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Flash back : Justice & Vengeance [Mana]

Asaji Hisu
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MessageSujet: Flash back : Justice & Vengeance [Mana] Flash back : Justice & Vengeance [Mana] Icon_minitimeSam 3 Nov 2012 - 9:07



Le calme avant la tempête



Suna, il y a un an et demi.

L
es événements des dernières semaines avaient apportés leur lot de commérages dans le quartier. Les colporteurs de ces on-dit ne se rendaient pas forcément compte de la violence avec laquelle ils s'exprimaient sur des sujets qui ne les touchaient pas plus qu'ils ne les concernaient. La froideur de certains l'avidité malsaine des autres, tous étaient friands de ces faits divers macabres … Et je ne pouvais pas dire que je sortais du lot. La seule différence aujourd'hui, c'est que j'étais en quelque sorte de l'autre côté du miroir. Là où pour certains l'affaire se résumait à deux doubles-homicides dans une maison pavillonnaire de la capitale, il y avait des gens comme moi pour qui ce serait : Mana a perdu ses parents.

Enfin je pouvais souffler. Les semaines étaient passées, les émois s'étaient tus aussi vite qu'ils s'étaient manifestés, les voyeurs se penchaient sur une autre affaire. Maintenant que l'enquête était du seul ressort des forces ninja de Suna, il n'y aurait plus rien de spectaculaire ni de sensationnel à rédiger, photographier, filmer … Personne ne trouvais plus matière à prendre possession d'un drame familial et à le jeter à la face du monde.

Pourtant, rien de tout ça n'était fini. Pas pour Mana. Dans la chaleur de l'après midi, sur le chemin pour son nouvel appartement de fonction, je ne pouvais m'empêcher de comparer ce que j'appelais aujourd'hui l'Ancienne et la Nouvelle Mana. Car il y avait bel et bien une différence à mes yeux. Nous nous étions connues il y a trois ans. A l'époque, tout m'indiquait que la belle brune aurait un avenir radieux. Douée dans son domaine, pleine de rêves et d'idéaux. Elle avait toujours été un peu froide, mais c'était son entraînement qui voulait ça. Il m'avait semblé que son côté avare en sourire était une manière à elle de les rendre plus importants.

D'une certaine manière, j'appréciais vraiment cette espèce de rivalité qui s'était installée entre nous. C'était comme un jeu auquel aucune de nous ne pourrait jamais gagner. Dans nos entraînements, elle était si compétente en armes qu'elle était capable de gommer les quatre années qui nous séparaient ! Tant et si bien que je ne comptais plus les soirées où nous nous écroulions sur le sol, les cheveux collés au front par la transpiration et l'effort. Pas de « bravo ! », pas d'accolades ni d'embrassades comme nombre de nos camarades en avaient l'habitude. Non. Entre nous, tout était différent : un sourire de satisfaction et une lueur de défi dans les yeux.

Une partie de moi avait fini par apprécier des moments. Nous avions toutes deux des difficultés avec les normes de la popularité adolescente de telle sorte que, la moindre seconde en sa compagnie, je pouvais me sentir privilégiée. Savoir que Mana m'acceptait là où elle n'acceptait pas un grand nombre de personnes était une source d'autosatisfaction intarissable.

Aujourd'hui, tout ça était en quelque sorte révolu. Je suis intimement persuadée qu'une part de Mana est morte ce soir là, lors du meurtre de ses parents. Je suis également d'avis que, s'il y avait eu quelque chose à sauver après ce désastre émotionnel, la vengeance qu'elle s'était octroyée avait définitivement rompu toute chance de retours en arrière. Mana était aujourd'hui plus froide, plus distante. Ses gestes au sabre d'habitude si fluides étaient droits et secs. Plus aucun sourire. Pire. Elle ne venait plus s'entraîner.

Je le savais, je l'avais vu venir. Avoir tué les meurtriers de sa famille ne lui suffisait pas. Elle était consumée de rage, comme si la colère était le frein à un chagrin infernal. Pourtant, seul le chagrin était à mes yeux légitime. Une vie prise, pour une vie arrachée. Un cercle infernal. Selon cette logique, les enfants des assassins à qui Mana avait rendu sa justice auraient le droit de souhaiter et d’œuvrer pour la mort de ma rivale de toujours. Je ne suis pas en train de dire que ces tueurs devaient n'auraient pas du mourir. Je suis en train de dire que si une telle chose m'arrivait et que je voulais me venger, alors je voudrais que quelqu'un soit là pour m'empêcher de commettre l'irréparable. Une épaule pour mon chagrin, une personne pour ma colère.

Alors, tandis que j'arrivais à la porte de l'appartement, j'hésitais. Serais-je assez forte ? Assez dévouée ? Avais-je assez affûté mes arguments, ma capacité à convaincre ? Saurais-je empêcher Mana de poursuivre sa folie vengeresse ? Oui. Après tout ce temps passé ensemble, j'étais prête à l'aider quelque soit le chemin sur lequel elle s'embarquait. Pas forcément en participant à l’accomplissement de ses désirs macabres …

C'était de ça dont il serait principalement question aujourd'hui.

toc toc toc

« Mana ? C'est moi, c'est Asaji. Je craignais qu'elle prenne en outrage le fait que je vienne parler de ses faiblesses, même les plus légitimes. Tu n'est pas venue à l'entraînement tout à l'heure, alors … »

Je ne savais cependant pas quoi ajouter. Je ne pouvais pas lui crier au travers de la porte toutes les choses que je voulais lui dire. Mais je ne savais pas par quoi commencer, ni comment aborder l'affaire. Je comptais sur son intelligence et sa capacité à devancer mes pensées. Bête, stupide et inutile. Ces trois mots résonnaient dans ma tête tant je m'étais mise à m'en qualifier depuis les dernières semaines. Là où il y avait un hic c'était pour me mettre en face des réalités auxquelles Mana était confrontée. Cette dernière n'avait pu être préparée à ce qu'elle vivait. Personne n'aurait pu le faire.

Après ce genre de drame, on ne parle plus de « ceux qui restent », mais de « ce qu'il reste ». Distinction tranchante. Trop vraie aujourd'hui.
Mana Geisha
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MessageSujet: Re: Flash back : Justice & Vengeance [Mana] Flash back : Justice & Vengeance [Mana] Icon_minitimeMar 6 Nov 2012 - 19:24

Flash back : Justice & Vengeance [Mana] Im10

Le grondement du Tonnerre

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Mémoires




Quand bien même on se montre solitaire, nous ne sommes jamais totalement seuls.

La noirceur, l'obscurité, que lui restait-il donc d'autre ? Un peu de chaleur, un peu de réconfort... rares denrées, autant que la fraicheur au zénith du soleil dans les déserts du pays du vent. Ces denrées, Mana n'avait de quoi se les offrir. Et ce n'était pas ce genre de cadeaux, qu'elle se voyait quémander au Dieu universel, celui de tout homme, celui auquel elle croyait. Enfin... avant. Depuis le drame, l'adolescente n'avait plus certitude de rien. Ses croyances, ses espoirs, sa vie,... Toutes ces choses auxquelles l'homme se rattache et desquelles ses mains avaient malencontreusement glissé. Pas seules. Non. Ces hommes les avaient écrasées, pour aider à sa chute. Mais en retour, elle les avait aussi écrasés, les avait réduit à l'état de misérable lambeaux de chairs. Un haut-le-coeur lui souleva la poitrine.

Une heure. Peut-être deux. Le temps s'écoulait, l'aiguille autour de l'horlogue tournait, mais la kunoichi ne s'en souciait plus. Cet appartement demeurait vide. Sombre. Le vent y apparaissait parfois, bousculait la tranquilité des meubles, le tapis de poussières se soulevait soudain. Rideaux inexorablement fermés, la lumière interdite, les yeux devenus ténèbres de la jeune femme. Ils représentaient la bête de ces lieux, celle que l'on approche à condition d'être suffisamment préparé. Dans un mutisme poignant, Mana expiait sa souffrance.

Son dos ne s'adressait qu'au mur, sa tête n'aimait que la sûreté de ses épaules, ses mains se regardaient tels des amants passionnés. Et elle respirait. La kunoichi ne ressentait plus autre besoin que d'insuffler l'air, ce qui lui procurait plaisir auparavant n'étant plus que banalités, horreurs au fil des jours. S'entrainer ? Elle n'y pensait plus. Sortir ? Plus aucune utilité. Les autres ? Ils ne possédaient plus aucune importance à ses yeux.

Pourtant, une envie la dévorait. Des semaines qu'elle la rongeait, la grignotait, avide de désir, affamée. Mana observa l'arme qui reposait à ses pieds. Oui, bientôt, elle se vengerait. Oui, bientôt...

Le souvenir de ses parents demeurait intact. Pour le moment. Ces trois mots que lui avait cité un collègue, de ceux dont elle ne se rappelait pas le nom.

"Ton mal passera, disait-il, ce n'est qu'un mauvais moment à passer."

Le jour où Mana n'aurait plus mal, elle aurait oublié. Mais l'adolescente refusait d'oublier ! Ses parents, sa maison, tout appartenait au passé ! Et ce passé... pourquoi l'oublier ? quel intérêt ? Pour effacer cette douleur d'avoir perdu ? Une résolution qu'elle ne se sentait pas prête à prendre.

Alors la kunoichi s'était engagée dans une autre voie que l'oubli. Plus profonde, plus lugubre, celle dont les mères protègent leurs enfants. Vengeance, douce vengeance... Les deux assassins ne lui avaient pas suffi. Ils avaient anéanti sa famille, sa base, sa vie. Elle démantelerait la leur à son tour. Bientôt. Oui, bientôt...

En attendant le moment propice, Mana se recroquevillait dans ce logis, si loin de son ancien, là où elle n'aurait jamais dû grandir. Elle tentait de revisualiser ce qui meublait sa maison, des photos, des meubles,... La seule chose qu'elle visualisait nettement, était ce sang. Tâche impure qui marquait le tapis, les murs, luisait au soleil qui perçait parmi les tentures. Le corps de son père suspendu à la cloison. Les cris étouffés de sa mère, ses larmes qui coulaient et coulaient, cet homme qui la violait avant de la priver définitivement de sa tête. Et quelles étaient ces perles qui mouillaient ses propres joues ?

La tristesse, une agonie lente et affreusement douloureuse.

Les rires de ces hommes. Ils résonnaient encore dans son esprit. Cette mélodie satanique remplissait l'appartement vide, bourdonnait dans ses oreilles. Pourquoi leurs voix ne s'étaient-elles pas tues, ces voix, comme la vie de leurs propriétaires ? Elles la hantaient, des semaines après leur mort... Mana ignorait la façon de les faire disparaitre.

Ses paupières s'alourdirent, sa tête se pencha vers l'arrière, faisant ainsi la connaissance du mur.

Je pense avoir assez médité sur le sujet. Il est temps à présent d'agir.

Dès aujourd'hui, la kunoichi chercherait moyens, solutions et points de sortie. Des noms, des repères, des aboutis. Des semaines qu'elle tournait en rond comme un fauve dans sa cage, il était temps à présent de chercher à s'en échapper. Chercher la liberté.

Mana se redressa, quittant sa posture assise pour regagner sa hauteur alpine, sondant la noirceur dans laquelle elle se réfugiait depuis deux jours à présent. Elle se dirigea vers les tentures, dans l'intention d'éclairer un peu la pièce, quand un poing frappa à sa porte. Poing signifie personne. Personne qui dérangeait sa sérénité. La kunoichi réfléchit et, avant que la voix ne s'annonce, sa propriétaire lui fut appréciable.

"Mana ? C'est moi, c'est Asaji. Tu n'es pas venue à l'entrainement tout à l'heure, alors..." et sa phrase mourut.

Asaji Hisu. Juunin de Suna. Elles s'étaient rencontrées bientôt trois ans de là. Elle n'était âgée que de treize ans, proche de cette tranche d'âge en tout cas. Asaji, quant à elle, atteignait à cette époque ses seize, peut-être dix-sept années. Il paraissait étrange, le lien qui les unissait. Mana ne la considérait pas tant comme une amie, plus comme une adversaire. Peut-être la seule qu'elle osait désigner à sa mesure, à faute d'avoir décelé meilleur rival. Elle représentait sa motivation, celle qui la poussait à s'améliorer à devenir meilleure. Après la mort de son valeureux sensei. Asaji, son refuge probablement.

Dommage qu'elle soit si indécise.

L'adolescente tira les rideaux, avant qu'une nouvelle pensée ne la traverse. Asaji représenterait aussi bientôt un bel obstacle. Jusque-là, elle n'y avait jamais songé. Son plan qui paraissait si claire, s'assombrit brusquement; Mana voulut refermer les rideaux et se rasseoir dos au mur, sa partenaire de combat attendait et elle ne décollerait pas de si tôt de son palier.

S'en débarrasser ? Mana n'aimait pas tuer. Tuer est nécessaire. Mais ne lui produisait, en même temps, aucun bien. Et Asaji méritait la vie, alors pourquoi la lui soustraire ? Dilemme...

Il fallait s'en éloigner, couper les ponts. Il fallait s'en détacher, pour mieux poursuivre sa quête. Pour le bon déroulement de sa quête, oui. Que ressentait-elle vis-à-vis de cette femme après tout ? Du respect avant tout. Respect qu'elle méritait aussi. La kunoichi inspira profondément, souffla sur ses maux, hésita à ouvrir la fenêtre...

D'une démarche mesurée, l'adolescente s'avança en direction de la rempart en bois, en défit le verrou et l'ouvrit d'un geste mécanique. Ses yeux s'étonnèrent faussement devant la silhouette de celle contre laquelle elle avait livré mille et une fois combat. Elle voulut tenter un sourir. Sa bouche refusa.

"Bonjour Asaji." Mana réfléchit un court instant. "Je suis navrée de ne pas m'être rendue à l'entrainement, mais ces temps-cis je travaille un nouveau mouvement et... j'attends qu'il soit au point avant de me confronter à nouveau à toi."

A qui vais-je faire croire cela ?

Son cerveau fonctionna à plein régime afin de trouver les mots qui convaincraient, qui suffiraient à l'innocenter des intentions obscures qu'étaient les siennes. La vengeance ronge, ronge encore ! Bientôt, il ne resterait plus rien pour la nourrir. L'adolescente jeta un vif coup d'oeil par-dessus son épaule, dans l'espoir de trouver remède au bourdon qui fredonnait dans son oreille. Mais l'appartement demeurait encore vide.

"J'ai des affaires à récupérer chez mes parents." Une boule naquit dans le fond de sa gorge. La mention des défunts fut plus terrible encore que le mensonge qu'elle proféra. "Je n'ai pas le temps de m'attarder, Asaji."


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Asaji Hisu
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MessageSujet: Re: Flash back : Justice & Vengeance [Mana] Flash back : Justice & Vengeance [Mana] Icon_minitimeSam 10 Nov 2012 - 11:51



La tempête s'annonce



Q
uand Mana me parle de sa fameuse technique, il me sembla qu'elle même ne croyait pas à ce qu'elle disait. Ne sachant que répondre à son assertion, je levais un sourcil en prenant un air caricatural pour lui signifier que ses arguments n'avaient pas fait mouche. Après tout, combien de fois avais-je été son adversaire … Son cobaye, lors de ses entraînements ? La réciproque était vraie elle aussi. Nous étions sures en nous battant que l'autre ne nous ferait pas de cadeau, quelle meilleure condition espérer ?

C'était donc une façon de me renvoyer gentiment chez moi, quoi que je n'avais pas souvenir que le mensonge ait fait parti de nos habitudes. Tout comportement pouvant faire penser à de la faiblesse morale était exclu de nos rapports. La faiblesse physique pouvait être comprise, la lassitude psychologique pouvait être acceptée, mais nous nous étions toujours montrées droites l'une envers l'autre.

Je ne fus pas en colère contre elle, pas du tout. Je me sentis vexée dans une certaine manière, pas parce que Mana m'avait menti, mais parce que ce qu'elle vivait était tellement difficile qu'elle ne voulait pas m'en parler. Après tout ce temps passé à nous pousser l'une l'autre à avancer toujours plus loin, j'avais cru que nous pourrions partager un ensemble de choses … Dont les moyens pour elle de se sortir de sa spirale de tristesse.

Après ces semaines, je m'étais attendue à ce que Mana ait été rejointe par sa famille éloignée ou à ce qu'elle soit partie les retrouver. Pourtant, alors qu'elle avait entrebâillé la porte de son appartement, je n'entendais aucun bruit. Pas de signe de vie à l'intérieur. Il semblait y faire sombre, mais je ne savais pas vraiment si c'était du à la disposition des lieux ou si ma rivale de toujours s'était enfermée dans le noir.

J'avais lu plein de livres, des romans dans lesquels les héros aidaient leur amis à surmonter leur tristesse, leur douleur. Pourtant je ne trouvais aucun mot. J'avais vu plein de films abordant cette situation, des drames parfois très bien tournés dans lesquels les protagonistes avaient les mots justes. J'avais entendu des dizaines de chansons, écouté des poèmes, j'avais déjà côtoyé la mort dans mon métier. Mais là, je ne savais pas quoi dire. Je me retrouvais stupide et inutile à Mana. Peut-être qu'elle venait de me secouer les puces pour que je m'en rende compte ? Que c'était sa façon de me dire : « arrête, tu ne sais pas t'y prendre. »

Était-il égoïste ou prétentieux de ma part d'avoir espéré le contraire ?

J'étais sur le point de répliquer, j'avais pris ma respiration, mais Mana lâcha son dernier argument. Je ne sus dire s'il était factice ou non, et n'avais aucun moyen de le savoir. Il était vrai qu'aller chercher des affaires dans son ancienne demeure pouvait être la goutte qui avait fait déborder le vase, expliquant pourquoi elle avait ce visage plein de douleur et le désir de ne pas être accompagnée.

Je me mordis la joue pour retenir une réplique cinglante. Une de celle qui en temps normal aurait arraché un sourire de défi et un élan de combativité à ma rivale. Aujourd'hui pourtant, je ne pensais pas pouvoir me permettre de la blesser. Il me fallait un moyen d'exorciser ses démons, de me crier dessus s'il fallait, de se jeter à ma gorge ! Je souhaitais même que Mana me batte, qu'elle me vainque, si seulement cela lui permettait de redevenir un peu plus vivante. C'est ainsi que, petit à petit, malgré moi, la colère que je ressentais s'orienta différemment : j'étais là pour Mana et elle, elle rejetais mon aide. Comme si j'avais l'habitude de l'offrir à n'importe qui !

Alors qu'elle se retirait de l'entrebâillement de la porte de son nouvel appartement, je l'obligeais à stopper son geste en glissant ma main sur l'encadrement en bois.

« Attends, dis-je, tu n'es pas obligée d'être seule. »

C'était une phrase à la fois évidente à saisir, mais difficile à prendre en considération. Prise au premier degré, on comprenait que je proposais de rester à toute fin utile. C'eut été passer à côté du sens réel de ce que je souhaitais exprimer. En effet, toute personne habituée à vivre en famille avait besoin d'un temps d'adaptation à une maison silencieuse et sans mouvement. On rit moins lorsqu'on est seul, on s'exprime moins, on garde en nous l'ensemble des choses qui nous passent dans la tête et finit par avoir besoin de sortir de rencontrer des gens. Je voulais souligner que dans la vie de tous les jours, chaque opportunité de se retrouver avec des personnes susceptibles de nous faire oublier notre solitude l'espace d'un instant était à saisir.

Je posais également la question de savoir ce dont Mana souhaitait qu'on se souvienne lorsqu'on pensait à son souvenir : était-elle la fille qui relevait les défis, ou était elle celle qui disparaîtrait de nos mémoires ? Pour ma part, je savais qu'elle resterait dans mon esprit, quelque part où je pourrais aller puiser de l'ardeur lors des situations difficiles. Pas du réconfort. De l'ardeur. Quelqu'un qui me secourait les épaules pour m'obliger à me ressaisir. Encore une fois, était-ce du l'orgueil ou de la prétention de ma part que de prétendre avoir un rôle similaire ?

Questions existentielles stupides. Pure rhétorique n'attendant aucune réponse si tant est qu'il y en ai jamais eu.

Alors, oserais-je aller jusqu'à aborder le sujet réel de ma visite ou tournerais-je encore longtemps autour du pot ? Non. Je choisis mes mots avec parcimonie :

« Je sais que tu vas penser que je suis incapable de savoir ce que tu ressens exactement, pourtant j'ai peur de comprendre jusqu'où tu es prête à aller. »

J'imaginais déjà, un maison pleine de morts et de sang. En de nombreux points la même que celle où Mana avait perdu les siens. Pourtant, il y avait des différences notables dans ce que mon esprit concevait : Mana venait de tuer deux personnes prise dans sa folle colère … Et leur enfant se lançant dans une quête vengeresse à la poursuite de ma rivale. Un cercle sans fin car je savais déjà que ferai beaucoup de choses, belles comme horribles, si jamais on venait à faire du mal à Mana.

Je constatais que c'était certainement sur édit du Kage que Mana bénéficiait encore de sa liberté. Pourtant, pourrait-on fermer les yeux si jamais la folie destructrice de ma rivale allait plus loin qu'un semblant d'auto-défense ? Quand elle aurait commis plus de meurtres en son nom et non en celui de Suna ou de Kaze no Kuni … Pourrait-on encore la défendre ? Et moi, le pourrais-je ?

Mana Geisha
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MessageSujet: Re: Flash back : Justice & Vengeance [Mana] Flash back : Justice & Vengeance [Mana] Icon_minitimeMer 14 Nov 2012 - 15:47

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La pluie avant l'orage

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La ténacité figure être un défaut plus difficile à éradiquer que n'importe quelle tâche.

Expression contenue, drôle d'expression que prétendit être celle d'Asaji Hisu, une kunoichi décidément très tenace. Tenace qui égale à problèmes. Tenace qui lui procurerait bientôt beaucoup de problèmes. Problèmes qui venaient de débuter. Mana regardait avec une impatience mal dissimulée son interlocutrice. Sa réaction, une bombe à retardement, une bombe sur le point d'exploser, tout comme la frustration qui éclatait dans son regard. La kunoichi la redoutait et l'appréhendait comme la prochaine maladie qui dévasterait le village de Suna.

Mais le silence demeura. Mais le doute persista. Et une question subsistait : pourquoi s'attendait-elle à la moindre compassion venant de sa part ? N'était-elle pas imperméable au sentiment de peur ? N'était-elle pas inconnue à l'amitié ? Tant de questions qui tournaient, tournaient et retournaient dans sa tête à moitié vide à cause de la peur d'être disputée. Disputée comme une enfant qui vient de commettre la pire bêtise qui soit. Pourtant, elle fut révolue depuis longtemps, l'époque de son enfance…

L'image de ses parents apparut telle une vieille diapositive que l'on aurait glissée dans un projecteur après des années d'oubli; le cliché est à l'envers et recouverte d'une poussière invisible, mais dont l'odeur sableuse et piquante se fixe et devient, petit à petit, dominante. Le vent insufflait une chaleur que le soleil même n'équivalait, tandis que le sable se rafraichissait à l'ombre de la grande voûte qui devançait le quartier résidentiel. Mana visualisait le ciel de cette douce année, le sable qui valsait entre les rayures des planches en bois contre lesquels ses petits pieds s'abattaient, et réentendait la musique du Suna matinal. L'adolescente ne se souvenait plus de l'âge qu'elle avait lors de cet épisode quotidien de sa vie, et quelque part elle s'en moquait. Elle était petite, jeune et insouciante. Là résidait la valeur de ce souvenir.

Mana se rappelait le son de la porte mal huilée, du grincement qu'elle émettait lorsque quelqu'un entrait ou sortait de la petite maison qu'elle habitait il n'y eut encore pas si longtemps de là. Elle se rappelait sa mère marchant d'un pas tranquille en sa direction, un sourire ravi hissé au sommet des lèvres, elle paraissait si heureuse. La kunoichi se rappelait également la médiocre importance qu'elle consacrait à ce sourire et toute la joie, pourtant, que sa génitrice tentait de lui transmettre en connaissance de ces derniers dires. Sa mère souriait toujours. Elle possédait un sourire splendide, après tout, alors elle avait le droit de l'exposer. Maudit était celui qui le lui avait dérobé…

Quelle tristesse que de revoir son visage figée dans un souvenir de gaieté… alors qu'en arrière-fond, son sang s'écoulait d'une innocence hypocrite. Ses cheveux noirs étaient tâchés de sang, son visage quant à lui détruit par toute la terreur qu'elle avait vécue avant de rendre son dernier soupir. Une femme comme elle ne méritait en aucun point de souffrir, qu'elle ait été son âge lors de sa mort, qu'elle ait été son passé. Car d'autant que la kunoichi se souvienne, sa mère ne le lui avait jamais évoqué le "avant" qui précédait sa naissance.

Et le spectre de la défunte femme criait, criait toujours aujourd'hui. Car elle était morte dans la souffrance, car il eut fallu que sa fille assiste au déshonneur de toute une vie. Violée, mutilée, décapitée. Mana se souvenait du soubresaut qui lui avait conquis la poitrine, des perles salées qui piquaient ses yeux, de la tristesse qui jusque-là ne l'avait jamais éprise.

Cette même sensation vint la torturer, alors que les couleurs de la diapositive en sépia se résorbaient et que la teinte sombre et triste du palier se matérialisaient à nouveau devant ses pupilles. Le mal continuait de la ronger et son impuissance face à lui fut aussi grande que jamais. Mana recolora le monde, peignit le décor de couleurs floues, un brouillard de plus en plus dense se formant devant ses yeux.

Quelle désagréable sensation… Je n'ai accès à la joie, mais à tant de cruauté… Quelle injustice…

Il ne s'était écoulé que quelques secondes, mais celles-ci lui parurent des heures d'égarement. Ne voulant plus revivre toute la mélancolie qui la guettait du coin de l'œil, attendant le moment propice, Mana s'apprêta à fermer la porte; autant sur ce voile de larmes qui recouvrait le paysage, que sur ce souvenir qui la mutilait d'un simple regard. Mais le destin cachait sa cruauté à travers de bien belles offrandes, et la kunoichi aurait dû se douter que la courtoisie de sa partenaire de combat se transformerait tantôt en épine empoisonnée; sa main empêchait la fermeture.

"Attends, tu n'es pas obligée d'être seule."

Que ne cernait-elle pas exactement chez cette femme et quelle était cette chose mystérieuse qui la perturbait tant ? Mana la toisa avec toute la curiosité que tout son corps décelait, mais ce trésor, aussi infini et indéfinissable que son arsenal d'aiguilles au combat, ne suffit à celle qui se trouvait être son vis-à-vis à lui offrir la clé de ses paroles. Le savoir demeurait une denrée cher et que seuls les plus fortunés avaient les moyens de s'offrir, au dépit de ceux auxquels elle devrait le plus profiter.

Ses yeux, d'une détermination sans faille, se rivaient sur un point inconnu dont elle était sûrement l'apparence charnelle, Mana ne détenait aucune certitude. Asaji se mordait probablement la joue jusqu'au sang, son visage se moulait à chaque sentiment qui la parcourait. Haine, mépris, colère ? Tout se mélangeait, et ce mélange enlèverait tout repère au plus attentif.

Et puis, des mots s'ajoutèrent aux précédents. Des mots plus généreux en sens et qui, par leur générosité visiblement, étaient parvenus à frôler son âme d'habitude impénétrable.

"Je sais que tu vas penser que je suis incapable de savoir ce que tu ressens exactement, pourtant j'ai peur de comprendre jusqu'où tu es prête à aller."

Une phrase remplie de sous-entendus. Mais de sous-entendus évidents pour celle qui écoutait.

Asaji la connaissait, elle anticipait son plan, et cette constatation effraya la fille du vent. Non seulement parce que la kunoichi, dont elle connaissait la force et le courage, parviendrait probablement à mettre fin à ses fameux projets, mais également parce que Mana n'avait jamais réalisé auparavant ô combien cette femme la connaissait bien. Peut-être certains prétendraient-ils qu'Asaji était expérimentée et qu'il était dans ses cordes de deviner de tels desseins, mais ce ne furent pas les pensées de l'adolescente à cet instant précis.

Si Asaji était parvenue à percer l'ombre qui l'entourait pour découvrir ses projets, elle ne pouvait remercier non son sens de la logique, mais cette frêle passerelle qui les reliait l'une à l'autre.

Le trouble envahit son esprit, déjà embué de tant de noir et de fatalités que ses oreilles ne demandaient qu'à ignorer. La kunoichi médecin serait définitivement un obstacle très difficile à franchir afin d'atteindre le but de ses résolutions, mais cela n'était point suffisant que pour enlever une pointe du courage dont l'orpheline regorgeait. Perdre ses parents s'était avérée épreuve plus ardue, et leurs conséquences valaient quelques sacrifices, et ce quels qu'ils soient.

Ses larmes avaient séché, comme sa tristesse s'était apaisée. Sa main se refermait sur le kimono blanc qui l'habillait, une infime lueur de fourberie glissée dans le fond de ses pupilles. Non, la victoire, comme lors d'un combat, elle ne la lui cèderait pas. Il n'était pas chose aisée de déstabiliser Mana Geisha et elle comptait avidement le lui montrer.

Je connais ta peur, Asaji. Oui je la connais, mieux que tu ne puisses le penser. Je sais aussi que pour atténuer tes mœurs, tu es prête à tout tenter, que même si la passerelle qui nous unit est fragile tu vas tout mettre en œuvre pour la solidifier afin qu'elle ne se brise. Tu es attachée à des valeurs justes. Peut-être un peu trop à mon goût, mais je ne vais pas te priver de tes convictions, comme tu ne me priveras jamais des miennes.

L'adolescente observa le temps s'écouler, le sable tomber dans le revers du sablier… avant que ce dernier n'éclate en morceaux. Une implosion dans un bruit de coupes en cristal que l'on aurait négligemment laissé tomber, et au milieu de ses débris le visage qui attendait les mots qui lui pendaient à la commissure des lèvres.

"Tu n'as pas à t'inquiéter sur ce point. Néanmoins, il est vraiment urgent que je passe chez moi avant que l'on ne décide de vider intégralement les lieux."

Sur le tapis, reposait le sabre. Contre la fenêtre, les coups du soleil s'amplifiaient. Au sein de l'appartement, la pénombre régnait. Aucune lumière ne pénétra la pièce par l'entrouverture de la porte à laquelle la jeune femme se présentait, sa main gauche se cramponnant avec animosité au bois qui constituait l'objet. Non par peur de tomber. Non par quelque colère. Mais par une impatience dont il ne lui serait tardé de manquer. Une impatience dont, elle l'espérait, son interlocutrice ne devinait le point de sortie.

"Mais si tu veux, tu peux m'accompagner ?"


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