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Lorsque le passé ne peut être oublié. (PG 18+)

Sai Inaoumie
~ bras droit du kazekage ~
Sai Inaoumie~ bras droit du kazekage ~
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Feuille de Ninja
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Lorsque le passé ne peut être oublié.  (PG 18+) Left_bar_bleue320/1000Lorsque le passé ne peut être oublié.  (PG 18+) Empty_bar_bleue  (320/1000)
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MessageSujet: Lorsque le passé ne peut être oublié. (PG 18+) Lorsque le passé ne peut être oublié.  (PG 18+) Icon_minitimeVen 19 Oct 2012 - 6:45

(ceci est le récit de tout ce que mon personnage à plus vivre durant la 4e grande guerre, déconseillé au coeur sensible, violence + sexualité.)

Ps: Histoire qui sera divisée en plusieurs postes.


Chapitre 1 : L’ennui


Je marchais dans ce qui me servait d’habitation, passant délicatement du salon à ma chambre pour me coucher sur le lit. En ce moment, je n’étais rien d’autre qu’une loque humaine, la nouvelle Kazekage venait tout juste d’être nommée et j’attendais patiemment qu’elle choisisse son bras droit. Ma vie n’étais que suite d’ennui, répétitive, boucle sans fin qui durant quelques courtes épiphanies je croyais l’avoir distancé, mais rapide sur ses pieds elle avait tôt fait de me rattraper. Je la combattais depuis quelque temps, moins farouchement que d’autre, amorphe, sans mission, sans ordre de combat. Qu’était-ce après tout la vie d’un ninja? Suite sans fin de mission jusqu’à la mort, pourquoi n’en avais-je donc aucune, les marcheurs étaient réputés pour leur silence légendaire, mais il fallait cesser de prendre au mot chaque commentaire. Je soupirai lâchement, sans effort, sans le prolonger, comme si même le plaisir d’exprimer mon mécontentement m’avait délaissé, abandonné, j’étais seul dans un navire en train de chavirer. Il y a quelque temps de cela, j’avais rencontré une fille, Hime, elle m’avait rapidement impressionné par son tact, son énergie, ce qu’elle dégageait. Est-ce qu’elle était importante dans ma vie, non, probablement pas, après tout la solitude était la seule chose que je connaissais, à part l’art de toute évidence. Je contemplais le plafond de ma chambre, blanc, comme tous les murs, comme tous les recoins du manoir, jamais je n’avais pris le temps de me questionner sur les couleurs qui m’intéressaient. Je ne faisais que supporter ce blanc immaculé, la seule touche de vie dans mon manoir était les œuvres d’art que j’achetais ou encore les sculptures que je créais. Hime, pourquoi ne voulait-elle pas quitter mon esprit, que m’avait-elle fait, je n’avais qu’une envie, celle de la prendre, maintenant, peut importe l’endroit où elle pouvait se trouver. Je fermais les yeux quelques instants, je devenais fou, étais-je vraiment l’échec de mon père. Lui qui avait voulu faire de moi une marionnette, comme chacun des membres de ma famille, n’avait réussi au final qu’à créer en moi ce monstre farouche, incontrôlable, énergie destructrice, inépuisable. Était-ce bien ce qui m’attirait chez elle, marionnettiste, avais-je l’impression d’avoir réussi lorsque j’étais à ses côtés? Ridicule, improbable, après tout j’étais censé être inébranlable. N’étais-je pas un membre important des marcheurs, n’avais-je pas été juunin à 16 ans? Je soupirais de nouveau, cette fois avec un peu plus d’effort, comme si possédé par cette étrange impression qu’avec de l’intention, je serais capable d’agir, d’être en action. Je me levais, inspiré, j’avais besoin d’écrire. Je me dirigeais alors vers la pile de poèmes trainant sur mon bureau, pris une feuille vierge et commença à laisser ma plume glissée sur ce parchemin jauni par le temps. Ma calligraphie était impeccable, agréable à l’œil, toutes ses années à étudier le fuuinjutsu n’avaient pas servi à rien.

Après tout, tout à une fin
Que j’écoute mon cœur crier
Ou encore que je l’arrache avec ma main
Peu importe l’action, je resterai condamné

La tête basse, incapable de la relever
À cause de la douleur que je ne peux nier
Celle qui ne peut être causée
Que part un être qui a espéré

Cru qu’un jour tout allait s’arranger
Que tout allait finir par se replacer
Mais seul qu’une chose peut vivre, la vérité
Celle qui vous frappe de plein fouet lorsque vous imaginez

Lorsque vous imaginez qu’enfin vous serez deux
Que dans ce monde c’est possible d’être heureux
Mais peu importe que je l’aime à en mourir
Sur le visage de la mort restera toujours ce sourire

La vie ne sera pour moi que fastidieuse
Ou encore pourrais-je dire venimeuse
Puisque trop tôt j’ai réalisé
Que de la solitude je ne pourrai jamais m’échapper

Après tout, tout à une fin
Que j’écoute mon cœur crier
Ou encore que je l’arrache avec ma main
Peu importe l’action, je resterai condamné

Condamné à regarder mon reflet dans le miroir
À regarder cette dure réalité, ce désespoir
Jamais je ne pourrai la tenir dans mes bras
Jamais elle ne passera sa vie avec moi

Puisque je ne suis qu’une âme solitaire
Condamné à rester sur Terre
À regarder les gens passer
Le sourire aux lèvres loin de réaliser

Que dans ce monde je subis l’assaut de la pire des douleurs
Celle qui vous fait effondrer dans un coin envahi par la peur
Lorsque les lumières éteintes on peut vous entendre pleurer
De la solitude jamais tu ne pourras t’échapper

Devant moi se trouve quelque chose de froid
Un objet qui m’emplit d’effroi
Est-ce la solution qui se trouve devant moi
Mon cadavre, la tête haute comme un roi

Après tout, tout à une fin
Que j’écoute mon cœur crier
Ou encore que je l’arrache avec ma main
Peu importe l’action, je resterai condamné


À mes yeux, ceci représentait bien la synthèse de mes pensées passées. Je finis donc par quitter cette pièce qui ne pouvait plus rien me donner pour aller dans ma salle réservée à la sculpture. J’y entrai en catimini, comme si j’avais peur qu’un simple bruit réveille ses pauvres statues endormies. Je souriais, banalement, faiblement, qu’un simple sourire en coin, bref, mais assez pour me remonter le moral devant ses visages figés dans la terre. Mes œuvres absolues, tous ceux sur qui j’avais jeté mon dévolu, quand possédé par ce monstre en moi je devais à tout prix capturer ma proie et pour ne jamais oublier, ils étaient alors conservés, figés, rangés, dans cette salle brillamment éclairée pour qu’à jamais ils ne puissent perdre un brin de beauté. Je m’approchais lentement de la statue au centre de la pièce, elle était rouge, complètement imbibée de sang, je voulais être sûr que l’essence du moment soit figée dans le temps. Le bon vieux temps où le monde tournait rapidement, ou j’étais occupé, passionné et ou ma vie ne prenait sens que sur le champ de bataille. Époque résolue, guerre terminée, il ne me restait juste à prier pour que le futur soit aussi intéressant que le passé, du moins pour m’occuper quelques années pour que je n’ai plus à revoir ce mesquin visage, celui de l’ennui qui me regarde, me nargue, sans arrêt. Bientôt, je le sais, tout allait changer.
Sai Inaoumie
~ bras droit du kazekage ~
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MessageSujet: Re: Lorsque le passé ne peut être oublié. (PG 18+) Lorsque le passé ne peut être oublié.  (PG 18+) Icon_minitimeSam 20 Oct 2012 - 20:31

Chapitre 2 : Que le spectacle commence!


Je passais avec une délicatesse absolue mes doigts sur cette statue unique, la seule que j’avais créée avant que le souffle de vie ne quitte le corps de ma cible. Pendant son agonie, pendant que son sang venait rendre mon travail plus difficile, je lui devais bien cela. Il était le seul à être figé avec un sourire, preuve inéluctable que j’étais beaucoup plus humain que ce que les gens pensaient, il était le seul homme que je n’ai jamais aimé, d’un amour intense et non sexuel, un partenaire, un ami, un frère, la Grande Guerre nous avait marquées, mais c’est lui qui en avait réellement souffert. Cette époque, la Grande Guerre avait été un massacre pour les ninjas de l’union. La population de ninja avait pratiquement diminué de moitié, un sur deux, pourquoi était-ce toi qui avais quitté ce monde? Toi, qui avais une vie, un but, un objectif, moi qui ne fais que vivre passivement, obéissant, sans but, sans objectifs clairs. Je laissais mes yeux s’imbiber sachant pertinemment qu’aucune larme n’oserait jamais s’aventurer sur mes joues, ma main tremblait quelque peu, avais-je peur du futur, quatre ans passés. Chaque jour j’essayais de t’oublier, encore et encore, sans jamais y parvenir, surement que te garder ici était stupide et masochiste, mais tu me l’avait fait promettre et je te le devais, que je sois le seul à me souvenir de toi. Nous marcheurs, une fois mort, nous n’avions ni enterrement, ni regroupement pour pleurer notre mort, nous ne faisions rien d’autre que de disparaître à jamais, quittant ce monde comme si nous n’avions jamais existé. Je me souvenais, parfaitement, de nos dix-huit ans, page marquante d’un monde éteint, morne et sans importance.

Je me réveillais, tout bonnement comme à chaque jour, à une heure non fixe, aléatoire, de mon sommeil qui ne servait à rien d’autre que de m’éloigner de l’ennui durant quelques heures. Je marchais tel un mort dans les couloirs de la caverne des marcheurs, l’ennui se voyait sur mon visage. J’arrivais dans la salle d’entrainement où les enfants tout récemment achetés ou encore trouvés avaient déjà commencé l’entrainement matinal, cette tranche d’âge n’était pas encore rendue au combat mortel. Ils étaient si innocents, croyant apprendre l’art de se battre comme n’importe quel ninja, dans quelques années lorsqu’ils devraient tuer des membres du groupe pour rester, ils allaient enfin comprendre la signification de se monde pourri ou rien ne comptait autre que la mort. Tuer, encore et encore dans une boucle sans fin ou tout se qu’on aperçoit au loin est la pile de cadavres d’une vie passée et de la chair fraiche près à être détruite dans le futur. Bestial, nous ne pouvions échapper à ce destin de prédateur, cet entrainement créait des monstres et ceux qui n’avait pas la force de le devenir, mourrait, tout simplement, sur se sol, loin de tous ou personne ne prendrait conscience de leur décès. Cet entrainement nous forgeait le caractère, nous devenions exactement ce qu’Hakito voulait de nous, les faibles disparaissaient de se monde et les forts eux persistaient jusqu’au moment funèbre où la vie allait quitter leur corps et que la simple idée de leur existence disparaisse à tout jamais. Je souriais face à ses enfants, j’étais le visage de leur avenir, un monstre solitaire, sans ami, sans attache, rien que l’envie d’accomplir mes tâches m’importait, j’étais une marionnette depuis ma présence ici et je m’y plaisais. Reconnu pour ma capacité à tuer, je me complaisais dans cette idée qu’ici, je pouvais vaincre l’ennui plus souvent qu’ailleurs.

Je quittais cette salle, une fois que la vision d’enfant épuisé, vêtement collé par la sueur ne m’intéressait plus. Déjà, âgé de douze à quatorze ans, c’était possible de savoir ceux qui allaient survivre au test final. Ceux qui craignaient l’avenir étaient déjà condamnés, ceux qui étaient plus rapidement épuisés étaient condamnés, ceux qui avaient pitié ou encore qui aidaient autrui étaient condamnés. Les marcheurs, nous devions être seuls, toujours, laisser nos partenaires mourir sans s’occuper d’eux, les laisser souffrir et s’occuper de rien d’autre que de l’objectif de la mission sans jamais y déroger. Ici nous étions remplaçables! Tous ceux n’étant pas aptes à comprendre ce concept étaient voués à l’échec, à une mort brutale. Je riais, marchant dans les couloirs je riais face à la mort, nous la combattions chaque jour et cette salope n’avait pas encore réussi à me choper, étais-je trop brillant pour elle. Combien de temps encore pourrais-je la déjouer, la faisant s’abattre sur d'autres qu’à ma place?


Une fois dans la pièce principale de la caverne, je me dirigeais vers Hakito, qui à mes yeux semblait plus stressé qu’à l’habitude. Son visage neutre, froid, sans émotion était devenu quelque peu anxieux, cette ride sur son front était inhabituelle et m’inquiétait légèrement. Il se retourna vers moi avec un sourire grandiose, contradictoire direz-vous? Certes! Pour la majorité, mais pour lui, source de stress veux dire beaucoup de morts et beaucoup de morts veux dire, plaisir absolu. Il allait pouvoir tester ses armes, ses ninjas entrainés dans l’art de tuer, voir à quel ils pouvaient changer le monde. Il s’approcha de moi avant de dire d’une voix complètement enjouée.

-Sai, aujourd’hui comme la 4e Grande Guerre!

Une grande guerre, tous allait être pris dans ce chaos infernal, beaucoup allaient mourir. Cela expliquait sa bonne humeur. Il fit réunir tout le monde dans la pièce principale, nous expliquant à tous notre rôle durant cette guerre. Nous n’allions pas prendre par au front qui se dirigeait vers Kumo, nous allions comme à nos habitudes agir en solitaire, nous allions frapper les ennemies un peu partout, dispersée dans la forêt, nous allions être des ombres. Prête à tuer, quiconque passerait près de nous, des monstres déchainés sans restriction, le rêve de ce pauvre fou qu’était Hakito. Toute foi, je souriais, j’étais prêt. Le spectacle allait enfin commencer.

Lorsque le passé ne peut être oublié. (PG 18+)

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