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J’étais extenué malgré le temps qui passe. Les oiseaux chantaient et, les souvenirs remontaient. Il était de plus en plus loin le temps où j’étais genin mais, au regard des gens, mon progrès était conséquent. A peine 5ans et déjà peut-être juunin mais, les épreuves pour être juunin étaient loin de ce que l’on pouvait imaginer. Les épreuves juunin avaient été toutes complexes et entremêlé par des règles et, des jeux, tous aussi plus chaotiques les uns que les autres mais, bien que ce désordre soit apparent, il fallait se démarquer et, réussir bien que la pression psychologique et, l’endurance physique ait été mis à dure épreuve. Ceci dit je me levais pour m’habiller de mon kimono blanc et, du bas bleu dont je saillais toujours d’un large ruban rouge où étaient attaché Shigure Kintoki ainsi qu’un wakizashi. L’examen juunin omnibulait toute mes pensées bien que je me laissais tenter par tous les interdits du ninja cette semaine. En effet, le lundi même, pour ma réussite et celle de Chun, une soirée bien festive fut organisé toute la soirée jusqu’au petit matin. Le lendemain, une affaire bien moins urgente et, tellement rageante vînt à me solliciter : l’arrachage de l’une de mes dents de sagesse. Il fallait croire que mes canines aussi pointues et, aiguisées que celles d’un requin venaient à prendre trop d’ampleur et, il fallait concourir à l’arrachage d’une dent pour leur laisser pleine espace m’obligeant à rester la journée entière chez moi, du froid continuelle sur ma joue pour laisser cicatriser. Je me maudissais alors de ne pas connaître l’Irou-jutsu afin de soigner ses blessures certes bénigne mais, dont je n’étais pas habitué à sentir. En outre, le lendemain je dus m’obliger à manger des plats en purée ou, visqueux : rien de très ragoutant et, mon père me forçant à les manger puisque de passage chez lui. C’est là qu’une question se posa à moi. Je vivais cloisonné dans ce grand village et, bien que libre d’en sortir, mon foyer resterait à jamais à l’intérieur de celui-ci, proche de ma famille à jamais. Mon tempérament rebelle et, assez libertin, comprit alors que ce n’était pas exactement ce que je souhaitais à l’heure actuelle mais, de toutes les manières, je verrai cela une fois juunin car, ma paye serait alors bien plus conséquente. Il est vrai que les adultes restant chuunin ou genin se devait d’exercer un métier complémentaire généralement mais, pour ma part, si je devenais juunin, je n’aurais guère qu’à me soucier à fonder une famille car, je rêvais de voyager certes mais, au final, de finir par transmettre mon savoir à un héritier, fut-il mon fils de préférence. Je mit les apparats de kirijin par-dessus, histoire d’avoir une solide protection tout de même puis, je me préparais mentalement à affronter vaillamment mes camarades. Akaito me fit quelques remarques bien singulières et, assez critique me poussant à me surpasser et, comme toujours, à m’énerver. Pourtant Gama se voulait rassurant et, se reprit à répondre à Akaito à ma place, laissant entrevoir, au final, une belle dispute entre trois gamins mais, c’était tellement jouissif. Après tout, nous savions tout les trois que c’était une grande étape pour nous et, notre développement personnel. J’avançais donc, fièrement épaulé par mes deux compagnons intérieurs, vers le grand défi. La salle avait été légèrement épuré car, l’estrade n’était plus là tandis que les chaises avait été arrangé au loin sur un côté, historie de ne pas déranger les participants. Certains anciens participants étaient tout de même venu voir les combats et, je pus donc apercevoir Fuu et les autres bien qu’Aarone ait assez mal pris le fait d’avoir été otage ce qui, me laissa assez rigoleur mais, je me voulais rassurant avec eux et, c’était le jeu. A compter du fait que nous n’étions plus dans la même équipe, je me devais de composer pour les battre. Je regardais l’affiche placardée. Il s’agissait de l’ordre des combats. Mes premiers combats étaient assez simples me semblaient-il et, ils le furent mais, en quart de final, je tombais né à né contre Kenshi. L’homme me regardait satisfait et, me sous-estimant, comme mes prédécesseurs, ne se mit même pas en garde. Pour ma part, je me préparais au pire, prêt à dégainer ma fidèle lame. Il tourna légèrement la tête en ma direction et, la levant un peu en l’air afin de me regarder de haut et, de me lancer un regard emplie de meurtre.
J’espère que tu n’as pas peur de la mort petit.Son simple regard me figea sur place, j’avais l’impression que j’allais mourir. Mon cœur battait la chamade tandis qu’au même moment il arrivait à toute allure, un kunaï à la main. Je me mordis légèrement la joue t, réussit à esquiver ainsi, désempêtre de son sort. Nul doute qu’il était un fervent utilisateur du genjutsu car, déjà il incantait des signes à une vitesse folle.
Jubaku Satsu
Déjà mon opposant m’avait à nouveau immobilisé dans une sorte d’arbre. J’avais l’impression d’être coulé dans du béton armé. Kenshi sortit sa tête de l’arbre puis, me regardant à nouveau avec ce regard de tueur, je n’arrivais décidemment pas à bouger. Il sortit sa main ensuite et, lentement un kunai, prêt à me l’enfoncer dans ma chair fraiche. Un homme normal aurait abandonné à cet instant puisque l’enjeu pouvait sembler futile devant sa vie mais, je ne pouvais pas me permettre de perdre si misérablement. Dans un mouvement de colère et, de sur-volonté, emplie d’une détermination que seul Gama m’avait appris et, brûlant l’éternelle jeunesse flamboyante d’Akaito en moi, je renaissais de mes cendres, donnant grâce à toute ma puissance un violent coup de tête à mon assaillant me libérant du genjutsu et, d’un coup d’épée je m’exécutais.
~8ème pose : Shinotsuku ame~
A portée, la coupe aurait été fatale sans protection. Néanmoins, à trois endroits régulièrement espacé des tranches plus profondes et, perpendiculaire à ma coupe étaient visibles, laissant déverser le sang sur moi. La seule réelle blessure qu’il avait réussit à m’infliger n’était autre qu’avec son kunai lors de mon action car, mon cou saignait. Kenshi se releva malgré sa blessure béante et, son regard, cette fois emplie de fureur, il me criait dessus.
Pourquoi ? Pourquoi à chaque fois que je veux m’élever il y a un crétin pour m’en empêcher ?!Il fallait croire que Kenshi était peut-être à plaindre. Sans doute avait-il tenté auparavant d’être juunin et, l’épreuve de combat singulier lui avait fait défaut. Pourtant il se défendait pas mal et, ses capacités de soutien avec son genjutsu sont effroyables. Je ne comprenais pas bien toute cette haine accumulé et, ne put que lui rendre un sourire en rigolant.
Pourtant vous êtes un adversaire très fort !Je baissais ma garde tout en me grattant la tête. Kenshi ne profitait pour me dégainer deux kunais qui me touchèrent à l’épaule et un autre sur ma cuirasse de chuunin qui la para. La blessure n’était pas profonde et, je faisais du mieux que je peux pour rester impassible devant son acte. Il était légèrement surpris et, suait à grosse goutte. Il ne devait pas avoir l’habitude de voir des gens aussi plein de vie et, ouvert aux autres car, il mit finalement un genou à terre et, chuchotant, il abandonna. Le combat aura été court et, bref mais, d’une intensité forte et, l’échange des deux guerriers aura inclus une compréhension mutuelle à travers ce kunai qui m’avait fait tant saigner. Je n’étais pas en position de gagner face à Aloïs en demi-finale. Aloïs fut plus aisé à battre car j’avais la résonnance pour le traquer malgré son voile doton et, malgré sa vitesse et, ses attaques répétitives et incessantes, elles n’eurent pas lieux d’être terriblement féroce au regard du Shigure Souen Ryu, préparé pour ce genre d’offensive. Néanmoins Aloïs dut s’incliner alors qu’auparavant il avait brillamment triomphé lors des épreuves. Je me retrouvais donc face à Chun pour les finales. Il est clair que ses compétences était du domaine du combat avant tout et, il avait été l’un des plus rapide avec Aloïs pour arriver sur l’estrade. Il incantait quelques mudras avant de faire apparaître 4 anneaux de feu. Il me balançait alors deux des anneaux. La vitesse des anneaux était impressionnante et, c’est avec peine que je les esquivais me roulant par terre. Malheureusement les 2 autres disques étaient au dessus de moi pour m’achever et, je me les pris de plein fouet, me brûlant mais, cautérisant brutalement ma plaie à l’épaule. La douleur était énorme et, je me roulais par terre pour arrêter les flammes. Les cloques que j’allais avoir et, les brûlures seraient assez impressionnantes et, la douleur était permanant et, assez gênante par la même occasion. Je tentais donc de l’approcher par la première pose du style Shigure Souen Ryu qui consistait en une flèche rapide mais, en reculant d’un pas au même moment tout en incantant ses signes, il avait donc le temps de m’envoyer une nouvelle technique du répertoire Katon, ce qu’il fit par la même occasion et, déversant sur moi un filet de feu. Je lâchais alors mon épée et, d’un coup puissant sur le pommeau, l’envoyer vers la tête de mon adversaire, travers le filet de flamme. Il s’agissait de la troisième pose du style Shigure Souen Ryu. En outre, la capacité perforante acquise lors de la percée avait séparé les flammes en deux, m’évitant ainsi d’être de nouveaux brûlés bien que de légères flammes vinrent à me lécher. Chun ne vit pas venir le coup et, se prit l’épée en pleine tête. Il tomba net, raide sur le sol. Je regardais Chun, inerte. Le temps s’était arrêté. Fuu criait et, s’élançait vers ce dernier suivi par des ninjas du corps médicinal. Je regardais la scène sans comprendre. Je venais d’assassiner un homme. Le style Shigure Souen Ryu était incontrôlable, il n’était là que pour tuer avant tout et, c’était la fonction principale du kenjutsu. Comment pouvais-je m’en sortir ? Je sentis la main de Gama me toucher l’épaule et, ce dernier me regardant d’un air grave et, sérieux, assez énervé et, pour cause, je restais de marbre devant la scène. Je courais donc en direction de l’hôpital, le plus rapidement possible, le plus vite. Il n’était pas trop tard pour sauver Chun. A l’hôpital, je requérais au plus vite des brancardistes et, des médecins qui vinrent au plus vite. Chun fut donc sauvé à temps par la suite. Une semaine s’écoula suite à l’incident, on n’avait pas donné suite à mon grade de juunin. Je me repentais encore de mes actes et, regardait sombrement la lame écarlate et, le saya noir de Shigure Kintoki ; chaque jour qui passait le fer de la lame me hantait et, je commençais à me demander comment contrôler la force du style Shigure Souen Ryu pour ne pas tuer mais, très vite se heurta le problème même de l’existence du kenjutsu et, je me résolu. Heureusement, un incroyable événement vînt clore ce chapitre : Chun, Aloïs, Kenshi et moi étions les nouveaux juunins du village de Kiri !
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