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Le frère lumière : Taika Hikari !Sujet: Le frère lumière : Taika Hikari ! Mar 1 Fév 2011 - 15:44 | |
| Prénom et Nom : Taika Hikari Âge : 19 ans Village / organisation désirée : Civil MON PERSONNAGE Description physique : Au prochain post Description morale : Au prochain post Son histoire : Au prochain post MOI Question à répondre qui prouve que vous avez lu le règlement* :
- Citation :
- - Quel est la différence entre le grade et le rang en puissance d'un membre ?
- Comment passe-t-on d'un rang à a un rang suivant, par exemple de rang E à rang D ? - Comment fais-t-on pour faire sa fiche Justu ?
C'est baguette de Pein !!! =) |
Sujet: Re: Le frère lumière : Taika Hikari ! Mar 1 Fév 2011 - 16:45 | |
| HRP : Bon ben en fait la présentation sera assez basique, mis à part la police. Mais bon, je n'aime vraiment pas mettre les paroles en couleurs, ça fait vraiment pas naturel. J'espère tout de même que ça ne vous gênera pas pour lire... imaginez que c'est comme dans un roman ^^ (même si c'est pas la même qualité xD) Et aussi, pour ceux qui vont lire, j'ai testé plus ou moins certaines choses, donc y'a des ratés et des moins ratés, des passages nuls et des plus fluides ^^ Bonne lecture et merci pour le temps que vous m'accorderez.
Présentation physique : Taika Hikari
Comment ? Vous voulez que je me décrive physiquement ?? Mais voyons c'est absurde je suis juste là, en face de vous. Ah bon ? Vous pensez que ça en intéresse certain ? Je n'aime pas vraiment parler de moi et encore moins me décrire mais si vous jugez cela nécessaire, alors soit.
Je ne sais pas si cela est vraiment physique, mais pour commencer je dirais tout simplement que je suis un jeune homme d'à peine dix-neuf ans. Je suis blanc, j'ai un physique totalement banal pour les hommes de mon âge et je n'ai pas de handicape particulier. Voilà ! Pas suffisant ?! Mais je ne vais pas vous faire un roman de mon aspect tout de même ! Vous l'aurait cherché si c'est trop long !
Je mesure un mètre et quatre-vingt centimètres et ce, pour environ soixante-douze kilos. Je n'ai jamais compris pourquoi je ne pesais pas plus lourd alors que je ne m'arrête pas de manger... Sûrement parce que j'ai les os légers. Du moins, c'est ce dont j'essaie de me convaincre. C'est aussi la raison pour laquelle les gens me qualifient de 'mince', mais je ne suis pas de cet avis. Pour moi, les personnes minces sont maigres et ce n'est pas mon cas. Enfin, je tente de me rassurer comme je peux. Mais bon, je l'avoue, je ne fais pas vraiment trapu : je n'ai pas la pilosité très développée comme vous pouvez le constater mais je ne m'en plains pas. De plus, j'ai également, si je puis dire, une peau saine, sans impureté même si ce n'était pas la même histoire durant mon adolescence. Enfin, passons cette période de ma vie ! Hum, je continue ? *soupir* Alors, concernant ma coiffure, je n'en ai pas vraiment. Je me peigne des quatre doigts et du pouce. Ils sont raides de par mes origines asiatiques et se modulent très facilement. Ne me demandez pas comment ce fait-il qu'ils tiennent en l'air ou quel gel j'utilise, je n'en ai pas. Ils sont comme ça depuis toujours et ma mère me disait, quand j'étais jeune, que c'était parce que j'avais trop d'énergie. D'un brun très foncé et me donnant un côté légèrement obscur, ma chevelure fait ressortir mon regard tout en le masquant légèrement de quelques mèches rebelles. Le bleu indigo des yeux avec lesquels je vous regarde en ce moment ne sont pas des lentilles mais bel et bien mes yeux d'origine. Certains disent que ces derniers sont magnifiques, mais je reste tout de même jaloux de ceux de mon frère qui, comme mes parents, possède de magnifiques pupilles vertes. Les mystères de la conception humaine... Cependant, mis à part ce détail, je reste assez proche du physique fraternel. Je ne m'examine pas en permanence mais il me semble que mes sourcils n'ont rien de spécifique, ils sont juste bien fourni et accentuent la profondeur de mon regard. Mon nez, lui, est fin, me donnant un air innocent ainsi qu'un côté un peu enfantin. Que pourrait-on ajouter sur mes lèvres si ce n'est qu'elles gercent facilement et que certaines pensent que je suis un bon amant *sourire* Les traits de mon visage sont très fins ce qui a tendance à me rajeunir. Effectivement, malgré de nombreuses activités et entrainements poussant la peau à devenir rugueuse, celle-ci se régénère assez rapidement dans notre famille. Comme mes cheveux, ce trait de caractère est assez étrange et je ne l'explique pas vraiment, pour tout dire. Une seule cicatrice, à côté de mon œil gauche, sur la tempe, elle ne s'est pas résorbée à cause d'un traumatisme d'enfance. La dernière particularité qui me vient à l'esprit concernant mon visage est la spécificité des pores de ma peau. Ces derniers sont très rapprochés et même si la lumière ou la chaleur est très élevée je ne transpire pas ou que très peu. Encore une fois, je me demande si je suis vraiment normal mais ma famille n'a jamais donné de réponse à ces questions. De toute façon, il est trop tard pour revenir là-dessus, je n'ai plus de contact avec elle...
Bref ! Continuons ! La façon dont je suis habillé aujourd'hui est, je pense, assez représentative de mon style vestimentaire habituel. Je n'aime pas toutes les fioritures de certains looks comme le gothique ou le punk. Je préfère rester dans des tons et des matières sobres. A mon goût, être vêtu de manière classe et séduisante, c'est être habillé simplement tout en accordant les couleurs et les tissus. Pour ma part, aujourd'hui je me suis contenté de me vêtir d'un pantalon de toile noir assorti d'un t-shirt blanc en col v. Puis, comme par-dessus, une simple veste en daim noir. Je privilégie souvent les toiles par rapport aux jeans. Ceux-ci permettent une liberté de mouvements de loin supérieur au jean et sont plus confortables que celui-ci, dans lequel on se sent à l'étroit. De par ma jeunesse et mon expérience passé, je me suis énormément servi de mes jambes et de l'incroyable vitesse que celles-ci m'ont procuré tout au long de ma vie. Que ce soit pour fuir ou me battre, il a toujours été essentiel pour moi d'avoir la plus grande liberté de mouvement possible. J'ai vu vos regards surpris lorsque je suis rentré dans la salle. Ce n'est pas sur la photo que vous avez sous les yeux, mais j'ai effectivement l'habitude de marcher pieds nus où que j'aille. Les chaussures réduisent ma vitesse d'environ vingt pour cent et mon agilité du double. Ceci n'est pas négligeable et la majeure partie de mes compétences physiques sont à l'origine de ma voute plantaire qui est, pour le cas, peu ordinaire. Je n'irai pas plus loin dans mes explications pour ne pas vous ennuyez avec les termes techniques, mais mon petit quarante-deux joue un rôle important dans ma puissance. Sur ma photo, vous pouvez également voir que je porte un t-shirt très lâche et ce pour les mêmes raisons. Je ne peux pas négliger le risque d'une altercation sans être au maximum de mes capacités. Mais je ne m'habille pas seulement en fonction des agressions extérieures que l'on peut rencontrer. Certes, de nos temps les dangers sont nombreux et, avec les guerres civiles, ces derniers ne cessent de croitre. Mais je m'habille également pour le plaisir du regard et, sans vouloir me vanter, possédant une musculature quelque peu imposante, je préfère primer sur les habits lâches que sur les moulants. Je trouve ces derniers puériles et prétentieux. Je suis un entrainement de type intensif depuis un très jeune âge et même si je vis désormais seul je continue de m'exercer et de pratiquer toutes sortes d'activités. C'est pour cela que je n'ai presque aucune graisse sur les os, mais seulement une musculature égalitaire sur tout le long du corps. Je ne suis cependant pas sur-musclé. Je m'efforce de garder l'équilibre entre muscle, flexibilité, vitesse et agilité. Pour cela, je ne dois pas être trop faible, sans être trop musclé pour ne pas être trop lourd et me ralentir. Mais je dois également faire attention à m'étirer régulièrement pour ne pas perdre de ma tonicité, ni de mon explosivité. Sur la photo du CV, je manie une épée de taille moyenne mais ce n'est pas ma catégorie de prédilection. Mes bras et mes épaules musclés ne sont d'ailleurs pas faits pour soulever continuellement de grosses charges mais sont surtout utilisés pour la rapidité de déplacement et la solidité du corps. Mon père me disait souvent, à moi et à mon frère, que, chez les ninjas, le corps était le prolongement de l'âme pour réussir à atteindre l'adversaire. Je ne suis certes pas un ninja mais j'ai tout de même gardé cette phrase dans un coin de ma tête. Elle m'a d'ailleurs été très utile à plusieurs reprises dans ma vie. La dernière chose que je pourrais ajouter est l'énergie blanche qui se dégage par tous les pores de ma peau lorsque je suis dans un état de concentration intense. Celle-ci durcit alors mes os, mes membres, mes muscles et ma rapidité ne cesse d'augmenter en même temps que ma puissance. Il me semble avoir développé ces capacités renforçantes et régénératrices durant mes entrainements intensifs même si quelques souvenirs de mon enfance me font penser que... Enfin, rien d'important. Il me semble avoir fait le tour du sujet. Ah non ! Je voulais aussi ajouter que... Comment ? Ah ! Les ailes sur ma photo. Non ceux ne sont pas des rajouts, ni des fausses d'ailleurs. Ce sont des ailes de lumière. Non, ceux ne sont pas des fausses je vous dis. Comment ça comment je les ai créées ? Qui vous a dit qu'elles étaient à l'origine de mes capacités ? Je trouve que vous êtes un tantinet trop curieux. Il commence à se faire tard et je pense qu'il vaudrait mieux pour tout le monde que cet entretien s'achève ici.
Merci pour tout. Au revoir, et à demain pour le test psychologique !
Dernière édition par Taika Hikari le Mar 1 Fév 2011 - 17:39, édité 3 fois |
Sujet: Re: Le frère lumière : Taika Hikari ! Mar 1 Fév 2011 - 16:46 | |
| Présentation mentale :
Bonjour. Je suis un peu en avance, désolé. Très bien. Donc aujourd'hui je ne serais pas avec vous mais avec la psychologue. Oui, contrôleur mental ou psychologue c'est la même chose pour moi.
Bonjour. On m'a dit que je passerai le test avec vous. Je m'assoie ici ? D'accord. Oui, oui, on m'a prévenu que je devrais détaller les tréfonds de mon conscient comme de mon subconscient. Je suppose que cette analyse est bien plus poussée que pour le physique. Donc si j'ai bien compris, il faut que je parte de généralités comme mes vertus et mes défauts pour ensuite creuser chaque recoins de ma personnalité. C'est plus simple à dire qu'à faire mais bon... Pour commencer, je dirais que la personnalité humaine ne se base pas sur des qualités mais, à l'inverse, sur des défauts. Effectivement, je pars du principe que l'Homme est un être parfait lorsque celui-il est dépourvu de vice. C'est pour cela que dans ma vision des choses, les hommes ne se différencient entre eux uniquement par leurs travers. Reste à savoir qu'est-ce que les vertus et qu'est-ce que les vices. Pour certains, l'amour propre est une vertu alors que pour d'autres celle-ci n'est qu'un vice. Certains trouvent dans la jalousie une preuve d'amour, pourtant, d'autres disent qu'un homme jaloux de sa femme ne lui voue pas un amour véritable. Suivant la conception de la vie de l'Homme, la perception des phénomènes diffère. Pour ma part, et cela est sûrement dû à mon expérience personnelle, les 'vices' de la trahison, du mensonge, de la torture, de l'hypocrisie, de l'injustice ne font pas partis de mon âme. Du moins, pas consciemment. On peut donc déduire de là que je suis quelqu'un de loyal, d'honnête et qui a le sens du droit et de la justice. Mais énoncer ou faire l'éloge de mes qualités n'est d'aucune utilité dans cet entretien. Si vous voulez réellement connaître ma façon d'être, les pensées noires qui me nourrissent, il va falloir accepter d'entendre ce qui va suivre. Je compte sur vous pour ne poser sur moi aucun jugement car n'importe quelle personne a une part d'ombre plus grande qu'elle ne l'imagine en son fort intérieur. Oui c'est vrai, vous connaissait votre boulot, mais je préfère vous prévenir. Lorsque je suis né, je n'ai pas vraiment saisi le sens de ma venue. Et depuis ce jour là, où j'ai commencé à respirer, je n'ai jamais trouvé la réponse à cette question. Pourquoi sommes nous là ? Mais de toute manière, quelle importance ? J'y suis alors autant continuer à respirer, non ? Pourtant, plus je grandissais, plus ce que je voyais tout autour de moi ne ressemblait pas à ce qu'on m'avait raconté. Mes parents, du moins ce dont je m'en souviens, m'ont toujours inculqué les manières de vivre. Ce que nous sommes sensés faire en société et ce que nous ne devons à aucun prix commettre. Et comme si un bouclier protégeait leurs mensonges, tout ce qu'ils disaient semblait étrangement réel. Je voyais les hommes et les femmes autour de moi se comporter exactement comme on me l'avait enseigné. Logiquement, je me suis dit qu'ils avaient raison, que c'était forcément ça la vie et le chemin à emprunter. J'ai vécu plusieurs années de cette manière, baignant dans l'ignorance lorsque vint le jour qui réussit à m'ouvrir les yeux. Certes, je connaissais la mort, mais la voir de ses propres yeux n'est pas la même chose. Depuis que mon propre père assassina un homme en face de moi, la vision de mon monde bascula. Où étaient passées toutes les bonnes paroles ? Est-ce qu'une telle violence existe réellement dans ce monde ? Si c'est le cas, ce monde n'est pas le mien ! Et comme lorsque vous apprenez un nouveau mot et que vous avez l'impression de l'entendre partout, je me mis à voir tout ce que j'avais refusé, jusque là, de regarder. Les adultes mentirent, se cachèrent. Les tromperies, les cachoteries tout se dévoilait petit à petit sous mes yeux. Voir ses parents vous mentir tout en connaissant la vérité, il n'y a pas de pire sentiment. Tout votre monde s'écroule. Pourquoi les adultes sont-ils si pervertis ? Ou du moins, pourquoi vous enseignent-ils le contraire de ce qu'ils font ? Si leur but est de vous faire atteindre leur idéal alors quelles raisons les poussent à ne pas faire en sorte de l'atteindre également ? Toutes ces questions et bien d'autres fusaient dans ma tête. Je ne pouvais répondre à aucune d'entre elles. Tout me paraissait soudainement illogique et je finis par perdre le sens même de la vie. Je savais la vie absurde, mais pas à ce point là. Les vices qui façonnèrent alors mon existence furent la colère, le mépris, l'intolérance, le dégout et une totale méfiance en l'être humain. Il fallait que je parte, que je sorte de ce schéma atroce que l'on m'avait dessiné. Une prison de pensées négatives se refermait sur moi, m'empêchant de voir la lumière de chaque jour. Il fallait que je retrouve cette lumière qui était en moi, l'imperturbable, celle en qui je pouvais avoir confiance. Mon moi intérieur. Il me fallut alors beaucoup de temps pour pardonner à la race humaine et réussir à prendre du recul vis-à-vis de tout cela. J'avais pardonné, c'est vrai, et j'étais même allé jusqu'à comprendre et tolérer la façon de faire des hommes, même si celle-ci me dépassait complètement. Mais toutes ces belles avancées spirituelles ne m'avaient aucunement aidé à comprendre le sens de la vie. Celle-ci me paraissait toujours plus absurde. Je rencontrais des gens qui ne comprenaient rien à mes idéaux, d'autres qui faisaient semblant de s'y intéresser et une minorité qui saisissait le sens de ma pensée. Et je finis par refaire confiance à l'homme. Il est par nature un être sociable et il est difficile de rester loin de toute communauté lorsqu'on est encore jeune et que l'on ne sait pas vraiment en quoi, ni en qui croire. Je fis mon entrée dans l'école des trois taoïstes et, pour moi, j'avais trouvé des personnes capables de comprendre ce que je ressentais. Enseignant la loyauté, la justice, le sens des valeurs et du devoir : j'étais persuadé d'être en présence d'hommes doués d'une conscience plus élevée que la normale. Et pourtant, encore une fois, l'être humain me déçu. Je ne rentrerais pas dans les détails, mais je perdis totalement foi en la vie. Je ne laisse jamais plus d'une seconde chance et celle-ci était la dernière. Je me reclus et finis par me renfrogner. Je me laissais mourir : la vie ne méritait pas que je me batte pour elle. Écoutant la lumière au fond de moi, je continuais cependant à parler à certaines personnes que je rencontrais par hasard. Je tombai alors sur une jeune femme pleine de vitalité et d'espoirs qui me fit part de ses croyances et espérances. La sincérité de cette personne me frappa de plein fouet. Je fus le premier étonné de constater qu'ici bas existait également de belles âmes. La vision du monde de cette jeune fille encore naïve raviva la flamme qui sommeillait jusque là en moi. Certes, je ne voyais pas de but à la vie. Certes, celle-ci me paraissait absurde mais, si je ne voulais pas dépérir, il ne me restait plus qu'une seule alternative. Si je ne pouvais pas avancer dans ma conception du monde, je ferais en sorte d'aider ceux qui croient en un monde meilleur. Je les aiderais à atteindre leur but ! Il fallait maintenant que je travaille à comprendre le monde. Pour cela, il me fallait retourner sur le terrain, m'imprégner des expériences de la vie. Peut être que le monde n'a pas d'avenir, peut être qu'il y a une lueur d'espoir.. Je me suis trop posé de questions et je n'ai pas la force de me battre pour des idéaux que je n'ai pas. Je pense que je suis né dans un but précis et je n'ai pas trouvé de sens à ma vie parce que je ne vis, en réalité, que pour aider les autres. Du moins, je reste dans cette vision des choses afin de ne pas tomber dans la dépression et de ne pas dépérir. Hélas, il n'est pas si facile de vivre pour les autres ou de rester le plus juste possible. Effectivement, qui me dit que les gens ont besoin de moi ou que je les aide réellement. Peut être que je les traine vers le fond sans m'en rendre compte. Peut être que je les attire vers ma vision des choses. En apparence, je suis quelqu'un de chaleureux qui donne une sensation de confiance envers le futur. Mais en réalité, je vis à travers les espoirs de mes congénères et, si ces derniers se rendent compte que ce n'est pas moi qui les guide par ma lumière mais simplement que je vis à travers eux, ils risquent de tomber dans les tréfonds du désespoir, comme j'ai pu le faire.
Dernière édition par Taika Hikari le Mar 1 Fév 2011 - 17:11, édité 1 fois |
Sujet: Re: Le frère lumière : Taika Hikari ! Mar 1 Fév 2011 - 16:47 | |
| Histoire :
La trahison
J'ai respiré pour la première fois un jour de pluie. Plus précisément, un jour de tempête. Mes parents habitaient alors au sommet d'une colline, logée au centre d'un cercle de montagnes, les Zetsudais. Zetsudai signifie insurmontable. Nos ancêtres les avaient baptisées ainsi en raison de leur taille impressionnante. Heureusement pour notre village, celles-ci étaient suffisamment éloignées pour que l'on puisse bénéficier des rayons du soleil pendant la majeure partie de la journée. Koyama ten'tai, colline céleste, un des quatre royaumes de lumière, était donc le village où je naquis. Ces derniers ne sont que peu connus par les habitants du monde urbain, mais représentent tout de même les quatre lieux les plus ensoleillés de la Terre. Ces endroits sacrés ont été recherchés par nos ancêtres il y a très longtemps. A l'époque, la lumière était signe d'élection divine et c'est pour cette raison que la lignée des Hikari (lumière) vint s'installer en ces lieux. Je vis le jour en même temps que mon frère. Effectivement, lui et moi sommes de faux jumeaux, même si la ressemblance entre nous deux est assez frappante. Il paraît que la tempête, qui faisait affreusement souffrir le village depuis plus d'une semaine, se stoppa net en un éclat de lumière, lors de notre naissance. Depuis ce jour, mes parents et notre village nous considèrent comme des enfants bénis et c'est pour cette raison qu'ils décidèrent de nous appeler Kyoshu et Taika. Prédestiné à un grand avenir, ces deux noms signifiaient virtuose ou maitre. Hélas, je ne sais pas si au cours de ma vie, cette élection divine n'a pas été plus un fardeau qu'une aide : jusqu'à l'âge de mes six ans, le favoritisme sculpta mon existence. Nos enseignants attendaient toujours plus de nos résultats et un certain mépris se dégageait de nos petits camarades, qui ne comprenaient pas cet avantage que nous avions eu à notre naissance. Les anciens du village, et même nos propres parents, ne cessaient de nous répéter que nous étions exceptionnels et qu'il ne fallait pas que l'on gâche tout notre potentiel. Jeunes et naïfs, je suppose que nous avions foi en ces paroles. Tout ce que je vous raconte là sont des faits qui m'ont été comptés par des amis de la famille ou de très brèves images et sensations dont mon corps se souvient. Les premiers souvenirs dont je dispose, de par ma propre mémoire, ne commencent qu'à partir de mes trois ans environ et ce, par petits flashs. Je ne me souviens réellement de tous les détails de ma vie qu'au moment de mes six ou sept années passées. Avant cela, seuls quelques événements persistent.. Comme le jour où mon frère tomba du haut d'une petite falaise et s'en sorti miraculeusement, ou encore de l'homme qui venait toutes les semaines nous apporter les nouvelles des villages voisins. Notre village était certes le plus ensoleillé mais il était également un des endroits les plus élevés et un des plus isolés. Mais je classe ces souvenirs dans la partie heureuse de ma mémoire. Malheureusement, une vie n'est pas faite que de moments heureux et lors de mes six ans se produit quelque chose qui vint chambouler toute ma petite existence... Je m'en souviens comme si c'était hier. J'étais blottis contre mon frère, dont les larmes de peur coulaient toutes seules sur son visage, encore innocent. flash back - Notre mère était absente et notre père, qui était un homme dont le travail remplissait la quasi totalité de sa vie, n'était presque jamais présent à la maison. Nous devions nous débrouiller seul, du haut de nos six ans et ce lundi, nous n'avions pas cours. A la surprise générale, l'école était fermée pour rénovations urgentes des fondations qui menaçaient de céder. La gaité au cœur, nous rentrions pour jouer dans notre jardin, aux ninjas, en jetant des kunaïs sur les feuilles mortes de l'automne qui tombaient des arbres. C'était notre jeu favori et, avec la pression exercer par notre entourage, nous n'avions que peu de temps pour nous distraire. Notre maison, à cette époque là, était faite de telle manière qu'il nous fallait passer par le salon pour accéder au jardin. Lorsque nous arrivâmes, la porte de la véranda était entre-ouverte. Étant jeunes et dans notre période "ninja et samouraïs", nous nous prîmes au jeu et fîmes semblant d'espionner les présumés voleurs qui auraient pu infiltrer notre chez nous. Nous regardâmes par l'entre-bâillement de la porte et, à notre grande surprise, nous vîmes notre père. Qu'est-ce qu'il pouvait bien faire ici, à cette heure là, lui qui travaillait sans cesse. Heureux de le voir, je poussai la porte mais, lorsque nous entrèrent dans le salon, lui ainsi que l'homme avec qui il parlait avaient changé de pièce. Ils étaient maintenant dans la chambre d'amis. Si nous passions par l'étage et la chambre de nos parents nous pouvions voir tout ce qu'il se passait sans être vu. - flash back Nous venions alors d'assister à la scène qui marqua notre vie et changeât son destin. Notre propre père venait, sous nos yeux d'enfant, de commettre une atrocité qu'on ne pouvait, à cet âge, imaginer. Je ne saurais, encore aujourd'hui, dire ce qu'il s'est passé entre cet homme et lui. Durant leur altercation, le ton monta de plus en plus et l'étranger semblait de moins en moins rassuré. Il finit par tenter de s'enfuir mais mon père fit preuve d'une vitesse incroyable et se retrouva face à lui. Je ne compris pas très bien ce qui se produit ensuite. Un flash de lumière nous éblouis, mon frère et moi, et l'homme se retrouva avec une sorte de lame en travers de la gorge. Mon père finit de l'égorger et la lame disparue comme elle était venue. L'homme s'écroula contre le sol, se fracassant le crâne sur le coin de la petite table de chevet posée juste à côté du lit. Je retins mon souffle pour empêcher tout gémissement de s'échapper de mes lèvres. Une crampe me prit alors à l'estomac et je serrais de plus en plus fort mon frère. J'étais totalement pétrifié par la peur et je pouvais voir dans les yeux de Kyoshu tout un monde s'écroulait. La première pensée qui me vint alors à l'esprit était de savoir où était passée ma mère depuis deux semaines. Était-elle réellement allée par-delà les montagnes afin de se rendre dans le village voisin ? Je me souvins alors de la veille du départ de celle-ci... Elle avait eu une violente dispute avec notre père. Je ne voulais pas continuer plus loin mon raisonnement pour éviter d'imaginer le pire. Je pris mon frère par le bras, il me regarda dans les yeux et je lui fis signe de ne faire aucun bruit. Nous avions, lui et moi, un passage secret que l'on avait confectionné dans les fondations de la maison. J'ouvris la petite trappe et mon frère s'engouffra le premier dans le petit tunnel mal éclairé. Notre avancée était hésitante et je ne savais pas très bien ce qu'on allait pouvoir faire. Une fois à l'extérieur, mon frère courus le plus vite et le plus loin possible. Il arriva à la maison de notre grand-mère. Au moment où il poussa le portail, je le saisis par l'épaule et lui dit que ce n'était peut être pas une bonne idée. Notre père venait de tuer un étranger sous nos yeux, notre mère était absente : en qui pouvions nous avoir réellement confiance ? Il fallait qu'on se débrouille à partir de maintenant. Nous continuâmes de marcher vers la sortie de Koyama ten'tai et une fois le village dépassé de quelques kilomètres nous tombèrent sur une petite grotte. Celle-ci était insalubre et personne n'avait dû s'en servir depuis des lustres. Je m'arrêtai et repris mon souffle. Mon frère n'avait pas l'air fatigué mais au contraire plein d'énergie ou plutôt, plein de colère... Je m'assis sur un siège de fortune que je venais de me confectionner avec de la paille et des bouts de bois. Je proposai un peu de nourriture à Kyoshu mais il refusa catégoriquement. Je le fixai longuement, lorsqu'il finit par exploser en sanglots. Il m'assaillit alors de questions. Il ne comprenait pas comment tout cela avait pu se produire. Les adultes ne nous avaient, en réalité, représentés le monde que sous une facette. Le sentiment de trahison nous rongeait tout deux de l'intérieur et l'incompréhension de ce qui venait de se produire nous empêchait de raisonner. Je finis par lui proposer de rester là, dans cet abris précaire, jusqu'à ce que nous trouvions une solution. Il se leva brusquement, les yeux brillants, et me dit que plus jamais il ne pleurerait pour quoi que ce soit, que les gens n'en valaient pas la peine. Je trouvais sa réaction un peu brutale et sévère mais, au fond de moi, je ressentais la même chose que lui. Je n'avais plus confiance en l'être humain et toutes ses paroles. Il se dirigeât alors vers les Zetsudaï et attendit ma réaction. J'étais extrêmement bouleversé et on nous avait toujours dit que les insurmontables étaient très dangereuses. Comme s'il avait lu dans mes pensées, Kyoshu me demanda si je faisais encore confiance à leurs dires. Il avait raison, je préférais suivre mon frère qu'écouter le venin que nous avait craché notre entourage depuis notre naissance... Un très long périple venait de commencer.
La traversée
Nous nous dirigèrent donc vers les colosses de la nature. Je ne savais pas comment nous allions bien pouvoir nous nourrir mais je n'étais plus inquiet, j'étais avec mon frère. Nous finirent par nous retrouver au pied de ce que l'on allait devoir traverser pendant sûrement plusieurs mois. Mon frère baissa la tête et me dit à contre-cœur que si je voulais, je pouvais encore retourner en arrière. Mon poing partit tout seul et le fit tomber sur l'herbe. Il comprit à quel point il comptait pour moi : il était hors de question qu'on se sépare ! Nous sommes nés ensemble et nous mourrons ensemble ! Je le pris par la main pour l'aider à se relever et l'étreins le plus fort possible contre moi. Après un long silence, nous nous retournâmes vers notre objectif. Pas plus hauts que cinq pommes, les arbres nous paraissait immenses mais ils n'étaient pas plus grands que notre détermination. On ne pouvait rester ici, quelque part nous n'avions plus le choix, c'était le moment d'y aller. Au bout du deuxième jour, la soif et la faim commencèrent à se faire ressentir. Heureusement, nous avions pu emporter quelques provisions avant de fuguer, mais celles-ci ne tiendraient pas éternellement et ce, même si nous faisions attention à ne manger que quand la perte de conscience nous menaçait. Nous le savions très bien mais comment nos parents faisaient-ils pour se rendre aux autres villages si rapidement ? Je regardais mon frère en me posant la question et je remarquai que nos chaussures étaient extrêmement usées. Cela faisait maintenant plusieurs jours que nous marchions et le manteau de végétation dont se couvrait la montagne n'était pas seulement grand mais également très dense et agressif. Après les denrées alimentaires, ceux sont donc nos vêtements qui lâchèrent. Je commençais à être inquiet et pour me rassurer mon frère me disait que de toute manière on était largement plus rapide sans nos chaussures. Je souris et trouvai la détermination de mon jumeau impressionnante. Il me regarda alors et me dit, comme si lui aussi était surpris, qu'il était sérieux et que depuis que nous n'avions plus nos chaussures, la distance que nous parcourions chaque jour était plus grande, malgré nos carences alimentaires. Je fus étonné dans un premier temps mais, pour ne pas le contrarier, je ne dis rien de plus. Quand nous reprîmes le chemin le lendemain, je sentais mon corps léger et mes pieds n'étaient plus agressés par les ronces et les insectes urticants sur lesquels nous marchions. De plus, plus nous étions en contact avec la lumière du soleil, moins la sensation de fatigue et de faim se faisait ressentir. C'était sûrement à cause du fait que nous avions été élevés dans l'endroit le plus ensoleillé au monde. Mais certains détails continuaient de me troubler alors que mon frère semblait confiant et peu surpris. Je décidai alors de ne pas m'enfoncer dans mes pensées comme lui arrivait si bien à le faire. Plusieurs semaines passèrent et c'est grâce aux rares pluies et cours d'eau ainsi qu'aux plantes et fruits que nous arrivèrent à survivre. Notre agilité ne cessait d'augmenter durant notre périple ainsi que notre endurance et ce fut un grand moment quand nous atteignirent le sommet de l'insurmontable. La vue était magnifique, on pouvait voir tout le monde ninja et civil de notre position : les reliefs, les cours d'eau et les mers. Les hommes paraissaient si insignifiants à côté de l'immensité de la nature. Les larmes coulèrent toutes seules le long de mes joues. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas ressentie de la joie et autant de plénitude mais nous ne pouvions pas nous arrêter là, il fallait rejoindre la civilisation. Nous étions débrouillards mais nous n'en restions pas moins jeunes. Confiants et pressés, nous étions persuadés, qu'ayant réussi à gravir la montagne, il ne serait pas bien compliqué de la descendre. Ce que nous ne sachions pas c'est que la faune et la flore, du côté de la civilisation, étaient bien plus polluées que dans notre régions où toute industrie était inexistante. La nourriture se faisait rare et tous les cours d'eau que nous rencontrions étaient asséchés depuis longtemps par l'exploitation humaine. Ces ravages de la nature ne firent qu'accentuer notre dégout envers les êtres humains. Pourtant, notre instinct de survie nous poussait à rejoindre nos congénères... Devenus agiles et rapides, nous nous contraignîmes à chasser des mammifères pour subsister. Quelle atrocité de devoir assassiner de sang froid des êtres vivants et ce, pour notre simple petite survie. Je mangeais le sanglier que nous avions chassé le matin même tout en fermant les yeux, puis regardai mon frère, les yeux en pleurs. Très proche de la nature, nous décidâmes donc de ne plus manger même si cela devait nous coûter la vie. C'est au bout de quatre mois de lutte et la peau sur les os que nous atteignirent les premières traces de civilisation : un chemin de terre emprunté par les commerçants voyageant de ville en ville. Marcher, marcher, marcher... Il ne fallait surtout pas qu'on s'arrête par peur de ne jamais pouvoir repartir. A sept ans, ce que nous avions réussi à entreprendre était déjà un miracle mais nous n'étions pas des surhommes. Au bout de quelques kilomètres, et alors que la silhouette d'un village se profilait au loin, je m'écroulai contre le bitume avec juste assez de force pour respirer. Quant à mon frère, qui était légèrement plus loin que moi, il se retourna pour constater avec désespoir que j'étais à bout. Sa grande détermination le poussa à revenir en arrière pour venir me chercher. Je pouvais voir ses pieds à travers le voile opaque qui couvrait mes yeux. Une multitude de tâches noires envahissaient ma vue et je percevais, comme une voix très lointaine, les encouragements de mon frère pour m'aider à me relever... il me fallait de l'eau, un peu d'eau. Je vis alors apparaître ses mains, puis son corps, qui s'écroula à mes côtés. Je pouvais sentir son souffle chaud et sec contre mes cheveux. Au bord de la mort, j'étais content. J'avais toujours su que je mourrais au côté de l'être que je chérissais le plus au monde. Quelle plus belle mort ?
La rupture
Une odeur. La tête qui bourdonne et la gorge sèche, trop sèche. Je déglutie difficilement, ne peux ouvrir les yeux et j'essaie de me dégager comme je peux de l'étreinte qui me confine allongé. Une odeur. Quelque chose me pilonne la tête de l'intérieur. Je finis par la soulever, haletant et dégoulinant de sueur. Je distingue péniblement mes mains et tente de retirer mon haut, littéralement coller à ma peau par la transpiration. Il fait sombre et humide et je n'arrive pas à comprendre où je suis ni ce qui m'entoure. Cela fait maintenant plus d'une minute que je suis réveillé et je ne peux toujours pas mettre la main sur mon prénom. Une douleur me lancine dans la jambe gauche, une autre dans la droite. Et plus je tourne la tête, plus la totalité de mon corps souffre. J'essaie de m'assoir dans cette prison moelleuse où je suis fait prisonnier et... une odeur. Mais bon sang ! Quelle est cette odeur ? Je patiente quelques minutes et finis par reconnaître la bonne odeur du riz ! Comment avais-je pu oublier ça.. Je commence à m'habituer au noir de la pièce et remarque le nombre impressionnant de bandages qui s'enroulent autour de chacun de mes membres. Mais qu'est-ce que je fais là et d'où je sors putain ?! Ça y est ! Ça remonte. Des flashs, des sensations, des odeurs. Des sensations.. l'air chaud, la soif, le sommeil. La poussière qui s'infiltre dans votre gorge et la sensation de partir, heureux. La traversée... mais pourquoi avoir fait tout ce chemin ? Mon frère ! La sensation de vide finit enfin par disparaître, j'avais oublié mon frère ! Je ne savais pas où j'étais mais il fallait que je le vois. Hélas, la fatigue était trop grande et je finis par me rendormir. Soudain, une voix douce me sortit d'un cauchemar et je saisis un couteau invisible que je brandis vers la jeune femme. Celle-ci rigola devant ma petite bouille toute affolée et me demanda si mon corps allait un peu mieux. J'ignorai sa question pour lui en poser une autre, je voulais savoir où j'étais et comment j'étais arrivé là. Apparemment, d'après elle, c'est lorsqu'elle revenait du village voisin qu'elle me croisa sur le chemin terreux où je m'étais évanoui. Elle était médecin et, face à une personne à moitié morte, elle ne pouvait rentrer chez elle comme si de rien. Elle me prit donc sous son aile et me ramena dans ses appartements, où elle constata l'effroyable état de mon corps. Pour elle, il était impossible de concevoir que je puisse être encore en vie mais, après de nombreux soins et de nombreuses heures de sommeil, je me retrouvais dans un lit, à discuter avec elle. Après m'avoir conté son histoire, elle se dirigea vers l'extérieur de la chambre et, contre son gré, je la suivis. Je me retrouvai dans la cuisine, où elle avait préparé un repas qui me fit baver pour quatre. Je ne savais pas depuis combien de temps je n'avais pas mangé un vrai plat. Elle me tendit une chaise sur laquelle je m'assis sans rechigner, puis elle me servit, dans une assiette creuse, une soupe qui paraissait délicieuse. Elle déposa également, à côté, la viande et le fameux riz que je n'avais cessé de humer depuis mon arrivée. Tout en mangeant, la question de mon frère me taraudait et, pourtant, la jeune femme m'avait juré qu'elle n'avait vu que moi sur le chemin. Je ne comprenais pas ce qui avait bien pu lui arriver, la seule chose que j'espérais c'est qu'il aille bien. Après ce succulent repas, je lui fis mes adieux mais mon hôte n'avait pas l'air de vouloir me laisser partir. Sûrement à cause de mes blessures ou peut être parce que j'avais huit ans, détail que j'avais tendance à oublier. Cependant, il fallait que j'enquête sur la disparition de mon frère. Je décidai donc d'aller me coucher, ou du moins de le laisser croire... J'écrivis un mot de remerciement pour cette jeune médecin sans qui je ne serais pas ici. Puis, je partis par la fenêtre. J'avais de nouveaux habits et je me servais du capuchon de ma veste pour couvrir mon visage, je ne voulais pas être remarqué. Mon air était dur et j'étais plus que pressé sauf que... je ne savais même pas où aller.. je n'avais aucune information, comment je pouvais savoir, à huit ans, vers où mon frère était allé alors que je ne connaissais rien de cet endroit. J'étais plongé dans mes pensées, quand un vieille homme m'interpella. Qu'est-ce qu'une vieille bourrique pouvait bien faire ici à une heure pareille, c'était bien ma veine tiens ! Il contempla mon visage, essayant de définir à quoi je pouvais bien ressembler sans cette capuche. Puis, il me demanda, d'une voix qui vous rappelle les vieux sages, qu'est-ce que pouvait bien faire là et à cette heure ci un enfant de mon âge. Je ne répondis pas et il continua son questionnement, en me demandant quels événements avaient bien pu marqués aussi fortement mon visage de doute et de souffrance. Je continuai ma route sans répondre lorsqu'il me saisit par l'épaule, m'empêchant d'avancer. Sa main était chaude et une vague de chaleur sécurisante parcourue la totalité de mon corps, je pouvais sentir toutes les tensions de mes muscles disparaître en même temps que mon anxiété. "Je me nomme Ryoku Senken" dit-il d'un trait tout en me fixant droit dans les yeux. "Je peux voir la tristesse et le désarroi dans tes yeux. Parle moi de l'affaire qui t'amène ici". Au contact de sa main, et malgré ma haine envers l'homme, je ne pouvais m'empêcher d'avoir confiance en lui. Je me surpris alors à lui conter le bout de mon histoire qui l'intéressait. Son visage se durcit et il glissa sa main sur ma nuque. "Ton frère ne t'aurait pas abandonné, d'après ton récit. La seule raison valable que je vois est un enlèvement" A ces mots, mon corps se crispa, mais le vieille homme continua : "Dans cette région, la travail est une denrée rare et nombreux sont ceux qui se convertissent au mercenariat. La vente de jeunes enfants n'est pas tabou ici, c'est un fait banal qui ne choque plus grand monde et ce trafic n'est même plus contrôlé par les autorités. En somme, ton frère a sûrement été prit puis revendu par des mercenaires à un quelconque acquérant". Ce n'était pas possible. Si mon frère avait été victime d'un trafic d'enfants, je ne vois pas pourquoi j'aurais été laissé pour compte. Il reprit la parole et répondu à mon questionnement interne : "Il a sûrement du réussir à te dissimuler je ne sais comment, ou à convaincre les mercenaires de te laisser tranquille. Ils t'ont peut être tout simplement cru mort." Quel coup du sort. Comment j'allais bien pouvoir m'y prendre pour retrouver Kyoshu avec si peu d'informations.. Je répondis d'une voix sèche au vieille homme : "Très bien. Merci pour ses renseignements et votre aide. Je me chargerais de retrouver mon frère seul, merci." Son visage devint sérieux et il me mit sévèrement en garde contre mon objectif. Les mercenaires n'étaient pas n'importe qui, mais d'anciens ninjas. J'avais déjà entendu parlé des ninjas dans ma contrée, mais nous n'en possédions pas chez nous : peu de personnes savaient traverser la montagne et rien de bien intéressant se trouver là où nous habitions. "Tu es certes très mur pour ton âge, je le vois. Mais tu n'es pas de taille face à de tels adversaires, tu en as conscience." soupira le vieille homme en se replaçant devant moi. Mon visage restait figé, mes muscles contractés. "Ne croit pas que je t'expose un problème sans solution petit. Je ne vis pas dans ce village, je fais parti du temple des trois taoïstes, un temple monial où il fait bon de vivre mais où l'entrainement au combat peut également t'y être enseigné. A toi de choisir ta voie maintenant.". Je relevai la tête et, encore une fois je n'avais pas le choix, il fallait que je fasse confiance à un homme. Je décidai donc de le suivre et espérai, au plus profond de mon être, que mon frère tiendrait le coup le temps de mon absence.
Une nouvelle vie
Quelques jours de marche plus tard, je me retrouvai face à un immense édifice représentant le bouddha, qui n'était que la partie haute d'une fontaine magnifique. Derrière lui, une vaste étendue où avait été construit un temple dont je ne pouvais déterminer la taille. Le vieille homme m'accompagna à l'intérieur et me fit visiter les lieux. Cet endroit était un vrai chef-d'œuvre ! Les moines que nous croisions durant la visite nous saluèrent tous distinctement et me regardèrent avec des yeux plus surpris qu'interrogateur. En fait, je ne saurais dire s'ils me regardaient ou s'ils fixaient le vieille homme qui m'accompagnait. On finit par me montrer ma chambre et on me donna de nouvelles affaires, afin que je ne sois pas distinguer de mes nouveaux frères. Cette conception était assez étrange mais me séduisait, je ne me posai pas plus de questions en ce premier jour. J'étais exténué de mon périple et de mes blessures. Je me laissai aller sur mon lit et il ne me fallut que quelques secondes pour trouver le sommeil. Deux ou trois semaines passèrent avant que je ne m'habitue complètement à cet environnement, qui était pour le moins très vaste. Je pris également connaissance des règles strict du temple et d'une certaine hiérarchie qui y était présente. Cette idée ne me plaisait guerre mais qu'importe, je le faisais pour mon frère. J'avais également compris que le vieille homme nommé Ryoku Senken, celui qui m'avait ramené, n'était qu'autre que le grand maître du temple. Pas étonnant qu'on nous ait regardé bizarrement à notre arrivée... Le seul inconvénient des règles se situait dans l'apprentissage. Pour pouvoir être en mesure d'apprendre les techniques de combat ou de défense, il fallait d'abord passer le grade "d'apprenti sage". Une distinction qui ne s'obtenait pas par un concourt mais juste par l'observation quotidienne de vos actions et du gains en sagesse que vous apportaient les enseignements du temple. En réalité, ce sont certains entretiens avec les grands moines qui pouvaient déterminer votre passage de grade, une sorte d'évaluation discrète et non formelle. L'âge moyen du passage d'apprenti sage se faisait aux alentours des douze ou treize ans, mais il était hors de question que je perde autant de temps avant de m'entraîner. J'appris donc les différentes façons de penser du temple, à travers les livres et enseignements oraux, et je pus ensuite forger la mienne, propre à moi. J'aimais beaucoup la sagesse dont faisaient preuve la plupart des moines et, petit à petit, mon dégoût pour l'homme s'apaisa. A neuf ans, je passai de grade et fut le plus jeune enfant à devenir un apprenti sage. Enfin, une rumeur dirait que le plus jeune serait Monsieur Senken, qui le serait devenu à l'âge de sept ans. Mais qu'importe, je pouvais passer à l'entrainement, enfin ! Un maitre me fut attribué, comme pour chaque nouveau disciple, et mon entrainement commença par de petits exercices tels que la méditation. Heureusement pour moi, ce contraignant et difficile exercice faisait déjà parti de mes acquis : je n'avais pas attendu leur autorisation pour m'entraîner de mon côté, en observant les maîtres quand je le pouvais, à mes risques et périls. Mon senseï fut très surpris de voir que la méditation était déjà un de mes savoir-faire et il ne fut pas au bout de ses surprises. Je connaissais déjà l'équilibre parfait et la vitesse, n'en parlons pas. J'avais quelques lacunes sur la force mais la résistance et la ténacité que j'avais obtenues lors de la traversée des Zetsudaï formaient un bagage non négligeable. Les jours de pluie, l'envie de continuer l'entrainement m'échappait complètement. Je me fatiguais rapidement et ma concentration n'atteignait pas son maximum. En revanche, les jours de soleil, rien ne pouvait m'arrêter et la fatigue ne se faisait ressentir que tard dans la nuit. J'avais soif d'apprendre et plus les années passaient, plus ma compréhension des choses devenait large. A treize ans, j'avais acquis toutes les bases et avais le niveau d'enseigner aux nouveaux disciples. Je fus dispenser de cela car, ayant le même âge qu'eux, mon autorité aurait été moins influente. Peu importe, enseigner est une bonne expérience mais, si je pouvais économiser ce temps pour m'entraîner, cela était d'autant plus bénéfique. Même si en temps normal on en pouvait accéder aux concours et à l'enseignement supérieur qu'à partir de seize ans, je fus admis et, cette fois, sur test physique. Encore le plus jeune, il me fallut un certain temps pour arriver à me faire une place parmi les grands ainsi que pour me faire respecter. J'apprenais jour et nuit, la compétition était de plus en plus ardue. Mais, perdre face à quelqu'un de vingt-cinq ans n'avait, en soit, rien de honteux quand on en avait dix de moins. Lors de certains combats difficiles, des phénomènes étranges apparurent. Les douleurs de certains coups semblaient se résorber et, parfois, les paumes de mes mains se mettaient dans une certaine surbrillance. Le jour de mes seize ans et demi se produit sûrement le plus étrange. En combat contre le second de la première équipe, donc le deuxième plus fort, mes mains passèrent en surbrillance, comme auparavant. Et, au moment où j'esquivai un coup meurtrier venant par la droite, je fis une retournée pour accuser mon adversaire d'un coup de pied facial. Après être retombé par terre, je fis un tour sur moi-même et constata que ce dernier avait l'œil et la joue entaillés, le visage en sang. Le combat fut arrêté et les applaudissements venaient de me proclamer second de la premier équipe. Le seule hic dans l'histoire, c'est que j'étais presque persuadé de ne pas l'avoir touché. Il était un adversaire redoutable et j'étais presque sûr qu'un coup comme celui-là n'aurait pas été difficile à esquiver pour lui. A la suite de ces événements, les combats et les entrainements devinrent de plus en plus intensifs et j'étais sans cesse défié par ceux qui voulaient prendre ma place. Mon niveau augmenté rapidement et je distançais mes concurrents au fur et à mesure. Un peu après mes dix-sept ans, je fus nommé chef de la première équipe, suite à ma victoire contre l'ancien capitaine. Le combat avait été vraiment compliqué et s'était plus joué sur la tactique que la force pure. Il avait duré plusieurs heures et l'endurance fut primordiale pour réussir à prendre le dessus. Je connaissais de très nombreuses prises et styles de combat et ce fut en me servant du taekwondo que je clos celui-ci. La seule solution que j'avais trouvé : encaisser un coup mineur pour lui en assener un fatal. Son coup de poing faucha ma tête et je profitai de la force de mon adversaire pour faire une cloche et lui donner un double coup de pied en pleine tête. Il tituba et, l'espace de la seconde où ses esprits s'embrouillaient, je me faufilai dans son dos. Un bruit sourd retenti sur le tapis. C'était fini. Une clé faite à la gorge, le bras bloqué et au bord de l'inconscience... mon adversaire était battu.
Un nouveau départ !
A mes dix-huit ans, j'étais encore chef de la première équipe et tenais fermement ma position. Mais ne pensez pas qu'être chef de cette équipe faisait de moi l'homme le plus fort du temple. Loin de là, il y avait cinq maitres au-dessus de moi dont la force était bien plus grande mais, étant mes nouveaux senseïs, je réduisais l'écart un peu plus chaque jour, à l'aide de leurs enseignements. Et bien évidemment, Ryoku Senken, le grand maitre du temple, dont la puissance était certainement trois ou quatre fois supérieure à la mienne. En réalité, je ne l'avais vu intervenir qu'une seule fois lors d'un combat entre un maitre et une bande d'agresseur très virulente. Je ne savais pas vraiment ce qu'ils voulaient mais leur force était redoutable et ils avaient mis en difficulté un des cinq maitres. Ce fut à ce moment là que le vieux surgit et, en un rien de temps, mit nos ennemis en fuite. Il était si rapide que j'eus du mal à comprendre ses mouvements mais, à cette époque, je n'avais que treize ans. Aujourd'hui, je suis chef. Mais malgré cela, et sûrement à cause de mon âge, certains ne me respectent pas. Même si nombre d'enseignements de sagesse furent diffusés tout au long de mon séjour au sein du temple, la jalousie et le mépris restaient de mise pour quelques uns. En réalité, plus je restais au temple, plus je réalisai l'hypocrisie de nombreux d'entre nous. Un soir, dans mon lit, je me demandais comment j'avais pu être aussi naïf pour avoir cru que l'homme pouvait être bon. Au final, ils étaient tous les mêmes, les adultes. Et maintenant, moi aussi j'en étais un... allais-je devenir comme eux ? Et ce Senken, qui ne se montre jamais, pour qui se prend t-il lui aussi ?! Mes pensées devenaient de plus en plus négatives et je perdais foi en ce temple et ses enseignements. Quand soudain, quelqu'un frappa à ma porte. Il était tard et ce n'était certainement pas dans l'habitude des moines de venir déranger leurs confrères. J'ouvris à mon perturbateur, un subordonné du grand maitre, et il me convia à rejoindre la chambre de ce dernier. Quoi ? Monsieur Senken veut me voir... étrange. Je suivis l'homme musclé et il me laissa devant une porte, semblable à toutes les autres. Interloqué, je lui demandai si j'avais bien entendu, qu'il me confirme que je me trouvais réellement devant la chambre de Ryoku Senken. Sauf qu'un grincement de bois interrompit l'homme dans son élan de réponse. En face de moi se trouvait le chef du temple, un sourire aux lèvres. "Entre, je t'en prie" me dit-il d'une voix rassurante. "Cela fait maintenant bien longtemps que ne nous sommes pas entretenus. Depuis la toute première fois où nous nous sommes rencontrés, si je ne m'abuse." Je restais perplexe face à ses dires et attendais de voir où le vieille homme voulait en venir. "Je sais ce que tu penses : Comment en dix nous n'avons pu nous croiser alors que nous vivions dans les mêmes lieux ? Saches que la plupart des personnes vivant ici ne me voient pas une seule fois de tout leur séjour. C'est comme ça. De nombreuses affaires m'attendent à l'extérieur et je me dois de tenir secret tous mes déplacements et enseignements. Je ne suis pas très influent mais souvent pris pour cible à cause des techniques secrètes que je possède." Je ne disais rien et continuais de boire les paroles du sage. Le charisme qu'il dégageait était vraiment impressionnant et, encore une fois, je ne pouvais m'empêcher d'avoir une sympathie envers lui. Je remarquai petit à petit que la chambre dans laquelle il couchait ne différait aucunement de la notre, il vivait à la même enseigne que nous, c'était étonnant. Ce vieux semblait différent des autres. Il continuait de parler en même temps que je gambergeais dans ma tête lorsqu'il m'annonça qu'il quittait le temple pour plusieurs mois. Dans un premier temps, je ne fus nullement choqué. Je ne l'avais pas vu pendant dix ans, alors des mois ce n'étaient plus grand chose. Mais, lorsqu'il me confia ensuite qu'il voulait que je l'accompagne, mon étonnement fut tout autre. Il rigola à la vue de ma tête et me fit part de ses raisons : "Tu sais, Taika, même si nous ne nous sommes pas croisés, je t'ai vu grandir et évoluer au cours des années. Tu as un talent incroyable et tu me rappelles mon parcours plus jeune. Mais ce n'est pas ce qui a fait ma décision. A part la méfiance folle que tu as envers l'homme, je sais que la sagesse en toi est plus grande que chez n'importe quelle autre personne présente dans ce temple. C'est donc à toi, et seulement toi, que je veux enseigner ce que je sais afin de le transmettre à la génération future." Je ne savais pas quoi répliquais à une telle annonce. Je ne savais pas s'il fallait que je me méfie ou si je devais me réjouir de cette nouvelle incroyable. Mon envie de retrouver mon frère et de devenir plus fort furent plus grande. Je finis par acquiescer d'un simple et banal "d'accord". Il continua à me parler de la vie du temple et de certains événements, puis je repartis me coucher. Il fallait que je digère toutes ces émotions et puis... le départ était demain !
L'enseignement
Une légère bruine caressait mon visage et le soleil, qui venait juste d'apparaitre au loin, n'avait pas eu le temps de réchauffer la terre encore endormie. J'étais face au temple pour la dernière fois. Même si Ryoku Senken ne m'avait pas clairement parlé de ses intentions, lui et moi savions très bien que quoi qu'il advienne je ne reviendrais plus. Il était temps que je me mette en route pour retrouver ma moitié secrète, Kyoshu. Du bout des doigts, je tapotais l'eau de la fontaine. Cette impressionnante architecture qui ne dormait jamais, avait été mon terrain de jeu pendant de nombreuses années lorsque j'étais plus jeune. Derrière elle, un chemin sinueux, celui qui menait jusqu'au sanctuaire. Il me semblait bien plus court qu'à mon arrivée, cependant n'importe qui aurait été impressionné par un bâtiment si imposant et j'en restais encore pensif quant au travail qui avait du être fourni pour construire pareil bâtisse. Je contemplais le paysage alentour. Il y avait de nombreux cols montagneux et une flore abondante. Transporter des pierres et du bois devait être un vrai parcours du combattant dans un site pareil, mais je n'avais plus le temps de rêvasser : les premiers rayons chatouillaient mon visage, il était temps de partir. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, je n'étais pas triste, plutôt comblé que le destin m'ait emmené jusqu'ici pour faire de moi quelqu'un de fort et d'autonome. Ryoku ne disait pas un mot et prit les quelques affaires que nous avions décidées d'emporter. Il entama la marche et je ne fis que le suivre, silencieux. Le paysage ne changea pas jusqu'au moment où nous dépassâmes un grand col. En aval, le monstre de la nature nous cachait toute vision, mais au sommet c'était une toute autre histoire. Nous avions vu sur des centaines de kilomètres à la ronde et mon nouveau senseï me fit la confession que l'endroit vers lequel nous nous dirigions ne figurait pas là. Je lui demandai alors pourquoi nous continuions dans cette direction et j'eus la bonne nouvelle d'apprendre que nous ne nous étions pas trompés de chemin. Le terrain secret était juste bien plus loin... Quelle misère, nous devrions marcher pendant plusieurs jours, que dis-je, plusieurs semaines ! Mais je fus contraint de suivre la marche. De toute manière, je ne savais pas où était mon frère, si je ne marchais pas maintenant je devrais le faire après alors, quelle importance ? Le vieux sage me regarda sévèrement et je saisis sa pensée. Ce n'était pas du tout à mon habitude d'être impatient et encore moins colérique. J'avais l'impression que toute la sagesse que j'avais accumulée au temple était entrain de se dissiper et, lorsque j'en fis part à Ryoku, il me dit que c'était l'inverse : qu'elle était entrain de rentrer. Le sens de la phrase m'échappait un peu mais je continuais d'avancer tout en méditant sur le sujet. Ce fut après de nombreux jours de marche, de nombreux arrêts et de nombreuses pensées que le silence impérial qui avait été mis en place tomba. Mon maître finit par parler : "Nous sommes à mi-chemin". C'était une blague ? Un silence aussi grand rompu par de si futiles paroles. Toujours en silence, je suivais Ryoku. Et, un matin, il ne se leva pas. Le destin m'avait donc choisi une autre voie pour retrouver mon frère. Le chemin de mon maitre s'arrêtait là, avant d'avoir pu me révélait le secret qu'il renfermait. Je me devais de brûler son corps pour que personne ne puisse l'utiliser à mauvais escient, même s'il me semblait impossible que quelqu'un se perde aussi loin de toute civilisation... Soudain, j'entendis un bruit sourd. Mon maitre était-il vraiment mort de vieillesse ou de fatigue ? Ou bien, est-ce que quelqu'un nous avait suivis pendant tout ce temps ? Le bruit sourd continuait et ce, de plus en plus fortement. Caché dans un arbre, j'essayais de comprendre d'où provenait le bruit quand, l'air imbécile, je compris que c'était tout simplement le ronflement de mon maître... mais quel idiot je pouvais être parfois. En même temps, qu'est-ce que mon senseï, chef d'un des temples les plus réputés, pouvait faire entrain de dormir aussi tard. Avait-il vraiment raté son levé ? Je ne savais même pas s'il était bien sage de le réveiller, mais je m'y risquai tout de même. Je fus autant, si ce n'est plus, étonné que lui de voir qu'il se réveillait tranquillement, sans comprendre vraiment ce qu'il se passait. Je ne fis aucun commentaire et il reprit la marche comme ci de rien. Je me torturais encore la tête de voir comment un chef de cette envergure avait pu descendre aussi bas. Nous continuions en silence, jusqu'au moment où toutes ces pensées négatives commencèrent à ronger ma tête. Il s'arrêta d'un seul coup, comme s'il présentait une attaque ou une menace. Il se tourna vers moi, son visage était détendu, quelque chose s'apaisait en lui. D'une voix douce et sereine il réengagea le dialogue : "Je peux sentir toute cette colère qui est en toi Taika, mais je ne suis pas sûr que tu saches pourquoi elle est là, toi qui est calme de coutume. Depuis le départ, je n'ai pas parlé et tu as pris cela comme un entrainement ou une mise à l'épreuve. Trop sérieux avec toi même, tu l'as également été avec autrui en jugeant ceux qui t'entourent. Tout le monde est faillible Taika... Sois tolérant et respecte toi pour en faire de même avec les autres." Les mots du vieux fou résonnaient encore dans ma tête. Je bouillonnais intérieurement de passer pour quelqu'un de si ignorant. Je me pinçai le bout des lèvres et voulu savoir où se trouver notre destination finale. La réponse ne fut pas sans me déplaire : "Regarde aussi loin que tu en es capable Taika. Tu pourras avancer tant que tu le souhaites, la seule chose que tu verras encore et toujours est l'horizon. Un homme impatient n'aura jamais la ténacité de marcher jusqu'au col le plus haut de la montagne et ne verra pas plus loin que ses pieds. Un homme serein d'esprit, lui, accédera au paysage et surplombera tout le pays. Regarder à l'extérieur n'est d'aucune utilité tant que tu n'as pas vu ce qu'il y avait en toi." Je comprenais sans vraiment vouloir entendre les paroles de Ryoku. Il insinuait donc que j'étais aveugle, mais il m'avait pourtant dit que j'étais la personne la plus sage et la plus clairvoyante de tout le temple. Je n'y comprenais plus rien. J'explosais : "On ne va nul part alors ?! Mais je ne comprends pas. L'entrainement spécial... jamais je ne serais assez bon pour retrouver mon frère !" Ryoku frotta ses mains l'une contre l'autre et s'assit sur un rocher, face à la vue grandiose qui s'offrait à nous. Fou de rage devant son silence, je partis dans la direction inverse, à l'intérieur d'une forêt. Je ne pouvais plus endurer cette mascarade, ce vieux fou se moquait de moi et me faisait perdre mon temps. J'allais m'entrainer tout seul !
La découverte
La forêt qui m'encerclait n'était autre que le chemin qui menait à l'un des plus hauts monts du plateau où je me trouvais. Plus je m'enfonçais, plus l'humidité se faisait ressentir et la végétation devenait dense. Cette atmosphère ne pouvait que rappeler mon enfance et le long chemin parcouru avec mon frère. Une bouffée de chaleur envahit mon corps et remonta d'un seul coup dans ma nuque et ma tête. J'avais extrêmement chaud, je suffoquais et pourtant le mercure n'était pas bien élevé aujourd'hui. J'accélérai le pas, encore et encore, comme si je fuyais quelque chose ou quelqu'un. Je ne voulais pas qu'on me rattrape et je finis par me mettre à courir jusqu'au sommet, où je tombai d'épuisement... en sanglots. Toute ma rage et ma colère, tout mon ressenti coulait sur mes joues alors que la brise fraîche des hauts plateaux caressait mes cheveux pour calmer ma peine. Jamais je n'avais pu reparler de cette histoire affreuse que j'avais vécu lors de mes huit ans. Qui aurait pu me comprendre ou même ne serait-ce que m'écouter ? Personne. A part mon frère, mais il n'était pas là et j'avais dû sécher mes larmes dès notre séparation. Pourtant, toute ma souffrance restait présente, cachée et amplifiée au plus profond de moi. Je me devais de l'extérioriser pour la première fois, il fallait que j'avance, que j'évolue. Je contemplai le paysage, des montagnes à perte de vue, forces de la nature et détentrices de sagesse. Je m'imprégnai de leur énergie et poussai un cri rauque, sorti tout droit de mes entrailles, les larmes scintillant dans mes yeux et le sang tambourinant dans ma tête à une allure folle. La pression sanguine redescendu à même que mon cri s'éteignait et finissait de résonner dans l'imperturbable et majestueuse nature. Je finis à genoux, haletant. Le gravier présent sur le sommet se mit à grincer. Ma tête se souleva par simple réflexe et je vis mon maitre, droit et fier comme un dieu, sur le bord de la falaise rocheuse. Le soleil lui donnait une auréole et j'eus l'impression d'assister à une élection divine mais, très rapidement, un nuage vint gâcher cette perspective et me ramena à la réalité... Ryoku se rapprocha de moi et me tendit la main, que je saisis sans réflexion préalable. Les jambes encore frêles de l'émotion passée, je tremblotais légèrement lorsque mon maitre posa sa main chaude sur mon épaule. Comment ce geste n'aurait-il pu me rappeler ma première rencontre avec lui ? Très vite, mon corps s'apaisa et je recouvris la totalité de mon esprit. Mon sensei chercha mon regard pendant un instant, puis me dit : "Ce n'est pas chose aisée de regarder véritablement dans son fort intérieur. Notre esprit est fort malin et sait se jouer de nous pour nous faire croire certaines choses. Trouve ta propre vérité Taika." Je n'étais plus énervé. Au contraire, le calme et le silence qui raisonnaient en moi me donnaient presque le vertige. Je m'assis tranquillement sur la roche et pris une grande inspiration. Je vidais mon esprit du mieux que je le pus et je finis par entrevoir une lumière. Jusqu'à présent, j'avais été trop sévère avec moi-même et, par conséquent, avec les autres. Je ne m'étais pas accordé un moment de répit dans mes entrainements et apprentissages, il était temps de remédier à tout cela. Je laissais aller toutes mes émotions, tous mes ressentis et fis tomber toutes mes barrières. A présent j'étais nu, nu face à moi-même, complètement centré. La lumière, que je visualisais pendant ce temps, s'intensifia et pénétra en plein dans ma cage thoracique. Soudain, énormément d'énergie parcourut mon corps, j'étais dans le même état que lors des combats les plus durs. Je rouvris les yeux et constatai avec étonnement que j'étais entouré d'une lumière vive et intense. Mon maitre semblait lui aussi surpris et il avança vers moi pour toucher l'énergie blanche. Il posa délicatement sa main et me fit par de l'impression de chaleur qui parcourait son corps. Je tendis la main à mon tour et l'aura blanche se concentra en une sphère dans le creux de ma paume. Après quelques secondes d'observation, je m'aidai de mon esprit pour faire passer la boule lumineuse d'une main à l'autre. C'était fantastique, je contrôlais mon énergie ! Mais mon maitre, lui, restait perplexe. Je le rassurai alors, en voyant son visage, et lui dis que j'avais lu, dans les livres du temple, que de nombreux ninjas pratiquaient un art appelé ninjutsu. Ce dernier consistait à matérialiser son énergie à l'extérieur du corps. Mais cette annonce ne sembla pas aider Ryoku dans sa réflexion. Il me confia alors : "Tu as raison Taika, un art ninja appelé ninjutsu consiste bien à matérialiser son énergie. Cependant, la force vitale, appelée chakra, est de couleur bleue et a également une certaine densité. Hors, et c'est ce qui fait mon questionnement, ton énergie est blanche et semble très légère. Si tu veux bien, allons nous reposer, je vérifierai quelque chose plus tard". Je ne pus m'empêcher de continuer de jouer encore un peu avec ma nouvelle trouvaille mais je finis par m'épuiser rapidement. Couché à côté du feu qu'avait préparé mon sensei, je ne mis pas plus de cinq minutes à m'endormir. Mais ce doux repos dans lequel je me laissais aller fut interrompu. Mon maitre... j'espérais juste qu'après le réveil raté, il ne me ferait pas le coup de l'insomnie. Comme s'il savait de quoi il en retournait dans ma tête, il me demanda de cesser de faire l'andouille. Il éteignit le feu et me fit assoir afin que j'apaise mon esprit. Quand ce fut fait, il m'ordonna de faire apparaître de nouveau mon énergie. Je m'exécutai et lorsque la boule de lumière apparut dans ma main, le terrain sur lequel nous nous trouvions se retrouva complètement éclairé. "C'est bien ce que je pensais" laissa échapper Ryoku. "Tu as ce que l'on appelle une affinité héréditaire, Taika. En temps normal, ton chakra n'aurait pas illuminé la place comme tu le fais en ce moment. A l'inverse, je n'aurais même pas pu le voir. Si je me souviens bien, tu viens de la colline céleste, Koyama Tentai. Une colline réputée pour son ensoleillement particulièrement intense. Je ne crois pas me tromper en te disant que tu possèdes une affinité très spéciale, nommé Hikariton. Cette affinité très rare permet le contrôle de la lumière". Complètement déboussolé, la boule d'énergie disparut en même temps que ma concentration. Encore une fois, je me différenciais des autres. Qu'est-ce qui pouvait bien faire de moi quelqu'un d'anormal, sans cesse ?! Mon maitre continua son monologue : "Tu sais Taika, ne prends pas cela pour une tare mais une bénédiction. J'ai confiance en toi et je sais que tu pourras réaliser de grandes choses grâce à ta particularité. Je pense que tu as saisi l'essentiel, je n'ai plus besoin d'être à tes côtés maintenant. Continue d'explorer ton esprit, sans le juger, et enseigne à ton tour !" Je savais très bien qu'il n'y avait plus rien à dire et, même si les séparations ne sont pas simples, je regardais mon maitre partir et ne lui dis que : "merci"
Le hasard et la chance n'existent pas
Des jours, des semaines, des mois. Beaucoup de temps s'était écoulé depuis la découverte de mon pouvoir caché et je savais à présent m'éclairer toute une nuit sans m'évanouir. Je savais faire des projections d'énergie pour causer des dégâts dans la roche ou parfois matérialiser des objets. En plus de mon savoir en combat rapproché, cette particularité de mon corps était une vraie aubaine, que je ne cessais d'exploiter. Pourvue de caractéristiques défensives, la lumière me procurait d'autres avantages : je pouvais accélérer ma course au-delà de l'imaginable et savais même faire un léger bouclier, à l'aide de mes particules de proton. Parfois, sans savoir vraiment comment, j'avais réussi à régénérer mon énergie à travers les rayons du soleil et, un jour, je pus même soigner mes blessures. Même si certaines de ces techniques restaient encore expérimentales, je m'entrainais chaque jour et m'améliorais sans cesse. Maintenant que vous avez lu mon histoire jusqu'ici, je ne vous lâche plus et vous allez m'accompagner pour la journée la plus importante de ma vie...! Aujourd'hui, journée de pluie. Je suis au fond de mon lit, blottis dans ma couette et, pour le moment, il est hors de question que j'en sorte. Je dors dans une chambre miteuse que j'aie payé pour cinq francs, six sous et il n'est pas prévu que je remette les pieds dans un endroit pareil de si tôt ! Salle de bain dépourvue d'eau chaude, poutres rongées par les mites et ma chambre... ma chambre. Les coins noirs de saletés, un musée de toiles d'araignée et une odeur infecte de moisissure. Mais bon, en réalité je n'avais pas vraiment le choix, j'ai dû prendre cette chambre au dernier moment dans un village, afin de faire une pause. Ça fait maintenant plusieurs semaines que je vais de village en village à la recherche de vous savez qui et, après avoir fait choux blanc coup sur coup, je commence sérieusement à trouver le temps long et la vie lassante. Mais pour en revenir à mon lieu de résidence, il ressemble à tous les autres, hors mis le fait qu'il est un tantinet plus crasseux. Du moins, c'est l'impression que n'importe qui aurait en regardant par ma fenêtre fissurée et jaunie par le temps ou le manque d'hygiène. En ce moment, je déprime un peu plus de ma vie à la vue de ces innombrables gouttelettes qui frappent mon toit en tôle et qui résonnent de telle manière qu'on pourrait penser au passage d'un train non loin de là... Je saisis mes chaussettes à l'aveugle, en essayant de ne pas perdre le petit bout de lit que j'avais réussi à réchauffer jusque ici. Une fois habillé, il ne me resterait plus qu'à continuer mes recherches, une tasse de thé chaud à la main. C'est ce que je faisais tous les jours et, deux heures plus tard, flemmardise mise de côté, je tenais belle et bien entre mes mains la seule source de chaleur que représente mon thé du matin. *Taika, motive toi ! Aujourd'hui est un nouveau jour et qui sait ce qui pourrait se présenter ?!* Eh oui, c'est la phrase que je me répète tous les jours et je ne vous cache pas qu'elle vieillit mal. Enfin, parapluie à la main, chapeau réajusté et dents lavées, je longe maintenant la longue et seule rue de ce lieu abandonné de toute civilité. Au coin de la ruelle, un café qui m'a l'air pas trop mal et puis, pour tout vous dire, mon estomac gargouille déjà depuis deux bonnes heures alors un petit breakfast ne fera de mal à personne ! Vous savez, je ne sais pas pourquoi je suis mon instinct, je le sais que je suis mal chanceux et, au fond de moi, je savais pertinemment que ce taudis ne pourrait pas servir quelque chose de médicalement comestible... pourtant, je suis assis sur une de leur chaise bancale et regarde avec effroi leur "nouilles sautées". Si quelqu'un peut me dire depuis quand un des ingrédients des nouilles sautées sont les cheveux ou bien un os ou... un ongle, et bien je suis tout à son écoute ! Quelle misère, mon pauvre ventre devra encore patienter quelques temps et, si le plat n'était pas très relevé, la note n'en reste pas moins salée. Je veux bien croire que cet endroit regorge de pauvres et de miséreux mais là, c'est ce que j'appelle du vole ! Et maintenant, pour combler le tout, un barman s'affole et est même en train de virer à l'hystérie. Je me décalais dans sa direction pour mieux y voir lorsque je fus interrompu par un bruit sourd. Mes amis, je crois bien qu'il y a de l'action dehors ! Et comptez sur moi pour saisir cette chance de ne payer cette blague qu'ils m'ont servi tout à l'heure dans un bol. Oh mon dieu, vous voyez ce que je vois ? Ce n'est plus de l'ordre du grabuge mais de l'abattage. Un deux contre dix... non ! Un contre onze ! Mais comment une chose pareille est-elle possible ? Et en plus, le pauvre homme ne réagit même plus aux coups qui lui sont portés. Argh ! Son visage dégouline d'hémoglobine, c'est vraiment atroce. Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais une de mes devises principales est de ne jamais interférer dans les affaires et problèmes d'autrui. Seulement là, j'ignore ce que vous feriez à ma place, mais je me dois de faire quelque chose pour ce pauvre homme. Je ne sais pas ce qu'il a fait, ni ce qu'ils ont après lui mais personne ne mérite un tel acharnement. Je parle, je pense et me voilà enfin face à cette bande de loubards. Je suis tout de même quelqu'un de sage et je ne peux rentrer dans le lard comme un sauvage. Je vais opter pour la parole, ce sera plus "correcte" : "Excusez moi messieurs, mais il me semble que votre attitude est légèrement abusive. Je ne sais ce que cet homme a bien pu vous faire mais, quoi qu'il en soit, je pense que ce dernier en a assez eu pour son compte". Encore plus primitifs que je ne le croyais, quatre des onze types sont en train de me foncer dessus... Je crois que je n'aie ni le choix, ni le temps de vous parler. J'ai quelques leçons physiques à enseigner avant. Plus de gueule que de tripes ces gars. Je n'ai eu besoin de me servir de mon don qu'à deux reprises. En revanche, l'homme qui se tient la tête baissée, en face de moi, n'a pas reçu que des coups imaginaires et, je ne sais pas s'il en est devenu sourd, mais il n'a pas l'air de réagir à mes appels. Excusez-moi, mes chers compères, mais j'aimerai vérifier quelque chose et je risque de poser la plume pour un cours instant...
Le soir. Bon ben voilà, quelque chose d'extraordinaire s'est produit, si je puis dire. Vous vous souvenez de l'altercation de cette fin de matinée ? Et ben je vais vous raconter ce qui s'est passé ensuite. Alors que j'avais mis à terre la bande de truands qui tabassait à mort un homme seul, je me rapprochai de ce dernier dont le sang, qui coulait le long de son visage, formait presque un masque. Après de multiples appels pour qu'il vienne avec moi afin d'être soigné, je finis par distinguer sur son visage une expression d'étonnement ou une sorte de sourire figé, je ne savais trop dire. A genoux, l'homme était tapis dans l'ombre, ou presque. Je ne l'avais pas tout de suite remarqué, mais il tendait sa main devant lui. Il laissait ainsi sa paume tournée vers un petit coin ensoleillé, comme ci la lumière lui procurait une sensation de bien-être. J'eus un coup au cœur et j'accourus vers l'inconnu. Je lui saisis le bras et le pris sur mes épaules, le trainant à toute vitesse vers un endroit où le soleil tapait fort. Une fois arrivés, j'arrachai ses habits et l'exposai en pleine lumière. Un grand sourire apparut sur ses lèvres et je pus voir les tensions sur son visage disparaître petit à petit. Des larmes commençaient à couler le long de mes joues et, pourtant, rien de spécial n'était arrivé mais j'avais un pressentiment qui devenait de plus en plus intense. Je fouillai dans ma veste et pris un torchon avec lequel j'essuyai le visage de l'homme, qui s'avérait être un jeune homme de mon âge. Il reprenait des couleurs et, soudain, il murmura quelque chose. A cause du bruit ambiant je n'entendais pas bien, ce qui me fit rapprocher mon oreille de sa bouche. "Tai... taikeu...taika..." L'émotion devint énorme. Tellement importe que mes sanglots se stoppèrent et ma vue se troubla. J'attendais ce moment depuis tellement longtemps que je ne sus comment réagir. Puis, comme un réflexe, j'étreignis de toutes mes forces cet inconnu qui ne s'arrêtait plus de sourire... cet inconnu qui n'était autre que mon frère !
Fin. |
Sujet: Re: Le frère lumière : Taika Hikari ! Mar 1 Fév 2011 - 21:52 | |
| Alors, petit chek-up pour vous^^ Oui dans ma présentation je demande bien d'avoir l'affinité hikariton comme mon frère Kyoshu mais je porte surtout votre attention sur la requête spéciale que j'aie émise de n'être ni ninja, ni mercenaire, ni... mais civil ! Eh oui, lors de ma présentation vous aurez constaté que je n'aie fréquenté aucun village (suna, konoha, etc.) et que je n'aie commis aucun crime. Je ne suis ni déserteur, ni vagabond, mais un simple homme détaché du monde ninja. Contrairement à mon frère qui, lui, est déjà recherché pour meurtre.
Bon ben j'attends vos avis et bien entendu votre décision pour mon cas xD Bonne journée !
Edit : Je suis tellement doué que je me suis trompé de compte ! Désolé :) |
Sujet: Re: Le frère lumière : Taika Hikari ! Mer 2 Fév 2011 - 18:50 | |
| Pour moi ce sera rang B, attends un notre avis et ton test pour l'affinité et le rang. |
Kaitaro Nagi~Chef de l'ANBU de Konoha~▌Messages : 1019 ▌Age : 30 ▌Inscription : 17/12/2008 Feuille de Ninja | Rang / Niveau | : Rang S ; Level 25 | Points Naruto Ninja RPG | : (478/1000) | Âge du personnage | : 19 ans Sujet: Re: Le frère lumière : Taika Hikari ! Jeu 3 Fév 2011 - 17:49 | |
| Moi aussi je suis d'avis pour un rang B. Je sais pas si il faut d'un test pour un civil mais au cas ou:
Tu viens d'arriver au temple et tu ne t'es toujours pas habituer a cette endroit. Raconte nous tes deux semaines d'adaptation.
Bonne chance |
Sujet: Re: Le frère lumière : Taika Hikari ! Jeu 3 Fév 2011 - 20:51 | |
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Sujet: Re: Le frère lumière : Taika Hikari ! Jeu 3 Fév 2011 - 21:15 | |
| Pourquoi, ce test ne te plait pas ? |
Sujet: Re: Le frère lumière : Taika Hikari ! Jeu 3 Fév 2011 - 21:40 | |
| Non c'est parce que Kaitaro avait l'air hésitant ^^ Ben je suppose que le test est de voir si on peut adapter notre style de rp à n'importe quelle situation alors.. même si de coutume il y a deux choix. Combien de lignes sont requises pour le test ? Ca m'arrangerait qu'on me donne une idée de la longueur à rendre. Merci.
Edit : Si je passe le test, mon statut civil et mon affinité sont accordés ? |
Sujet: Re: Le frère lumière : Taika Hikari ! Jeu 3 Fév 2011 - 22:15 | |
| Pour les lignes, c'est vraiment a toi de voir... Privilégie la qualité ^^' Sinon, les autres staffeux étaient d'avis d'accorder l'affinité a Kyoshi, donc pour toi aussi, c'est possible... |
Sujet: Re: Le frère lumière : Taika Hikari ! Jeu 3 Fév 2011 - 22:33 | |
| Ben c'est sur que ça m'embêterai un peu de faire mon test pour rien... Enfin, je vous poste sa incessamment sous peu :) |
Sujet: Re: Le frère lumière : Taika Hikari ! Sam 19 Fév 2011 - 15:02 | |
| Pour un premier jour, le réveil ne fut pas simple. Malgré mes nombreuses blessures, je fus réveillé et logé à la même enseigne que tous les autres moines. Ma porte en bois et en toile coulissa le long du mur de ma chambre et un homme tout vêtu de blanc tira sur une fine cordelette qui fit tinter une petite cloche. La salle de soin était conçue de telle manière que le bruit résonna pendant de longues secondes, se répercutant contre les murs. Étrangement, j'étais le seul qui dormit dans la salle reposante durant cette première nuit, à croire que les moines ne sont jamais souffrants. Dans le couloir, je pouvais entendre les bruits des pas empressés qui se dirigeaient tous dans la même direction. Je m'assis doucement sur mon lit, mes blessures de l'avant-veille me faisaient encore atrocement souffrir. Torse nu, mes nouveaux habits, pliés, se trouvaient juste en face de moi, sur le sol en tatami. Je les saisis et les enfilai lentement pour ne pas faire d'accroc sur mes bandages. L'haleine chargée et les membres de mon corps lourds, je me trainai dans la même direction que mes nouveaux "frères". Je ne savais même pas où j'allais et si j'étais bien autorisé à y aller. Tant pis, qui en voudrait à un nouveau complètement perdu ? Au milieu de la foule, je me protégeais pour ne pas recevoir de choque, je souffrais assez comme ça. Mais à ma surprise, pas une épaule ne frappa la mienne, pas un pied n'écrasa le mien. Les hommes du monastère se pressaient mais n'étaient pas pour autant dans cette énergie stridente que l'on rencontre parfois lors des jours de grands marchés. Ils avançaient de façon rapide et ordonnée, chacun semblait être à sa place. Je me faisais doubler sans cesse à cause de ma faible allure. Le parquet en bois grinçait sous les nombreux piétinements, les portes que l'on longeait étaient toutes ouvertes et je pouvais apercevoir les lieux de repos de chacun. Très vite, je compris que tout le monde disposait du même espace et des mêmes affaires, on ne pouvait faire plus égalitaire. De l'autre côté, je discernais difficilement, à travers la foule, le jardin immense qui semblait luxuriant. Au bout de quelques minutes, les derniers finirent par me dépasser. Le silence se fit soudain tout autour de moi, plus un pas, plus un souffle hors mis celui du vent. Je regardais en face mais ne voyais toujours pas la fin de cette allée. Comme je l'avais entrevu tout à l'heure, le jardin rayonnait de mille énergies. Les fleurs, semaient en désordre, formaient une harmonie difficile à cerner mais qui me transcendait jusque dans mon for intérieur. Ce jardin ressemblait moins à un parc fleuri qu'à une peinture. Les rayons du soleil, face à moi, m'empêchaient de distinguer les contours des tulipes, iris et autres plantes dont les couleurs me ravissaient. Le ciel bleu et la légère brume qui descendaient le long des arbres dépeignaient un magnifique tableau juste devant mes yeux. La température était idéale et mon corps épuisé : mes genoux se fléchirent jusqu'à toucher le sol. Je pris appuie sur le mur en brique blanche derrière moi. Je respirais calmement par le ventre tout en fermant les yeux, j'étais bien. La chaleur lumineuse caressait ma peau délicatement et la légère brise m'empêchait de transpirer. Malgré ma longue nuit de sommeil, la fatigue ma gagna petit à petit et mes paupières devenaient de plus en plus lourdes. Le bras qui tenait ma canne lâcha prise, laissant le bâton contre le mur. Si j'avais pu choisir, je serais rester dans cette position pour l'éternité, ça faisait si longtemps que je ne m'étais pas arrêté quelques secondes pour contempler ce qui m'entourait. A force de courir, je perdais le sens même de la vie, de la nature, de tout ce qui, d'habitude, me remplissait. Mon corps resta ici, assis par terre, pendant que mon esprit vagabondait dans les vastes champs de fleurs que mon imagination était en mesure de lui offrir. Je me nourrissais de ces nouvelles pensées, de toutes ces énergies chaleureuses que j'avais désormais à ma disposition. Mes membres se décontractèrent doucement et la douleur qui me lancinait en tout point, finit même par s'estomper. Un petit nuage vint à l'encontre du soleil, me privant de mes si chers rayons. Je sortis de ma rêverie, regardant une dernière fois le paysage avant de me relever. La canne à la main, je tapotai de l'autre mon pantalon pour en retirer la fine couche de poussière qui s'y était déposée. Beaucoup mieux mais pas encore en pleine forme, je repris ma marche dans la même direction que précédemment. L'allée extérieure que je longeais, me conduisit vers une grande place dont plusieurs chemins terreux partaient. Les sentiers étaient déserts, personne à l'horizon et pas un bruit, si ce n'est celui des feuilles qui tombaient sur le sol. Le sentier centrale paraissait plus large. Le bâtiment auquel il conduisait en imposait : son toit en tuile rouge dominait tous les autres, de par sa taille et sa hauteur. Contrairement aux chambres, qui possédaient des battants en toile en guise d'entrer, ici, les murs en brique lourde soutenaient une immense porte. Je ne voyais pas très bien avec la luminosité, mais de nombreux motifs étaient sculptés dans le bois foncé. Ce devait être la pièce commune ou la pièce centrale. Je décidai donc d'y entrer lorsque je vis, au-dessus d'un petit hôtel, un grand tableau. La sanscrit inscrit dans le mur, à côté, le nommait : "Roue De La Renaissance". Je ne savais dire si ce qu'il renvoyait pouvait être assimiler à de la beauté ou même s'il était rassurant ou effrayant. Une multitude de symboles figurait le long de la roue, un serpent, un bouddha et autres chimères voulant exprimer un message que je n'arrivais pas à saisir. Je restais perplexe mais j'avais prit assez de temps pour moi comme ça, il fallait que je rejoigne les adultes. Au même moment, la grande porte noire s'ouvrit dans un grand bruit sourd, laissant s'échapper, à allure plus réduite que tout à l'heure, les moines dans une multitude de directions différentes. Étrangement, après leur sortie, des enfants de mon âge se mirent à dévaler les marches du bâtiment pour arriver jusqu'à ma hauteur. Les enseignements devaient être mélangés ou bien ce que j'avais raté n'était peut être rien d'autre que le petit déjeuné. Chacun passait à côté de moi en me lançant, tout au mieux, un petit regard furtif du coin de l'œil. L'un d'eux s'arrêta pour me fixer plus longuement. Je ne savais pas si je pouvais parler ou non, ses yeux bleus translucides me donnaient l'impression d'être complètement nu. Il ne disait pas un mot et la tension dans mes muscles augmenta de nouveau en corrélation avec le stress. Comme une aiguille qui perce un ballon, il finit par dissiper la tension en me demandant si je venais d'arriver au temple. Je lui fis signe que oui de la tête puis la situation me força à prononcer quelques mots, à l'insu de ma timidité. Je lui expliquai brièvement mon périple pour finir par constater que mon interlocuteur n'était pas plus inhumain que moi. Un tantinet soulagé, il me proposa ensuite de le suivre pour me montrer où se trouvait le réfectoire. Un peu étonné, je lui demandai de m'en dire plus sur le bâtiment d'où ils venaient tous de sortir. Il rigola en comprenant mon erreur :
" Non ce n'est pas le réfectoire. C'est le bâtiment appelé boddhidarma. Je n'ai pas tout compris de ce que m'a dit mon maitre, mais de grandes statues du bouddha y sont présentes et nous les vénérons tous les matins. Nous ne pouvons commencer une journée sans y passer pour nous recueillir et méditer un peu. "
Effectivement, je m'étais bien planté. Au moins, je n'avais rien raté et j'allais pouvoir manger avec tous les autres. Mais à mon grand désarroi, le déjeuner fut succinct. Soit disant qu'il ne fallait pas être trop lourd dès le matin et que "qui se contente de peu est le plus heureux des hommes"... ce fut les seules explications dont j'eus droit et je n'en cherchai pas plus lorsque je vis l'air sévère d'un des moines adultes. Je déglutis difficilement mais n'eus pas le temps de me sentir mal face à ce nouvel environnement. A peine mon bol finit, on m'assigna à la corvée de la vaisselle. Après celle-ci, j'eus à nettoyer la salle des rencontres puis je suivis pendant de très longues heures un enseignement bouddhique dont je ne saisissais pas le moindre mot. A vrai dire, mon esprit ne se trouvait pas dans la même salle que celle de mes enseignants, je repensais au jardin, aux fleurs, à cette agréable sensation de paix intérieure... et mon frère, je pensais constamment à lui. Depuis notre séparation, tout s'était emballé très rapidement, pour un jeune enfant de huit ans toutes ces émotions furent difficile à gérer. Je pense que pour n'importe qui cela aurait été difficile... Je regardais tous les enfants, du même âge que moi ou presque, qui m'encerclaient, dans une position appelée "lotus". Position qui me faisait terriblement mal durant les premiers jours de mon apprentissage. Je donnais surement l'impression de fixer mon maitre pendant qu'il nous parlait d'un des passages des textes sacrés, mais un voile floutait ma vue. Encore une fois, j'étais ailleurs. Ailleurs parce que je ne voulais pas être ici, suivre cette étude ennuyeuse, nettoyer les salles et les assiettes, regarder les autres s'entrainer pendant que moi je me ramollissais. Ailleurs parce que mon frère n'était pas là, parce que même si des dizaines de personnes m'entouraient, je me sentais irrémédiablement et horriblement seul. Jamais je ne tiendrais...
"Les trois premiers jours sont toujours les plus durs." me chuchota mon voisin à l'oreille. Je ne saisissais pas bien ce qu'il avait voulu me dire. Je tournai furtivement la tête pour ne pas me faire remarquer par notre maitre : "Quoi ?" dessinèrent mes lèvres plus qu'elles ne le prononcèrent. "On se rejoint après l'enseignement. Disons, dans le jardin sud." me dit-il lorsque le maitre le rappela à l'ordre d'un ton sec et dur. C'était bien ma veine, je ne savais pas ce qu'il entendait par jardin sud, et encore moins où c'était. Je repris ma place, droit comme un piquet et faisant en sorte de ne plus me faire remarquer une seule fois. Pour faire passer le temps, je m'amusais à compter les bougies dont les flammes dansaient tout autour du bouddha en or massif qui semblait veiller sur nous, avec un air bienveillant. Ce dernier devait bien mesurer plusieurs mètres de haut, assis sur un socle lui-même en hauteur. Les lobes de ses oreilles pendaient bien plus que la normale, ce qui se raccordait très bien avec son ventre grassouillet qui partait en avant. "Pour quelqu'un qui est sensé être notre maitre à tous, il est bien plus en chair que nous, et, lui, ne semble pas restreindre sa nourriture." pensais-je, tout en me disant que beaucoup de choses me paraissaient incongrues en ce premier jour. Je continuais de regarder chacun des petits détails qui façonnait la salle dans laquelle nous étions assis. A chaque fois que je croyais avoir fait le tour, j'en découvrais de nouveaux. Il devait avoir fallu un temps fou pour orner et parer toutes ces statues d'autant de fioritures. Je n'en voyais pas vraiment l'intérêt mais fus soulager d'entendre que l'enseignement venait de toucher à son terme pour aujourd'hui. Je me levai d'un coup pour constater, juste après, que tous les autres étaient encore dans la même position. Je sentis mes jambes s'arquaient, des millions de fourmilles imaginaires parcoururent mon corps soudainement et mes jambes s'endolorirent. J'arrivais à peine à marcher et mes adducteurs, complètement tétanisés, me firent oublier mes autres blessures pendant un instant tellement la douleur fut intense. Je comprenais mieux pourquoi tout ceux autour de moi se relever tranquillement, sans se presser. Au final, je fus le premier à être debout et le dernier à sortir de la salle. Je m'aidais des murs et de ma canne pour avancer tranquillement. Heureusement, la sensation désagréable de l'engourdissement se dissipa assez rapidement et je finis par remarcher normalement au bout de quelques minutes. Des odeurs familières me parvinrent, l'énergie ambiante me mit à l'aise et je constatai que je longeai à nouveau mon jardin luxuriant. Un soupir s'échappa de ma bouche puis je continuai ma lente marche. "Eh ! T'as finalement trouvé, dis moi !" cria une voix dans mon dos. Je me retournai pour apercevoir, sur un banc, au milieu de mon jardin, mon voisin de cours. Un sourire hésitant apparut sur mon visage avant de le rejoindre. "A vrai dire je n'ai pas vraiment cherché mais..." commençais-je à dire alors que mon nouvel ami semblait distrait. "T'es nouveau, hein ?" me coupa t-il alors. Il gratter le sol avec son petit bâton, dessinant de petits hiéroglyphes, en attente de la réponse. Il devait avoir deux ou trois années de plus que moi et je me sentais en infériorité. "Heu... oui effectivement, je suis arrivé hier. Enfin, j'étais à l'infirmerie en fait parce que avant de venir. Enfin, c'est pour ça que je suis venu en fait mais..." je bégayais tout en m'embrouillant de plus en plus. Il m'interrompit une nouvelle fois en lançant son bâton dans un petit lac artificiel. Puis, il se leva tranquillement, les mains dans les poches, un air assuré. J'en oubliais presque que ce petit bonhomme n'avait pas plus que dix ans. "Tout à l'heure. Je te disais que les trois premiers jours étaient les plus durs. Moi, quand je suis arrivé, c'était y'a trois ans, j'étais complètement perdu. On me mit dans une de ces chambres témoins. Tous vêtus pareils, tous la même nourriture, tous les mêmes horaires et les mêmes activités. N'importe qui penserait être en prison. La seconde nuit, des larmes coulèrent sur mon visage, c'était la première fois. J'étais persuadé que je ne tiendrais pas dans un endroit pareil. Les gens me semblaient rustiques et peu conviviales. Je ne connaissais personne et personne ne voulait me connaître. Puis on s'habitue, un certain charme inconnu vous enivre. Maintenant, je ne me vois pas vivre ailleurs qu'ici, pour te dire !" Jisen - c'est comme ça qu'il s'appellait - continua à me raconter son arrivée au temple, tout en marchant le long du jardin. Il me parla de ses aventures, de ses péripéties et même des relations et grades des différentes personnes qui résidaient ici. Grâce à lui, pendant la seconde nuit, aucune larme ne tombèrent sur mon oreiller. Ni la troisième ou quatrième. La tristesse qui me rongeait s'était envolée. Je pense que c'est pour ça que Jisen était venu me parler, pour que je ne vive pas le même isolement que lui, la même panique. C'était généreux de sa part, et ce fut mon compagnon durant ces premiers jours, jusqu'à ce que je rencontre d'autres enfants de mon âge. Et, même si je perdis un peu le lien privilégié que j'entretenais avec lui, je garde encore une dette envers lui. Durant les deux semaines qui suivirent mon arrivée, j'appris les règles du temple, la disposition des lieux mais j'appris également à connaître les gens, à m'intéresser à eux. Et malgré moi, il fallait que je fasse de nouveau confiance aux adultes, ou au moins que je fasse semblant. Je compris très rapidement que si je voulais m'en sortir, il faudrait que je passe par là, que j'apprenne tous ces enseignements. Et ce fut d'autant plus clair quand on m'annonça que, pour accéder à l'entrainement physique, il fallait passer des tests de "sagesse". En somme, il fallait montrer que nous étions dignes de monter dans la darma. J'étais déterminé à avancer plus vite que tous. Cela ne faisait qu'une quinzaine de jours que je m'accoutumais au rythme des moines mais mon frère occupait de plus en plus de place dans mon esprit chaque jour. Je savais que mon séjour au monastère serait long mais ma confiance en ma seconde moitié est plus forte que tout. J'étais intimement persuadé que mon frère s'accrocherait à la vie et, le jour où je croiserais à nouveau sa route, je serais prêt. Je ne laisserait plus rien nous séparer ou se mettre en travers de notre route ! |
Sujet: Re: Le frère lumière : Taika Hikari ! Sam 19 Fév 2011 - 21:35 | |
| Je pense que c'est bon tu peux aller faire ta fiche en attendant un autre avis. |
Sujet: Re: Le frère lumière : Taika Hikari ! Sam 19 Fév 2011 - 22:47 | |
| Ok, bon ben j'attends un autre avis alors.. et ma fiche, je la fais où vu que je suis un civil ? |
Sujet: Re: Le frère lumière : Taika Hikari ! Sam 19 Fév 2011 - 22:57 | |
| Remplis les codes avant... x) |
Sujet: Re: Le frère lumière : Taika Hikari ! Dim 20 Fév 2011 - 11:23 | |
| Non mais Taika est le DC de Pein, je pense que 6 mois sur le forum est suffisant pour pouvoir prétendre connaitre les règles. Déjà qu'on m'a fait passé un test (alors que je suis qu'un civil) et qu'en plus vous savez que je tiens le rôle de Pein, ça va là. |
Sujet: Re: Le frère lumière : Taika Hikari ! Dim 20 Fév 2011 - 12:10 | |
| On s'en tient aux règles, et ce sont les mêmes pour tout le monde, c'est tout. Et pour le test, il est obligatoire pour les personnages de rang B. Si on commence a faire des exceptions pour les membres du forum, autant que vous ne fassiez plus de présentations hein ? |
Sujet: Re: Le frère lumière : Taika Hikari ! Dim 20 Fév 2011 - 12:35 | |
| Le principe du test est de savoir si, oui ou non, on est en mesure de jouer notre personnage dans n'importe quelle situation et ce en rapport avec notre grade et position sociale. Je pense qu'un civil de rang B, dont la présentation est longue, voir très longue, et qui possède un autre personnage de rang S, chef de l'akatsuki, est en mesure de jouer son rôle. "Ceux qui font les lois doivent être stricts, et ceux qui les appliquent flexibles". Il est, je pense, complètement inutile d'appliquer le règlement au pied de la lettre sans tenir compte des circonstances. Mais outre le fait du test, je trouve encore plus absurde de me demander de répondre aux règles alors que je l'ai déjà fait pour premier personnage et par-dessus tout, je suis membre du forum depuis six mois. |
Sujet: Re: Le frère lumière : Taika Hikari ! Dim 20 Fév 2011 - 12:47 | |
| Tu va pas commencer a péter un câble pour si peu, si ? Répondre au code, ça te fais perdre quoi ? Deux minutes ? Je pense pas que tu sois a ça près. Et je doit t'avouer que je n'ai jamais lu tes Rp, ni la présentation de Pein. Je ne connaissais donc pas ton niveau, et je ne pense pas être le seul. Donc, si, ce test a été utile. M'enfin, on va pas en faire toute une histoire, je lock. EDIT: Et ta fiche, tu la fais avec les déserteurs x) |
Hunk Moroshi~ Chef Anbu de Kumo ~ ▌Sanction : Aucune ▌Messages : 2427 ▌Age : 29 ▌Inscription : 29/06/2010 Feuille de Ninja | Rang / Niveau | : Rang A ; Level 23 | Points Naruto Ninja RPG | : (1377/2000) | Âge du personnage | : Inconnu. Sujet: Re: Le frère lumière : Taika Hikari ! Sam 24 Sep 2011 - 13:57 | |
| Bonjour/Bonsoir.
|- Direction corbeille.
Hunk. |
Sujet: Re: Le frère lumière : Taika Hikari ! | |
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| Le frère lumière : Taika Hikari ! | |
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