| A vos ordres (Mission Solo Rang A) Sujet: A vos ordres (Mission Solo Rang A)  Jeu 12 Mai 2011 - 21:54 | |
| Seul, nous sommes toujours seul lorsque l’on doit partir en mission, ce sentiment de tout laisser derrière soit, ne pas savoir si le retour sera possible. C’était une sensation que chaque Shinobi ressentait à un moment donné de sa vie. Plus ou moins fortement, normalement, dans la majorité des cas, pour une mission un groupe est envoyé, mais dans de très rare cas, cela n’est guère possible. Après son entrevue avec le bras droit du Kazekage tout avait été très vite. En une heure il avait reçu une mission très importante pour le Suna, un simple morceau de papier, détaillais une zone du désert en un cercle fait avec plus ou moins de précision. Une photo était agrafée en haut du document, un homme, la quarantaine, l’air fatigué mais qui semblait prendre tout le monde de haut. Habillé comme un nomade. Tout ceci n’allait véritablement pas être simple, au vu de la difficulté ramener la cible serait tout sauf une balade de santé. Hisoka devait tout d’abord se préparer à rejoindre le désert profond, ce groupe de nomades étaient très éloigner du village, il y en avait pour plusieurs jours de voyage, de quoi attaquer sévèrement le physique de l’homme. Se dirigeant vers un placard, il en sortit plusieurs gourdes, cinq en tout, se dirigeant vers son évier, il tira de l’eau puis les remplis une à une jusqu’à ras-bord. Une fois fait il les laissa tel qu’elle, se dirigeant vers son armoire, il en sortit une épaisse cape brune, puis s’observa dans la glace. Il n’avait concrètement aucun plan pour s’approcher d’eux sans paraître suspect. S’il devait y parvenir, ça ne serait certainement pas en tant que Ninja de Suna. Soupirant, le Jounin consentit à laisser derrière lui ces affaires de Ninja, retirant le bandeau autour de son bras, il le rangea dans sa table de chevet après l’avoir plier convenablement. Retirant sa veste caractéristique des Ninja supérieur de Suna, il en fit de même avec son pantalon, ainsi que ces gants. Tirant une porte de l’armoire qui grinça tellement elle était restée fermé, le jeune homme observa la masse d’affaire qui lui appartenait et qu’il n’avait pas mise depuis si longtemps. Certaine datait même de l’époque où il n’était qu’un enfant.
Attrapant un pantalon en lin, il l’enfila rapidement, se rendant compte qu’il avait gardé sa ceinture de Ninja, il la retira immédiatement, à la place il opta pour un tissu qui servait généralement au nomade à maintenir leur pantalon est qui leur permettait de ranger plusieurs choses à l’intérieur. C’était un épais tissu blanc, qui virait au beige à cause du temps, refermant sa taille avec, le tissu partait du haut du bas de son bassin, à la fin de ces cuisse, ouvert à l’entrejambe pour ne pas empêcher le mouvement. Il prit ensuite le haut d’une tunique couleur brun, a manche courte, le col remontait jusqu’au niveau du haut de son cou, cela permettait que durant les tempêtes de sables, celui-ci ne rentre pas à l’intérieur des vêtements par le col. Finalement il attrapa de vieux bout de tissu rêche, qu’il entoura autour de ces mains, faisant bien attention a entouré convenablement chacun de ces doigts. Ces gants de fortunes ne laissant paraître que le bout de ces doigts, recouvrant le reste de sa main jusqu'à la moitié de son avant-bras. Il se recouvrit finalement de sa cape d’un geste habitué, puis la referma. Se dirigeant vers l’évier, il prit au passage sa poche à rouleau posé sur la table au centre de la pièce. Il ne pourrait pas la prendre avec lui, ni même l’ordre de mission, cela devait se faire en toute discrétion, personne ne devait être au courant de ce qu’Hisoka devait faire, pour cela il ne devait avoir aucune pièce d’identité sur lui. Sortant un parchemin, il posa sa main dessus, à cet instant tout son attirail ninja apparu dans une explosion de fumée sur le rouleau ouvert. Le sceau retenant les armes venaient de disparaître. Attrapant ces kunais, shurikens et autre parchemins explosif, il se dirigea vers la pharmacie, sortant une bande, il la déplia par terre de tout son long puis composa plusieurs signes en posant sa main dessus. A son contact, une multitude de symbole se grava sur la bande de soin. Il prit ensuite les gourdes et en scella quatre à l’intérieur. Attrapant une extrémité, il souleva ces habits, puis enroula la bande autour de son bassin. Il pouvait justifier la présence d’un tel bandage en disant qu’il avait été blessé. Cela ne choquerait personne. Une fois fait il attrapa un baluchon qui était attaché à une sangle de cuir, ouvrant le sac, il y glissa de la nourriture, quelques nécessaires de soin, puis une carte du désert. Refermant le tout, il attacha la gourde à sa ceinture, la recouvrant du tissu pour la protéger des rayons du soleil, puis passa son baluchon autour de ces épaules, celui-ci descendit jusqu’au bas de son dos. Ainsi accoutré, on aurait juré un véritable nomade solitaire. Observant une dernière fois la cible de sa mission, il chiffonna le papier, puis le détruisit. Observant le soleil décliné, il hocha simplement la tête, puis sortit de chez lui.
Tout était calme dans le village, chacun commençait à rentrer chez lui, debout sur un toit, Satori observait ce village en train de s’éteindre, il se disait qu’un jour à peine avant, il ne se doutait pas de ce qu’il devrait faire. Fronçant les sourcils, l’histoire avait toujours été faite ainsi, c’était un petit rien qui créait un grand bouleversement. Toute sa vie, il n’avait fait que subir cela, aujourd’hui encore il était confronté à la facétie du destin. S’approchant du bord du toit, il avait le regarder plongé sur le soleil qui se couchait de plus en plus, il allait attendre que la nuit prenne possession de la ville, il pourrait sortir plus facilement. Tellement de secret, tellement de cachoterie, il s’agenouilla, posa sa main sur le rebord, puis attendit. Se laissant aller à quelques pensées. Ce monde était si triste, il observait en contre bas toutes ces personnes, insouciantes de ce qui se passait dans l’ombre. Elles vivaient sans vouloir prendre conscience des atrocités qui étaient commises chaque jour, quel que soit le sang versé, l’excuse était toujours la même. Nous défendons notre pays, nos principes, nous vengeons, nous nous protégeons. Peu importe les raisons, la fin elle était toujours la même, la mort était sur notre monde, plus présentes que jamais, nous la désirions tous, nous en avions si peur, mais nous la voulions. Rien n’était plus grave que de fuir la réalité d’un problème. Fronçant les sourcils, Hisoka sortit finalement de ces pensées, devant lui la lune commençait à grimper dans le ciel, les lampadaires s’allumaient petit à petit. Se relevant lentement, il jeta un coup d’œil à la tour du Kage. Ce village, l’avait accueilli, il lui avait permis de grandir, de devenir un Ninja. Aujourd’hui, il lui confiait la responsabilité d’une telle mission. Il savait ce qu’il devait faire, que cela lui convienne ou non, il devait voir de ces propres yeux la corruption de ce monde. Se relevant, il fit quelques pas sur sa droite, puis prit une impulsion sur le sol, sautant sur le toit voisin dans un silence morbide, il passa sa capuche sur son visage, puis sauta au-dessus de la muraille pour disparaître dans les ténèbres du désert.
Une fois que le village ne fut plus à portée de vue, Hisoka cessa de courir, passant sa main dans sa ceinture, il en tira la carte du désert, puis s’orienta dans la bonne direction. La rangeant, il se mit à marcher, sans se presser, plusieurs jours étaient nécessaire pour rejoindre l’endroit où il devait se rendre, il devait économiser ces forces au maximum, éviter d’attirer l’attention sur lui, jusqu’à être arrivé là-bas. Le fait de marcher ainsi à travers les dunes de Sable lui rappela immédiatement ces petites silhouettes qui avaient traversé ce même désert plusieurs années au paravent. Alors que ces pas franchissaient le désert, il crut voir passé à côté de lui une version de lui en enfant qui se dirigeait vers Suna. Un sourire naquit sur ces lèvres, cet expérience n’avait pas été facile, mais elle l’avait endurcie, elle lui avait permis de devenir celui qu’il devait être. L’envie de retourner voir cet endroit qu’il avait quitté il y a si longtemps apparut en lui. Après tous, Suna avait été voir là-bas, il n’y avait plus aucun risque de maladie. Fermant les yeux, il tenta de se rappeler de l’odeur qu’avait son village, tenta de se souvenir de chaque personnes qu’il connaissait là-bas, également de comment était décoré sa maison. Cela faisait tellement longtemps qu’il n’y avait plus pensé. Tout cela ne tenait qu’à se retrouver seul dans le désert. Comme il le pensait peu de temps avant, la facétie nous mène parfois sur d’étrange chemin. Il en parlerait au bras droit en rentrant de sa mission. En attendant il devait se concentrer sur ce qu’il devait faire pour l’heure.
Tout le monde pense que le désert n’est qu’un amas de sable, fais de dune, de quelques cactus, quelques arbres morts, tout ceci est faux, du moins en partie. L’étendue qui entoure le village du Sable est bien spéciale, tout autour du village se trouve le plus beau désert qu’il soit, très peu de cavité rocheuse, de montagnes, beaucoup de sable, très peu d’arbres morts. Cependant ceci dure jusqu’à la limite que tous nomme désert profond. Celui-ci est beaucoup plus aride, comporte moins de sable et beaucoup plus de montagnes de roches. La nuit y est également plus rude, de plus les animaux sauvages choisisse plus souvent cette partie du désert car elle est plus vivable. Les nomades quand a eu sont toujours en train d’arpenter ces deux désert, cependant il est beaucoup plus difficile de les retrouver dans cette partie ci. Généralement on regroupe très vite le désert profond à ceux qui ont quelques choses à se reprocher. Pour avoir vécu ici, Hisoka savait que ce n’était pas le cas, du moins pas en apparence, il était cependant vrai, que les nomades de cette partie semblait parfois n’écouter que leurs lois. Cela remontait a tellement longtemps, que le Jounin ne savait plus réellement ce que ces souvenirs lui dictaient. Une chose était sûre, le groupe qu’il devait rejoindre était dangereux. Il ne les laisserait pas s’en prendre à Suna, quoi qu’il arrive sa mission ne pouvait être qu’une réussite !
Cela faisait plusieurs jours que l’héritier des Satori arpentait le désert, quelques heures au paravent il avait franchi la limite imaginaire des deux déserts, pour finalement s’engouffrer dans le plus rude qui soit. Bizarrement, bien que son village ne se trouve pas du tout dans cette direction, il se sentait rentrer chez lui. Une sensation qui le troublait, il s’était imaginer cent fois son retour ici, il ne pensait pas que le fait de seulement s’enfoncer dans les profondeurs du sable lui ferait sortir tellement de sentiment. Levant le nez vers le ciel, il se trouvait entre deux épaisses parois rocheuse très haute, il ne pouvait pas vraiment savoir où se trouvait le soleil, mais par expérience il savait que la nuit tomberait bientôt. Soupirant légèrement, il chercha du regard un abri, puis trouva un renfoncement dans la roche, souriant, il se dirigea vers cet endroit, déposa son paquetage, puis se mit assis sur une pierre à l’ombre. Retirant sa capuche, il entrouvrit sa cape, pour laisser un peu respirer son corps. Restant statique quelques instants, il regarda autour de lui et remarqua un foyer pour un feu déjà fait. Quelques pierres disposées en cercles avec des cendres au centre. Il n’y avait en cela rien d’étonnant. Ce coin était habité par plusieurs groupes de nomades, un tel foyer était monnaie courante ici, il salua surtout la chance de lui donner de quoi se chauffer. Attrapant quelques branchages, il les cassa rapidement puis les mis au centre, puis alluma le tout en s’aidant de son chakra et de deux bout de bois qu’il frotta l’un contre l’autre. Une légère fumée s’échappa du feu, alors que le son du bois qui crépite chanta aux oreilles du Jounin.
Cela faisait plusieurs jours qu’il mangeait de la viande crue, n’ayant pas trouvé de quoi faire du feu. Ce soir était soir de fête, s’avançant vers son sac, il en tira un sac en papier qui emballait un bout de viande appétissant. Bien qu’elle semblait avoir mal pris la différence de température. Bricolant en vitesse de quoi placer sa viande, il la disposa puis l’observa en train de prendre de la couleur. Son ventre gargouillant de plus en plus, lorsqu’il regarda ou en était le soleil, il remarqua que la faim lui avait fait oublier tout ce qui l’entourait. La nuit s’était déjà lever. S’adossant à la paroi rocheuse, il attrapa la viande chaude, puis la dégusta avec appétit. Tout était si silencieux autour de lui, aucun bruit, rien, de temps en temps, le vent soufflait au-dessus du ravin, faisant tomber du sable en contre bas qui attisait la curiosité du Jounin. Ici rien n’était compliqué, tout était simple, dans le désert, seul les forts survivent, les faibles ne peuvent avancer. La chance ici, n’est qu’une idée métaphorique qu’on peut se faire des agencements de nos choix. Une fois qu’il eut finis de manger, il lécha ces doigts puis bu une gorgée d’eau. Retirant la capuche sur son visage, il s’enfouit au plus profond de sa cape, cherchant à garder la chaleur le plus possible. Quelque chose l’amenait à revenir ici, alors qu’il sombrait dans le sommeil, son esprit devint confus, il observa le feu une dernière fois avant de s’endormir paisiblement au coin de son feu.
Après plusieurs jours dans le désert, qu’on y soit natif ou non, lorsqu’on a l’habitude d’entendre des gens parler autour de soi, le silence devient pesant, pour Hisoka c’était le contraire, il aimait ce silence, savoir qu’il était seul au milieu de nulle part le rassurait, c’était une métaphore, la vie nous rend solitaire, dépourvue de lien véritablement important. On nous offre des parents, pour nous les reprendre, on nous offre des amis qui viendront à nous décevoir où à mourir. Peu importe à quel point nous sommes entourés, il est clair qu’a un moment ou un autre nous nous retrouvons seul. Ici, le désert représentait bien mieux que n’importe quel endroit à quel point la solitude est présent dans notre cœur, dans notre âme. Le Jounin avançait, ces yeux fixer vers l’horizon, il ne semblait se poser aucune question, ne semblait avoir aucun doute. Il semblait comme aspirer par sa propre détermination, bien qu’arrangeant son allure, il avançait très vite. Progressant dans le sable tel un animal qui était sur son territoire. Un bruit de voix humaines lui fit se retourner sur lui-même, derrière lui, dans un flou de chaleur, un petit groupe de personnes avançait avec des animaux qui ressemblaient de toutes évidences à des chameaux. Levant un sourcil, les imposantes créatures qui portaient de lourd sac, semblaient bien différentes de ce que le ninja avait jamais vu. Visiblement le groupe se dirigeait vers lui, en profitant pour sortir la gourde du tissu qui recouvrait le haut de son pantalon, il porta le goulot à la bouche puis en avala de très longues gorgées. Lorsqu’ils furent a portée, le Jounin pus commencer à les détailler, visiblement il y avait un homme, trois femmes, une plus petite, certainement une fillette. Deux espèces d’animaux a formes de chameaux, ainsi qu’un autre homme que Hisoka n’avait pas vu dès le début car il était à la toute fin du groupe. Ils étaient tous habillés des habits des nomades, semblables à ceux du ninja, en moins lourd, plus propre, plus raffinés. L’homme arriva en premier, il avait les cheveux coupés très court, des yeux bruns, il était plutôt fort physiquement, il fit face à Hisoka en lui souriant de toutes ces dents et lui lançant une poignée de main. Au même moment tout son petit monde arriva derrière lui. L’ensemble des nouveaux arrivants regardèrent le Satori avec insistance, comme s’ils se demandaient qui il était. Il crut entendre quelques chuchotements, après quelques secondes, le ninja finit par rendre sa poignée de main à l’homme.
" Que vous amène-t-il ici ? Vous êtes loin de tout jeune homme. "
" Je sais, je viens d’un petit village au sud des forets du pays du Feu. "
" Oh hé bien vous êtes loin de chez vous, sa c’est le cas de le dire ! Vous devez être épuisé, regardez-vous, vous êtes dans un état lamentable, venez dans notre refuge, nous avons un petit village au sud d’ici, notre clan de nomade vit dans ce secteur. "
" Eh bien, je ne voudrais pas vous dérangez, qui plus est-il me reste une longue route à faire… "
Hisoka n’eut pas le temps d’en dire plus qu’il se fit coupé par une jeune femme, elle passa devant l’homme, les voir côte à côte ne fit que renforcer leur lien évident de parenté. Certainement la fille de l’homme, elle était habillée d’une robe qui laissait ces formes en valeur. Ces cheveux blonds descendait jusqu’en bas de son dos a première vue. Elle fixa son interlocuteur avec ces deux grands yeux vert, le Jounin l’observa longuement, puis se ressaisit en ayant pris peur d’être désobligeant. La voix de la jeune femme le coupa en plein dans sa phrase alors que déjà son père se bidonna dans un éclat de rire qui était certainement capable de briser des tympans tellement il était monstrueusement fort.
" Toute route est longue ! Ce n’est pas pour autant qu’il faut la faire d’un seul trait, pas de discussion, vous ressemblez à un mendiant. Vous venez avec nous. "
Elle dépassa le Shinobi en lui lançant un sourire malicieux, puis il vit l’homme qui passa a côté de lui et lui tapa sur l’épaule en disant que c’était bien tenté. A première vue, lui aussi ne devait pas avoir grand mot à dire dans son foyer. Tout le reste du groupe finit par le dépasser alors qu’il restait comme un idiot à regarder chacun passé et lui faire un geste significatif. Visiblement, celle qui lui avait rabattu le clapet était la chef de groupe, ainsi que la sœur de chaque personne présente. Si ce n’était le dernier homme, qui était habillé différemment, lorsqu’il passa à côté d’Hisoka, il lui lança un regard sombre, ces manches étaient retroussés, des symboles bizarres ornaient son avant-bras gauche. Visiblement, il s’agissait d’une marque d’invocation. C’était un Ninja, ces drôles de chameaux étaient donc des invocations. Se retournant, ils ne semblaient pas attendre l’homme, pourtant pour une raison qu’il ne s’expliquait pas il se sentait comme obligé de les suivre. Peut-être pourrait-il le renseigner si les personnes qu’il cherchait. De manière sous entendue il pouvait certainement se faire beaucoup d’information. Décider finalement, il se mit dans le sillage de ces nouveaux compagnons, juste derrière le dernier chameaux. La petite fille était recouverte des pieds à la tête d’une cape beaucoup trop grande pour elle, la protégeant à merveille des rayons du soleil. Elle était assise sur les sacs que transportaient les animaux, la tête fourrée entre ces mains, elle fixait l’homme avec un curieux regard.
" T’es un méchant ? "
Hisoka releva le regard vers elle, la fixant quelques secondes, un sourire se dessina sur son visage, avant qu’il ne laisse échapper quelques rires, la manière dont les enfants sont franc est véritablement amusant. Elle ne l’avait regardé que quelques secondes, puis elle avait envoyé ce qu’elle pensait. Avec eux il ne pouvait y avoir de coup bas, leurs mensonges à eux avait au moins le mérite d’être fait dans de bonne intentions. Cessant de rire, le ninja releva le visage vers elle puis lui répondit.
" Non je ne suis pas un méchant. Tu n’as rien à craindre de moi. "
" T’es comme nous ? "
Cette question interloqua le ninja, qui observa les traits de la jeune fille, que voulait-elle entendre par comme nous ? Il allait le lui demander lorsque la chef du groupe arriva à leur hauteur, les mains croisés dans le dos, elle reprit sa marche une fois à côté d’Hisoka, la jeune fille se mit alors à rire en regardant les deux adultes en contre bas, il n’était pas difficile de savoir ce qui la faisait rire, en regardant la nouvelle arrivante, le Jounin cru l’apercevoir rougir devant les moqueries de sa petite sœur, cela lui provoqua un sourire qu’il ne pus retenir. Il se passa plusieurs secondes, puis elle lui donna l’ordre d’arrêter en serrant ces deux poings, se retournant dans un rire, la petite fille stoppa alors, ce qui ramena un peu de calme, ainsi que ces couleurs habituels à la blondinette. Elle se racla la gorge, puis observa minutieusement le Shinobi qui fixait devant lui. Sa capuche lui recouvrant son visage, il ne pouvait pas réellement voir du coin de l’œil ce qu’elle observait, cependant, il sentit très vite le tissu qui lui couvrait la tête partir en arrière. La jeune femme venait de la lui enlever et fixait attentivement les traits de son visage. Elle se mit à rire puis parla d’une voix taquine.
" Oui vous ressemblez bel et bien à un mendiant. Comment vous prénommez vous mendiant ? "
" Hisoka Satori. "
" Satori ? Vous portez le même nom que le clan de l’autre côté du désert profond, celui qui a péri il y a plusieurs années d’une maladie. Vous avez un lien avec eux ? "
Évidemment, Hisoka n’avait pas pensé qu’ici son nom était connu, il venait de faire un faux pas, il était bien inutile de se déguiser ainsi si c’était pour dire qui il était. Ne semblant pas pour autant affolé, il resta l’air stoïque, passant en revue toutes les possibilités qu’il avait, comment répondre à cette question ? Il avait dit qu’il venait du pays du Feu… Visiblement il s’était lui-même tendu une belle embuche, cela faisait plusieurs jours qu’il marchait seul dans le désert sans réellement avoir besoin de parler, cela était ensuite sortit comme un mécanisme. Il se mit alors à rire, tout en regardant la jeune femme qui semblait interloquée par un tel revirement de comportement.
" Cela fait bien longtemps que quelqu’un ne m’a parlé de mon clan. Après tout nous sommes dans le désert profond ici, c’est certainement le seul endroit au monde où les Satori vivent encore. "" Je vois, vous êtes bien l’un d’entre eux. Il y avait une rumeur comme quoi un enfant avait réussi à survivre. Vous avez rejoint le pays du Feu ? "
" Je voulais m’éloigner du désert une fois pour toutes, mais il n’est pas facile de renier d’où l’on vient. "
" Vous vous êtes décidez à rejoindre l’endroit où vivait votre famille. "
Hisoka resta silencieux à cela, il avait réussi à se tirer de cette situation, il pouvait jouer à présent sur la compensation pour avoir des informations. La jeune femme se présenta alors, elle faisait partit du clan Nomade Maneyata, elle se nommait Jilia, son père se nommait Garek, sa jeune sœur qui d’ailleurs n’était pas très bavarde et surtout très froussarde se nommait Zalin. Sa petite sœur, mesquine, peste, mais pourtant si mignonne, du moins ce fut comme elle la présenta répondait au nom d’Anya, quand à l’homme de tout à l’heure, il faisait partit du clan sans être de la branche principal. Il s’appelait Mulin. Elle lui expliqua qu’ils étaient un clan de nomade qui restaient confinés dans un certain coin du désert profond, ils cultivaient là où ils pouvaient, se posaient pendant quelques temps puis repartait, ainsi de suite, ils formaient une sorte de cycle. Ce groupe ci quittait parfois leur terrain pour aller commercer avec les clans avoisinants pendant quelques semaines puis rentraient. Pour des nomades ils étaient plutôt sédentaires. Ils bougeaient mais de manière programmer, c’était un mode de vie plutôt étrange. Lorsque Hisoka remarqua l’étrangeté des animaux qui leurs servaient à transporter leurs cargaison, elle pointa du doigt Mulin, qui marchait en fixant tout autour d’eux, elle lui expliqua, qu’ils étaient tous des utilisateurs du chakra, ils avaient reçu leurs enseignements par son grand-père qui avait quitté il y a longtemps l’ordre des Shinobi. Il était partit avec sa famille et avait fondé ce clan, avec les années, sa taille s’était accentué, beaucoup de laisser pour compte sans véritable famille les avaient rejoints pour porter ensuite le titre de Maneyata. On pouvait sentir une grande fierté dans sa voix.
Elle en revint ensuite à ces explications, chaque personnes de ce clan savait utiliser ces pouvoirs, mais elle insista bien sur le fait qu’ils n’étaient pas des Ninjas. Haussant un sourcil, Hisoka ne dis rien à cela, il voulut lui demander pourquoi une tel position envers la politique Ninja, mais il n’eut le temps, le convoi s’arrêta et le père appela sa fille, le rejoignant rapidement, suivi du Jounin. Ils étaient tous stopper en haut d’une immense dune de sable, en contre bas un camp plutôt bien aménagé était présent. Des murailles de bois, des sortes de maisons en toiles et en bois, tout un aménagement précis et structuré. A l’entrée, on pouvait distinguer une brigade de garde. Tous semblaient soulager et soufflèrent, il était clair que c’était ici leur camp. Alors qu’ils commencèrent à entamer la descente de la dune, avec beaucoup d’entrain, le Ninja resta stoïque, fixant devant lui ce camp. Ils étaient tous à plusieurs mètres, la main d’Hisoka se dirigea vers sa ceinture, en tirant un morceau de papier, il déplia la carte, puis fit un tour sur lui-même. Notant plusieurs points de concordance, il ferma les yeux et se rappela de la carte qu’il avait eue chez lui, c’était exactement dans cette zone.
Au point précis indiqué. Ainsi la cible de sa mission était les Maneyata ? Fronçant les sourcils, il rangea le papier, puis entama la descente à son tour. Très bien, il devait enquêter, à présent. Trouver le chef de ce clan, qui devait certainement être un parant de Jilia et Garek. Est le ramener mort ou vivant à Suna. Mais avant cela, il allait profiter de sa couverture, pour en apprendre plus sur les agissements de ces hommes est si ils représentaient bel et bien un danger pour le village de Suna. Il ne comptait pas perdre le but de sa mission de vue, il voulait la faire de la meilleur manière qui soit, il devait trouver des éléments de preuve est ramener le chef. Il arriva finalement au convoi qui était stationné devant les portes de bois entourés de gardes. Le groupe avec qui il avait fait route était en pleine discussion avec eux, même la petite fille était descendue des invocations pour rejoindre les autres. Hisoka se décida finalement à les rejoindre.
Dernière édition par Hisoka Satori le Dim 15 Mai 2011 - 19:54, édité 1 fois |
| Sujet: Re: A vos ordres (Mission Solo Rang A) Dim 15 Mai 2011 - 19:53 | |
| " Comme si c’était si simple ?! Il est dang… "
" Mais pour qui tu te prends de me parler comme ça toi ? Reste à ton poste et ferme-la ! "
Visiblement la discussion était plus que houleuse entre la jeune chef du convoi et les gardes du village, Hisoka était arrivé trop tard pour saisir le pourquoi de leur dispute, cela ne changeait au final pas grand-chose, car la blondinette commença à faire signe à ces amis de rentrer dans le village alors que le garde avec lequel elle avait eu une anicroche grommela en se remettant à son poste. Les invocations rentrèrent dans le village, puis une fois au centre de la place, le Jounin pus voir une explosion de fumée, puis les sacs qui se trouvaient par terre, les chameaux avaient tout bonnement disparus. L’étranger était encore devant les portes du village, faisant mine d’observer quelque chose dans son baluchon, il jetait des rapides coups d’œil a l’infrastructure qui composait le camp. Ce n’était pas réellement du grand art, les barricades étaient taillés grossièrement, une muraille en bois hautes de trois à quatre mètres visiblement entouraient le village en lui-même, juste devant, ils avaient creusé d’important trou dans lesquels ils avaient enfilés des pics de bois. De là ou était le Jounin, il présumait qu’il n’y avait qu’une seul entrée. La garde n’était pas très fournies, devant la porte se trouvait cinq hommes, armés de Katana, ou de lance. Repassant son baluchon sur son épaule, il profita du mouvement pour regarder en l’air, il dépassait deux tourelles de bois, où se trouvait un homme dans chacune, qui regardait au loin. Reportant son attention devant lui, il ne devait pas se faire repérer, pas immédiatement sinon sa situation serait plus que précaire. Avançant finalement, les gardes le pointèrent de leurs armes, Jilia arriva en courant leurs faisant signe de baisser leurs gardes, permettant ainsi au Shinobi de Suna de rentrer.
Accompagnant la jeune femme, l’intérieur du village en lui-même était plutôt simpliste et mal pensée. Les maisons étaient très proches, agrandissant l’ombre qui les entourait. Cela pouvait fournir une parfaite couverture de nuit, il semblait y avoir une sorte de forgeron, du moins c’était ce qu’Hisoka pensa. Les maisons étaient faites en terre séché, un procédé qui semblait offrir des habitacles confortables. Les gens du clan l’observaient,
silencieusement, traversant le champ de maison de ces pseudo-nomades. C’était véritablement un concept difficile à expliquer. Les nomades sont des gens du voyages, ils passent leurs temps sans se fixer nulle part, ici, ils établissaient un village, profitaient des ressources alentours, puis partaient dans un autre con favorable à leurs évolutions, pour poursuivre ainsi de suite jusqu’à revenir dans un coin où ils avaient déjà séjournés, mais qui avaient de nouveau les caractéristiques qui leurs permettaient de survivre.
Une maison, au fond des autres, les gouvernaient légèrement par sa hauteur, Jilia semblait s’y diriger, ne la perdant pas de vue, elle ne cessait de saluer chaque personnes présentes, toutes autant qu’elles étaient, les sourires sur le visage de ces gens étaient véritables, bons, purs. Il n’y avait aucune intrigue, aucun mensonge, pourtant quelque part tout ceci semblait tellement faux. Hisoka ignorait en quoi, mais ceci n’allait pas. Il commençait réellement à se dire qu’il n’avait pas été informé de tout ce qui concernait de près ou de loin ce maudit clan. Il tenta de se souvenir de comment était son propre clan, ils savaient que dans le passé les Satori avaient été des nomades, ils avaient fait le tour du désert, le connaissait dans chacun de ces recoins, puis finalement avait décidé de se poser dans un coin. Passer du voyage à la sédentarité n’était pas aisé, les habitudes devaient changés tout autant que les mentalités, mais ici les gens étaient encore diffèrent, bouger, se stabiliser, bouger, puis de nouveau de stabiliser. C’était leurs créneaux, leurs vies, mais pour autant qu’il en savait tout ceci n’était guère possible. Comment pouvaient-ils assurés la survie des leurs en arrivant quelque part, le temps que le village se construise, il fallait compter aux bas mots plusieurs jours, voir des semaines…
La question d’Hisoka trouva rapidement une réponse, en regardant vers la droite, il entendit des cris d’enfant qui courait autour d’un homme qui composait plusieurs signes. C’est alors que devant lui, le sable s’humidifia avant de s’élever en un pan de mur, un second homme composa d’autre mudra, puis cracha un feu puissant qui solidifia en un instant la boue qui venait de créer un mur d’une maison. Le temps qu’ils soient hors de portées de vue, ils avaient déjà créé quasiment quatre murs. Au moins ils savaient comment ils pouvaient se permettre de vivre de cette manière. Sa réflexion commençait seulement, cependant Jilia lui fit signe de s’arrêter, se retournant vers lui, elle lui expliqua qu’ici, tout était extrêmement strict, personnes ne devaient sortir du village sans autorisation, toutes les zones où ceux qui devaient sortir étaient règlementer, elle lui expliqua que tout ceci était pour éviter de tomber sur des Shinobis. Il était rare qu’ils viennent dans ce coin reculé du désert, cacher entre les falaises du désert et divers gouffre. Cependant, si jamais cela devait arriver, le fait que ce soit un déserteur qui ait créé ce clan ne le rendrait que vulnérable et pourrait être détruit sur un coup de tête. Hochant la tête simplement, le Jounin resta de marbre de sorte qu’il ne se trahisse pas, il tenta de poser quelques questions. Debout devant la plus grande bâtisse du village, Hisoka en apprenait beaucoup plus. C’est alors que le père de Jilia arriva, s’excusant auprès de l'étranger de couper court à la conversation, il amena sa fille dans un coin où s’ensuivit un débat houleux au possible. Croisant ces bras au niveau de son bassin, il se retourna puis observa le village dans son ensemble.
Les gens parlaient entre eux, les enfants jouaient, mais terriblement silencieusement, les gardes étaient on ne peut plus nerveux… En remarquant ce détail, le Satori ne put s’empêcher de faire un lien avec chacun des regards qu’il a croisé depuis qu’il était entré ici. A l’entrée, les gardes et le groupe avaient eu des mots, en marchant il avait remarqué que les gens semblaient se méfier de lui, un étranger, les enfants qui jouaient tout en faisant extrêmement attention à ne pas faire trop de bruit. Tout ceci semblait être tout droit sorti d’un mauvaise livre, une attitude à avoir, si Hisoka était paranoïaque il pourrait presque croire que cela avait un rapport avec lui. Si tel était le cas c’était bien sur impossible, comment aurait-il pu influencer avant même son arrivé le comportement des gens ici présents. Ces yeux s’écarquillèrent alors, il se revit à l’entrée du village lorsqu’il se releva d’avoir remis son baluchon dans son dos, ils avaient remarqués des tours de surveillance. Peut-être qu’ils avaient vu leurs arrivées, qu’ils avaient vu qu’il y avait quelqu’un en plus et qu’ils avaient mis en route un plan d’urgence visant à éloigner les soupçons d’un étranger de passage. Cela expliquerait la dispute à l’entrée, les regards suspicieux.
Fronçant légèrement les sourcils, Hisoka devait véritablement faire attention, ils n’y avaient aucun soupçons sur le fait qu’il était un Ninja, les moindres petits détails qu’il avait déjà remarqué venait de son entraînement et de sa capacités à analyser une situation, son ordre de mission avait été clair, quelque chose se passait ici, il devait l’étouffer dans l’œuf. Ces yeux sombres observèrent le père et la fille en train de parler, chacun faisaient de grands mouvements de bras qui trahissait un désaccord probant entre les deux parties. Un bruit de tissu qui se lève et de pas derrière lui fit se retourner l’envoyer de Suna. Face à lui venait d’apparaître un homme, relativement vieux, plutôt corpulent, des cheveux gris lui tombant jusqu’en bas du cou, des rides parsemaient son visage, il était borgne d’un œil, habillé dans un Kimono gris, il portait un Katana traditionnelle a sa ceinture. Son œil encore valide sembla surpris de voir Hisoka ici, il esquissa un sourire puis s’avança vers lui. Hisoka laissa tomber un genou au sol et salua celui qu’il reconnût sans mal. L’homme en photo dans le dossier qu’il avait eu en début de mission, bien qu’il n’ait changé, c’était bel et bien lui, certainement avant son départ de Suna. Il prit la parole d’une voix rauque, observant ses pieds, le Jounin ne pus voir immédiatement revenir vers eux Jilia et son père. Ce dernier fit signe à l’étranger qu’il pouvait se relever. Lorsqu’il se releva, il écouta attentivement chaque mot, chaque manière de tourner une phrase de chacun.
" On m’a dit que le survivant des Satori était ici, c’est toi petit ? "
L’héritier ne dis aucun mot, se contentant, d’observer dans les yeux son interlocuteur, lui faisant un signe de la tête pour affirmer que cela était vrai. La personne âgée se mit alors à tousser, son fils se précipita vers lui puis tira un bout de tissu de sa poche. Du sang semblait coulé de sa bouche, visiblement il était vieux et malade, mais il n’avait pas perdu sa fougue d’antan. En effet, lorsqu’il aperçut le mouchoir, il repoussa la main de son fils d’un coup sec, puis se redressa une fois sa quinte passé. Le Jounin observa sur sa droite, sa petite fille qui regardait la scène avec un détachement étrange. Chez elle tout était étrange, elle était écoutée de son père, de ces sœurs, semblait se ficher que son grand père soit en train de mourir, elle envoyait boulé les gardes, si Hisoka n’avait pas eu le dossier de la mission sous les yeux, il jurerait que c’était elle, la véritable chef de clan. Ce qui était impossible, ce dernier était régit par l’héritage du sang, temps qu’une personne plus vieille et valide qu’une autre était vivante, elle était le leader.
Mais ici tout semblait tellement hors de tout, hors de portée de la compréhension normal et physique des choses. Hisoka prit finalement la parole en demandant au vieil homme si tout allait bien, celui-ci releva le regard vers lui et lui lança un sourire qui se voulait rassurant. Il demanda alors à ces deux héritiers de les laisser seul à seul, ce qui éveilla la curiosité du Jounin. Il n’y avait aucune raison qu’il veuille s’entretenir avec lui, encore moins juste tous les deux. Jilia sembla légèrement dérouté avant de se retourner et faire signe a son père de la suivre. Observant le sillage qu’ils laissaient derrière eux, il remarqua que chaque personnes qui étaient devant Jilia, où son père, les laissaient étrangement passer en se reculant de plusieurs mètres. Cela faisait un peu pensée à une marche royale, où les sujets n’avaient pas le droit de fouler un périmètre autour de la personne héritière.
Finalement il se retourna puis observa l’homme qui s’avançait péniblement jusqu'à l’intérieur de sa maison, le Satori, soupira intérieurement, bien qu’il soit son ennemi, cet homme ne pouvait certainement pus faire de mal à personnes, passant devant lui, il ouvrit la porte, puis laissa le vieil homme rentré puis referma derrière lui sur sa demande, il le convoya jusqu’à une table, puis lui demanda si il désirait boire quelque chose, le jeune homme ne voulant pas abuser de la forme physique de celui qui l’avait invité, refusa poliment. Laissant tomber sa capuche dans le bas de son dos, il était dans un bien triste état, sa traversée du désert n’avait pas été de tout repos à vrai dire, cela se voyait sur son visage qui était fatigué, sur sa tenue qui avaient eu plusieurs accroches. Finalement il s’assit également, puis jeta son regard dans celui du jeune qui lui faisait face, cela mis rapidement mal à l’aise le Satori qui se savait d’ores et déjà découvert. Il semblerait que l’enquête était déjà fini, il était seul avec sa cible, vu sa forme physique, le tuer ne serait pas difficile, il n’aurait plus qu’a ensuite partir avec sa tête, puis tenté de semer les nomades. Ce point risquerait d’être le plus difficile… Cependant, contre toute attente, l’homme se prit la tête entre les mains, puis il pressa si fort sur sa boite crânienne, qu’Hisoka cru qu’elle allait exploser sous la pression.
Ne disant aucun mot, le Jounin se tût, petit à petit, les muscles du vieillard se décontractèrent alors qu’il respira longuement, soupirant, sa respiration était saccader. Il ne pouvait pas croire qu’un homme en aussi mauvais état attendrait d’être ainsi pour préparer un coup d’état alors qu’il avait eu plusieurs années de sa vie pour le faire en étant en meilleur forme. Cela n’avait aucun sens, fronçant les sourcils, finalement, l’homme releva sa tête, puis s’excusa, avant de prendre la parole.
" Je me nomme Oso Maneyata, je suis celui qui a créé ce clan. "
Hisoka fit signe de tête qu’il le savait déjà, cependant ce fut la suite qu’il attendait avec le plus de curiosité, quelque chose allait lui être révélé, il le savait, c’était une certitude, comme si il avait lu l’avenir en voyant cet homme, qu’il pensait de confiance, sans aucune véritable raison. Son instinct lui dictait simplement de croire ce qu’il allait lui dire.
" Tu es Hisoka Satori, hérité des Satori. Nous connaissons ton histoire mon petit tu sais. Le fait qu’un enfant qui survit à la maladie et au désert pour parvenir jusqu’à Suna a fait de ta vie, un récit pour tous les nomades. Pourquoi prétendre que tu viens du pays du Feu ? "
Comme il le savait, il était cuit, d’entrée de jeu, il avait été découvert, son nom n’avait pas joué en sa faveur, d’après ce que disait Oso, cette partie de sa vie était connue de tous les clan du désert, fronçant légèrement les sourcils, il ignorait qu’il était si connu en dehors de Suna, en même temps, depuis qu’il était arrivé au village du sable, il avait eu très peu de contact avec les nomades, voire pas du tout. Il ne pouvait donc pas se tenir au fait de ce qu’on disait sur lui et sur sa survie qui était classé comme miraculeuse par beaucoup. Il était de toute manière trop tard pour rattraper sa couverture, si Oso avait dit qu’il était si connu, alors dans ce cas-là, Jilia et son père, a l’entente de son nom avait dû savoir immédiatement qu’il mentait, cela expliquait bien mieux toutes les questions que lui avait posé la blondinette, ainsi que sa réaction lorsqu’ils parlaient en chemin. Se raclant la gorge, Hisoka observa autour de lui, il ne semblait n’y avoir personnes prêt à lui sauter dessus, cette réaction amusa le vieil homme qui rassura son interlocuteur en lui assurant que pour le moment il était en sécurité ici.
" Je suis envoyé par le village de Suna, des rumeurs court sur votre clan, comme quoi il préparerait un attentat nous visant. Je dois enquêter, puis vous ramenez devant le conseil. "
" Je sais, je suis celui qui a fait courir la rumeur sur tout ceci. "
Les yeux du Satori s’écarquillèrent de stupéfaction, les derniers mots du vieil homme avait été dit dans un murmure pour que personnes ne puisse l’entendre. Tout s’emballa dans la tête du Shinobi qui se calma en quelques secondes, il devait rester calme. Cependant une tel nouvelle, si elle était vrai remettait tout en jeu, il se préparait depuis plusieurs semaines à ramener la tête de l’homme qui était face à lui, cependant, il venait de lui avouer que tout ceci était un plan de sa part. Comment l’expliquer ? Quel était le sens de cela ? Était-il devenu fou ? Ou n’avait-il juste qu’envie de mourir ? Il avait été un ninja, il savait quel aurait été le protocole pour ce genre de suspicion. Oso toussa longuement, avant de se cambrer en avant, crachant une gerbe de sang, il finit par se relever, en essuyant le liquide rouge qui coulait à la commissure de ces lèvres. Inspirant longuement, Hisoka devina que son état était précaire, qu’il ne tiendrait plus longtemps. Il tentait de raccorder les éléments les uns avec les autres, tout ceci était bien sûr très compliquer, il devait se baser sur des on-dit, toutes sa mission n’avait été créé que sur des rumeurs, qui accusait un seul homme d’un complot visant l’état de Suna.
Arriver ici, tout semblait si bizarre, pourtant la seule personne qui lui signala qu’il était en danger et que sa couverture était éventrer était la propre cible qu’il devait abattre. Oso remarqua vite que ce qu’il venait de dire avait activé tous les neurones du jeune homme, il reprit la parole en annonçant qu’il allait tout lui expliquer. Se raclant une dernière fois la gorge, il sembla chercher l’espace de quelques secondes, la manière d’expliquer cela de la manière la plus simple et précise qu’il soit. Finalement, la vérité éclata, alors que le Jounin écoutait tout ce qui sortait du vieil homme.
 " Nous ne préparons aucun attentat, du moins pas pour l’instant. Ma vie touche à sa fin, alors je peux libérer ma conscience une bonne fois pour toutes. Lorsque j’ai quitté Suna, j’ai créé ce clan pour aider les personnes qui en avaient besoin. Bien qu’ayant quitté le système je gardais toujours un œil sur ce qu’il s’y passait. Petit à petit, en voyant à quel point il se transformait, j’ai commencé à le haïr. Du plus profond de ma chair. Je suppose que ce qu’il se passe aujourd’hui tiens pour beaucoup de ma propre corruption.
Ma petite fille a toujours été un excellent Shinobi. Elle semble avoir des dispositions naturelles, j’ai reconnu en elle le futur chef de mon clan, son père étant trop faible pour tenir d’une main de fer ces personnes. J’ai passé beaucoup de temps avec elle, j’ai déteint sur elle très tôt. Je suppose que cela devait arriver. "
Ainsi il était donc question de Jilia, dès le début elle s’était montrée une meneuse charismatique sans peur. Elle menait sa propre famille comme des hommes quelconques. Elle s’était intéresser au mendiant, elle n’était donc pas idiote, elle avait su percer à jour son stratagème dès le début. Elle avait ensuite réussie à l’attirer dans son village, pour savoir, pourquoi un Ninja de Suna mentait sur ces origines, ce qu’il venait faire dans le désert est si jamais si c’était pour eux, certainement l’éliminer. Tout devient extrêmement clair, sa manière de rester près de lui, de le mettre en confiance avec ces sourires charmeurs. Elle savait Hisoka espion, qui plus est un espion qui avait traverser le désert pour faire une mission très compliquer, en gagnant sa confiance, elle s’assurait de pouvoir garder un œil sur lui, puis si jamais il devenait gênant, elle aurait pu l’éliminer rapidement.
Serrant son poing, le Jounin se pensait plus résistant que cela, plus malin. Mais il semblerait qu’il était tombé dans le panneau. Au début il n’avait pas voulu paraître suspect, il avait donc dévoilé des choses qu’il n’aurait pas dû, ensuite vu qu’il ignorait que le convoi faisait partit du clan qu’il devait trouver, il ne s’était pas suffisamment méfier. Le charme de la blondinette avait terminé le travail.
Laissant échapper un Juron, le Jounin se savait à présent en danger, ce qu’il ne comprenait pas c’était pourquoi elle n’avait pas insisté pour venir ici. Elle était intelligente, alors pourquoi ne pas prévoir que son grand père aurait pu moucharder ? Coupant court à ces réflexions, le vieil homme reprit son souffle puis repartit dans un élan d’aveux.
" J’ai transmis beaucoup de choses à ma petite fille, mon art du Ninjutsu, mon mode de vie, mais surtout ma haine pour le monde Shinobi. Aujourd’hui, elle est devenue une Kunoichi de talent, qui est dangereuse pour la stabilité politique du pays. Bien que nous ne soyons pas en train de préparer un attentat, j’ai peur que lorsque je ne serai plus là… "
Le silence était lourd de sous-entendu. Hisoka n’avait jamais connu ces grands parents, du moins il n’en avait pas de souvenirs, il ignorait ce qu’était l’amour de ce genre, mais de ce qu’il avait vu avec les autres enfants de l’académie ninjas, c’était un lien très fort qui liait deux êtres avec une génération d’écart. Il devinait à quel point dire à un homme qu’il méprisait que son propre sang lui faisait trembler pour le futur. Le jeune homme devina des larmes dans les yeux de son interlocuteur, un moment il fut pris de pitié pour lui. Continuant à le fixer avec un certain éloignement. Il s’essuya les larmes qui perlaient sur ces joues, renifla plusieurs fois. En attendant qu’il se reprenne, le Satori repensa à ces aveux, a tout ce qu’il avait vu depuis la rencontre avec la futur chef du clan Maneyata. Aux mots qu’elle avait prononcé la première fois : « Toute route est longue, il n’est cependant pas nécessaire de la faire d’un trait. »
C’était une métaphore intéressante, qui maintenant qu’il connaissait la vérité, pouvait s’accorder très bien à elle. Une fenêtre donnait sur le dehors, le climat ambiant, les bruits de fonds, n’avaient pas changé, il était encore en sécurité pour le moment. Mais pour combien de temps ? Cette plongé dans un clan du désert profond, lui rappela le sien, mais il n’eut pas le loisir de nager dans ces souvenirs d’enfance, car il avait une mission plus qu’importante à accomplir. Bien que toutes les cartes soient redistribuées. Hisoka, résuma donc dans son esprit les divers éléments auquel il devait tenir compte. Il ne se passait rien ici, seulement, un élément changeait le court de toute la mission. Jilia, était dangereuse, son grand père n’avait pas révéler, pourquoi, ou sur quel point. Hisoka le questionna donc à ce sujet. Il semblait réticent à avouer ceci, cependant la culpabilité qui le rongeait était la plus forte.
" Comme je te l’ai dit, Jilia est une excellente Kunoichi, si elle avait été élevée dans un village militaire elle aurait été qualifiée de Génie, très certainement. "
" On peut être talentueux sans forcément vouloir en tirer profit vous savez. "
" Oui, mais j’ai entendu une discussion, il semblerait qu’elle projette qu’une fois qu’elle sera chef de ce clan, de le militarisé, pour ensuite tenter de causer des dommages au village qui nourrit sa haine. Nous ne sommes pas beaucoup, cela ne sera certainement qu’un feu de paille que Suna étouffera très vite, je vous en prie, laissez-nous régler cela. "
Passant sa main dans ces cheveux, Hisoka observa le vieil homme d’un regard dur, il employait aux pluriels des mots qui ne devraient pas l’être. Il pensait que son clan le suivrait encore, qu’ils ne prendraient pas les armes, où qu’ils n’écouteraient pas sa fille. Peut-être même pensait-il que son fils parviendrait à prendre le contrôle des nomades. Ou bien encore que la haine qui nourrissait sa petite fille se dissiperait ? Le Jounin repoussa sa chaise de la table, puis se leva sans rien dire, Oso l’observait avec un regard d’enfant, comme si il suppliait quelque chose, qu’il priait de tout son corps pour que sa demande aboutisse. Une fois debout, le Satori s’avança vers la porte, puis avant de poser sa main sur la poignée pour l’ouvrir se retourna. Un bruit de chaise retentit, le chef de clan venait de se jeter au pied de son interlocuteur. Les sourcils d’Hisoka se levèrent de stupéfaction, il était prêt à aller jusque-là ?
Supplier à genoux une personne qui venait d’un régime politique qu’il haïssait du plus profond de soit même ? Il avait du mal à savoir ce que l’homme devait ressentir en ce moment même, il devait se détester, haïr ces choix qui ont eu pour conséquences de créer une Kunoichi qui devait être stoppé. Il joignit ces mains l’une dans l’autre, puis observa le Jounin avec un regard qui demandait grâce. Se retournant complétement, l’envoyer de Suna observa la scène quelques secondes, puis prit la parole.
" Vous me demandez d'épargnez quelqu’un que vous dites vous-même dangereux ? Vous pensez encore que vos hommes vous suivront ? Le propre père de Jilia lui obéis au doigt et à l’œil. Vous avez perdu votre propre clan, c’est trop dangereux à présent. Je dois faire ce qui doit être fais. "
Le vieil homme observa son cadet avec un regard attristé, celui-ci se mua alors en un regard de colère, il se sentait trahis, il avait tout révélé à cet homme dans l’espoir qu’il comprenne qu’il jouait carte sur table, il ne lui avait rien caché, tout avait été limpide est maintenant qu’il lui demandait de la pitié pour une personne qui était encore jeune et dévoré par la haine, il la lui refusait ? Dans un râlement de colère, le vieil homme se releva, d’un mouvement plutôt rapide pour son âge, sa main droite rejoignit le manche de son katana qui était attaché à sa ceinture, puis il le dégaina sans hésitation avant de plonger sur le Jounin.
Il semblait qu’il ne supporte pas le refus que venait de lui faire ce dernier, pour protéger les siens qu’il savait pourtant corrompus, il était prêt à jouer la vie du plus grand nombre ? La lame de son sabre était vive, mais son grand âge, plus la distance qui les séparait ne laissait aucun doute sur qui remporterait ce duel. La main droite du Satori passa sous sa tunique du désert, toucha les bandes dans lesquels il avait scellé ces armes une semaine avant. Le sceau qui était collé contre sa peau s’activa alors, un kunai apparut alors dans sa main. Faisant glisser son pied en arrière, il le posa sur le bas de la porte, une fois son appui pris, il se donna une impulsion très puissante, qui lui permit de charger avec beaucoup plus de vitesse son agresseur.
Faisant tournoyer son doigt à l’intérieur du cercle de métal qui était à la base de l'arme, il arriva finalement au niveau d’Oso, empoignant son arme avec force, les deux lames se rencontrèrent finalement. N’ayant aucun mal à prendre le dessus, Hisoka donna un coup vers le haut, qui brisa la défense de son adversaire, la lame du Katana n’était dorénavant plus une menace, en profitant pour attraper le poignet du vieil homme qui était pointer vers le plafond, il le saisit avec fermeté pour éviter de subir une contre-attaque, puis d’un geste du genou, il frappa violemment sa cuisse, ce qui le fit tomber sous la douleur. Il posa son genou sur le sol tandis que le valide tentait de repousser son corps vers le haut. La fin du combat fut rapide, d’un coup sec, la lame du Kunai vint frapper la carotide de l’homme qui s’écroula en un éclair sur le sol, alors que son sang était en train de se répandre dans la pièce.
Le Jounin se retourna immédiatement, puis ralentit son rythme de respiration pour entendre les bruits qui provenaient du dehors, visiblement le combat n’avait pas été trop bruyant rien n’avait changé. Rangeant son arme dans la bande qu’il avait autour de lui-même en l’effleurant légèrement, l’arme s’intégra de nouveau au sceau. Il se mit un genou au sol, puis tira le fourreau du Katana en dehors de la ceinture du cadavre, puis récupéra l’arme. D’un coup sec il fit partir le sang qui avait coulé dessus, puis le rengaina. Il le passa finalement à sa propre ceinture. Se tournant vers la porte, il posa son front contre celle-ci avant de soupirer. Il n’y avait pas besoin d’en aller a de tel extrémité, il n’allait pas tuer Jilia, il l’aurait simplement amené à Suna. Après tout elle n’était pas déserteurs, elle n’avait rien fait de mal.
Dans le pire des cas, elle aurait été invitée fortement à vivre à Suna, là où ces dons naturels auraient contribué au plus grand nombre. La haine d’Oso avait condamné bien plus que lui où sa petite fille, Hisoka ne pourrait pas les résonner, ils savaient tous qu’il venait de Suna, donc qu’il était en mission, lorsqu’ils sauront qu’il a tué le chef de ce clan ces arguments n’auraient aucune valeurs. De plus maintenant Jilia ne le suivrait jamais. Se retournant une dernière fois vers celui qui avait fait plonger son monde dans les ténèbres, il soupira, puis se retourna, tournant la poignée de la porte, il l’ouvrit, un rayon de lumière pénétra dans la pièce brièvement avant de laisser le cadavre seul dans cette maison. De l’autre côté de la planche de bois, on pouvait entendre un Katana sortir de son fourreau, puis des cris d’enfants…
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| Sujet: Re: A vos ordres (Mission Solo Rang A) Lun 16 Mai 2011 - 18:47 | |
| C’était ainsi, les ténèbres sont sans égales, elles ne peuvent être attendues, personnes ne peut les prévoir, c’était un fait avérer. La souffrance nous menait à la désirée, de tout notre cœur, de toute notre âme, la plus grande tentation que l’homme pouvait ressentir en son cœur, n’était pas le désir de chair, ce n’était pas l’envie d’aimer, ou de vivre, non la plus grande, la plus puissante, était les ténèbres. Qui nous lie les mains face à toutes pitiés. Les villages militaires, ceux qui nous sommes d’obéir à un règlement strict nous prépare à succomber un jour ou l’autre, savoir que cela doit arriver est une chose très différente lorsque l’on voit notre propre corruption prendre le dessus. Il avait été ramassé dans le désert par ces nomades qui ne s’attendaient pas à prendre quelqu’un qui les décimeraient jusqu’au dernier. Il était entré dans ce village dans l’intention de trouver un homme, de partir avec. Peut-être y aurait-il eu des pertes ?
Très certainement d’ailleurs, mais elles auraient toujours été moindres que ce qui était en train de se passer. De ce qu’avait vu Hisoka lors de son observation préalable, le village comportait une trentaine de personnes, enfants compris. Parmi ces mêmes personnes, il n’y en avait que très peu qui savaient contrôler leur chakra de manière à se battre. Cependant toutes étaient armées, le chakra représentait la volonté du Ninja, sa force, cependant un très bon manieur de Ninjutsu pouvait succomber avec un seul coup de Katana. Aucun n’était à prendre à la légère, surtout que dans le tas, il y avait une personne qu’un ancien déserteur de Suna avait qualifiée de Génie. Le Jounin avait reçu toutes sortes d’informations de la part du vieil homme, ces craintes, ces espoirs, mais il n’avait eu aucun renseignement sur la manière de se battre de son ennemi principal. Il ignorait tout d’elle. Le combat était inégal, pour arriver jusque elle, il devrait utiliser son art Ninja, il devait également réduire au maximum sa consommation de chakra. Il était un Ninja très doué, preuve en était car il avait été envoyé ici seul, cependant il ne pouvait battre autant de personnes sans faire attention à ce qu’il faisait. Alors qu’il arpentait la ruelle qui joignait la cahutte de l’ancien chef, il était en train d’observer autour de lui.
Peut-être que certains fuiraient ? Bien qu’il doute que Jilia ne laisse quiconque partir sans mourir pour elle, il n’y avait de toute façon que très peu d’espoir concernant d’hypothétiques fuyards. Sans préparation, avec la nuit qui commençait à tomber… La faim, la soif, le froid, où les charognes auraient raison d’eux. Les cris d’alertes retentissaient aux quatre coins du village, le meurtrier observait attentivement chaque endroit, chaque embuche qu’il pourrait se prendre. C’est alors qu’une ombre sortit d’un recoin d’une bâtisse. Suivit de plusieurs autres. Stoppant sa marche funèbre, le Ninja observa ce qui se passait devant lui. Un groupe de quelques gamins, gamines venaient d’apparaître. Tremblant, certains pleuraient, ils étaient cependant tous armés d’une arme quelconque, parfois même n’étaient armés que d’un ustensile de jardinage ou de cuisine. Le plus courageux de tous s’avança, fit un pas en avant puis se stoppa. Menaçant l’agresseur de son Wakisachi tremblotant. Ils ne devaient pas avoir plus de dix ans.
La manœuvre était évidemment simple à comprendre, Jilia avait envoyé les plus jeunes, les remords de tuer des enfants auraient pu arrêter Hisoka, le retarder, ouvrir une opportunité pour les plus vieux d’attaquer une fois l’ouverture faite. Le regard du Satori se fit sombre, il ne s’arrêterait pas aussi facilement, qu’elle envoi les jeunes maintenant à la fin n’aurait absolument rien changé… Il entama une nouvelle marche, faisant tournoyer le Katana de l’ancien doyen dans sa main droite, il l’empoigna plus fortement alors que les plus jeunes reculaient d’un pas voyant que leurs tentatives étaient un échec cuisant. Le meneur resta là, ne bougeant pas, il attendait, convaincu qu’il pouvait arrêter tout ceci, ces mains autour de la poignée de son arme se serraient, de la sueur coulait le long de sa tempe. Son adversaire n’était plus qu’à quelques mètres, il le regardait dans les yeux, la détermination de cet homme était une véritable horreur, son bras se leva, c’est à ce moment que le jeune garçon comprit qu’aucune tentative ne l’arrêterait, peu importe pourquoi il était là, il ferait sa mission jusqu’au bout, sans aucun doute. Le Katana du Jounin s’abattit avec violence sur le garçon qui tenta de se protéger avec son arme, d’un geste rapide et circulaire, il le désarma avant de le transpercer au niveau du cœur. La lame ressortant derrière lui, il cracha une gerbe de sang sur le sable, puis s’écroula au moment où Hisoka retirait son sabre de son cœur.
Les autres enfants derrière lui tentèrent tant bien que mal de s’enfuir, mais d’une foulée rapide, il arriva au niveau de chacun d’entre eux et leur porta a tous un coup fatal. Le dernier qui avaient réussi à prendre un peu plus d’enfant étaient à plusieurs mètres de l’agresseur, ce dernier se redressa après avoir trancher la gorge a une fillette qui était tombée au sol, passant sa main gauche sur le sceau contenant ces armes autour de son bassin, trois kunais apparurent dans sa main, les lançant rapidement, ils se fichèrent tous dans le dos du fuyard qui poussa un cris de douleur. Reprenant son chemin vers lui, il s’arrêta à sa hauteur puis s’assura qu’il était bien mort avant de regarder derrière lui. Toute l’allée qu’il venait de traverser était jonché de cadavres d’enfants. Le sang se rependait sur le sable qui lui donnait une teinte brune répugnante.
« Pourquoi en arriver a là ? » Ce fut ces mots qui surgirent dans le dos de l’envoyer de Suna. Se retournant, il reconnut les deux bâtisseurs qu’il avait vus juste avant en train de construire des murs. Les deux hommes observaient avec dédain l’homme qui venait visiblement de leurs prendre leurs enfants. L’un d’entre eux étaient armé d’une lance, l’autre d’un Katana. Ils ne se lancèrent pas tout de suite dans le combat, prenant le temps de jauger leur adversaire qui s’était stoppé a plusieurs mètres d’eux. Ils n’étaient pas des Ninjas, le fait qu’ils parviennent à maîtriser leurs chakra ne les rendaient pas spécialement plus fort.
A l’académie on apprenait très tôt aux étudiants à ne pas tirer de conclusion hâtive. Toutes personnes sachant maîtriser un tant soit peu son chakra n’est pas Un ninja. Être un Shinobi signifie avoir reçu l’enseignement adéquate. Une ombre survola alors les airs sur sa gauche, le regard d’Hisoka s’y reporta immédiatement, alors que ces deux adversaires commencèrent à composer plusieurs mudra. Un autre adversaire avait fait diversion en marchant de toit en toit, puis était retomber derrière le Jounin en étant en train de composer d’autres signes. Se tournant rapidement sur lui-même, pour analyser la situation, le ninja se précipita sur le dernier arrivé, il était celui qui avait eu le moins de temps pour composer ces signes. Stoppant ces mudra avec un coup de sabre vertical qu’il dut éviter à tout prix, il se précipita dessus alors que derrière lui la technique des autres était prête. Étant déstabiliser, l’homme ne pus échapper, a la prise de son adversaire, l’empoignant avec force au niveau du coup avec sa main gauche, il l’obligea à observer ces yeux.
Le chakra à l’intérieur de lui s’affola alors, tout sembla se distordre en l’espace de quelques secondes, le monde qui l’entourait n’existait plus. Pauvre petit chiot perdu dans une forêt, un coup vif, une respiration qui s’affole et tout autour perd son sens. Devant lui se trouvait sa propre personne en train de se faire tuer. Une vision de sa propre mort, un cri assourdissant retentit dans ce monde qui n’était pas réel. Un léger instant, presque imperceptible s’était passé au moment où les regards des deux protagonistes s’étaient croisés.
A présent immobiliser, le Jounin passa dans le dos du malheureux qui subit les attaques de ces anciens coéquipier. S’en servant comme d’un bouclier, tentant, tant bien que mal de garder son équilibre malgré un léger tremblement de terre provoquer par celui qui maîtrisait le Doton, le tenant fortement, la multitudes de boules de feu qu’avait envoyer l’autre homme s’écrasèrent sur la victime du Genjutsu. Une odeur de chair brûler s’éleva, l’homme au Katon tira son arme de son fourreau, alors que le second recomposait des signes. Le tremblement de terre avait eu pour but d’éviter qu’Hisoka ne les stop dans leurs attaques. Il n’aurait pu bouger sur une surface tremblotante ainsi, ainsi le Housenka de son coéquipier n’aurait eu aucun mal à faire mouche. Au vu de la situation actuel, ainsi que de leur première stratégie, la seconde serait certainement légèrement semblable. L’un des deux venait de tirer son arme, l’autre qui maîtrisait le Doton allait certainement s’en servir pour réduire la capacité de mouvement de son adversaire. Il était clair qu’il ne réaliserait pas le même jutsu qui avait frappé une zone entière, un coup d’œil de droite à gauche, détailla que les maisons avoisinantes, venaient de s’écrouler partiellement. Ce qui confirmait que c’était une attaque de zone qui ne faisait pas de détail quand a sa victime. La lancer ici et maintenant n’était pas possible, pas si son acolyte chargeait. Observant rapidement les dégâts causés par la secousse, de légère fissure dans le sol étaient présentes, le sable commençait déjà à les recouvrir. Son observation portait sur le fait qu’il devait savoir si ce Doton était lancé à partir des pieds du lanceur ou s’il pouvait choisir la zone de départ et d’effet.
Hisoka avait déjà vu des utilisateurs de l’élément terre, pour la plupart une tel secousse était une technique quasi naturelle, il avait vu cependant certain rare cas qui étaient capable de plus d’habilité avec cette technique, c’était à dire, que certains étaient obligés de poser leurs deux mains au sol pour enclencher la vague, en envoyant leur chakra dans le sol, d’autres pouvaient l’envoyer d’un coup de pied, ou en plantant leurs armes dans le sol, chacune de ces manières étaient une déclinaison d’une même technique. Cependant le Jounin n’avait pas pu observer comment son adversaire avait lancé le Jutsu, étant occupé à plonger dans un Genjutsu le troisième homme. A l’abri derrière son bouclier carbonisé, sa main gauche tenant fermement le dos de ces vêtements, un simple coup d’œil lui offrit la réponse. Un nombre de fissures plus importantes se trouvaient au pied de l’homme au Doton. Ayant sa réponse, il donna un coup de pied dans son bouclier, tout en le lâchant, telle une loque, fonçant immédiatement, il prit appuis sur le corps qui chutait vers le sol puis s’élança, prenant un peu de hauteur, il prit de surprises les deux autres. Composant rapidement des mudras, il joignit ces mains l’une contre l’autre, formant un cercle avec ces index et ces pouces, puis prit une grande inspiration avant d’expulser une énorme quantité de chakra à l’intérieur de ses mains par la bouche. Le souffle de chakra prit la forme d’un vent surpuissant qui frappa la zone en contre bas.
- Fuuton Reppukken No Jutsu – 
Le vent prit la forme d’une puissante vague, s’entortillant en son centre, il attira les quelques maisons aux alentours, déchiquetant le bois, la terre qui les composaient. Le sable voltigeait cachant le spectacle, on pouvait seulement entendre les cris des deux hommes qui étaient en train de subir cette puissante technique classé en rang S. La déferlante intense de chakra de type Fuuton se calma après quelques secondes, Hisoka avait déjà atterrit au sol depuis un moment, observant devant lui le spectacle de mort qu’il causait. Les corps qui étaient en suspensions dans l’air grâce aux divers souffles qui ravageaient la zone d’attaque finirent par tomber au sol. Mutilé, tranché, démembré, la puissance d’une tel technique prit de plein fouet était réellement stupéfiante. La bruit, ou tout du moins le vacarme produit finit par se taire, laissant un silence de mort dans cette rue ou jonchait les corps d’enfants, ainsi que trois corps d’adultes, l’un d’entre eux étaient brûlé, les deux autres s’étaient éteint dans une véritable compression de vent destructeur. Autour de cette scène étaient jonchés des débris de bâtisse. Des morceaux de bois, de terres, de mobilier recouvrait l’allée. Les maisons n’étaient pas très résistantes, alors une tel attaque en leurs centres avaient été destructrice pour les fondations quasi inexistante. Se retournant, le Jounin sortit de cette partie du village, puis s’engouffra dans un second. Cherchant attentivement la cible de sa mission. Jilia.
Tombée de la nuit.
La nuit avait enfin fait son apparition, tout ici était sombre, les ténèbres qui avaient commencé en fin de journée s’étendait dans les ombres, quelques lueurs orangés vacillantes, provenaient des feu de maison qui avait été créé lors des diffèrent combat. Cela faisait quelques heures que le carnage avait commencée, quelques heures qui se transformaient peu à peu en une attente interminable. Si on avait pu voir la totalité du village vu d’en haut, cela aurait été certainement une vision d’horreur. Toutes personnes se mettant devant Hisoka avaient terminé morte, il n’avait jusque-là eu aucuns soucis à se débarrasser des gêneurs. Ils n’étaient tous que des animaux que l’on avait dressés à attaquer sans réfléchir. Leurs stratégies d’attaques étaient pitoyables, celle qui avait été le plus travaillé était celles des hommes qu’il avait abattue juste après avoir tué les jeunes. C’était dire la qualité à laquelle il devait faire face. Oso les avaient certainement entraîné, mais il ne leur avait visiblement pas appris à penser par eux même, Jilia avait aboyé ces ordres qu’ils devaient éliminer le gêneur, ils se jetaient donc tous les uns après les autres devant lui. La majorité n’était même pas capable d’envoyer un Jutsu correctement sans se blesser. Si jamais leur nouveau chef pensait qu’il pouvait atteindre Suna avec des guerriers aussi faibles…
Mais il ne fallait laisser aucune possibilité. La vengeance est un puissant sentiment, depuis plusieurs heures, Hisoka chassait chaque personne de ce village pour empêcher que l’un d’eux survive. Pour le bien du village de Suna, aucun d’entre eux ne devaient survivre à cette nuit. Tout ce qui comptait était et sera la mission qui lui avait été confié. Dans la tête du Jounin tout ceci était clair, ce qu’il faisait en ce moment même, se salir les mains, se tachés de sang son âme, c’était dans l’unique but de protéger son village. Ryu Datenshi avait été clair là-dessus. Ces pas résonnaient avec forces sur le plancher d’une maison. Les hordes d’adversaires qui se dressaient face à lui s’était tarie, visiblement le peu de survivants se terraient dans leurs coins. Cela faisait à peu près une heure déjà qu’il visitait chaque maison, lorsqu’il ne trouvait rien, il y mettait le feu, avec une torche qu’il avait allumé dans un feu qu’un utilisateur du Katon avait créé un peu plus tôt dans la soirée. Cela empêchait qu’une fois qu’il soit partit, quelqu’un aille se réfugier dans une maison déjà fouillés. Cette maison également ne servait de cachette a personnes, provoquant l’incendie, il se retourna, derrière lui ne se trouvait que mort, flamme, sang et larmes, devant lui… N’était qu’une question de temps. Reprenant sa marche, il restait très peu de maison est il n’y avait toujours aucun signe de Jilia. Il ne pensait pas qu’elle soit partie, de ce qu’il avait vu d’elle cela ne correspondait pas à son profil. Se terrer non plus ne lui ressemblait pas… Soudain un bruit de table qui bouge et de quelque chose se brisant au sol attira son attention. Cela provenait de la maison sur sa droite, serrant son katana, l’homme s’avança en prenant bien attention de ne pas tomber dans un piège. Posant sa torche à l’entrée de la bâtisse, il pénétra à l’intérieur en silence. Scrutant l’obscurité, il finit par remarquer un bout de vêtement dépassant de sous un meuble. S’approchant, il empoigna ce dernier et le bascula avec violence sur le côté, laissant à découvert une jeune femme aux cheveux bruns recroqueviller sur elle-même, armant son bras pour lui asséner un seul et unique coup, elle releva la tête, son visage était boursouflé, ces yeux exorbités et rouge, elle serra ces mains l’une contres l’autre en priant Hisoka de la laisser en vie. Stoppant son attaque, il fit tournoyer son Katana dans sa main, avant de lever un sourcil.
" Zalin… "
La jeune sœur de Jilia, sembla soulager qu’il se souvienne de son nom, cherchant à se relever pour ne pas rester en position de faiblesse, elle tenta de s’aider en prenant appuis avec la main sur le mur, mais échoua par deux fois, finalement elle parvint à se redresser, tituba sur quelques pas, avant de se rattraper avec ces deux mains sur la table. Se retournant pour observer le meurtrier de son clan, elle sanglota, pour le coup, le Jounin n’aurait su dire si il s’agissait de peur, de haine, ou de quel que sentiment que ce soit. Se tournant vers elle, il la fixa quelques instants avant de lui demander où se terrait sa sœur. Elle sembla paniquer, secouant la tête en pleurant qu’elle ne pouvait rien dire. Elle tenta plusieurs fois de parler, mais il semblait que le traumatisme d’aujourd’hui avait scellé sa langue définitivement. C’était la première personne qu’il rencontrait dans le village depuis qu’il avait entamé le meurtre de chaque habitant qu’il rencontrait une des présences qui étaient là lors du convoi qui l’avait mené ici. Si quelqu’un savait où se trouvait Jilia c’était bien elle, s’approchant, il passa sa main sur son épaule, tenta de la réconforter, elle prit sa tête entre ces mains, pleura une bonne fois.
" Je dois trouver Jilia, tout sera finit ensuite. "
Elle insista sur le fait qu’elle ne savait pas où elle était, finalement elle trouva les mots pour s’exprimer. Elle jeta un coup d’œil terrifié à Hisoka, qui l’observait. Visiblement elle ne savait rien du tout, fermant les yeux, il donna un simple coup, rapide, net, tout fut terminer bien vite. La lame de son sabre traversait de part en part Zalin, qui sous le choc avait les yeux écarquiller, ces mains attrapant les habits du Shinobi. Elle cracha du sang, puis finalement s’écroula au sol dans un dernier souffle. Posant un genou au sol, l’homme ferma les yeux de la malheureuse, puis enleva le sang qui était incrusté sur son arme. S’avançant vers la porte, il n’eut le temps que de passer de quelques centimètres qu’un projectile de terre le frappa de plein fouet sur le flan, l’expulsant sur plusieurs mètres.
Tombant au sol dans un bruit sourd, il n’eut pas le temps de se reprendre. Replaçant ces mains en dessous de son corps, il se releva péniblement, restant genou au sol le temps de reprendre ces esprits. Il sentit du liquide chaud couler le long de son visage sur le côté droit. Passant sa main droite dessus, il amena ces doigts devant ces yeux. Du sang coulait d’une plaie au niveau du crâne. Ne semblant pas en tenir compte, il porta son attention vers l’endroit d’où provenait l’attaque. Il fut presque déçu de voir qu’il ne s’agissait pas de Jilia. Il le reconnut cependant tout de suite malgré l’obscurité et les lueurs qui dansaient dans les ténèbres. Il s’agissait de Mulin, l’homme qui était à l’origine des invocations de chameaux. Celui-là même qui lui avait lancé un regard si sombre qu’il avait presque filé la chair de poule au Jounin. Il semblait réellement énerver, il était en train de composer d’autres signes, il porta alors ces doigts devant sa bouche, puis souffla entre ceux-ci. Une immense gerbe de feu fonça droit devant lui. Alors qu’Hisoka comptait prendre un appui et se donner une impulsion pour sauter sur la gauche et ainsi éviter le feu, il se sentit comme aspirer. Il ne pouvait plus bouger. Observant ces jambes, il remarqua que des lianes de terre s’étaient enroulés autour de ces jambes jusqu’au niveau de la fin de ces cuisses. Il sentit alors un autre chakra apparaître. Derrière Mulin. Il s’agissait du père de Jilia, Garek. Il était clair qu’il ne pourrait éviter une tel attaque, il avait été trop confiant quant aux capacités de ces adversaires, croisant ces bras devant son visage pour le protéger, il se prit de plein fouet la déferlante de feu.
" C’est ici que tu vas crever ordure ! "
Malgré le bruit des flammes dans lesquels il était emprisonné, il put entendre nettement la voie de l’homme qui lui avait semblé si pleine de bonté lors de leur rencontre. Finalement l’attaque finit par passer, jetant immédiatement un coup d’œil à ces jambes, comme il l’avait deviné, la technique d’entrave avait été fragilisée par les flammes, portant sa main gauche en dessous de son habit, il en tira un kunai, avec lequel il frappa du dos, la terre qui l’empêchait de bouger. Celle-ci s’effrita facilement, puis d’un coup sec, il se retrouva de nouveau mobile. Ces deux adversaires semblaient le sous-estimer, ils n’avaient pas jugé utile d’enchaîner un second combo.
Lorsqu’il se releva, Hisoka se rendit compte des dégâts qu’il avait reçus avec la technique Katon. Son visage ne portait aucune séquelle, cependant ces avant-bras qui avaient servi de bouclier avaient eu plus souffert. La tonne de vêtement qu’il portait avait dû les sauver, ils étaient brûlés, mais il pouvait toujours les bougés. Ces imposants gants avait protégé ces mains. Bien que toute cette partie de son corps lui faisait vraiment mal, il finit par se redresser, il avait finalement reprit ces esprits. Il jaugea ces adversaires pendant quelques secondes, ceux-ci semblaient tentés d’échafauder un plan. Cette fois ci il ne se laisserait pus avoir, composant plusieurs mudras, une immense gerbe d’eau sortit de sa bouche. Les deux hommes faces à lui semblèrent stupéfaits d’une telle quantité d’eau dans le désert. Une vague d’eau immense se plaça sous les pieds du Jounin, empoignant son arme avec détermination, ces deux ennemis, se regardèrent, alors qu’il entama la descente de l’immense surface d’eau qui frappa avec force le village, ainsi que ces adversaires.
- Suiton Baku Suishouha No Jutsu – 
En quelques secondes le terrain venait de se remplir d’eau, les deux hommes étaient pris au piège dans l’immense flot qui venait d’apparaître. Hisoka quand à lui se trouvait encore au-dessus, ils allaient bientôt réapparaitre, visiblement aucune personnes n’étaient enclin à dire où se trouvait Jilia, il allait devoir jouer plus finement. Le plus dangereux des deux était Mulin, il devait se débarrasser de lui, quand a Garek, il allait le conduire de gré ou de force a sa fille. Posant sa main sur l’immense étendue d’eau qui venait de se créer, il se concentra pendant quelques instants, puis ressentit nettement les deux chakras qui étaient en train de se mouvoir. Ils se débattaient tant bien que mal pour revenir à la surface. Généralement ce Jutsu ne causait que très peu de dommage, ils étaient surtout utile pour un utilisateur du Suiton et mettre le terrain sous son joug. Sur une telle quantité d’eau, les techniques Doton du père auraient beaucoup moins d’effet, tout comme le Katon de Murin.
Rouvrant les yeux, il décolla sa main de l’eau, puis se mit à courir droit devant lui, au même moment ou Murin ressortait finalement de l’eau avec une aspiration énorme, preuve qu’il était à bout de souffle, ses yeux s’écarquillèrent, la vision d’une lame qui fonçait droit sur lui fut la dernière image qu’il put voir. Tranchant d’un coup net son cou, sa tête retomba dans l’eau alors que le corps remonta à la surface, flottant, le sang se mêlant autour de lui dans une vision horrible. Rangeant son arme, l’envoyé de Suna se retourna alors, des bulles commençaient à apparaître à l’endroit qu’il fixait… Juste après, le visage de Garek apparût, s’aidant de ces mains pour se tirer du guêpier dans lequel il était, il observa devant lui après avoir tousser plusieurs fois. Hisoka s’avançait vers lui, marchant sur son terrain, il était sûr que rien ne pouvait lui arriver, au vu de la réaction de son ennemi il semblait qu’il en pensait tout autant. Il tenta de reculer mais tomba en arrière, faillit se renfoncer dans l’eau tellement il n’arrivait pas à garder son calme. Une fois proche de lui, il posa sa main sur son bras droit pour l’aider à se relever, en même temps, en profitant de ce mouvement, le père de Jilia en profita pour décocher une droite au Jounin qui tomba en arrière. Respirant lourdement, il ne chercha pas à comprendre pourquoi cette baisse de régime, le plus âgé s’empressa de quitter le champ de bataille qu’était devenu sa ville, a présent recouverte d’une étendue d’eau très importante.
Lorsque Hisoka se releva, il observa devant lui, la silhouette de Garek avait déjà disparu, un sourire s’afficha sur son visage, il en profita pour regarder autour de lui, cette désolation… Le village avait été envahi par l’eau, les dernières bâtisses qui tenaient encore debout ne tarderaient plus à s’effondrer à présent. Il avait été imprudent ces dernières minutes, il avait eu la chance de tomber sur des utilisateurs semblables. Passant sa main droite sur son bassin, il en tira une paire de bandes. S’enroulant chaque mains, dans une bandes, il finit par la serrer en faisant un nœud qu’il termina en tirant avec ces dents sur le bout du bandage qui dépassait, le passant ensuite sous le tout. Une fois qu’il s’était occupé de ces blessures aux mains et aux avant-bras, il sortit une compresse du même endroit, puis essuya le sang qui coulait de la plaie de son crâne. Il termina ensuite en se faisant un bandage rapide de cet endroit. A partir de cet endroit, il devait voir si son plan allait fonctionner. Le père de Jilia était dépendant d’elle, il était faible mentalement, il préférait s’en remettre à sa fille qui avait beaucoup plus de cran que lui, il irait très certainement la revoir dès que possible. Le sceau de localisation qu’il avait posé lors du contact bref qu’ils avaient eu permettrait au jeune homme de le suivre pendant un certain temps. Rouvrant les yeux, un air satisfait tinta son visage, visiblement son plan allait déjà porter ces fruits. Il se trouvait dans une grotte un peu en dehors du village, il semblerait que c’était l’endroit où les villageois devaient se réfugier en cas de problème. Hisoka entama une course pour rejoindre cet endroit le plus vite possible. Laissant derrière lui des décombres noyés dans une large étendue d’eau couverte de cadavres et de sang.
Grotte. Une demi-heure plus tard.
" Tu te fiche de moi ? Toi et Mulin avez échouez ? Il était seul bon sang ! "
" Nous ne sommes pas un clan de guerrier, nous utilisons le chakra pour survivre pas pour nous battre ! Comment voudrais tu que nous puissions battre un haut gradé de Suna ? "
" Je me fiche de tes excuses ! Grand père n’était qu’un idiot ! Ils auraient dus vous apprendre à tous l’art du combat ! Nous n’en serions pas là s’il l’avait fait cet abruti ! "
" Jilia, c’était ton… "
Le sermon de Garek se stoppa d’un coup net alors que ces yeux s’écarquillèrent, du sang coula sa bouche, avant qu’il ne tombe au sol devant sa fille stupéfaite. La grotte était légèrement éclairés par quelques torches, il y avait quelques lits, des paillasses, des caisses de vivres, cet endroit était conçu visiblement pour permettre à quelques personnes de survivre pendants quelques jours tout au plus. Les lumières vacillantes couvrant l’entrée laissait apparaître une silhouette difforme. Jilia détailla le cadavre de son père qui venait de s’effondrer raid mort, dans son dos se trouvait planté plusieurs Kunais. Elle sembla lâcher un juron, puis reporta son attention sur le Jounin qui faisait son entrée dans la grotte. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il ait pu suivre son paternel il fallait croire, car l’air de surprise saillait très bien à son visage. Elle jugea son adversaire pendant plusieurs secondes alors que celui-ci finalement prenait une véritable forme lorsqu’il pénétra dans un coin beaucoup plus lumineux, se stoppant à quelques mètres d’elle, il détailla la blondinette. Le fait de perdre son clan ne semblait pas vraiment l’avoir attristé, elle restait d’un calme olympien. Les yeux sombres d’Hisoka se posèrent alors sur une plus petite personne derrière, qui s’agrippait fermement à la robe de sa sœur, il n’eut aucun mal à reconnaître la dernière du convoi, la plus petite sœur : Anya. Elle semblait terrifier, seulement la moitié de son visage était visible. Ces yeux fixaient sans arrêt le corps sans vie de son père. Détournant légèrement le regard, le Jounin ne s’attendait pas à voir la jeune fille ici. S’il avait su… Il n’aurait pas exécuté son père ainsi. L’horreur de cette mission lui apparaissait de plus en plus, il savait qu’il devait le faire, mais depuis le début se détestait pour cela. Pestant contre lui-même, il préférait cependant détruire ici et maintenant, un mouvement qui se serait voulu dangereux pour Suna plus tard, qu’attendre que cela se passe. Il avait une occasion de protéger le village qui lui avait permis de vivre… En tant que Ninja, il devait obéir à sa mission, quel que soit le prit que cela lui couterait.
" Jilia. Tu dois venir avec moi à présent. " " Mais bien sûr ! Tu penses que je vais venir avec toi dans ton fichue village ? Grand père m’a raconté toutes les horreurs dont étaient capables ce gouvernement Ninja ! Tu n’as fait que confirmer le reste ! Tu as détruit tout ce qui comptait pour moi ! "" Combien de temps serait passés avant que tu n’engages ton projet ? Ton grand père, m’a parlé de la discussion qu’il avait entendu, tu comptais militariser ton clan, tu penses vraiment que tu as eu besoin de moi pour perdre ce qui comptait vraiment ? "" Mon clan ? Quand je vois comment un seul ninja les as tués, je n’aurai pas été bien loin avec des abrutis pareils. Ils n’ont jamais compris l’importance d’apprendre l’art du combat, ils n’étaient que des fermiers, des paysans, des marchands. Etait-ce là l’héritage qu’allait me laisser mon grand-père ? Ce faible ! "
Des images revinrent dans l’esprit d’Hisoka, il se souvint quelques heures plus tôt de sa discussion avec lui. Bien qu’il fût sa cible de départ il l’avait écouté, il cherchait la paix avant de partir. Il avait avoué ces fautes, celle de sa petite-fille, puis à la toute fin, il s’était battu pour elle malgré tout. Mais plus que tout, il avait supplié un homme qui provenait de ce qu’il détestait le plus. Il s’était mis à genou devant lui, l’avait supplié, avait pleuré devant lui. Lorsqu’il pensa à cela, les paroles de sa petite-fille, ce qu’il entendait maintenant lui paraissait horrible. Fronçant les sourcils, il observa cette femme qui s’était éloigné de tout, elle avait causé elle-même la destruction de son clan. Pire que tout, elle reniait la force et la grandeur d’âme, d’un homme qui après s’être battu toute sa vie contre un système, avait fini, à la toute fin, par se mettre à nu devant lui pour le bien de son héritage. Hisoka finit par reprendre la parole, foudroyant du regard son interlocutrice.
" Ton grand père, était un homme honorable, il m’a supplié de te laisser, il s’est battu pour toi ! Alors qu’il était malade, qu’il était mourant ! Je n’ai connu cet homme que pendant quelques minutes, mais je sais qu’il était grand. Ne bafoue pas ce qu’il a sacrifié pour toi ! "
" La ferme ! "
Au même moment où elle s’apprêtait à attaquer, elle se sentit comme bloquer dans ces mouvements, lorsqu’elle y regarda de plus près, le visage de son grand père venait de sortie de son épaule, il lui lançait un regard sombre, il se mit ensuite à lui parler, lui reprochant son caractère, son manque de sensibilité. Que tout ce qu’elle avait fait, avait réduit en miette tous les efforts de sa vie, qu’en plus de tout cela, elle bafouait son honneur en parlant mal de lui après tout ce qu’il avait fait pour elle. Elle tituba d’un pas en arrière, sa petite sœur, observait la scène interloquée, reculant elle aussi ne saisissait pas ce qu’il se passait. Elle tenta d’arracher le visage d’Oso, avec sa main mais celle-ci se stoppa net a quelques centimètres de son visage, à l’intérieur de sa paume, elle vit le visage de sa sœur, la faisant culpabiliser, lui disant qu’elle n’aura jamais pu connaître l’amour, qu’elle n’a jamais connu le fait que l’on soit fier d’elle, elle n’avait cesser d’être dans l’ombre de sa grande sœur, ces yeux sombres, lui reprochant toute sa vie, Jilia commençait à nier, se plaignant. Zalin lui hurla dessus, puis la main dans laquelle elle se trouvait s’approcha de la gorge de sa sœur, commençant à la serrer de toutes ces forces, elle tenta de la retirer avec son autre bas, la voix de son grand père se fit plus pressante encore. Lui reprochant le fait de ne pas vouloir les rejoindre, car elle avait peur de leur jugement. Mulin apparut alors sur son autre bras, ces yeux la scrutèrent avec dédain, il ne parla que pour lui dire une seul chose, qu’elle était faible… Un cris, un hurlement plutôt envahis la pièce, Jilia, était adossée au mur, prise au piège dans un Genjutsu qui la détruisait petit à petit. Celui-ci semblait fait pour elle, elle n’avait cessé de jouer avec son clan, de les maltraités, aujourd’hui alors qu’elle était l’une des dernières encore en vie elle se rendait compte de son égoïsme. Des larmes perlaient sur ces joues, puis finalement elle se laissa faire, heureuse de mourir de la main des personnes qui lui étaient chère.
Elle avait perdue toute combattivité. Hisoka observait avec attention les changements d’attitude, puis lorsqu’il vit cet air sur son visage, il soupira, puis s’avança d’un pas lent. Faisant un signe de main à Anya de ne pas bouger. La jeune fille était terrifiée, il ne sut dire si ce n’était pas peur ou par désir de vivre, mais elle lui fit un signe de tête. Une fois à quelques centimètres d’elle, il dégaina son Katana, l’observa un instant, cet arme avait été celle de son grand père, avec celui-ci il avait décimé son clan. N’était-ce pas d’un symbolisme ironique ? Il planta son arme dans son adversaire, celle-ci sembla a la toute fin rouvrir les yeux, sortant de l’illusion, elle regarda autour d’elle, puis scruta l’acier qui l’a transperçait. Passant ces deux mains sur la lame qui était devant elle, la jeune femme enfonça un peu plus profondément le coup. Elle semblait vouloir souffrir avant de mourir… Lâchant le manche du Katana, Hisoka recula d’un pas, alors que les yeux de la blondinette se fermaient doucement. Elle finit par s’effondrer au sol, rattraper par sa propre déchéance, elle ne désirait que la libération d’un monde corrompu.
Soupirant, le Jounin secoua la tête. Tout ceci, c’était d’une débilité sans précédent. Elle désirait la mort si ardemment, mais ne voulait pas mourir seul… Oso l’avait corrompu, il pensait faire d’elle le chef de son clan, il n’en avait fait qu’une femme apeuré devant tant de souffrance. Se retournant vers la plus petite de toutes, la dernière survivante, elle se terrait dans l’ombre, cherchant à se cacher du monstre qui lui avait arraché tellement de personnes qu’elle aimait. Il arriva devant elle, l’observa de toute sa hauteur. Elle ferma les yeux, pensant certainement que son heure était arrivée, cependant, contre toute attente, il posa un genou à terre. Se mettant à la hauteur de la jeune fille, elle rouvrit les yeux et l’observa, une larme coulant de son œil gauche. Elle parla d’une voix tremblotante, mais tellement courageuse.
" Tu vas me tuer ? "
" Non… Ma mission était d’arrêter morte ou vivante Jilia. C’est fini. "
" Que… Que… Vais-je devenir ? "
" Je ne sais pas… Viens. "
Se relevant, le jeune homme, sortit de la grotte, Anya, hésita un instant, puis porta un coup d’œil au corps de sa sœur, ces mains se crispèrent, puis finalement, elle suivit le Jounin en dehors. Elle l’observait, il était devant elle, il semblait boité. Le nombre de combat l’avait fatigué. Il finit par se retourner, puis observa la lune qui était dans le ciel. Sa mission ici était finie. Il devait retourner à Suna, cette gamine n’oubliera jamais cette nuit, mais il pouvait lui offrir une autre vie, loin de la corruption dont souffrait ce clan. C’était mieux que rien… Il s’avança vers elle, puis lui expliqua ce qui allait se passer. Il lui désigna un endroit éloigné du désert. Lui expliquant que le chemin à faire serait long. Elle lui fit un signe de tête, puis s’éloignèrent dans l’obscurité du désert, loin de ce triste endroit.
Dernière édition par Hisoka Satori le Mer 18 Mai 2011 - 13:42, édité 1 fois |
| Sujet: Re: A vos ordres (Mission Solo Rang A) Mer 18 Mai 2011 - 13:41 | |
| Le retour à Suna s’entamait long, terriblement long. Cela faisait quelques heures que les deux personnes marchaient dans le désert au beau milieu de la nuit. Heureusement pour eux la lune était haute dans le ciel, quand a ce dernier il était clément. Il n’y avait aucune intempérie. Il n’aurait manqué que cela pour que tout ceci se déroule d’une manière catastrophique. Le voyage à l’aller n’avait pas été simple pour le Jounin, alors qu’il était préparé et en pleine forme, celui-ci était entièrement diffèrent. Il était blessé, épuiser, devait également veiller sur une toute petite fille. Elle était silencieuse, depuis leurs départ, elle n’avait rien voulu dire, cela était de toute manière compréhensible. Elle venait de perdre sa famille, ces amis, sa vie entière avait été remise en cause par l’homme qui se proposait à ce moment de la sauver. C’était dur à croire, mais Hisoka désirait réellement la sauver. De tous les villageois, où pseudo nomade, elle avait été la seul à ne pas se dresser contre lui, pour une raison qu’il avait réalisé lorsqu’il s’était retrouver confronté à Jilia. Elle la protégeait… De tout son cœur, de toute son âme, elle n’avait guère eu envie de sacrifier sa petite sœur. Elle était son héritage, quelque part, elle voulait sauvée sa sœur pour lui permettre de sortir de cet enfer de haine qui l’avait tourmenté pendant si longtemps. Cela allait être dur, très dur, elle allait devoir affronter la colère, la hantise de tout son cœur. Elle devait devenir plus forte que sa sœur ne l’avait jamais été. Elle allait devoir faire face à l’humiliation, elle devra rétablir l’honneur de son nom. Rien de tout ceci ne serait facile, il en prenait conscience. Tout comme lui avait dû faire face à la folie. Elle se trouvait légèrement derrière lui, il se retourna légèrement, de sorte à l’observer du coin de l’œil. Bizarrement, il se reconnaissait en elle. Cette petite fille qui arpentait avec force malgré l’adversité, les dunes de sable du désert, lui faisait penser au petit garçon qu’il avait été dans sa jeunesse. Comme si le désert représentait une renaissance. C’était dans cet étendue de solitude, qu’il avait réalisé où était sa place, quel serait sa vie. Il hésita à aller lui parler, cependant, elle devait d’abord faire le point avec elle-même. Il ne devait pas la brusquer. Se retournant, il reprit sa marche a une allure modérer. Guettant qu’aucun animal ne les attaques. La route serait ardue. Ce fut en observant au loin, qu’il se rendit compte à quel point il aimait son village. Ces dernières heures, il avait fait des choses atroces pour le protéger… Mais il ne ressentait aucun remord. Juste de la fierté d’avoir fait ce que certain n’aurait pu faire.
Il se rappela des discussions qu’il entendait lorsqu’il était encore un enfant vivant chez lui, ces parents ne cessaient de répéter que parfois, il fallait être capable du pire pour atteindre le meilleur. Que la moral arrêtait nombres des hommes alors qu’ils auraient pu changer bien des choses si ils avaient été moins faibles. Il n’avait jamais saisis jusqu’alors la pertinence de ces propos. La force, était nécessaire pour protéger ce qui nous était chère, mais la détermination d’user de cette force était tout autant importante. Au moment où l’on décide de prendre les armes, au moment où on assène le dernier coup, celui qui scelle une bonne fois pour toutes la vérité pour laquelle on s’est battu, se passe une bataille entre la moral est l’envie. Le désir de protéger ce que l’on aime est le désir de conserver notre image. Sombrer dans la cruauté, être froid, dur, sanglant, parfois est nécessaire pour arriver à une véritable paix. Hisoka avait fait déjà nombres de missions, lorsqu’il n’était que Genin il avait toujours observé avec déférence le Shinobi qui commandait le groupe. Car c’était à lui de prendre les décisions qui étaient importantes. Lorsqu’il était Chuunin, il avait son mot à dire, mais au final, le Jounin avait toujours le dernier mot. Depuis qu’il était celui qui devait faire le choix, il n’avait eu que très peu de missions. Celle-ci était la première véritable importantes qu’il ait reçue depuis son passage de grade. Recevoir une tel mission fut un honneur, surtout confier des mains du bras droit direct du Kazekage, mais cela impliquait qu’aujourd’hui il devait choisir, entre la vie et la mort. L’attaque ou la défense. Il avait su faire son choix, il avait réussi à protéger le village coûte que coûte. Il s’était acquittés de sa mission avec brio, il le pensait réellement. Les pertes qui avaient été engrangés n’étaient rien comparés aux vies sauvés dans le futur. Du moins, il essayait de s’en convaincre, cela semblait brillamment réussir.
La jeune fille tituba, puis finit par tomber, se retournant, le Jounin sortit de ces pensées et se dirigea vers elle. Anya était exténuée, elle soufflait bruyamment, ces yeux tentaient de combattre la fatigue, elle était aussi faible qu’un nouveau née. L’observant pendants plusieurs secondes, le jeune homme finit par la prendre dans ces bras, replaçant la cape qui entouraient son corps frêle, il lui recouvrit le visage, puis la plaça de sorte à ce qu’elle puisse poser son visage sur l’épaule de celui qui la portait. Ces petits bras se placèrent autour du cou d’Hisoka, sa respiration se calme petit à petit, si bien qu’elle était inaudible même si proche de lui. Elle s’était finalement endormie. Se relevant, l’envoyé du village observa ce petit bout de femme, un sourire se grava sur son visage, c’était la première fois depuis très longtemps qu’on le serrait contre lui de cette manière. La dernière fois avait été sa mère peu de temps avant sa mort. Juste avant qu’elle ne s’éteigne pour être exact. Cela faisait si longtemps qu’il n’avait pas eu de contact humain avec juste le but de recevoir de la douceur, sans aucun autre arrière pensé. Le poids de la jeune fille n’était pas négligeable, surtout sur ces bras qui étaient brûlé. Il mit plusieurs minutes à trouver une position qui lui permettait de ne pas trop souffrir. Une fois fait, il reprit son chemin. Plus lentement, ménageant ces efforts pour tenir jusqu’au lever du soleil. Il devait se reposer aussi, cependant le retour à Suna était une priorité. Le bras droit attendait avec impatience des nouvelles de sa mission, il devait vraiment faire son rapport, a l’heure actuel, c’était ce qui le motivait au-delà de la fatigue. Ces jambes semblaient bougées toutes seuls, elles supportaient son poids alors qu’Hisoka s’abandonnait a ces pensées.
Une ombre, noir, se trouvait devant lui, imposante, funeste, elle englobait un village en feu, des cris se faisaient entendre de partes et d’autres. La silhouette du ninja faisait face à cette engeance. Il reconnaissait sans mal cet endroit dans lequel il avait grandi, bien que tout ceci semble si diffèrent. Les maisons étaient enflammées, comme hypnotiser par tout ceci, il avança sans dire aucun mot. Il arpentait les rues prudemment, rien n’était comme dans ces souvenirs. Des cadavres étaient éparpillés aux quatre coins, sans visage, à moitié calciné. Une vision apocalyptique. Malgré les années, Hisoka avait gardé en lui un profond souvenir de son passé, il avait imprégner la dernière vision qu’il avait eu de son village natal dans un coin de son esprit et tâchait de le garder intact malgré le temps qui passait. Mais ici, tout ceci était si… Diffèrent. Au centre de la place, l’homme encapuchonné de noir se trouvait là, immobile. Ne disant aucun mot. Fronçant les sourcils, cela faisait plusieurs semaines qu’il ne l’avait pas revu, depuis son rêve, sa rencontre avec Moeko. Il n’avait plus jamais rêvé de lui. Alors pourquoi cette vision ici et maintenant ? Il se tenait dos à lui, cependant il reconnaissait sa présence à travers milles. Il l’avait tellement tourmenté pendant des années… Marchant vers lui, il lui attrapa l’épaule puis le força à se retourner d’un brusque mouvement du bras. Tout sembla alors s’arrêter…
Le crépitement des flammes, le bois qui éclate, le bruit du vent qui souffla sur une scène qui n’aurait jamais dû se passer. Les yeux du Satori s’écarquillèrent de stupéfaction, ce qui se trouvait devant lui venait de remettre en cause tout ce qu’il avait cru bon ou mauvais. L’homme qui l’observait de ces yeux sombres, le dévisageait avec un sourire malsain. Cette personne qui avait toujours été là depuis la destruction de son village… Comment avait-il pus jamais douté de son identité ? Au fond de lui-même ne le savait-il pas ? Dans sa tête tout se basculait, pour devenir un véritable vacarme, un bruit assourdissant, triturant tous ces sens. Sa respiration se fit de plus en plus forte. Le sourire de l’homme nouvellement dévoilé s’affichait de plus en plus, alors que sa main vint se poser sur l’épaule d’Hisoka. Il commença à avancer vers lui, forçant ce dernier à reculer. Le Jounin complétement perdu, finit par lâcher le bout de vêtement de l’homme qu’il tenait fermement. Reculant toujours, il finit par trébucher sur le morceau d’un corps en décomposition. Une ombre le surplomba, elle tendit la main vers lui pour l’aider à se relever. Il ne savait pas précisément pourquoi, mais le ninja finit par accepter son aide, malgré la peur qu’il avait eu juste avant. Une fois redressé il se retrouva face à lui. Il lui lança alors une seule phrase.
" Tu commences à comprendre. "
Hisoka n’eut pas le temps de répondre à cela qu’il se sentit comme aspirer par un vent puissant, il sembla traverser les époques, les souvenirs, différentes vies, avant que ces yeux ne se rouvre. Il resta stoïque plusieurs minutes, observant autour de lui, une goutte de sueur coulait le long de sa tempe. Il avala difficilement sa salive, puis commença à se rappelé de ce qui venait de se passer. Il avait marché toute la nuit, puis prit de fatigue, il s’était mis à l’abri dans une grotte pour s’endormir, il avait collé Anya contre lui, pour éviter qu’elle n’ait froid. Secouant sa tête, il sentait toujours le poids de la jeune fille contre lui, visiblement il ne s’était pas endormit longtemps. Soupirant, il n’arrivait pas à enlever ce mauvais rêve de ces pensées. Si ce qu’il avait vu en songe était vrai, du moins si tout ceci avait un semblant de vérité, alors tout s’expliquait. Cela expliquait également la présence de cette fillette dans ces bras. Passant sa main sur son front, il prit quelques secondes pour se calmer, puis se leva doucement, pour ne pas réveiller la jeune fille. Sortant de l’abri naturel qui l’avait couvert, il remarqua que le soleil était déjà haut dans le ciel. Il avait peut-être dormis plus longtemps qu’il ne l’avait imaginé. S’assurant que le tissu protégeait bien Anya, il reprit la route, ce rêve ne cessant de trainer dans son esprit.
Quelques jours plus tard. Non Loin de Suna.
" Hisoka, j’ai faim, on devrait s’arrêter pour manger. "
" Anya, je t’ai déjà expliqué que l’on ne pouvait s’arrêter. On est bientôt arrivé. "
" Chez moi au moins je pouvais manger quand j’en avais envie ! "
Les jours qui suivirent, la petite fille avait repris étrangement du poil de la bête, peut-être était-ce le fait qu’elle ne se rendait pas réellement compte de ce qui s’était passé, ou tout simplement supportait-elle mieux les difficultés que les autres ? En tout cas au bout du second jour elle avait commencé à parler, demandant à Hisoka pourquoi il était venu dans son village. Il lui expliqua minutieusement le pourquoi du comment, les tenants et aboutissant de sa mission, alors qu’il s’attendait à un refus catégorique de comprendre de la part de la fillette, celle-ci se montra étrangement mature. Assurant qu’il avait fait ce qu’il devait faire. Elle lui expliqua par la suite qu’elle n’avait jamais voulu être entraînée, qu’elle ignorait comment utiliser son chakra alors que les autres enfants de son clan avaient tous appris à son âge au moins les bases. Le Jounin comprit mieux pourquoi Jilia voulait protéger sa sœur, elle était la seul du clan à avoir refréner ces envies d’apprendre l’art Ninja, de ce fait elle n’avait jamais entendue parler de la corruption du monde shinobi. Finalement, elle avait simplement entendu parler de la bouche d’Hisoka que son clan était dangereux pour beaucoup de personnes qui habitaient très loin est que pour les protégés il devait mettre un terme à la folie de sa sœur. Peut-être que plus tard le contre coup de l’explication lui serait asséné. Peut-être qu’une fois qu’elle serait à Suna elle se rendrait d’elle-même compte que tout ceci était futile. En tout cas ce qui importait dans l’immédiat, c’était qu’elle acceptait de le suivre les yeux fermés. Sa mission n’avait pas été de tout repos, un peu de calme avant de retourner à la ville lui faisait le plus grand bien.
Au vu du paysage, le Jounin estimait leur arrivée en fin de journée, encore quelques heures, puis il serait de retour, il commençait déjà à cogiter a la meilleur manière de présenter son rapport. Il ignorait de quelle manière Ryu le prendrait. Après tout sa mission était d’arrêter Oso Maneyata, le ramener ici mort ou vif, cependant le véritable cerveau du clan était sa petite fille, Jilia, qu’il avait dû éliminer. Il l’avait tué, certes, mais il ne l’avait pas ramené à Suna. Cependant… Il se retourna légèrement, il avait sa sœur qui pouvait témoigner de la véracité de ces propos. Qui plus est-il était un Jounin confirmé qui semblait avoir la confiance du bras droit, du moins au vu de la mission qu’il lui avait confié, il pensait l’avoir. Il se remémora chaque actions de sa part, puis en fit un récit détaillé dans sa tête, il savait exactement par où commencer, par où passer, par où finir pour être le plus clair possible. Il lorgna sur ces avant-bras, ces brûlures auraient besoin de soin, il ne porterait certainement pas de séquelles, cependant il devrait passer à la maison de soin. En voyant cela, Anya s’avança légèrement, lui demandant si tout allait bien. Lui lançant un sourire, il tenta de la rassurer, lui disant que ce n’était pas grand-chose. Cependant le soleil tapait violemment sur ces brûlures qui n’avaient pas été soignés. Du moins par correctement. Avec le désert, le sable qui passait entre les bandages… Cela lui faisait réellement un mal de chien. Ils arrivèrent finalement au sommet d’une dune, la jeune fille lâcha un « oh » de surprise, avant de taper ces mains l’une contre l’autre. Elle semblait réellement surprise de voir un aussi gros village. Suna était impressionnante, vue d’ici. Le soleil allait bientôt se coucher, savoir qu’il allait pouvoir rentrer chez lui, c’était un véritable soulagement. Soupirant de plaisir, le Jounin entama la descente de la dune pour rejoindre sa maison. La jeune fille le suivant prudemment. Finalement ils arrivèrent aux portes de Suna, taillé dans deux immenses roches, deux ninjas les stoppèrent. Plusieurs autres étaient en hauteur et regardait la scène. Hisoka les salua d’un signe de la main, puis s’avança vers eux en faisant signe à Anya de rester en arrière.
Les deux gardes qui lui faisaient face semblaient suspicieux lorsqu’il se présenta comme un Jounin revenant de mission. L’un d’eux feuilleta dans une imposante masse de papier, semblant regarder qui était attendu en retour aujourd’hui, cependant aucune personne portant le nom d’Hisoka n’était nommée. Forcément, il se souvint alors qu’il était partit du village sans dire où il allait pour cause de mission secrète. Soupirant, il passa sa main sous son front, il n’avait pas pensé au retour et aux complications que cela impliquerait. Le second garde en voyant les bandages qui recouvraient les avant-bras du ninja lui demanda comment cela était arrivé. Il lui expliqua patiemment qu’il avait dû faire face à un utilisateur du Katon est que cette jeune fille était une survivante qu’il avait sauvé lors de sa mission.
Visiblement leurs inquiétudes semblaient s’évanouir, une jeune femme arriva alors, elle semblait partir du village, le Satori reconnut immédiatement une des personnes avec qui il était déjà partit en mission quelques semaines plus tôt. Nami. Il l’interpella, elle fonça sur lui, elle semblait avoir été inquiète de son départ. Bien qu’elle ne soit que Chuunin, il lui avait appris à ne pas faire attention au grade qui les séparait. Elle porta son attention sur la petite fille qui était derrière lui, puis l’identifia au près des gardes qui s’écartèrent pour laisser leur supérieur passer. Remerciant Nami, il lui proposa de revenir le voir un peu plus tard. Elle accepta puis s’éloigna dans le désert en faisant un clin d’œil à son ami. Prenant la main d’Anya, ils commencèrent à s’aventurer dans le chemin qui était taillé entre les deux énormes rochers. Elle semblait stupéfaite de minutes en minutes. Une fois sortis, ils assistèrent à un spectacle magnifique, le soleil qui entamait sa descente, donnait une teinte orangé au village de Suna. Qui semblait si paisible, si calme. Ils reprirent leurs routes, puis arrivèrent au centre de la ville, le calme qui était si présent en dehors de la cité venait de s’évanouir, bien que la nuit fasse son apparition, le boucan qui régnait dans cette rue commerçante était assourdissant. Après une semaine et demi passé dans le désert, le retour à la vile était véritablement bruyant. Un sourire germa sur le visage d’Hisoka qui ne put s’empêcher de remarquer que tout ceci lui avait manqué. Il se retourna, puis commença à parler avec la petite fille.
Elle lui demanda ce qui allait se passer à présent. Il la rassura, en disant qu’il allait déjà l’amener à la maison de soin, pour que tout le monde s’occupe d’elle, s’assure qu’elle était en pleine santé, puis qu’ensuite ils trouveraient une solution. Elle accepta, il l’amena dès lors a l’hôpital. La présentant comme une survivante, qu’elle avait besoin de beaucoup d’attention. Ils la prirent avec eux, puis l’amenèrent dans une chambre où elle pourrait avant tout se reposer. Elle se retourna, avant de disparaître, en demandant s’il allait lui aussi se faire soigner en montrant ces bras. Il lui fit signe de ne pas s’inquiéter, puis elle disparut dans un embranchement d’un couloir. L’infirmière qui l’avait accueillie, lui fit une moue, en lui montrant ces blessures, il l’assura qu’il reviendrait une fois qu’il aurait fait son rapport. Sortant rapidement alors que des cris se faisaient entendre derrière lui, il prit une impulsion sur le sol et disparu sur le toit d’une maison puis sur une autre. L’infirmière qui était elle aussi sortie, la veine battante sur sa tempe, le poing serré jura. Elle le connaissait depuis qu’il était arrivé ici, se soigner n’avait jamais été une priorité pour lui. Si il y avait bien une chose qui n’avait jamais changé depuis c’était bien cela.
Hisoka retomba comme un félin devant sa porte, cette petite course sur les toits lui avait fait le plus grand bien, tout sourire, il ouvrit sa porte puis pénétra dans sa maison. Rien n’avait changé depuis son départ, il se dirigea immédiatement vers le robinet, puis bu a même l’eau. Se redressant, il s’avança vers son bureau, puis en tira un parchemin vierge, sur lequel il écrivit le rapport complet de sa mission. Si celle-ci était secrète il ne voulait surtout pas l’évoquer de vive voix là où des personnes pourraient l’entendre. Détaillant son arrivée, son infiltration, les aveux d’Oso, puis son combat contre le clan, il n’oublia aucun détail, parlant également de la manière dont avait finie Jilia. Il mentionna également qu’il avait ramené une seul et unique personnes. En plus d’être innocente elle pouvait témoigner que tout ceci s’était passé ainsi, elle pouvait également parler de la cruauté de sa sœur. Se redressant, il relit par deux fois son récit, puis lorsqu’il fut satisfait il rangea le stylo, enroula le parchemin, puis le passa dans sa ceinture. Il ne prit pas le temps de se changer, se dirigeant immédiatement vers la porte, il l’empoigna puis finit par sortir. La suite se passerait dans l’endroit où il avait été convenu que le rapport se passerait…(Je m'arrête là, la suite doit se passer dans un autre topic.) |
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