Un nouveau monde ?
Oui, voila que cet astre médisant que nous autres humains foulions de nos pieds chaque jour qui passe allait enfin changer…. Oui, car un nouveau Dieu était né. Mon maître et seigneur, mon ami et grand acolyte d’autrefois était devenu le grand Dieu des Enfers… Un nouveau Dieu qui allait purifier et répandre la nouvelle salvatrice d’une nouvelle création qui allait à jamais remodeler le monde impur que nous connaissions tous en une harmonie parfaite, un monde où seule la beauté pure de la paix immuable allait régner en un firmament étincelant que nul obstacle n’allait pouvoir entacher l’éclat céleste.
Ainsi, au nom de ce Dieu, je me rendais en ce jour au village ninja de Kumo afin d’y accumuler des informations et d’y mettre la pagaille… Assez de pagaille pour faire comprendre que peu importe le temps et l’aube de l’inclinaison céleste, la punition divine pouvait s’abattre à tout moment sur le commun des mortels… Faire comprendre que même si durant de longues années, ils n’avaient donnés aucun signe de vie, ils n’étaient nullement à l’abris de la quête d’unification destructrice du terrifiant Dieu des enfers.
J’étais partis la veille afin d’atteindre ce village, simplement vêtu d’un kimono d’un bleu sombre et portant sur mon dos la pandora box contenant ma puissante armure d’or du poisson… Boîte couverte par un épais linge noir qui camouflait entièrement l’éclat sublime de cette boîte qui renfermait à elle seule la voix sacrée du jugement d’un Dieu.
Mais un tel chargement n’était guère aisé à transporter sur une telle distance…
C’est ainsi que dès le lendemain, je me retrouvais dans une carriole partant pour le pays de Kumo, lieu de ma mission.
Le 4ème jour du voyage nous étions enfin arrivés à Kumo.
Le village n’était plus que l’ombre de ce qu’il avait été. La carriole s’arrêta à quelques centaines de mètres du village, dans une petite clairière dans un bois tout proche du village.
Le conducteur s’état arrêté là refusant d’avancer plus dans ce village, et je le comprenais parfaitement bien car il me fallut à moi-même quelques heures pour me décider à y aller.
Nous étions arrivés au petit matin, à l’aurore… au moment où la nature s’éveille dans une magnifique fresque de couleurs et de sons, témoins de ce qu’était la beauté de ce monde. Un soleil aux rayons rouges se levait dans le ciel, chassant de par sa prestance et son aura les ténèbres languissantes de la nuit. Les étoiles d’un blanc éclatant faisaient place aux nuages et à de longues traînés rouges et jaunes. Ce magnifique éclat commençait à éclairer la clairière dans laquelle nous étions. Sur les feuilles des végétaux, les gouttes de rosée matinale scintillait de milles éclats, offrant à mes yeux un délice de beauté et de couleurs, certaines gouttes transcendant la lumière tel des prismes.
Le par terre de mousse et d’herbe folles était un régal pour les pieds.
Je m’étais assis sur un rocher en toge de moine bouddhiste pour admirer ce spectacle.
Un oiseau vint se poser sur la branche d’un vieux hêtre et poussa un petit chant se mariant formidablement bien avec cette ambiance magique.
Une idée saugrenue me vint alors à l’esprit… La joie trouve la place dans la souffrance … j’imaginais alors comme étant la joie ce magnifique paysage, ce soleil aux couleurs si douces et chaleureuses, et comme étant la souffrance, le sang qui allait souiller cette terre ou bien les corps sans vie qui eux aussi allaient la souiller après avoir eu droit à ce magnifique bain de soleil.
Mais je n’avais guère le temps de rêver … ou du moins de continuer à me reposer allonger sur ce par terre de mousse fraîche… car j’allais bientôt devoir y aller. Vers ma destinée et l’accomplissement de cette mission.
Je partis donc peu après avoir profité de paysage d’une beauté sans fin, un éclat telle que moi-même, je me mariais parfaitement au d’accord, moi qui étais l’illustre symbole d’une beauté suprême.
J’avançais vers les portes du village en tenant serré contre moi les hanses qui supportaient la boîte d’or contenant l’armure sacrée qui m’avait été dévolue.
Après un contrôle de routine durant lequel une femme ninja semblait perdre le contrôle de son corps devant la beauté sereine de mon visage, je pus pénétrer à l’intérieur du village. Fort chanceux j’avais été car aucun d’eux n’avait pris la peine de vérifier ce que je portais sur mon dos.
Ainsi, en parfait inconnu, je m’enfonçais dans les rues du village de la foudre.
HRP : la suite de ma mission plus tard dans le village =)