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CHAPITRE 1 LA DERNIERE TRAQUE
Pas un nuage dans le ciel, et un grand soleil accablant, les journées d’été se ressemblaient toutes. Une légère brise brassait la région côtière. Elle rafraichissait le fond de l’air qui aurait pu devenir lourds. Cependant la vie prospérait sur ce territoire, les arbres étaient bien verts, les champs remplis de céréales mûres qui suivaient les ondes de la brise, créant l’illusion d’un vaste lac d’or et d’éclats. De nombreuses caravanes passaient sur les routes commerciales en cette saison. Elle était prolifique, beaucoup de fruits et de céréales étaient arrivés à maturité et les récoltes étaient bénies par la nature, à la grande joie des commerçants qui pouvaient amener des produits des contrées voisines et les troquer facilement. La pêche aussi était bonne, les filets amenaient des grandes quantités de poissons. Tous présentés sur le port au marché, les habitants de la petite ville cherchaient les meilleurs prix et la qualité suffisante pour le repas du soir. Les enfants jouaient dans les rues. Ils se poursuivaient ou faisaient voler les cerf-volants sans trop de difficulté. La journée était belle et la ville était joyeuse. La dernière caravane venait d’arriver sur la place des marchandises. Les commerçants affluaient alors des bars et cafés pour voir ce qui venait d’arriver. Chaque caravane avait son lot de succès, elle réussissait à faire apparaitre une bonne centaine de commerçants qui venaient troquer ou acheter les marchandises venant des pays lointains. La foule s’approchait prés de la grande roulotte et les gueulards commençaient leur négociations avant même d’avoir vu la marchandise. Le bruit couru qu’une caravane d’épices arrivait en ville, beaucoup de gens étaient à l’affut. La foule s’empressait et redoubler de décibels lorsque le marchants sorti sa première caisse. C’est alors qu’un individu étrange sortit de la caravane. Il était curieusement vêtu et de nombreuses personnes se turent en le voyant apparaitre soudainement de la roulotte. Il faut dire que cet homme n’était guère commun.
D’une imposante taille et d’un pas lourd il descendit par l’arrière de la roulotte. Sa tête dépassait celle de toutes les personnes présentes. Il était vêtu d’une armure blanche en métal, mais il n’avait pas l’air de souffrir de son poids. De plus il portait cet étrange masque blanc qui dissimulait son visage entièrement, il ne laisser même pas transparaitre ses yeux. Bien évidemment la méfiance commençait à naitre dans les esprits des négociants, mais elle fut rapidement dissipée par l’ouverture des premières caisses du marchand d’épices ambulant. Les mains se levèrent est l’inconnu disparu derrière la forêt de bras agités. L’individu réussit à s’extirper de la foule tant bien que mal et s’arrêta un instant pour observer les alentours. Sa chevelure argentée dansait au rythme de la brise. Il tourna une dernière la tête pour apercevoir le marchand derrière sont épaule. Levant la main, pour appelé le marchand, il lui lança une petite bourse de cuir dans les mains. Le cliquetis qui sortait de la petite poche laissait penser que quelques ryos y figuraient. Hakumen fit un dernier signe de la main, en guise de remerciement, au marchand. Ce dernier lui rendit d’un sourire et lui envoya un petit sac en toile où se trouvaient quelques épices de sa région. Le guerrier l’attrapa d’un geste vif et fit un dernier signe d’adieu à son convoyeur et s’éloigna d’un pas lent. Hakumen regardait autour de lui, il portait son baluchon de tissus ainsi que son odama enroulé dans un tissu derrière son dos. Il sortit de sa sacoche arrière un parchemin de papier et l’ouvrit. Regardant précisément son contenu, on pouvait y voir un grand portrait d’un homme avec un phrase sur plombant le portrait : « recherché mort ou vif » une lettre « A » était situé sur le coin haut droit du portrait. Le bas de la page était quant à lui encré de la prime de l’individu : 2 000 000 de ryos. Le chasseur de prime rangea rapidement le parchemin. Il ne voulait être rapidement repéré par la population comme un chasseur de primes. En effet les habitants étaient assez craintifs envers ce genre d’individu. Malgré qu’il louait leur service, les gens ne souhaitait traité ou se montrer en public que très rarement ou furtivement avec ce genre d’individu. L’image d’individu aux mains sales était placardée sur le visage des chasseurs de prime, et parfois même certains étaient aussi haït que leur proie. De plus, Hakumen voulait avoir des informations sur l’individu qu’il recherchait et savait que tôt ou tard les gens seraient qu’il est un chasseur de primes. On ne peut pas dire que déjà son accoutrement ne laisse pas présager une communication très appropriée avec l’ensemble des habitants. Ce mettant tout de suite en quête d’informations, le guerrier se dirigea doucement vers une petite ruelle discrète sous les yeux attentifs de quelques regards inquisiteurs. Hakumen regarda autour de lui pour savoir s’il était bel et bien discret et loin de la vision malvenue d’habitants. Une fois persuadé d’être seul dans les parages, le guerrier lia ses mains et utilisa la technique de transformation. Il changea son apparence ainsi que son sabre en celle d’un voyageur portant son baluchon et son grand bâton à la main. Rassuré d’être désormais plus discret il revint sur ses pas pour arriver sur la rue principale. Cette route sur plombait les quais du port. L’odeur de poisse-caille émanait. Certains cuisinier ambulant cuisiné des poissons fris qu’il vendait aux passants affamés. Hakumen se dirigea vers l’un des premiers bars excentrés et d’apparence assez glauque pour attirés les plus vils mercenaires. Le guerrier poussa la porte d’un geste franc et toisant d’un regard l’ensemble de la pièce, il entra dans le bar. Son apparence étant dissimulée, les gens dans le bar ne prêtèrent pas un regard dénonciateur sur Hakumen. Ce dernier s’approcha du comptoir. Le serveur essuyait ses verres propres. Tandis que deux individus au visage balafré sirotaient lui verre de saké. Le propriétaire du bar s’approcha du guerrier métamorphosé.Que puis-je offrir à boire, pour un humble voyageur ? Lui lança t il d’un air enjoué. Il est vrai que le Henge d’Hakumen était vêtu d’habits sale et usé, qui laissaient croire aux nombreux voyages qu’il avait pu entreprendre. La mine fatiguée du visage du guerrier ajoutait au caractère baroudeur à l’ensemble. Mettez une bouteille de saké, lui répondit hakumen d’un ton mal joué. Le serveur loin de se douter de qui pouvait être Hakumen, ne chercha pas à être méfiant. Il est vrai que le guerrier avait du mal à faire transparaitre de la joie. Le devoir était son plus grand principe et donc sa mission était au cœur de son existence du moment. Le serveur ne tarda pas à revenir avec un gourde de saké et une coupelle en terre cuite. L’air tourjours aussi joyeux le serveur s’adressa une nouvelle fois au voyageur.Alors, qu’est ce qu’il vous amène dans ces contrées, voyageur ? demanda amicalement l’aubergiste. Hakumen attrapa la gourde en terre cuite et versa du précieux liquide dans la coupelle sombre. La chaleur commencée à bien s’installer dans le bar. Visiblement la petite brise fraiche avait du s’estomper. Le samourai leva la coupelle et avant de la boire il répondit à son interlocuteur.Je suis à la recherche … L’environnement déjà discret du bar s’estompa soudainement aux dire d’Hakumen. Ce dernier pris un gorgée de saké ayant aperçut le changement de volume, il lâcha au serveur.Je suis à la recherche de tranquillité… répondit le guerrier. Le volume sonore progressa rapidement pour revenir à la normal. Le propriétaire prit un verre lavé et avec son chiffon commença l’essuyait et le faire briller.Ah ! Donc vous souhaitez vous installer en ville ? Pourquoi un voyageur comme vous souhaite donc s’installer dans une petite ville portuaire comme la notre. Le climat et la région … je suppose. Répondit Hakumen. Un sourire satisfait se dessinait sur le serveur enthousiaste. Le guerrier versa une nouvelle fois un peu de saké dans sa coupelle. Il plongea son regard dans le liquide pour y apercevoir le visage qu’il portait en ce moment. Hakumen pensait qu’il était entré dans le bar qu’il fallait. Visiblement il devait y avoir quelques chasseurs de prime dans le bar. Il commença à glaner des informations au serveur. Qui dirige cette contrée, l’ami ? demanda le guerrier La propriétaire de ses terres est Demoiselle Sakuya, une charmante jeune femme. Malheureuse elle est malade et ne peut rester longtemps dehors. Un vrai petit oiseau en cage. Vous devriez la voir elle est charmante. Lui répondit l’aubergiste reposant le dernier verre propre sur l’arrière du comptoir. Mais celui qui dirige la région est son intendant. Demoiselle Sakuya lui fait totalement confiance. L’aubergiste continua en chuchotant.Vous savez on dit qu’il est mauvais ce type. Il est arrivé il y a quelques mois ici à ce qu’il parait et qu’il était envoyé par le village de kiri. Ferme là Ozo ! Tu l’ouvre trop grande ! Jura l’un des deux individus au comptoir. Toi, boucle-la, Oritame je ne fais que dire à ce voyageur qui est à la tête du pays. L’individu qui répondait au nom d’Oritame, s’élança vers le serveur et attrapa de sa main gauche le col du serveur, et l’amena à lui avec force. L’aubergiste prenait appui sur le comptoir avec ses mains. Son visage exprimait la crainte, et ses yeux fermés et plissés montraient le signe d’attente d’un éventuel coup de la part de l’agresseur.Boucle –la Ozo ! Faut toujours que tu l’ouvres ! Un jour je te ferais couper la langue si ça continue. Lui lâcha l’individu d’un ton colérique. L’ensemble de la salle s’était, seuls les claquements de vaisselle et le tambourinement des pieds d’Ozo l’aubergiste sur le comptoir, perturbait le silence.Laissez le tranquille, lâcha Hakumen à l’individu. Il ne faisait que répondre à ma question. Projetant le serveur en arrière, Oritame ainsi que son comparse s’approchèrent d’Hakumen et le cernèrent. Oritame montrait un visage vexé et mauvais tandis que son compagnon affichait un air satisfait et amusé de la situation. Les balafrés avaient une tête de malfrat ou de chasseur de primes. Pour autant le guerrier restait impassible et engloutit une nouvelle coupelle de saké.To be continued…
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