Ce matin, je me suis levée de très bonne heure. Le soleil, toujours chaud et réconfortant, glissait sur ma joue comme un doux vent d’été. Ses rayons montaient doucement le long de mon visage, et je sentais sa chaleur me réveiller doucement. Il n’y a rien de plus agréable que de se faire réveiller par des rayons de soleil encore frais du matin. Comme tous les matins, je me suis levé, j’ai enfilé ma tenue de ninja et je suis parti prendre une douche afin de retirer de mon corps l’odeur putréfiant de transpiration. Tout semblait plus doux ce jour là. L’eau était plus chaude, elle était plus glissante sur la peau et elle semblait tellement réconfortante. Après avoir pris ma douche, je sortis de la salle de bain et je me rendis dans la salle à manger, j’y ai savouré un délicieux petit déjeuner composé de deux biscottes et un peu de riz. Je ne m’étais jamais autant régalé. Oui, il m’en fallait peu pour me satisfaire car je n’avais pas toujours vécu dans les meilleures conditions. Je me déplaçais ensuite dans la maison à la recherche de mon père mais je ne le trouvais nulle part. Ayant refais un rapide constat des lieux, je me suis finalement dirigé vers le dojo privé qui se trouvait à l’extérieur de la maison. Je marchais à pas de loup afin de ne pas déranger mon père s’il méditait comme à son habitude. Je marchais lentement mais surement et quand je suis finalement arrivé à la porte coulissante du dojo, j’ôtai mes chaussures et je l’ouvris. J’entrai avec hâte et je vis mon père assis, au milieu de la pièce, face à moi. Il tenait à la main mon katana. Je fus légèrement interloqué quand je le vis et cela n’étais pas sans fondement. Il était à genou, comme s’il priait ou s’il méditait mais pourquoi tenait il mon katana familial dans les mains ? Cela restait toujours un mystère pour moi. Il me l’avait pourtant légué quand il à prit sa retraite. Je m’approchais de lui doucement et lui, gardait les yeux rivés sur moi jaugeant le moindre de mes mouvement et semblait près à bondir et à m’attaquer tel un félin. Quand je fus assez près, je le regardai et je lui demandai pourquoi il se trouvait ici.
-C’est ici que se trouve l’âme de nos ancêtre Yusuke, nous sommes tous entourés par eux, qu’ils soient lointains ou très proche, nous sommes tous animés par leur soif de nous voir évoluer dans le monde qu’est le notre. Aujourd’hui est un grand jour pour toi et pour la communauté Katano. C’est le momennt d’accomplir le rituel.
-Un rituel ? Mais quel rituel ? Je vous en prie père dites moi de quoi il en retourne sinon je crains de ne point pouvoir vous aider. Vous ne m’aviez jamais parlé d’un rituel.
-Malheureusement, je ne peux t’en dire plus pour l’instant. Rassembles tes armes et tout le matériel et arsenal dont tu aurais eu besoin pour une mission de rang supérieur car ce qui t’attend est sans nul doute l’épreuve la plus difficile que tu auras à supporter et à braver.
-Mais père ! Je ne comprends pas !
-Fais se que je te dis et ne t’interpose pas ! Retrouves moi dehors dans une dizaine de minutes.
Je sentais dans sa voix comme un son muet d’inquiétude et de doute. Cela me laissait de plus en plus perplexe et interrogateur. Je restais sans voix face à ce qui m’arrivait ! Je ne comprenais pas un traitre mot de ce qu’essayait de me dire mon père et pourtant dieu sait combien je suis perspicace par moment. Je n’avais jamais entendu parler d’un rituel quelconque dans la famille. Je restais perplexe quand à ce que je venais d’entendre et j’avais assez de mal à me faire à l’idée que je devais m’attendre à quelque chose de pas très joli joli. Je ne pouvais me résoudre à avancer tête baissée face à ce qui m’attendait ! Cependant, c’était mon père qui donnait les ordres alors je devais exécuter ses exigences. Je me suis donc rendu dans ma chambre suivant ses instructions et, doucement, je me suis mis à prendre mon arsenal ninjas comme il l’avait préconisé. Avant de ressortir de la maison, je fis un rapide check up de mon inventaire : 3 bombes fumigènes, 12 kunais, 8 shuriken, 6 parchemin explosifs et, je pris mes 2 katanas ainsi que ma chaine avec moi. Je sortis ensuite de la maison et là, plus rien ne semblait doux. Le temps était brumeux et je ne parvenais pas à retrouver une seul étincelle de bonheur que j’avais précédemment ressentis. Non, tout était devenu morne et vide, plus un rayon de soleil, plus une brise agréable mais juste un vent froid et glacial. Tout était devenu froid et calculateur. Je voyais devant moi mon père, il avait remis son ancien habit de ninja. Un manteau noir avec deux katana dans le dos et un bandana sur le crane et sur sa bouche pour qu’on ne le reconnaisse pas. Il avait l’air d’une momie mais ses capacités restaient entièrement indemnes du moins en théorie. Le vent soufflait et son manteau volait sur ses pieds. Il avait une expression sur son visage, une expression froide et sans émotion. Il avait l’air aussi perplexe que moi-même si un léger doute planait sur le bout de ses lèvres. Quand je me mis près de lui, il nous fit téléporter avec un tourbillon de feuille. Quand le voyage fut terminé, je me retrouvais sur une montagne. Une montagne au dessus des nuages ! Il n’y avait rien autour de nous, sinon des nuages ! Je me retournais vers mon père avec une expression interrogative et inquiète. J’avais envie d’une explication et vraisemblablement, je n’en aurais pas une. Je voyais mon père me regarder, il me regardait d’une façon différente. Il avait dans ses yeux la détermination. Soudain, j’entendis un grognement très fort provenant surement d’une bête immense vu le son qu’elle à produit. Je n’avais aucune idée de l’endroit où je me trouvais ! Mon père me souris et me dit avec un air de père attristé :
-Ta première épreuve commence maintenant. Je te fais confiance mon fils, je sais que tu réussiras. Surtout n’oublis pas, un Katano doit savoir œuvrer dans l’ombre pour servir la lumière.
Sur ces mots, il disparu d’un coup, comme ça. Je ne le voyais plus. Je ne voyais plus que la feuille virevolter dans tous les sens. C’étais maintenant, la première épreuve avait commencé.

Sujet archivé.