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Sujet: Des phéromones face au miroir (PV Juka) Sam 16 Juil 2011 - 14:23
La matinée était déjà bien avancée et les commerces avaient ouvert avec des éclats de rire et bonne humeur sur le village de Konoha. Le soleil réchauffait les longues ruelles, les enveloppant dans un manteau chaleureux et bienfaisant. La nuit s'écartait pour laisser place à son jumeau inversé. Le paysage nocturne s'était déformé jusqu'à ne plus rester de lui que des ombres dans les rues étroites, aux longs murs des bâtisses.
Les commerçants avaient retroussé leurs manches sous la chaleur qui s'annonçait pesante. Ils allaient encore avoir du travail pendant toute la journée, surtout les vendeurs de sucreries avec les enfants et les vendeurs de rafraîchissements. Les habitants matinaux arrivèrent rapidement, sourire sur le visage et éventail à la main. La journée s'annonçait vraiment vraiment chaude et cela ne semblait pas lur déplaire.
Mais malgré la ville en liesse pour une matinée aussi acceuillante, Kagami se sentait mal à l'aise et iI y avait plusieurs raisons à cela… Kagami se sentait mal à cause de la chaleur et cela n'était pas nouveau. Il avait donc passé toute la nuit à s'éventer et à regarder la lune. Ses cheveux noirs et sa peau laiteuse s'étaient teintés d'un bleu argenté sous l'astre nocturne. Il s'était finalement assoupi queques heures, mais s'était réveillé sous un éclat de soleil qui le fit se sentir mal tellement la chaleur était étouffante. Décidé à ne pas se laisser en cette journée qui s'annonçait joyeuse, il se leva, enfila son yukata aux motfis bleus azur incrustés de fleurs de cerisier blanches, saisit son éventail de même couleur que le yukata et sortit. Dès le premier pas dehors, le garçon avait mis sa main devant ses yeux couleur amethyste lorsqu'il avait relevé la tête, observant le ciel azur non souillé de tâches grises ou blanches. Il cligna à plusieurs reprises des ses yeux en amande et soupira. Il aurait préféré de la pluie, il se sentirait sans doute mieux… S'éventant, il prit son courage à deux mains et alla en ville, cherchant un endroit frais ou de quoi se désaltérer.
Une fois arrivé en ville, il fut encore une fois impresionné en voyant comment les gens exprimaient une joie de vivre tout à fait plaisante. Il aimait admirer les gens et voir comment ils agissaient dans la vie commune. Privé de tout cela lorsqu'il avait passé son enfance enfermé dans son clan, sans la moindre personne pour lui parler de la vie citadine, Kagami appréciait à présent chaque instant passé parmi des gens tous aussi différents les uns que les autres. Il adorait la petite échoppe de fleuriste non loin de l'entrée de la ville et la senteur des fleurs le rafraîchissait déjà. La taverne non loin lui procurait aussi des instants de bonheur uniques en voyant les différents hommes et femmes qui riaient de bon cœur face à la fortune de la vie. Le simple fait d'être en vie suffisait aux gens du peuple et cela transmettait une douce chaleur dans son cœur qui avait été dépourvu de ce genre de comportement étant jeune.
Sa grand-mère avait été assez stricte avec lui pour l'éduquer. Elle lui avait longuement parlé de la ville de Konoha et de tous ses habitants ; des êtres puérils qui ne savaient apprécié le sens de l'honneur et de la fierté. Un peuple qi vivait grâce à leur ancêtre, un peuple de naïfs et de gens communs qui ne valaient pas la peine d'être cités dans les livres d'histoire. Ces gens ne pouvaient rien lui apporter, alors elle lui interdisait de s'intéresser à ces minables insectes rampants qui se mettaient à l'abris lors de conflits. Il y avait une exception à cela : le Hokage. Kagami savait qu'il devait respecter le Hokage et que c'était le seul homme admis, s'il venait un jour, dans la demeure familiale. Ce Hokage, il l'avait rencontré une fois, lors de son examen chuunin. Il avait été ipressionné par la prestance et le charisme de ce dernier et s'était promis de le servir, jurant ainsi fidélité et passion au village et à celui qui le protège en premier lieu. C'était l'une des rares fois ou sa grand-mère avait été fière de lui…
Kagami hésita un instant. Il s'éventa en observant le village. Il ne savait pas précisément où aller. Il savait que s'il rentrait à cette heure dans la taverne, il serait sans doute accosté par les deriers alcooliques restés jusqu'au petit matin et il n'en avait pas vraiment envie… Déjà qu'il s'était vu attribuer un fiancé le lendemain d'une soirée de beuverie, il préférait à présent éviter les bars la nuit et le matin. Il savait qu'il ne saurait pas refuser un verre si on le lui proposait…
Il referma gracieusement son éventail et fit son choix de la direction à prendre. Il s'avança lentement vers un petit stand de glaces qui semblait sympathique. Une jolie vendeuse annonçait aux gens des glaces délicieuses et des saveurs rafraichissantes. C'était exactement ce qu'il lui fallait. Il s'arrêta en face de la jeune et charmante vendeuse qui lui lança un sourire charmeur.
- La jeune dame prendra bien une des meilleures glaces de toute la ville ? Vous ne pouvez pas rater cela, n'est-ce pas ?! Goûtez-en une et vous n'en voudrez pas d'autre !
Kagami soupira d'aise en voyant que la jeune commerçante le prenait pour une femme. C'était cet effet là qu'il voulait avoir tous les jours, chose réussie jusqu'à présent. Mais il était toujours inquiet à l'idée que quelqu'un puisse le percer à jour. Cela lui devenait de plus en plus difficile à vivre et commençait à le rendre paranoïaque sur les bords. L'idée que quelqu'un le découvre le faisait presque perdre connaisance des fois… La découverte de son secret signifiait la mort de son père et de sa mère ainsi que la chute d'un clan ancêstral… Cela était un lourd fardeau pour ses épaules et il commençait à le gérer de plus en plus mal…
- J'en prendrais bien volontiers une au thé vert, finit-il en penchant sa tête sur le côté, l'air agréable.
- Dans ces conditions, je te l'offre, ma jolie, ajouta une voix virile derrière lui !
L'héritier du clan Kamimura se retourna pour légèrement s'effrayer en voyant une foule d'hommes se presser vers le stand. Il n'avait pas remarqué que depuis qu'il était arrivé en ville, habillé en yukata féminin avec ses cheveux dégagés et son air féminin innocent, les hommes du village le dévisageaient comme des loups devant une magnifique brebis pure et innocente. A présent, il était coincé contre le stand de glaces, une vingtaine d'hommes autour de lui.
Il était habitué à ce genre de situations, bien que ces temps, son fiancé auto-proclamé le défende assez bien, mais ce dernier était parti en voyage pour régler quelques affaires plutôt douteuses… A présent, il ferma les yeux et jeta un sourire malicieux aux hommes présents. Il fallait se la jouer fine pour s'esquiver lentement du troupeau…
- Je vous remercie infiniment…
En voyant le sourire, certains hommes devienrent jaloux du premier venu dans la liste et tentèrent une autre sorte d'approche.
- Comment tu t'appelles ma jolie ??
- Tu sais que tu es le seul soleil qui amène de la chaleur sur nos cœurs ?
Kagami mit sa manche devant sa bouche et rit gentiment alors que les autres hommes s'interposèrent alors.
- Mais c'est moi qui l'ai vu le premier ! C'est moi qui la lui offre !!
- Que dis-tu, Kobayaro !! Elle est à moi, foutez le camp d'ici tous !
- On a les mêmes droit que toi nous ?! Tu te prends pour qui ou quoi exactement ?!
Kagami leva un sourcil et sourit en voyant l'aura électrique qui se créait entre les hommes. Ce serait beaucoup plus simple que prévu finalement… Quand soudain, tout son plan s'évapora alors que tous les hommes se retournaient, oubliant complètement l'existance de Kagami. Une autre actrice venait de faire son apparition sur cette pièce matinale…
Juka Kiyomizu ღ San'Bou ஃ Descendante de Narcisse ღ
Feuille de Ninja | Rang / Niveau | : Rang A ; Level 23 | Points Naruto Ninja RPG | : (733/1000) | Âge du personnage | : 18 ans
Sujet: Re: Des phéromones face au miroir (PV Juka) Sam 16 Juil 2011 - 17:06
InvitéInvité
Sujet: Re: Des phéromones face au miroir (PV Juka) Dim 17 Juil 2011 - 18:45
Phéromones en panne ? Est-ce grave docteur ?
Kagami n'en croyait pas ses yeux… Il était libre ! Pour une fois, les hommes étaient partis de leur propre chef ! Sans même qu'il ait eu à lever le petit doigt ou à se servir de ses techniques de vitesse ! Oh ! Il voyait la route devant lui, celle qui la menait vers les hommes qui venaient de se former en une bande de gais lurons pas si loin que ça de lui ! Autour de la dénommée Juka, prénom qu'il avait entendu de la bouche des chauds lapins. Qu'allait-il se passer à présent ? Avec la jeune Juka et ces hommes ? Mais finalement, il s'en moquait de ce qu'ils faisaient ! Il était libre ! Libre de visiter la ville sans même se soucier si ses apparats n'allaient pas être arrachés dans la foule et son secret dévoilé ! Il pouvait passer une journée agréable à visiter la ville, ce qu'il n'allait pas hésiter à faire !
Il soupira de contentement et se retourna pour payer la vendeuse. Il remarqua alors la moue de dégoût affichée sur la jeune femme alors qu'elle fixait la bande d'hommes attroupés non loin. Elle semblait plus précisément observer la Kiyomizu sans que le garçon ne l'ait même aperçue. Il fut un peu interrogé par le changement de comportement de la jeune femme qui, l'observant soudain, lui jeta un regard complice et lui sourit.
- Ne vous en faites pas, c'est encore cette garce de Kiyomizu qui est venue en ville. Elle va attirer tous les hommes à elle et sans doute se faire prendre par tous les trous. Si vous voulez mon avis, ce n'est pas une personne reommandable ! Toujours avec cet air hautain et méprisant, je la déteste comme presque tout le monde ici !
Kagami leva un sourcil. Apparemment, la Kiyomizu n'était pas vraiment appréciée dans les parages. C'était donc elle qui avait éloigné tous ces hommes ? Comment avait-elle fait exactement ? De la magie ? Non, la magie n'existe pas… Quelle serait donc la technique de la jeune femme pour attirer tout le monde à elle en une fois ? Il ne comprenit pas vraiment… Kiyomizu avait dit la vendeuse ? Il avait déjà entendu ce nom quelque part… Oui, c'était sans doute la descendante de Narcisse Kiyomizu. Le clan qui se bat grâce à ses phéromones ! Sa grand-mère lui en avait parlé jadis. Intéressant ! Voilà pourquoi la jeune femme a réussi à éloigner tous ces hommes ! Et voilà pourquoi la vendeuse la déteste à présent ! Des phéromones qui provoquent de la haine de la part du même sexe et un désir fou de la part du sexe opposé ! C'est une technique redoutable !
… A présent, il fronça les sourcils et regarda sa main. Mais que se passait-il exactement dans son cas ? Il était un homme lui aussi et pourtant il n'avait pas vraiment envie d'aller vers la jeune femme… Etait-il devenu un femme à force de s'entraîner avec sa grand-mère et dû à son éducation ? Non, ce n'était pas possible ! Sinon il détesterait la Kiyomizu… Le pire c'est qu'il ne ressentait rien pour la jeune femme ! Juste peut-être envie de la rencontrer, par curiosité, mais sinon rien n'attirait plus son attention. Il sembla en proie à des craintes, se demandant même s'il était encore humain.
Pourquoi tous les cas étranges lui tombaient dessus ? Ne pouvait-il pas avoir une vie normale ? Déjà qu'il devait se faire passer pour une fille pendant le reste de son existence sans aucun doute – en apprenant le maquillage, la broderie, le tricot, les soins de la peau, le temps infini qu'il mettait à se préparer, donc bander sa poitrine et rajouter des coussinets pour rendre plus vraie sa poitrine, se raser tous les jours à la perfection et bien d'autres actions encore qu'il aimerait éviter à présent –, son père était également retenu en otage pour ne pas que son secret soit dévoilé, sinon il serait exécuté, il n'avait pas un seul ami et à présent il ne ressentait aucun phéromone ? Mais bon sang ! ce qu'il aimerait être normal !
Il fit la grimace et poussa un soupir ennuyé, vexé par lui-même et ce qu'il était. L'image de sa mère s'imposa soudain à son esprit et il se reprit. Il ne devait rien regretter. Sa mère lui avait tout accordé, il ne pouvait pas se plaindre, beaucoup d'autres garçons n'eurent pas cette chance… Il se devait d'être fort pour arriver à son but. Il devait tout changer, sinon, rien ne bougerait jamais. Il était la clé pour la stabilité de son clan… Il jeta à nouveau son regard sur la jeune vendeuse qui à présent était amère et ne cessait de jeter des coups d'œil furtifs au groupe d'hommes en chaleur non loin.
- Si c'est pas pitoyable de voir ça, rajouta-t-elle ! Cette chose détruit à elle toute seule la dignité de chaque femme ici présente !
- La jalousie, continua Kagami, un sourire charmeur aux lèvres et déposant l'arget pour la glace sur le comptoir… Est un très vilain défaut qui ne sied guère à votre teint déjà blafard… Je refuse que quelqu'un me paie ce que je dois… Bonne journée…
Il s'écarta, léchant sa glace malicieusement alors que la vendeuse restait interdite devant la réaction de Kagami. Ce dernier s'en moqua éperdument s'avança un peu vers les hommes. La jeune Kiyomizu était seule au milieu de cette foule, il ne pouvait décidément pas laisser une femme seule contre tous ces hommes en rut. Non ! Il n'était pas comme ça ! Au nom de son clan, il allait aider la jeune femme ! Dignité et fierté ! Voilà ce qu'était un Kamikura ! Mais il ne pouvait pas aller comme ça se jeter dans la gueule du loup… Il lui fallait un plan… Un bon plan !
Il réfléchit deux minutes… Puis il sourit, léchant de manière provoquante sa glace et s'approcha du groupe. Les hommes ne le voyaient même pas. Tant mieux ! Il se retourna, dos au dernier homme de la meute et, sortant son éventail, le posa devant ses lèvres. Il fallait qu'il se concentre. Il lui fallait une voix grave… Une voix grave et sa technique de vitesse…
- Même si je suis dernier, j'ai déjà embrassé Juka, alors laissez-moi la place !
Tous les hommes en écoutant ça se tournèrent vers l'homme, Kagami caché dans son dos. Tous pensèrent que l'homme avait parlé et ce dernier se reçut des ccoups d'œil noirs et vicieux envers lui. Rapidement, Kagami utilisa un sceau de vitesse et se réfugia derrière le dos d'un homme plus loin.
- Ah ouais ?! Et bien moi je l'ai tripotée !
- QUOI, hurlèrent d'autres hommes alors qu'ils se tournaient vers l'homme qui cachait sans le vouloir Kagami ?!
L'héritier du clan Kamikura s'écarta rapidement derrière un autre homme et attendit. En sentant l'ambiance devenir de plus en plus grave et sombre, puis certains hommes s'empoigner, il sourit derrière son éventail. Mais il se demanda si c'était sufisant. Il jeta un coup d'œil furtif en direction du centre du groupe et s'aperçut que la jeune Kiyomizu n'était pas très loin, mais que certains hommes ne lâchaient pas prise. Il hocha de la tête et, souriant, lâcha finalement un :
- De toute façon, Juka est à moi ! J'ai couché avec elle !
D'un coup l'homme devant le garçon se ramassa un coup de poing en plein nez et Kagami s'écarta de justesse, réussissant finalement ce qu'il voulait. D'un geste rapide et à la vitesse de l'éclair, il se traversa le rang des hommes et se mit à côté de Juka. Il vit les hommes s'empoigner et se battre furieusement. Finalement, il se dit que c'était chouette d'être une femme. Il s'éventa en souriant et en posa sa main sur l'épaule de Juka qui se tourna vers lui.
- Ah bah voilà, dit le garçon en riant et en reprenant sa voix féminine ! Je pense que tu n'as pas beaucoup de temps, alors profites-en pour sortir de la meute. Me remercie pas, je te dois bien ça de m'avoir secourue d'eux tout à l'heure. Allez, ciao bella !
Et Kagami lui fit un clin d'œil complice s'écarta rapidement de la troupe, s'éventant, ravi d'avoir pu d'être d'une quelconque aide à une personne aussi belle que Juka. Il avait trouvé la jeune femme assez belle en effet, il comprenait que des garçons l'entourent facilement, mais cela ne le touchait pas plus que ça. Il était définitivement bizarre de ne pas réagir aux phéromones de la Kiyomizu mais se dit qu'elle devait sûrement avoir une parfaite maîtrise de ses phéromones… Rien d'anormal en somme !
Juka Kiyomizu ღ San'Bou ஃ Descendante de Narcisse ღ
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Sujet: Re: Des phéromones face au miroir (PV Juka) Dim 17 Juil 2011 - 22:55
InvitéInvité
Sujet: Pensées en vrac, Kagami panique ^^ Jeu 21 Juil 2011 - 18:07
Kagami avait ouvert son éventail, l'agitant doucement tout en s'éloignant du groupe d'hommes qui continuait allègrement de se battre sans raison aucune. A présent, il se sentait d'humeur guillerette. Les importuns étaient occupés à se crêper le chignon, il savait donc ce qu'il allait faire ensuite et cela le ravissait : Il allait enfin pouvoir visiter la ville ! Traverser les ruelles sans se préoccuper des regards de pervers posés sur lui ! Se balader au bord du fleuve sans qu'un homme ivre ne vienne le déranger ! Une journée tranquille, voilà ce qui allait se passer ! Une journée chaude, lourde, mais tranquille !
Alors par quoi commencer ? Ah, quand on a trop de choix, on ne sait jamais où aller… C’est normal ! Les humains sont ainsi ; ils réclament sans arrêt une liberté, puisqu'ils se sentent souvent oppressés et maltraités, car ils sont souvent habités par un sentiment de mal être… Alors que des fois, leur liberté est juste devant eux et ne la voient pas tellement bornés qu'ils sont à se créer des chemins sinueux et tortueux, s'éloignant peu à peu de leur objectif principal... Et une fois cette dite liberté accordée, objet de toutes les convoitises, le Graal entre les mains de ses élus, les porteurs de liberté se voient obligés de se recréer des problèmes : privés de liberté pendant longtemps, la multitude de choix semble tellement imposante aux yeux de celui qui est à présent libre de ses décisions que son esprit s'embrume, s'épaissit et oublie de voir la solution la plus simple, se créant des problèmes alors qu'il n'y en a pas… En un mot, les prémices de la liberté amènent confusion et déstabilisation, c’est à cette concession qu’est parvenu Kagami quelques années auparavant.
Et c’est dans cet état d'âme que Kagami se trouve actuellement… Mais plus pour longtemps… Ses yeux couleur de ces fleurs nommées violette se posent alors sur une vieille enseigne accrochée au mur poussiéreux de la maison la plus proche. Il peut aisément y lire « tailleur », mais son esprit lui a imposé une autre solution. Son choix est fait : Le faiseur de Kimonos ! Oh se faire un nouveau kimono dans la petite échoppe à l'autre bout de la ville ! Il en rêvait depuis quelques temps ! Un magnifique nouveau kimono délicat en soie, de couleur bleu ciel, dégradant lentement vers le bas sur un blanc immaculé. Sur son épaule gauche, un boa blanc qui retombe délicatement vers sa poitrine, cachant un peu plus encore son épaule blessée lors de son enfance. Pour couronner le tout, un obi doré qui lui entoure suavement la taille, finissant sur une nœud fait à la perfection à l’arrière, avec une fine cordelette dorée qui l’aide à rester en place et dont les bouts retombent doucement sur le côté… Il en rêvait depuis un certains temps de ce dit Kimono… Et aujourd’hui… Il allait pas s’en passer ! Il le lui fallait ! Il ne pouvait pas rentrer bredouille aujourd’hui !
Les kimonos étaient sa raison d’exister ces temps. Il se souvenait la première fois qu’il en avait essayé un ; sa mère qui lui souriait tendrement alors que lui, petit enfant de 8 ans, se regardait dans un haut miroir. Un petit kimono blanc tout simple sur lequel sa mère avait rajouté des bijoux simples, mais très importuns et qui relevaient le teint de l’enfant. Sa mère avait fini par poser une broche dans ses cheveux et Kagami fut stupéfait du résultat. Et lui et sa mère qui restaient si complices, ce doux sentiment de bien-être ! A chaque fois qu’il mettait un kimono, il désirait le montrer à sa mère qui, disons-le, avait des goûts assez bizarres…
Le garçon aux cheveux noirs n’aimait pas se travestir. Il est vrai que pour bien paraître au sein du clan, il fallait de temps en temps porter des habits typiquement féminins, mais sa grand-mère lui en a fait tellement porter lors de son enfance, que Kagami ne se sent pas bien au fait de savoir qu’il va devoir s’habiller en femme encore une fois. Cela étant dit, l’exception sont les kimonos dont il raffole. Bien sûr, les kimonos masculins ne lui plaisent pas, sa mère lui a donc donné sa passion des kimonos et Kagami l’en remercie. Cependant, des fois, Nowa – sa mère – a tendance à vraiment lui indiquer des kimonos un peu trop osés et elle aurait aimé le voir en tenue correcte dans les bras d’un gentil, mais viril, garçon…
Non pas que cela déplaise au garçon, car il était philanthrope, appréciant la compagnie des garçons et des filles – un bisexuel comme le disaient les gens du peuple -, préférant même la compagnie des garçons aux vues de son cercle familial entouré uniquement de femmes qui des fois piaillent pour un rien, mais un peu de tenue ! Rien que le fait de montrer ses chevilles et sa nuque indisposaient le garçon ! Très pudique dans l’âme, Kagami cherchait à éviter pendant un temps les conseils de sa mère qui sombrait de plus en plus dans ses idéaux de « liberté d’exposition de son corps ». Sa mère lui avait même fait peur en lui disant une fois « Mais t’es bien foutu comme mec ! Alors choppe-toi un mignon garçon ! Comme ton fiancé ! Oh, lui ! Si je n’étais pas mariée… »… Faut se l’avouer, Kagami avait des fois peur des réactions sa mère ! Inutile de parler de l’instant où son auto-proclamé fiancé était venu le chercher à la demeure familiale…
Mais bref ! Cessant là ses pensées ! Kagami c’était décidé ! C'est une journée parfaite !! Il arrêta sa marche un moment, s'éventant toujours. Bon sang ce qu'il faisait chaud ! Il mit sa main devant ses yeux et pencha sa tête en arrière, observant le ciel. Non ! Il ne pouvait pas rester sous cette chaleur ! C’était déplaisant ! Décidant de prendre un raccourci jusqu'à la boutique de kimonos, il observa un peu les ruelles qui s’offraient à lui et en choisit une, la plus sombre. Il referma son éventail, souriant amicalement aux passants et commença à s'éloigner de plus en plus du centre-ville.
Alors qu’il ne s’y attendait pas – ne l’ayant même pas entendue courir derrière lui –, une main se posa violemment sur son épaule. Une douleur vive le lança alors sur l’endroit touché et il grimaça. Mais sans qu’il ait eu le temps de comprendre, il fut forcé de se retourner, face à la Kiyomizu essoufflée qui l’observait. Il mit sa main sur son épaule, un peu choqué par la douleur produite. Il ne s’attendait pas à ce que lorsqu’on touche son épaule, blessée par sa grand-mère alors qu’il venait de naître, réagisse douloureusement ainsi. Il observa alors la jeune femme qui venait de le retourner et s’apprêtait à lui demander le pourquoi de cette action quand soudain il fut un peu interloqué…
La dénommée Juka Kiyomizu ne lui disait pas un mot, au contraire, elle l’observait de haut en bas, le scrutant, comme si elle le passait aux rayons X pour détecter s’il n’avait pas d’objets métalliques sur lui. Sentant soudain une angoisse monter en lui, il se demanda quoi faire… Serait-ce que la jeune femme avait percé à jour son secret d’un coup d’œil ? Après tout, certains ont ce pouvoir… Il s’effraya cette idée mais tenta de ne rien laisser paraître. Lorsque Juka fixa longuement son cou, Kagami ouvrit de grands yeux et rougit. Quoi, elle voulait voir sa nuque ? Quel manque de pudeur ! Il commença à stresser sans le vouloir, des gouttes de sueur sur son front.
Que devait-il faire ? Il était en proie à des angoisses qui peut-être étaient vaines, mais si elles étaient vraies, comment allait-il faire pour garder le secret ? Devait-il tuer une inconnue ? Sa grand-mère avait pourtant été bien claire à ce sujet : si son secret venait à être percé par quelqu’un d’autre, que ce soit du clan ou pas, Kagami se devait de protéger l’honneur du clan ! Ce secret devait mourir avec lui. Ce serait un grand déshonneur pour un clan féminin ancestral de savoir qu’un garçon aurait pu être à la tête… La seule solution à faire, si ce genre de situations arrivait, c’était que Kagami s’occupe en personne de la personne qui a découvert ce secret. Il fallait donc l’éliminer au plus vite. Trouver des compromis, s’assurer que personne n’éparpille ce secret, était une chose très longue à faire. Shizuka – sa grand-mère – avait donc opté pour une technique beaucoup plus radicale : la mort. Toute personne connaissant le secret de Kagami devait mourir. Bien sûr, si le secret était éparpillé, le premier à mourir était Horan, son père. Gardé dans le pavillon des hommes, même s’il a choisi de lui-même d’y rester par amour pour Nowa, Shizuka y voyait une bonne opportunité de garder un œil sur lui et de l’éliminer dès que la situation se présenterait. Pour pallier au déshonneur, Nowa serait la suivante et Kagami suivrait…
Cela révoltait Kagami et le mettait en état de stress presque indescriptible. Il ne voulait pas provoquer la mort des personnes qu’il aimait par manque d’attention envers son secret. Depuis toujours, il a toujours été extrêmement prudent ! Et maintenant se trouvait devant lui qui peut-être avait percé son secret… Non ! Il ne fallait pas se fier aux apparences ! Peut-être la jeune femme l’observait simplement par curiosité ! … Curiosité… Ou bien… Non ce regard voulait en dire long… Ces longs cils soyeux qui vagabondaient lentement, suivant le regard qui descendait suavement le long de son corps… Ne sachant trop pourquoi, le regard de la jeune femme lui donna un frisson, mais il ne saurait dire si c’était un frisson agréable ou déplaisant… Cependant ce regard… Serait-elle de ce bord-là ? Oh non ! Cette femme s’intéressait-elle aux autres femmes ?! Comment faisait-il pour s’attirer ce genre de personnes ! Il devait être maudit !!
Dans son clan, il était habitué à voir ce genre d’attitudes. Il ne trouvait pas cela déplaisant ou dégoutant, comme le dirait sa grand-mère. Il trouvait que si deux personnes s’aimaient, qu’elles soient du même sexe importait peu, du moment que leur amour soit pur et sincère. Malgré cela, Kagami se demandait comment il allait faire si la jeune et belle Juka s’intéressait vraiment à lui ? Comment l’expliquer à Iori, son fiancé ? Bon il serait sans doute ravi ce dernier… Mais lui, comment allait-il s’en sortir de celle-là ? Il y avait un léger défaut dans son corps qui allait sans doute faire fuir la jeune femme si réellement elle était ce qu’il pensait… Mais bien sûr, pour ne pas compliquer les choses, il ne pouvait pas le lui dire…
Mais il devait se l’avouer que le fait que la jeune femme ne s’intéresse à lui le flattait, car, il faut se l’avouer, elle était bien jolie avec sa petite bouille d’amour. Mais il se demandait pourquoi tous les autres hommes lui avaient sauté dessus… Kagami ne comprenait pas vraiment pourquoi la jeune femme avait eu autant de succès mis à part le fait qu’elle est bien jolie. Mais attendez ! Si tous ces hommes lui ont sauté dessus, c’est qu’elle ne s’intéressait pas vraiment aux femmes alors ? Donc dans un sens, pour le moment, il était sauvé…
Mais alors pourquoi ?! Pourquoi la Kiyomizu le dévisageait ainsi ? Non ! Sans aucun doute, elle se méfiait de lui… Peut-être que le fait qu’il lui ait touché l’épaule l’a indisposée ? C’était sûrement cela ! La jeune femme était si pure qu’elle n’avait pas supporté le fait d’être touchée ! Oh non ! Il fallait qu’il s’excuse, mais pour avoir touché Juka, peut-être devait-il expier sa faute en se brûlant vif ou se flageler jusqu’à ce que mort s’en suive ?! Sûrement que la jeune femme ne pourrait plus se marier à présent ! Et tout cela à cause de lui !! Il méritait de mourir !! Et ce soleil qui commençait à lui taper violemment sur sa peau douce et sur les nerfs ! C’était sans doute pour le punir !
… Pas de conclusions hâtives ! Il devait rester calme… Des fois ses pensées le devançaient… Ou allaient trop loin, selon lui… Le mieux ne serait-il pas de demander directement à la jeune femme la raison de son comportement ? Oui, il fallait qu’il en ait le cœur net ! Sinon, il allait devenir fou à force de réfléchir ! Il inspira profondément, calmant un peu l’anxiété qui avait élu domicile en lui et prit son éventail qu’il ouvrit gracieusement d’une main. Il commença à s’éventer, essayant de rassembler calmement ses mots. Etrangement la jeune femme le mettait dans un drôle d’état… Elle le rendait nerveux, ne sachant comment se comporter avec elle… Entre curiosité et répulsion, sa tête commençait un peu à souffrir…
- Mmh… Euh, y aurait-il un problème, chère demoiselle ?
Il avait essayé de garder sa ferme voix féminine, voulant cacher les tremblements nerveux occasionnés… Finalement, la curiosité l’avait emporté sur son autre sentiment de répulsion et, honnêtement, il voulait savoir ce que la jeune femme lui voulait…
Juka Kiyomizu ღ San'Bou ஃ Descendante de Narcisse ღ
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Sujet: Re: Des phéromones face au miroir (PV Juka) Mar 26 Juil 2011 - 9:26
InvitéInvité
Sujet: Bientôt une crise cardiaque ? Juka va me tuer un jour... Ven 29 Juil 2011 - 18:20
Kagami observa un moment la jeune femme alors que celle-ci faisait pareil. Il commença à s’affoler en voyant que la Kiyomizu ne lui répondait pas, se contentant de le scruter, comme si elle voulait pénétrer en lui en encrant son regard vert émeraude sur chaque pore de sa peau. Elle semblait même humer le parfum qui émanait de lui et cela bien sûr, le mit encore plus mal à l’aise qu’il ne l’était déjà… Des questions toutes aussi invraisemblables les unes que les autres commencèrent à traverser son esprit, aussi rapides que l’éclair, pour finalement le laisser pantelant, dans un flou d’esprit total.
Avait-il mal fait de poser la question à la belle Kiyomizu ? Ou bien peut-être n’avait-elle pas bien entendus sa question… C’était sans doute cela… Alors qu’il allait essayer une nouvelle fois de réitérer sa question, la jeune femme se redressa devant lui et commença à jeter des coups d’œil furtifs aux environs. Elle fit cela quelques secondes avant que son regard ne se pose sur un jeune garçon à vélo.
Kagami trouva curieux la façon de se comporter de la jeune fille, mais instincitivement observa à son tour la personne qu’elle venait de fixer du regard et sembla le reconnaître. Mais oui ! Il s’agissait d’un jeune fleuriste qui avait tenté de lui faire la cour il y a quelques temps. Malgré le fait que c’était un passionné des fleurs - exposant sans arrêt la différence entre les fleurs sauvages et les fleurs saisonnières, que malgré que leur beauté demeure éphémère, les fleurs ne demeuraient pas moins l’essence de la beauté, avant qu’il n’enchaîne, bien sûr, avec la beauté de Kagami, le comparant avec des fleurs qui lui paraissaient inconnues (se demandant même si le jeune ne les inventait pas… -, Kagami l’appréciait bien. Il avait appris à reconnaître bon nombre de fleurs depuis qu’ils s’étaient liés d’amitié et le garçon n’oubliera jamais que le fleuriste avait failli mourir de la main d’Iori s’il n’avait pas été là… Bon, faut aussi dire, en premier lieu, que c’était de sa faute à lui, oui… Se lier d’amitié avec un garçon sans en avertir son fiancé jaloux, peut être assez mal interprété par le dit fiancé…
Quelle ne fut pas la surprise du garçon en observant le jeune horticulteur jeter soudain des regards effarés, comme pris d’un violent coup de foudre qui vous empêche de respirer. Un coup de foudre qui vous laisse pantois, ne laissant autour de vous que des nuages, des cœurs un peu pompeux et une envie soudaine de saisir la personne en face, celle qui venait de vous ravir le cœur dans un élan amoureux… Et là, Kagami devint à nouveau perplexe… Etais-ce vraiment pour Juka ces signes ? Sans doute que oui… Mais… Son regard… N’était-il pas destiné à lui ? Après tout, le garçon voyait bien les yeux bruns du fleuriste le fixer avec insistance, le déshabillant ! Et après tout, le garçon avait bien tenté de le séduire déjà avant… Non ! Ce n’était pas possible !! Juka était devant lui, c’était sans doute à elle que le sourire béat et un peu idiot, il faut le dire, était destiné ! Il n’y avait pas d’autre possibilité ! Mais et si c’était vraiment pour lui ? …
En même temps que l’horticulteur avait le coup de foudre, Kagami commença à avoir mal à la tête. Son regard se posa alors sur la jeune femme devant lui et son sourire éclatant le fit légèrement rougir avant qu’il ne sache pourquoi, le dégouta. Des sentiments tout aussi contradictoires n’arrêtaient pas depuis quelques instants, et Kagami allait commencer à se poser des questions, quand, tout de suite après cette réflexion, un malaise assez violent le prit. Tout son corps sembla se paralyser et des vomissements se firent plus intenses. Il sentit son sens de l’équilibre lui indiquer que la terre se rapprochait dangereusement alors qu’il savait qu’il était encore debout et tenta d’ignorer ces faux avertissements. Il plissa l’œil gauche sous la douleur, essayant de se stabiliser pour ne pas s’évanouir. La douleur était lancinante et le garçon ne savait même pas d’où elle pouvait provenir. Il s’étonna cependant du fait que ces douleurs ne venaient que par moments…
En y réfléchissant bien, la première fois qu’il avait ressenti ce genre de malaises, mais en plus léger, avait été quand la Kiyomizu avait utilisé, à dose modérée, son pouvoir des phéromones… La deuxième fois était quand Juka avait mis sa main sur son épaule. Son épaule l’avait alors lancé d’une violente douleur qui l’avait traversé de part en part et presque paralysé momentanément. Sa plaie avait littéralement hurlé toute sa douleur au contact de la main de la jeune femme alors que d’habitude, elle se tenait silencieuse, lui rappelant uniquement sa raison de vivre. Il se demandait si la jeune femme n’avait pas relâché son étreinte ce qui aurait pu se passer… Et maintenant, venait d’avoir lieu le dernier malaise, pour le moment, le plus violent… La douleur ne faisait qu’augmenter au fur et à mesure et, en y réfléchissant bien, la distance entre la jeune fille aux cheveux blancs et le garçon androgyne au kimono soyeux ne faisait que diminuer… Diagnostic docteur ? Il ne pouvait y avaoir qu’une seule raison à tous ses malaise. Tous provenaient d’une même et seule cause : les phéromones de Juka Kiyomizu. Du moins, il pensait que c’était la bonne conviction, ne voyant pas d’autre alternative. Mais le mal de tête, la vitesse à laquelle cette dernière tournait et l’envie de tomber l’empêchaient d’élaborer une autre idée… Il observa à nouveau le garçon qui les avait devancées et se précipitait droit contre le stand pas très loin, son regard toujours encré soit en lui, soit en Juka, il ne saurait toujours pas le dire… Il aurait voulu crier « attention, retourne-toi banane ! », si ce n’était une douleur qui lancinante à la tête qui venait de lui parvenir. Sous le choc de cette dernière, il lutta désespérément de ne pas tomber au sol. Cela serait embêtant, car si on l’emmenait à l’hôpital, son subterfuge serait mis à jour… Ses mots se perdirent et son esprit sembla en parfaite contradiction, l’interdisant toute forme de réflexion. Ce qui l’empêcha également de voir son ami enfoncer son vélo dans le stand dans un grand bruit sourd et des cris, et passer, tête première, par-dessus ce dernier pour venir s’écraser lamentablement au sol, sous le fou-rire de certains badauds et l’énervement du commerçant.
La jeune Konohajin au pouvoir des phéromones, sans plus d’intérêt pour le pauvre horticulteur qui se relevait tant bien que mal, l’air un peu bêta, se mit à nouveau à observer Kagami sous tous les angles. A ce moment-là, Kagami plissa des yeux et commença à retrouver sa raison. Sa premiüre réflexion fut de se mettre rapidement en tête qu’il était debout et qu’il fallait qu’il le reste. Il ne fallait pas qu’il s’effondre. La Kiyomizu venait sans doute de stopper momentanément l’utilisation de ses phéromones et Kagami put soupirer d’aise et finaliser sa thèse : il était maladif face aux pouvoirs de la femme devant lui. Cependant, il ignorait la raison de ces malaises et la puissance que pouvaient atteindre les phéromones de Juka… Il fallait qu’il en parle à sa mère… Si un jour il se retrouvait dans un champ de bataille, avec ou contre elle, il n’était pas de taille à lutter, du moins pour le moment…
« Tu… Vous… Vous êtes bien une femme, n’est-ce pas ? »
Et là Kagami pâlit d’un coup, le cachant derrière son éventail. Ses épaules tremblèrent en une fois, comme parcourue de frissons et il essaya de ne pas ouvrir de grands yeux, sous le choc émotionnel occasionné. Oh bien sûr, il aurait pu lui répondre directement qu’effectivement oui, il était bien une femme, mais sur le coup, après le choc physique et maintenant émotionnel, il fut en proie à la panique… Il ne s’attendait pas à cette question aussi soudaine qu’imprévue… La jeune femme l’avait donc percé à jour ?… Bon, c’était sans doute inévitable… Elle est très forte l’intuition féminine ! Maintenant, pas de panique, il fallait rester zen… Il fallait qu’il réfléchisse rapidement et élaborer une stratégie. Ses yeux s’encrèrent sur les yeux de la jeune femme, mais il ne parvint à déchiffrer si elle était malicieuse ou bien plutôt banale… Il ne réussissait pas à voir ce que voulait la jeune femme… Mais si vraiment elle l’avait percé à jour… Il n’avait pas le choix… Le Technique du Clan Kamikura devait être appliquée… Il fallait donc qu’il trouve un prétexte pour l’éliminer discrètement… Discrètement et rapidement…
Pourquoi discrètement ? Si les autres hommes le voient l’éliminer, il serait vraiment, mais alors vraiment dans une position délicate… Il serait sans doute tué à son tour par les nombreux hommes affectés par les phéromones. Non pas que cela le dérange, il se battrait de son mieux… Mais vu le nombre d’hommes qui l’avaient entourée avant… Bon, il serait victime de l’amour, comme certains diraient… Triste fin… Et, il devait se l’admettre, il ne voulait pas partir dans l’autre monde tout de suite… Ahh, les bonnes gaufres de Konoha allaient lui manquer et surtout : les délicieux ramens ! Bon sang, ce qu’il en raffolait !! Non ! il ne devait pas mourir ! Au nom des ramens savoureux, il fallait qu’il reste en vie !
… Bon, alors que faire ? L’attirer dans une allée alors… Une allée sombre, peut-être réputée dangereuse… Et faire croire à l’accident ?… Bon, choix fait ; l’allée ténébreuse aux nombreux crimes… En existait-il une de la sorte à Konoha ? Sa ville rayonnante de joie et de bonheur qu’il appréciait, possédait des ruelles comme ça ?! C’était inadmissible !! Une fois ce problème régler, il fallait qu’il apporte du sel pour purifier l’endroit et éliminer tous les voyous et traîne savates qui maraudaient dans ladite ruelle !!
… Mais, bref, il avait d’autres soucis en tête pour le moment… A présent, il restait un point essentiel à régler : comment combattre Juka Kiyomizu ? Bien sûr, elle n’allait pas se laisser tuer sans rien faire ou dire… Si elle hurlait, tous les hommes rappliqueraient et si elle combattait cela ne ferait que du bruit, ameutant les badauds et les curieux… Par ailleurs, mmh… Etait-il de taille face à elle ? Bon, il avait la vitesse et la force physique du corps à corps à son avantage… Mais que possédait la jeune femme ? Il ne connaissait rien d’elle ; pas ses techniques, sa vitesse, sa force de frappe, ou encore ses ruses et ses manipulations… Quelles autres techniques pouvait-elle posséder ? Et surtout, si elle utilisait ses phéromones, c’était perdu d’avance… Il risquerait de perdre connaissance avant même le combat… Bon, il ne lui restait plus qu’une solution alors : il fallait la prendre par surprise.
Kagami sourit doucement derrière son éventail. Une fois le plan en tête, il était toujours bien mieux rassuré et plus calme… « Paranoïaque », entendit-il sa conscience lui dire avec sarcasme, mais il l’ignora. Enfin il l’ignora après lui avoir foutu un coup de pied lui avoir jeté à la figure un grand « TA GUEULE, j’essaie de réfléchir et tu m’aides jamais ! ». Mais Kagami constata que même malgré ce plan, il lui manquait un ingrédient essentiel pour sa réussite : Aurait-il le courage de poignarder la jeune femme dans le dos ? Pourrait—il tuer quelqu’un de sang-froid sans rien ressentir ? De toute sa vie, il n’avait jamais levé la main sur qui que ce soit. Lui par contre s’était ramassé de belles prunes de la part de sa grand-mère. Cette dernière avait par ailleurs beau lui dire et répéter, le garçon répugnait à tuer. Maintes fois il en a eu l’occasion, maintes fois il s’est défilé, préférant la voie de la sagesse et tentant de réconcilier ses ennemis avec des mots. Pourquoi devrait-il tuer une personne qui simplement avait découvert un secret ? Elle n’avait rien fait de mal ! N’était-il pas lui en tort ? C’est avec ce genre de sentiments qu’il a toujours réfuté le fait de répandre du sang sur ses mains… « Fille » sage, il préférait discuter et mettre les choses au clair au lieu de s’embêter à éliminer tout ce qui se met sur sa route. Chose qu’il faisait avec toutes les affaires du clan, ce que les autres membres, hors sa grand-mère, honoraient en cachette…
Sur ce point, sa grand-mère avait une tout autre opinion et avait toujours insisté pour l’exécution rapide et discrète en rajoutant avec sa voix monocorde qui Kagami arrivait à imiter sarcastiquement parfois « La discussion est futile face aux insectes qui rampent dans ce bas monde. Inutile d’élaborer des mots pour des gens qui ne comprennent même pas le sens de l’honneur ou de la mort au combat. Si quelqu’un apprend ton secret, avant que tu ne t’en rendes compte, les ailes de ces moustiques insignifiants, cafteurs et salement bavards se seront envolées jusqu’aux quatre coins de Konoha, divulgant tous les secrets d’alcôve et elles s’éparpilleront encore et encore, sans fin et sans relâche. Pour contrer ces insectes maléfiques, la « Technique du Silence » est le meilleur insecticide que je connaisse. Fais t’en à l’idée et ne m’importune plus avec tes discours miévreux et pitoyables. Tu n’es pas de l’espèce des larves, mais des seigneurs, ne l’oublie jamais. Tu peux disposer… »
Et finalement, au bout de 20 ans d’existence, il ne s’était jamais sali les mains… Enfin, pas directement en tout cas… A chaque fois, il avait essayé de protéger celles qui découvraient son secret, ou bien celles qui voulaient changer de vie, quitter le clan et vivre leur vie… Il était respecteux de la volonté de chacune et aurait aimé que sa grand-mère le comprenne également… Mais il savait qu’il avait souvent échoué, sa grand-mère, ou sa mère, faisaient souvent le ménage derrière lui. Quand il le découvrait, il rentrait dans une rage folle incontrôlable. Sa part masculine refaisant le dessus. Cela l’irritait au plus haut point… Quand on croit avoir fait une bonne action et que l’on se rend compte qu’on vient de mener ces personnes à l’abattoir… Il savait qu’il avait indirectement du sang sur les mains et cela le rendait malade ! Comment pourrait-il racheter ses erreurs ? Il ignorait la réponse de cette question, mais la cherchait avec désespoir. Mais à présent, en ce qui concerne la Kiyomizu, il n’était pas dans le domaine familial. Personne ne ferait le ménage derrière lui, sa mère le lui avait pourtant répété, voulant le mettre en garde et le rassurer… Et il n’avait jamais condamné quelqu’un au trépas, encore moins exécuté de sang-froid une personne qu’il jugeait innocente de ses actions… Que devait-il faire exactement ? Et s’il n’osait pas la supprimer, est-ce que vraiment tout le monde serait au courant ? Peut-être pas… Il pourrait encore une fois essayer de raisonner la jeune femme… Lui interdire de révéler son secret. Lui expliquer la situation dans laquelle il se trouve ! Elle n’avait sans doute pas un cœur de pierre ! Elle comprendrait ! … Oui ! Cette idée était préférable et de loin ! Il reprenait donc son plan de l’allée, mais décida de lui parler avant d’improviser ce qu’il ferait si la jeune femme restait têtue et imbue d’elle-même. Voilà, là son cœur lui disait qu’il avait raison et un grand soulagement se fit sentir en lui…
A présent, il fallait convaincre la jeune femme d’aller dans la ruelle… Etais-ce vraiment nécessaire d’aller dans la ruelle ? Ce serait sans doute plus prudent face aux oreilles indiscrètes… Alors, comment faire ? Le coup du « j’ai perdu mon éventail dans cette allée, voulez-vous m’accompagner ? J’ai peur d’aller dans cette ruelle toute seule… »… Ouais ! Pas mal, des fois c’était un génie. Il eut soudain envie de balancer sa tête et de laisser le vent jouer avec ses cheveux en se disant « Je le vaux bien », mais se ravisa… Il ne fallait pas se laisser emporter par ses sentiments… Voilà, alors idée ne place et… Ah, non, l’idée tombait soudain à l’eau… Quel idiot, son éventail était dans sa main et cachait ses expressions à la jeune femme… Son idée de balancer sa tête au vent s’écroula violemment dans sa tête… Bon, alors que faire… Que lui dire… Ah ça y est, il a trouv…
« P… Puis-je savoir votre nom ? »
Kagami l’observa, ses pensées enfuies. Il remarqua le changement de comportement de jeune femme qui à présent lui souriait. Un sourire franc, doux et amical. Il fut stupéfait et rougit un peu. Mais son cœur lui dit de s’éloigner rapidement d’elle.
« K-K-Kagami… », murmura-t-il.
Il ne savait pas si la jeune femme avait entendu son nom quand il vit la jeune femme s’incliner respectueusement devant lui. Décidément, il ne comprenait pas la jeune Kiyomizu…
« Permettez-moi de vous inviter à boire un verre, ou à manger quelque chose. Je vous invite ! Je… Enfin… Je veux vous connaître d’avantage, si cela ne vous dérange pas… »
Kagami arrêta là ses pensées. Un vide venait de se créer dans sa tête, le vidant de toute expression… Cela dura quelques secondes, puis son esprit reprit la cadence. Il avait bien entendu ? La jeune femme voulait le connaître ? Elle voulait le connaître « lui » ? « Lui » ou « elle » ? Si elle avait percé son secret, ceala voulait dire quelle l’invitait en rendez-vou galant… Mais où va le monde ?! Comment cela se faisait-il que la jeune femme s’intéressait à lui ? Il n’a même pas utilisé ses phéromones sur elle, lui ! Il n’avait pas ce pouvoir… Qu’est-ce qui se passait là ? Le monde tournait à l’envers en ce moment dans sa tête… Noon ! Il venait d’avoir une idée pour une explication moyennement plausible… Serait-ce qu’il avait également un pouvoir de phéromones inconnu ?? Cela se pouvait dans un univers alternatif… Enfin, non dans son monde aussi, mais bon… Il s’étonna quand même un peu… Comment aurait-il eu un pouvoir qui demeurait inconnu de lui pendant 20 ans ? Il fallait qu’il en parle à sa mère… Oh ! Peut-être un pouvoir héréditaire de son père ! … Ah non, pas possible ça… Ou alors… Impossible ! Infaisable ! Incroyable !! Serais-ce que le mal de tête permettait une absorption de phéromones ? Noon ! Cela voulait dire qu’à présent ses phéromones fonctionnaient sur les femmes ?! Il allait devenir un Don Juan ! C’était pas mal ça… Soyons clairs, il était bisexuel, il se sentait attiré par les hommes et par les femmes… Alors avoir le sexe opposé à ses pieds, était tout à fait concevable dans sa tête… Il soupira d’aise en sachant que l’éventail cachait son sourire pervers et sa bave qui coulait lentement… Puis une idée, qui le fit arrêter de fantasmer, lui traversa l’esprit…
… Ah non, finalement c’était une mauvaise idée ça ! … Iori allait le tuer… Son pouvoir du vent ne serait rien à côté de la fureur du chef des yakusas… Ou alors, imaginons que son nouveau pouvoir attire aussi les hommes ? Il allait donc amplifier l’amour de Iori envers lui… Ce qui voulait dire que… Oh non ! Il aurait beaucoup plus mal aux fesses après ! Et puis les nuits de lentes tortures amoureuses allaient se prolonger et… Non pas question !! … Et de plus… Même si son pouvoir était réellement efficace sur les femmes… Il attirerait donc toutes les femmes à lui sur son passage en ville… Donc… Il serait… Aux yeux de tous… Une… Lesbiennes ?!! ………………………. Bon, comment arrêter ce pouvoir ? Non, décidément, sa vie était déjà trop compliquée pour que quelque chose comme ça lui arrive à lui… En d’autres teremes, il refusait de croire qu’il avait un quelconque pouvoir lié aux phéromones. « Dommage » finit sa conscience, se prenant un deuxième coup de pied.
Par conséquent, i devait y avoir une autre raison à ce comportement bizarre… Quoi ? QUOI ? Kagami observa avec attention le sourire de la jeune femme et cette dernière venait de se redresser, les joues rougies… Nooon ! La jeune femme était de ce bord ?? Ce n’était pas possible ! Mais alors pourquoi elle n’avait attirer que les mecs avant ? Et pas lui ?
Arg ! Il ne comprenait plus rien ! la panique se fit ressentir, puis il observa rapidement son éventail. Depuis combien de temps était-il silencieux face à la jeune femme ? Il devait se dépêcher de répondre sous peine de paraître un peu bizarre… Enfin bon, il devait déjà l’être aussi ! Un peu plu un peu moins, que’est ce que cela changerait de toute façon… « Froussard »… A ces mots, il ne donna pas de coups de pies à sa consicene et inspira profondément. Cette dernière avait raison, il se devait de se comporter en ho... Femme digne de ce nom ! Il inspira profondément. Courage ! Il pouvait, non, il devait le faire ! Il mit les mains sur ses hanches, puis commença à rire.
« Oh oh oh ! Mais bien sûr que je suis une femme, hahaha, quelle question ! Ca ne se voit pas ? »
« Pas vraiment avec cette posture… », murmura sa conscience fatiguée…
Il se rendit soudain compte qu’il s’exprimait à la façon d’un homme ; mains sur les hanches, jambes écartées, bas ventre vers l’avant et rire tonitruant avec une voix un peu plus grave à son avis… Posture que lui avait montré son père une fois… Profitant qu’il soit de l’élément du vent, à la vitesse de l’éclair, il changea de position ; adoptant une posture plus douce, voire timide. Il descendit lentement son éventail au-dessous de ses lèvres et pencha sa tête sur le côté.
« M’inviter à manger… Mmh, cela semble fort intéressant… Pourquoi pas… Ne vous inquiétez pas, je peux payer ma part, je ne veux pas vous embêter… Et puis, faut le dire c’est assez rare de manger en compagnie d’une jeune femme ces temps… Normalement je suis toujours invitée par des hommes, d’où ma surprise. Pardonnez-moi mon impolitesse. Je me présente. Je m’appelle Kagami. Kagami Kamikura. Yoroshiku. »
Il lui lança un sourire radieux, cachant son stress et lui tendit la main. Fallait bien commencer par quelque chose, donc si elles allaient manger des ramens – fallait en profiter aussi ! – il pourrait sûrement lui en toucher deux mots au sujet de son secret…
Juka Kiyomizu ღ San'Bou ஃ Descendante de Narcisse ღ
Feuille de Ninja | Rang / Niveau | : Rang A ; Level 23 | Points Naruto Ninja RPG | : (733/1000) | Âge du personnage | : 18 ans
Sujet: Re: Des phéromones face au miroir (PV Juka) Dim 7 Aoû 2011 - 16:50
InvitéInvité
Sujet: Discussions entre conscience Mer 31 Aoû 2011 - 19:15
Kagami s’éventa un moment, observant les réactions de la jeune femme… Etrange… Juka Kiyomizu était vraiment étrange… Il n’avait pas d’autres mots pour la définir plus précisément… A son contact, le garçon se sentait ni bien, ni mal… A vrai dire, il se sentait étrangement en plein débat avec ses pensées pour savoir quoi penser de la jeune femme… Et pourtant, il sentait en lui quelque chose qui lui disait de lui faire confiance… Pour la confiance, Kagami avait toujours eu de l’instinct, son esprit lui indiquant quoi faire et cela fonctionnait plutôt bien…
Ne sachant pas trop quoi dire, il se contenta de l’observer alors qu’elle dépliait ses doigts dans son dos et les amenait vers sa poitrine, l’air un peu gênée… En parlant, de cette dernière, la jeune femme ne semblait pas en posséder maintenant qu’il remarquait… Non ! Impossible ! Juka ne pouvait pas être un homme ?! Quoi que, l’hermaphrodisme existe, oui. Ce n’est pas une légende alors ! Ne nous précipitons pas… Juka a un joli visage féminin et des petites mains… Non, c’est bien une femme… Mais… Comment cela se faisait-il ? Elle était plate ? Il hésita à lui poser la question, puis son instinct pudique prit le dessus et il ne bougea pas, se contentant de se faire de l’air tout en souriant gentiment… que pouvait-il faire d’autre de toute façon…
Quand il vit les bras de la jeune femme s’avancer une première fois vers lui, il hésita un moment, prenant soin de masquer son envie de saisir ses kunaïs. Son bras qui tenait l’éventail avait agi par réflexe et avait cessé de bouger alors que l’autre mourrait de démangeaison de vouloir saisir ses armes. Il avait simplement eu peur que la jeune femme s’attaque à elle… C’était déjà arrivé dans son clan… Celles qui se jouaient de ses sentiments, prodiguant un poison sinueux qui s’infiltrait dans ses veines, un poison nommé « mensonge », puis attendant le moment propice, elles tentaient de le poignarder, voulant ainsi acquérir le titre de « héritière »… C’était ainsi dans sa famille. Peu importe les valeurs sentimentales, l’important est l’hérédité du clan et sa fortune… C’est sans doute pour cela que des guerres internes éclataient un peu partout des fois…
Mais pour en revenir à Juka, la jeune femme paraissait hésitante en faisant ces mouvements avec ses bras ; faisant des gestes simples comme ouvrir la bouche et la refermer, regarder ailleurs, mais lui jetant des coups d’œil furtifs, elle semblait trembler même doucement, des fois, et Kagami se demandait bien pourquoi… Non pas qu’il était naïf, mais le comportement de la Kyomizu devant lui le laissait un peu incompréhensif…
"Ce … C’est … Tu …"
Kagami se crispa au son de sa voix qui semblait un peu inquiète. Finalement, si elle était aussi hésitante… N’aurait-elle vu quelque chose qu’il e fallait pas ? Aurait-il mal mis les coussinets qui faisaient ressortir normalement sa poitrine ? Bon,, cette dernière était de toute façon cachée par le kimono…
« T’es Parano, c’est tout ! », finit sa conscience
« Je t’ai demandé quelque chose à toi ? Alors la ferme ! »
« Mais t’es parano, avoue-le ! Ca me fera du bien si tu me l’avoues ! »
« Je t’ai dit coince-là ! La situation est déjà assez tendue sans que ma conscience ne s’en mêle ! »
« … Je ne suis pas parano, mais schyzo alors… Je me parle à moi-même… »
Alors qu’il semblait enclin à se torturer l’esprit avec sa conscience, la jeune femme sourit soudain. C’était un sourire doux et illuminé, on aurait dit que toute crainte l’avait quittée. Kagami stoppa net ses pensées et continua de l’observer. Peu après, Juka le prenait par le bras pour l’entrainer il ne savait ou… Pris au dépourvu, il se vit suivre ses pas par des mouvements un peu gauches… Il était foutu, il allait mourir, sans aucun doute… Voilà la triste fin de Kagami Kamikura, tué par une fille qu’il venait à peine de rencontrer et dont il ne savait rien… Se faire tuer ? Non ! Il était un Kamikura quand même ! Il était à l’a tête d’un clan ancestral qui possédait plus de deux mille femmes guerrières ! De quoi faire saliver certains et jalouser d’autres ! Il devait être fort et…
« Et quoi ? T’as malade, voilà le mot ! Tu te sens toujours oppressé et attaqué alors qu’elle t’invite juste a manger ! » soupira sa conscience…
« Mouais tu as raison… je suis parano… »
« … Et schyzo aussi… »
Au bout d’un temps, quand la jeune femme s’arrêta finalement, Kagami la vit se retourner, l’air ravi. Il soupira alors calmement et tendrement, se décidant à agir normalement avec elle… Après tout, ce n’est pas tous les jours qu’il faisait une rencontre pareille !
" Kagami … Je retiendrais ce prénom, crois-moi !"
Cette simple phrase le fit rougir violemment alors qu’il se cachait derrière son éventail. Elle… Elle… E-E-E-Elle venait de le… Tutoyer ?? Elle venait de l’appeler par son prénom ! Il n’avait pas rêvé !! Lui qui était si pudique et en ce moment gêné, venait d’être tutoyé par une inconnue ! Etre tutoyé… N’étais-ce pas un signe… D’amour ?? Alors c’était vrai, la jeune femme l’aimait ? Non ! Pas de conclusions rapides ! Peut-être devrait-il l’épouser alors !
« Je viens de te dire, pas de conclusions hâtives ! », finit sa conscience.
D’accord, fallait rester calme… Se tutoyer… Cela se faisait-il entre ce qu’on appelle amis ? Parce que soyons clairs, l’héritière des Kamikura n’avait jamais eu de vrais amis ; il avait rencontré des lèche-bottes et malotrus qui voulaient profiter de sa fortune et de sa renommée - et de son corps aussi, des fois malheureusement, mais Kagami voulait oublier ces détails sordides -, mais vraiment, le garçon n’avait jamais rencontré quelqu’un qui s’intéresse réellement à lui et pas à ce qu’il représente… Un véritable ami, jusqu’à maintenant, il n’en avait jamais réellement eu ! Bon à l’exception d’Iori, son fiancé, mais lui, c’était un cas à part… Très à part… Nous y reviendrons plus tard…
Par rapport à l’amitié, d’après ce qu’il avait pu lire, les amis se tutoyaient… Peut-être se faisait-il des idées… La jeune femme n’était donc pas… Enfin elle aimait les… Enfin bon bref, elle n’était pas de ce bord ! … Enfin quoi que… Arg ! La jeune femme le mettait dans tous ses états ! Comment cela se pouvait-il ?
« Ben, t’es amoureux… » commença sa conscience en riant…
« … Conscience de merde, tais-toi ! »
« Mais c’est quoi ton problème pour me parler ainsi ! Tu ne sais jamais ce que tu veux, malade mental ! »
« … Non, je suis schyzo, nuance… »
Kagami eut un air blasé qu’il cacha derrière son éventail en ayant cette discussion avec lui-même. Oui il avait l’habitude de se parler. Quand on passe seul sa jeunesse à se morfondre qu’on a pas d’amis, il faut bien trouver un moyen de continuer à parler…
" Je pense qu’un bol de râmen n’est pas propice pour cette chaleur, que j’ai du mal à supporter personnellement … Alors je ne te propose pas le traditionnel Ichiraku … Pour fêter ça, je t’invite dans le restau de sushis ! Si jamais tu manques de moyens, ne t’en fais pas, je t’avancerais ! ", finit Juka.
Elle n’attendit pas la réponse et se remit en route, entrainant à nouveau le garçon qui essaya de prendre les bords de son kimono de peur de les abîmer.
"Dommage pour les ramens, murmura le garçon en souriant, refermant son éventail… J’en raffole et mange à toute heure, toute saison… Je te suis Juka-chan…"
Et il s’arrêta, interdit. Il venait de l’appeler… Juka… Chan ?! Mais il n’était pas bien dans sa tête, oui ! Qu’est ce qui lui avait pris de devenir aussi familier avec elle ?!
« T’es amou… »
« Non ! C’est faux et tu le sais ! Je ne sais pas ce que je ressens pour elle, mais ce n’est pas de l’amour pour sûr ! »
« N’importe quoi… »
« … va mourir ! »
« Je viens de m’envoyer mourir moi-même, murmura le garçon à voix haute sans le vouloir »
Il observa la jeune femme qui semblait l’observer, l’air pensif, et qui ne comprenait pas ce que le garçon insinuait. Puis sa conscience finit par lâcher :
« Je suis con… »
Mais comme la jeune femme le trainait derrière lui, il n’eut pas le temps de se demander autre chose et il se tut un moment. Ils traversèrent la ruelle qui semblait déserte, puis passèrent le marché ou les vendeurs leurs tendaient des bijoux, des poissons et d’autres matériaux abracadabrants, mais cela ne les arrêta pas. Ils débouchèrent soudain devant un magnifique bâtiment un peu ancien aux couleurs poignantes et brillantes sous le soleil. Kagami en fut impressionné. Il ne l’avait jamais remarqué celui-là avant…
D’après la bâtisse, le garçon en conclut que l’intérieur devait être d’un style adapté au mode de vie des clients, c’est-à-dire : cher… Très cher… Il connaissait sa fortune et savait qu’il avait les moyens – même de manger là tous les jours, s’il le voulait -, mais et pour la jeune femme ? D’après ses habits, il hésitait à la classifier dans une famille normale ou plutôt pauvre… Mais bon, si c’était elle qui invitait, ça devait aller… Du moins il l’espérait…
Kagami ressortit son éventail et le mit au-dessus de sa tête qui semblait brûlante. Décidément, la chaleur n’était pas faite pour lui… Il vit alors la jeune femme s’arrêter devant l’entrée et se retourner, s’inclinant élégamment devant lui.
" Hum … Je te dois peut-être des explications. Tu es … La première femme à être aussi agréable envers moi, alors je m’excuse de ma réaction un peu précipitée, je n’ai pas l’habitude avec la gente féminine … C’est pour ça que je veux faire ta connaissance. "
Kagami sentit alors un blanc s’installer entre elles avant qu’il ne soit coupé par la jeune femme qui rit soudain et se frottant les cheveux. ‘’ Hahahah, j’aimerais qu’on se sympathise, vraiment ! ‘’
Devant l’expression béate de Juka, Kagami pouffa de rire et laissa ce dernier s’échapper de façon agréable et douce. Il enleva les quelques larmes de ses yeux au bout d’un moment et lui sourit à son tour, tout doute écarté.
"Ne t’inquiète pas, je suis sure qu’on s’entendra bien. Mais c’est bien la première fois pour moi aussi que quelqu’un, que ce soit garçon ou fille, me parle si ouvertement ! Je n’ai… jamais eu de vrais amis avant…"
A ces mots, Kagami sembla se plonger dans ses pensées. Il se rappela alors un petit garçon au milieu d’une multitude de jeunes femmes, toutes plus belles, plus élégantes et surtout plus méprisantes et arrogantes les unes que les autres ! Elles n’étaient que facettes extérieures à ses yeux. Quand il essayait de se rapprocher d’elles, elles semblaient joyeuses et amicales… jusqu’à ce qu’il s’aperçoive que ce n’étaient que des couleuvres qui désiraient être à ses côtés pour la renommée que cela leur rapportait… Une seule jeune femme semblait avoir été à ses côtés… C’était sa mère. Toutes les autres n’avaient été qu’amitiés en illusions et espoir éphémère d’un enfant à qui on aurait arraché des larmes de frustration et colère en apprenant la vérité…
Puis, d’un sourire las et triste, il regarda à nouveau la jeune femme
" Mon clan… Est très féministe malheureusement… Même trop féministe ! Mais… Même si toutes les femmes qui sont là-bas me respectent… Me craignent même, aucune n’a osé m’approcher en voulant me connaitre moi… Elles ne s’intéressaient qu’à l’héritière en moi… Je suis contente de vous avoir rencontré, Juka-dono… "
Et il s’inclina poliment.
"Cela me réjouirait de partager ce repas avec vous afin de mieux vous connaitre…"
Et il lui fit signe d’entrer afin qu’elle passe d’abord, prêt à la suivre…