Je me levai tôt ce matin-là, et comme chaque matin je devais me préparer pour ensuite aller me renseigner sur les activités que je devais faire pendant la journée. Et chaque matin, je me préparais de la même façon, je me lavais, je mangeais et mettais mon uniforme et je partais. Ce jour, Syu n’était pas présent et donc j’étais seul, je n’avais rien à faire chez moi et dans l’hypothèse où je n’avais rien à faire dans le village, il faudrait comme même que je m’entraîne. Je sortis puis pris la direction de la place principale puisque depuis que l’attaque ennemie était finie le bureau du Raïkage n’était plus en état d’accueillir du monde. Je marchai donc à travers les décombres, causés par une guerre à laquelle je n’ai pas pu participer, étant dans un léger coma causé par les tests que je faisais pour connaître les limites de mes Justus. Mais les gens étaient tellement déprimés par l’attaque, les morts et la dévastation pour m’en vouloir de ne pas avoir participé à cette guerre. Quant aux résultats, ils ne m’intéressaient absolument pas, obéir à un Kage ou à un autre ne changeait rien pour moi. Je n’avais perdu dans la bataille aucun de mes amis et Syu non plus, ce qui faisait que cette guerre ne m’affectait pas beaucoup. C’était légèrement égoïste, mais parait-il que cette affaire à fait partir des traîtres et fait mourir un Kage tyrannique envers les villages civils. Sautant parfois pour pouvoir continuer mon chemin, Je maudissais tous les débris qui gênaient la circulation dans certaines ruelles. Et je pensais que le déblayage des rues devait être une priorité dans les missions données aux ninjas. Mais je ne décidais pas et puis il y avait les animaux sauvages qui rôdaient autour du village, enfin plutôt des monstres, quelque chose d’inquiétant dont Syu m’avait parlé.

Arrivé à la tente destinée à la répartition des missions, j’allais ouvrir la porte quand je fus poussé par un enfant qui courait sans faire attention aux autres. J’arrivais en trombe dans la tente. L’homme ne me reconnut pas au premier regard, fatigué par son sommeil inexistant car il travaillait de nuit, il croyait que je n’étais qu’un gamin qui était entré sans savoir ce qui se trouvait dedans.

- Euh tu fais quoi là ? Dégage de là gamin !

- Eh ! Fais gaffe à ce que dit quand tu parles à un supérieur !

- Eh tu crois me faire peur, sache que je suis chuunin, sale gamin !

- Et moi je suis Junnin alors arrête tout de suite si tu ne veux pas que je fasse un rapport pour manquement de respect à un supérieur et pour insubordination.

- Attendez, vous êtes Kazaru Taiko, je suis profondément désolé, veuillez m’excuser.

- Vous excuser ?! Mais vous me prenez pour qui ? Vous m’insultez et vous croyez que je vais vous pardonner tout ça car vous vous êtes trompé ?

- Mais…

- C’est bon, je plaisantais, ça arrive à tout le monde de se tromper, mais que cela ne se reproduise plus. Jamais.

- Très bien, merci. Sinon vous venez pour quoi ?

- Eh bien je n’ai pas reçu d’ordre de mission et avec les évènements récents, je trouve cela anormal et je suis donc venu vérifier que je n’étais affecté nulle part.

- Alors attendez que je regarde mes fiches. Alors euh, Taiko, Taiko ah voilà ! Bah oui effectivement c’est étrange mais vous êtes libres aujourd’hui et jusqu’à nouvel ordre.

- Très bien merci.

Je ne supportais pas les personnes qui me prenaient pour un gamin et cette personne faisait désormais partie de ma ‘‘black list’’ mais je m’étais vengé à ma façon en lui faisant peur. Ce n’était pas très correct de profiter de son rang pour faire de l’abus de pouvoir mais ce n’était pas vraiment répréhensible car on m’avait considéré pour un gosse pendant toute ma vie. Et je me vengeais comme je le pouvais. Avec tout ça, j’étais libre de faire ce que je voulais, j’allais donc m’entraîner.

Je ne savais pas quel entraînement j’allais faire et comme je n’avais pas vraiment envie de faire les autres exercices, je devais trouver autre chose. En attendant de trouver ce que j’allais faire, je me rendais vers les terrains d’entraînements. Après réflexion, j’avais du temps et de l’énergie à revendre et j’avais un défaut dans mon style de combat qu’il fallait que je comble. J’allais créer une nouvelle technique. Et je ne pouvais le faire dans les terrains d’entraînement, j’avais besoin d’espace et de solitude pour le faire. Le meilleur endroit était les montagnes qui entouraient le village. Légèrement sécurisées, vides de tous voyageurs et proches du village, elles étaient l’endroit parfait pour des entraînements particuliers.

Je laissai légèrement affluer le chakra Jinton dans mon corps et je pris une impulsion sur le sol. Puis je partis en direction des montagnes. Je courrai le village à une vitesse inaccessible par de simple entraînement, voyageant sur les toits pour ne gêner personne. La plupart des personnes qui me virent courir ne put me distinguer convenablement mais la plupart des ninjas du village connaissait mes capacités particulières et quand ils voyaient un homme courir à une vitesse telle que l’on ne pouvait que difficilement me suivre des yeux ils savaient que c’était moi. Et j’étais assez fier de cette réputation, je la cultivais de temps en temps en acceptant les défis des ninjas les plus rapides du village. Mais les rares personnes qui auraient pus me battre n’étaient plus de ce monde. Mais cela n’énervait personne de ne pas réussir à me battre au contraire, ils organisaient des duels pour savoir qui aura le moins de retard contre moi, ce n’était donc pas malsain. Cela leur permettait de s’amuser, de parier de l’argent et de mesurer leurs talents et quant à moi, je me faisais à la fois une réputation et des amis.

Je franchis les portes du village en une vingtaine de secondes, puis je commençai l’ascension des montagnes. Les montagnes étaient désertes, mise à part quelques animaux à la fois apeurés et perdus. Arrivé dans un espace assez dégagé, je m’imaginais comment j’allais créer cette technique. Je devais d’abord bien réfléchir à tous les détails de cette technique, comment je l’activerais, quelles seront ses caractéristiques. La technique que je souhaitais inventer se rapprochait d’une technique que je connaissais déjà, Fuuton - Dageki Kaze no Jutsu, à la différence qu’au lieu de mettre mon affinité Fuuton dans mes couteaux de lancer, je voulais mettre du chakra Jinton. Et ce n’était pas du tout pareil que pour le Fuuton. En plus, je ne pourrais pas avoir de professeur car personne ne maîtrisait le Jinton. Je devais trouver le truc tout seul, l’inventer et réussir à l’appliquer dans n’importe quelle condition le plus vite possible. J’avais du travail, mais le gain du travail valait le coup.

Je sortis un de mes couteaux, je fis ma technique Fuuton d’affûtage au ralenti pour l’analyser. Mais je connaissais déjà parfaitement cette technique et la répéter ne m’appris absolument rien. Je devais créer la nouvelle à partir de rien. Cela promettait d’être difficile mais je ne retournerais au village que lorsque j’aurais maîtrisé cette technique. Je commençai par analyser mon couteau et mettant du chakra pur à l’intérieur. Je savais que mettre du chakra pur n’augmenterait en rien les caractéristiques de mon arme mais je trouvais ça nécessaire. Je sentais parfaitement le chakra affluait dans la lame, mon esprit était connecté à mon chakra et par conséquent à la lame, et je pouvais sentir la forme du couteau. Après une trentaine de minutes, je connaissais par cœur mon couteau et j’étais prêt à passer à la deuxième étape.

La deuxième étape étant la plus difficile était sûrement la partie qui nécessitait le plus de temps. Elle consistait tout simplement à créer la technique. Je devais d’abord essayer d’analyser le chakra Jinton, puis comment il réagit lorsque je le mets dans la lame. Et enfin, je devais trouver le moyen de bien concentrer mon chakra dans mon couteau pour obtenir le résultat voulu. Et c’était cette dernière partie qui demandait le plus de temps car rien ne me garantissait que ce fût possible. Je devais malgré tout essayer, qui ne tente rien n’a rien comme dit le proverbe. Je pris un couteau à deux mains. Je concentrai mon chakra à l’intérieur de celui-ci. Je me concentrai bien pour sentir le chakra, puis une fois que je le sentais bien, j’essayais de transformer mon chakra pur en chakra Jinton mais il fallait que je trouve d’abord le moyen d’y arriver. Je plantai le couteau dans le sol et je m’assis en tailleur sur un rocher en hauteur. Une courte pause m’était nécessaire pour me reposer et réfléchir à la suite. De là où j’étais, je pouvais apercevoir tout le village. C’était une vue magnifique gâchée par les bâtiments détruits. Fichue guerre…

Assis en tailleur sur ce rocher, j’étais bien. Et j’eus l’idée de continuer mon entraînement comme cela. Assis, je fis circuler mon chakra dans tout mon corps. J’eus ensuite l’idée d’utiliser la technique Jinton Halo blanc, c’était la technique qui bizarrement ressemblait le plus à la technique que je souhaitais apprendre. Je concentrais mon chakra et après avoir effectué la série de signes, je fis la technique. La technique fut comme d’habitude réussie. Le halo blanc pris forme autour de moi, je ne l’avais jamais remarqué mais ce halo autour de moi, me donnait un air divin lorsque je ne me déplaçai pas. Mais je ne faisais pas cela pour admirer le style extraordinaire de mes fabuleuses techniques, mais pour analyser comment le chakra autour de moi fonctionnait. Et les résultats que j'obtenus furent très positifs. Grâce à mon idée, je pus découvrir que le chakra Jinton est très agité, il se déplace beaucoup plus rapidement que les autres. Et ce que je venais de découvrir pouvait être la clé de la réussite. Je devais exploiter cette information. Il n’y avait peut-être aucun autre moyen, encore fallait-il réussir à l’exploiter.

Je pris un autre couteau dans le creux de ma main droite, je mis du chakra dedans. Voulant voir ce que cela donnait lorsque je mettais du chakra pur, j’envoyais l’arme contre l’arbre le plus proche. La lame s’enfonça dans le bois mais comme n’importe quelle lame sans chakra, le seul résultat qui changeait était que j’avais dépensé du chakra. Je prenais un autre couteau, je n’avais pas envie de bouger et il m’en rester plein. J’essayais quelque chose qui avait très peu de chance de réussir mais qui valait le coup d’essayer. Je fis ma technique du halo blanc mais dans mon couteau cette fois. La technique en elle-même réussit, le couteau possédait ce halo blanc, mais il fallait que je le lance pour voir le résultat. Visant le même arbre, je le lançai. Mais ce fut le même résultat que précédemment. Cette tentative fut donc un échec. Une nouvelle fois me direz-vous. Mais il ne fallait absolument pas que je perde espoir, car je devais réussir, je ne pouvais pas rentrer comme ça, sans rien n’avoir appris.

J’avais par contre peut-être trouvé la solution qui me mènerait à la réussite. J’avais encore remarqué que le chakra affluait énergétiquement lorsque j’utilisais mon kekkei comme s’il réagissait avec lui. Je me suis dis que si l’activation des techniques Jinton faisait réagir le chakra comme cela, pourquoi ne pas essayer d’accélérer mon chakra dans la lame pour provoquer la technique. Il ne restait plus qu’à tester mon idée. Je commençai d’abord par concentrer mon chakra dans le couteau. Une fois fait, je mis tout le chakra en bas de la lame et je le fis remonter d’un coup sec vers le haut. Et lorsqu’il atteint le sommet, l’aura blanche qui était propre à mes techniques Jinton apparut un bref instant. Cela ne voulait dire qu’une seule chose, j’avais trouvé la solution, mais il restait encore à réussir à la mettre en œuvre.

Je recommençai plusieurs fois cet enchaînement mais à chaque fois que je le faisais, la technique ne restait qu’un très court instant qui n’était pas suffisant pour lancer le couteau. Le problème n’était pas la vitesse du mouvement de chakra, c’était qu’une fois le mouvement terminé, la technique s’arrêtait. C’était le mouvement la partie la plus importante, et il fallait trouver une solution pour qu’il soit continu. Avant de continuer mes recherches, je devais savoir ce que ma technique donnerait à la fin. Je pris mon couteau par la lame et je fis couler en continu du chakra à l’intérieur de l’objet ce qui provoqua un halo autour de la lame. La coulée rapide dépensait énormément de chakra car elle consommait non pas l’énergie nécessaire à la technique mais celle nécessaire à l’activation. Ne voulant pas gâcher tout mon chakra inutilement, je me pressai de choisir un arbre et de lancer le projectile. Et je vis pour la première fois ce que donnera ma technique lorsque je l’aurai fini.


Le projectile partit à une vitesse où même moi, qui avais habitué mes yeux durant toute ma vie à la vitesse, je ne pus le suivre des yeux. Je perdus donc de vue le couteau pendant la courte seconde qui lui fallut pour atteindre un arbre à une cinquantaine de mètre. L’arbre qui était d’une épaisseur correcte fut fendu sur le coup et mon couteau continua sa course pour se planter dans un rocher situé vingt mètres plus loin. Ma technique était époustouflante mais elle n’était pas complète, j’avais l’impression d’avoir effectué une technique de rang S. Il fallait donc que je trouve un moyen de garder le flux continu mais avec seulement le chakra dont j’ai besoin. Et pour cela, il fallait que je trouve la solution adéquate.

Je devais trouver un moyen pour que le chakra soit constamment en mouvement. Et ce ne fut pas difficile de trouver une solution, elle était simple, il suffisait de faire tourner le chakra à l’intérieur de la lame, pas en forme de cercle mais d’ovale aplati. Comme cela et jusqu’au lancer, ce mouvement circulaire devrait permettre de fournir le mouvement rapide nécessaire à la technique. Normalement, cette idée devrait marcher mais il fallait encore que je la mette en pratique. Pour la première fois depuis un bon moment, je me levai et parti récupérer les différents couteaux envoyés dans mes exercices précédents. Je pris d’abord les premiers lancés, puis je partis chercher le dernier. Je vis au passage l’arbre fendu, ma technique est vraiment impressionnante. Puis j’arrivai devant la roche, elle n’était pas juste entaillé, la lame avait creusé sur trois mètres dans la roche. Je savais que la vitesse amplifiée ferait plus de dégâts mais de là à transpercer autant de la pierre à une telle distance alors qu’elle avait été réduite par un arbre épais. Je ne pouvais par contre pas récupérer ma lame car mon bras ne faisait pas trois mètres. Je n’avais pas que cela à faire, je décidai de la prendre plus tard.

Il me restait encore du travail à faire, je pris donc un couteau dans ma main et j’essayai la méthode que j’avais trouvée un peu plus tôt. Je concentrais mon chakra d’abord calmement puis lorsque j’étais prêt, je le fis circuler pour obtenir les résultats escomptés. Le premier tour ne donna aucun résultat, je ne l’avais sûrement pas fais correctement car lorsque j’entamais le deuxième tour, le halo apparut. La technique parut réussite mais ce n’était pas le cas car ce halo disparut aussitôt avant de réapparaître. Je continuai à faire circuler le chakra tout en analysant ce qui se passait. La technique était effective lorsque le chakra allait de bas en haut ou de haut en bas mais lorsque le flux changeait de sens la technique s’annulait. C’était un problème auquel je n’avais pas pensé, il fallait que je trouve une alternative pour le contrer.

A force de répéter l’action pour comprendre ce qui n’allait pas, j’améliorais la rapidité du mouvement circulaire et par conséquent le moment qui faisait rater la technique durait de moins en moins longtemps. Je devais atteindre une vitesse telle que la technique n’ait pas le temps de s’annuler lorsque le flux changeait de sens. J’approchais du but mais je restais encore loin d’y arriver. Il fallait que je m’habitue à ce mouvement, que je le contrôle parfaitement.


Au bout de deux heures de travail, j’avais obtenu la rapidité nécessaire à la réalisation de la technique. J’avais réussi à faire la technique sans consommer trop de chakra. Il ne me restait plus qu’à mettre la technique en pratique. Je voulais d’abord tester la possibilité d’utiliser la technique sur plusieurs de mes couteaux à la fois. Je saisis deux lames dans chaque main. Concentrant mon chakra comme il le fallait, l’aura blanche atteignit toute la surface de mes mains. Je lançai les lames pour voir le résultat, et elles disparurent de mon champ de vision pour aller se loger dans un flanc de la montagne situé à une centaine de mètre. Essai concluant donc… Mon deuxième essai était de faire la technique lorsque je cours. Pareil que pour le premier essai, le deuxième était juste là pour vérifier que j’étais capable de le faire, pour ne pas avoir l’air d’un con durant un combat à essayer de faire des choses que je n’arrivais pas. Je choisis l’arbre qui avait l’air le plus résistant du coin et j’utilisai ma technique Jinton Gōsuto, je fis la série nécessaire de signe pour la réalisation de la technique. Je couru ensuite en direction de l’arbre, l’aura blanche habituelle apparut pendant la course, naturellement, puis au moment de l’impulsion sur le sol devant l’arbre, je saisis six couteaux qui étaient situés sur les sangles de mon armure. Je fis la technique Kasokuki que je venais d’inventer dans les couteaux et je les lançai lors de la deuxième impulsion. Puis pour finir en beauté, lorsque j’arrivai derrière l’arbre, je fis la technique Fuuton - Dageki Kaze no Jutsu dans les poignards accrochés à mes poignées et je tranchai l’arbre en deux. La fin était totalement inutile, mais c’était une bonne fin d’enchaînement.

J’avais fini l’invention de ma technique, et comme il faisait tard et que la nuit allait tomber je partis récupérer mes couteaux et je retournai au village.