Nota et préface : Ceci est le récit de 'arrivée de Kyouran au village du sable, c'est donc un flashback précédant un Rp d'entraînement composé de trois actes.
Scène 1 : L'entrée au village.
Kyouran avançait, peu sûre d'elle à travers les dunes. Le village n'était, au stade où elle se trouvait, qu'une ombre à l'horizon. Pour les voyageurs non aguerris, ce n'était qu'un mirage ou une simple masse de sable durcit. Elle avait envoyé un courrier deux mois plus tôt pour informer le village et ses dirigeants de son désir d'intégrer les rangs de Suna, mais elle avait toujours cette sensation persistante de ne pas être à sa place. Toutefois, les huiles du village s'étaient montrés compréhensifs avec elle et lui avaient assigné un de leurs sous-fifres pour la surveiller d'une part, mais aussi pour lui faire visiter la ville. C'était un homme ayant entre vingt-cinq et trente ans, qui se montrait courtois, mais peut-être un peu trop collant. Aussi, il avait l'horrible manie de prendre la moindre des actions de Kyouran en note, chose qui ne faisait que l'énerver... Mais ce n'était pas trop mal, puisqu'il en avait déduit qu'elle ne représentait aucun danger pour le village et même, qu'elle serait d'une grande aide.
Le premier jour, on lui fit passer le test. Elle était seule sur les bancs d'une salle de classe. En effet, son cas était un cas de force majeure, et l'examen de passage au grade Genin ne se faisait que dans quelques mois. Un professeur et un psychologue étaient venus pour tester ses capacités au combat, mais aussi la manière dont elle pensait une équipe ou une bataille. On lui demanda aussi quelques démonstration de ses capacités, mais elle avait dut réclamer qu'on la contrôle dans une arène, où elle avait révélé son affinité de Vent et ses techniques crées pour l'assassinat. Un mot qui fit grimacer les deux examinateurs, mais qui se montrèrent aussi très professionnels et prirent note sur leurs calepins, tout comme l'avait fait Chigiru, ce suiveur dont elle connaissait maintenant le nom.
Le lendemain, ils allèrent enregistrer son nom dans les registres, mais comme elle ne se souvenait pas de son nom de famille, ils ne purent rien noter. Durant deux bonnes heures, une foule de fonctionnaires s'agitèrent à la recherche de son passé, mais ne firent que choux blanc, puisque jamais elle n'avait été déclarée et qu'elle était trop jeune pour se souvenir de ses parents avant leur mort. Ils se contentèrent donc de noter « Suna no », « de Suna », chose qui réconforta quelques peu Kyouran, puisqu'elle commençait à avoir la sensation de faire alors partie d'un tout.
Les trois jours qui suivirent ne se montraient pas très intéressants, pour ne pas dire « ennuyeux ». Durant tout ce temps, Chigiru lui fit un topo sur l'architecture du village, les personnalités importantes, les célébrités moins intéressantes, les artisans, ceux qu'il fallait appeler en cas de problème, les lieux à connaître, les différents quartiers. Au bout de trois jours, Kyouran détenait une connaissance des lieux qu'elle ne pensait pas qu'elle serait vraiment utile. Il étaient même certaines choses dont elle se fichait royalement, mais elle s'était tue pour ne pas blesser cet homme qui blablatait du village avec tant de passion. Et peut être même que cette connaissance lui serait utile un jour, même si elle en doutait fortement.
C'est enfin au bout d'une semaine après son arrivée que son attente fut comblée. On la convoqua à nouveau à ce bureau plein de fonctionnaires où lui furent donnés ses papiers d'identité, son grade ninja et le bandeau de Suna, on lui confia les clefs d'un petit appartement au beau milieu du quartier des habitations et on lui proposa un petit travail pour obtenir un salaire convenable en attendant que lui fut donnée sa première mission. En lui tendant le bandeau, le fonctionnaire au trait tombants lui dit chaleureusement :
« Bienvenue à Suna, mademoiselle. »
Elle avait répondu avec difficulté et timidité, d'une voix blanche :
« M... Merci... »
Elle tendit la main pour prendre le bandeau, mais celle du fonctionnaire semblait y être attachée, comme collée. Il la regarda sévèrement :
« Vous ne comptez tout de même pas garder ce bandeau de déserteur, j'espère ! Ôtez moi ça, que vont penser les autres ninja en voyant un tel signe ?
- Je suis désolée, mais je refuse de m'en défaire. Voyez-vous, ce bandeau représente beaucoup pour moi, et il est tout ce qu'il me reste de la personne qui m'a élevée. »
Une longue discutions parsemée d'insultes avait suivit ces phrases, mais Kyouran réussit à garder cette relique de son maître en sa possession, sous le seul ordre de ne jamais le porter.
« Et puis quoi, encore ? Comme si j'allais obéir à ce vieux décrépit au complexe de supériorité... »
Scène 2 : Découverte de « la maison ».
Kyouran s'était peu à peu habituée à ce petit chien des hautes sphères de Suna qui la suivait sans cesse. Elle n'y faisait d'ailleurs presque plus attention, sauf quand il se mettait à parler pour lui montrer telle ou telle chose, avec toujours la même admiration. Elle, elle ne l'écoutait plus vraiment. Réentendre le même cours d'histoire de l'art et d'autres trucs ne l'intéressait plus, surtout si elle avait déjà tout intégré. Elle marchait d'un pas pressé, le précédent dans son élan. Elle connaissait désormais les lieux, mais pas encore tous les noms des rues, ce qui faisait qu'elle ne pouvait pas encore se séparer de ce pot de colle. Enfin, chose qui s'était arrangée, était qu'il ne prenait plus de note dans son carnet, ce qui signifiait qu'il ne a surveillait pas.
Enfin, ils arrivèrent à l'appartement. Il se trouvait tout en haut d'un immeuble, et la vue y était plaisante. Elle pouvait y voir le désert au loin sans grande difficulté. Elle posa toutes ses affaires qui tenaient dans une besace raccommodée de toutes parts, plaça la nourriture dans le placard de la kitchenette, ses affaires de toilette dans la petite salle de bain ou se trouvaient déjà deux serviettes, un tapis de sol et un rouleau de papier toilette, et ses tenues de rechange dans une petite armoire confondue avec le mur dans laquelle étaient déjà deux jeux de draps dont elle jeta le premier sur la couche. Une fois tout rangé, elle ouvrit la porte fenêtre menant sur un petit balcon et huma l'air du désert. Enfin, elle recula au niveau de la porte et admira les lieux satisfaite. Elle n'avait plus qu'à faire le lit avec les draps beiges et blancs cassés qu'elle avait trouvés, les murs étaient d'un beige sable assez lumineux, tout était propre, quoiqu'un peu vide.
Elle tourna la tête vers Chigiru pour connaître son avis, mais contre toute attente, il fit quelque chose de peu sympathique à son égard. En effet, il avait à nouveau dégainé son carnet de notes et son stylo et avait recommencé cette vilaine besogne. Penaude, ele lui fit un signe de main pour lui dire au revoir et referma la porte à clef. Enfin, elle pourrait dire qu'elle avait un « chez elle », même si celui-ci était encore en préparation. Elle entrepris donc de préparer un liste des courses pour le lendemain. En effet, la nuit n'allait pas tarder à tomber, et les nuits du désert son très froides, surtout en cette saison d'hiver où il fait bon la journée, et glacial quand le soleil tombe.
Scène 3 : Les toits de Suna.
Cette nuit, celle où elle s'était installée, Kyouran ne parvenait pas à trouver le sommeil. Trop de changements en si peu de temps, probablement. Elle était ravie d'être revenue à son village natal, mais ne parvenait toujours pas à se faire à cette idée. Dans son lit, elle ne cessait de se retourner, et ce, durant plusieurs heures. Enfin, elle ne tenu plus, elle ôta son pyjama, enfila une tenue plus convenable, ouvrit la porte fenêtre. L'air froid la fit frissonner et elle la refera aussitôt. Elle se dirigea en trombe vers son armoire, fit coulisser la porte et pris son poncho, qui se trouvait être dans le même état que sa besace. Elle ne prit pas la peine de s'armer. Après tout, personne d'autre qu'elle n'aurait l'idée de faire ce qu'elle s'apprêtait à faire.
Une fois équipée pour supporter le froid de la nuit désertiques, elle rouvrit cette porte fenêtre, sortit sur le balcon et referma l'accès, ne laissant qu'un mince espace, suffisant pour qu'elle puisse ré-accéder à sa chambre en temps voulu. Ceci fait, elle pris son aspiration et sauta dans le vide pour retomber sur un toit voisin, plus bas. Elle commença alors une marche, innocente, calme, sur les toits de Suna. La nuit était silencieuse, les seuls sons parvenant à ses oreilles étaient ceux produits par les petits animaux du désert, sortant de leurs abris de jour, et le vent balayant sans cesse la plaine. Elle regarda e loin et ne vit une bourrasque soulever des millions de grains de sable qui s'écrasèrent sans bruit contre les remparts. Quelque chose de fou traversa l'esprit de la jeune kunoichi à ce moment précis. Elle sauta de toits en toits gracilement, faisant bien attention à ne pas produire de bruit, sauta dans une rue déserte et avança une des portes. Comme prévu, celle-ci était close. Déçue, Kyouran revint à son appartement par les mêmes moyens qui l'avaient apportés ici. Elle revêtit une dernière fois son pyjama, et cette fois, s'endormit immédiatement.
Scène 4 : Une mauvaise réputation.
Dans le monde des songes, rien ne peut nous déranger. Ou plutôt, on s'imagine être complètement déconnectés du monde réel. Chose que ne tarde jamais à contredire notre réveil.
7 heures 32, Kyouran éteignit son réveil en bougonnant. Elle s'était couchée beaucoup trop tard pour se réveiller de si bon matin. Elle referma les yeux en espérant pouvoir retourner dans ce monde merveilleux qui ne correspond en rien à la vérité, mais dut bien se résigner au bout de quelques minutes à sortir de son lit, le sommeil l'ayant malheureusement quitté. Elle s'étira, en restant assise sur le bord de sa couchette, se leva calmement, non sans ressentir un certain vertige. Elle ouvrit la porte fenêtre, afin de renouveler l'air de l'appartement, mais la referma aussitôt en prenant de plein fouet une bourrasque et un nuage de poussière. Elle prit un verre d'eau et y jeta un cachet d'aspirine. En attendant qu'il se soit dissolu, elle prépara son petit déjeuner et mis en place une forme d'emplois du temps dans son imaginaire. L'eau boue, elle jette la boule à thé dans la casserole. Tout d'abord passer en ville faire les achats pour les jours suivants. Elle verse le thé dans un bol et nettoie a boule contenant les feuilles brûlantes, puis tout de suite tranche une poire finement. Ensuite faire le ménage, à cause de cette bourrasque. Elle croque calmement chaque morceau et se fait une tartine de miel qu'elle déguste avec son thé. Ensuite, acheter des vêtements supplémentaires et du matériel de couture... Elle nettoie les ustensiles utilisés et boit d'un trait son verre d'eau « aspirinée ». Enfin, aller au terrain d'entraînement en espérant que personne n'y soit pour me déranger...
Suite à son petit numéro, elle pris une douche en vitesse, enfila une tenue simple et noire, inspecta l'état de ses lames, les aiguisa et enroula une écharpe épaisse et longue de couleur pourpre autours de son cou et du bas de son visage. Enfin, elle pris sa besace avec son porte-feuilles, la liste des courses et ses clefs.
Elle fit les courses en vitesse en prenant les plus de fruits et légumes possible, et par chance, elle trouva un peu de viande. Elle rentra aussi vite qu'elle était partie, et poursuivit son emplois du temps comme elle l'avait convenu. Enfin, tout terminé, elle alla au terrain d'entraînement. Il y avait là deux jeunes hommes, un peu plus âgés qu'elle, qui se combattaient l'un l'autre. L'un était d'affinité Doton, l'autre Raiton. Pas difficile de prédire l'issue du combat, alors. Elle se contenta de rester dans un coin et de réviser les bases de son combat au corps à corps contre un piquet de bois, posté dans un petit cercle de sol dur sur trois mètres de rayon. Elle s'entraîna un peu et se fit interpelée par le ninja à l'affinité Doton.
« Ca te dit, un combat ? »
Kyouran, prise au dépourvus ne sut tout d'abord que répondre.
« Et bien... Je ne sais pas trop...
- Allez, on utilise ni armes, ni ninjutsu, ni genjutsu, juste du taijutsu, si tu préfères. »
Kyouran secoua la tête de gauche à droite avec un air penaud. Elle ôta ses gants. L'autre la regarda avec un air de dégoût. Il lui tourna le dos et quitta l'arène. La jeune fille resta quelques instants près du poteau, la tête baissée. C'est presque comme si elle allait pleurer : Son premier jour à Suna, et elle était déjà incapable de nouer des liens.
Scène 5 : L'attrait de l'oisiveté.
Une semaine que Kyouran n'était pas allée s'entraîner. Et la cause ? Elle ne voulait pus croiser qui que ce soit. Elle vivait recluse dans son appartement à boire du thé, compter l'argent qu'il lui restait et qui fuyait de jour en jour et faire des exercices de méditation. Elle serait capable de détrousser n'importe quel passant, si le besoin s'en faisait ressentir, et question moralité, ça ne la dérangeait guère. Elle était maintenant habituée à la simplicité, elle ne voulait plus manger de la nourriture sèche ou spécialement conçue pour le voyage, elle délaissait son entraînement et chaque jour, elle le sentait.
Ce jour là, elle se décida enfin, elle ne devait plus se contenter du strict minimum, elle ne devait plus renier la promesse qu'elle avait faite à son défunt maître. C'était sûr, qu'elle allait perdre toute dignité en tant que ninja, dans le cas échéant. Ce matin, elle s'habilla en vitesse et partit à jeun sur les toits. C'était quelque chose de peu sympathique pour les habitants des autres demeures, mais il le fallait. Elle prit ses armes et se lança. Une fois trouvé un quartier aux toits de hauteurs, d'inclinaisons et de matières diverses, elle commença l'entraînement. Au bout d'à peine une heure, elle ressentait déjà la fatigue. C'est fou comme un corps perd ses habitudes en si peu de temps ! Mais elle ne perdit pas espoir, elle révisa tous ces mouvements qu'elle connaissait et qu'elle avait appris et continua jusqu'à ce que le soleil à l'horizon rougisse le ciel et que vint le crépuscule. Enfin, dans un état de fatigue indescriptible, elle rentra chez elle, prépara un peu de riz et se laissa sombrer dans le pays des songes.