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Acte second : Les motivations d'une tueuse.

InvitéInvité
MessageSujet: Acte second : Les motivations d'une tueuse. Acte second : Les motivations d'une tueuse. Icon_minitimeMer 23 Mar 2011 - 20:00

La suite de l'acte premier, pour ceux qui ne seraient pas capables de s'en rendre compte ^^' ==> Acte premier : Un retour aux sources

Scène 1 : L'arme au poing.

Une gamine, âgée d'à peine huit ans, avançait furtivement. Les arbres alentours jetaient leurs ombres lugubres au sol dans la pâle clarté de la lune. Elle maintenait sa course, rapide, mais avec quelques difficultés. A vrai dire, l'effort qu'elle fournissait était le même depuis maintenant trois jours. Voilà deux ans et trois mois qu'elle s'entraînait sans cesse dans l'attente de cette mission qui allait changer à jamais son existence. Son cœur battait la chamade et le sang tapait dans ses veines au rythme de ses pas. Sur son dos était accroché son katana, qui à cette époque était encore trop grand, pour une fillette aussi jeune, et surtout de bien plus petite taille que la moyenne. Ce fardeau se faisait de plus en plus lourd avec l'avancée de la nuit ; la sangle le maintenant lui lacérait l'épaule de seconde en seconde, chaque fois qu'elle prenait appuis sur une branche pour traquer sa proie. Ce type, cela faisait trois jours qu'elle suivait les traces qu'il laissait derrière lui, et maintenant, elle s'en approchait, elle le sentait au fond de son âme de tueuse, elle sentait l'odeur de l'argent qui allait la maintenir en vie elle, et lui non, elle sentait la mort de cet homme approcher pour quelques misérables billets.

D'un coup, elle s'arrêta, il était là, tranquille, en train de déguster son repas tiré du sac, un morceau de viande de choix. L'odeur qui s'en dégageait faisait saliver Kyouran, et c'est alors qu'elle se souvint qu'elle n'avait pas mangé depuis plusieurs jours, sauf quelques baies et quelques fruits secs. C'est pas un terrible effort de volonté qu'elle se retint de lui sauter dessus pour voler son repas et s'enfuir avec comme une bête sauvage. Elle s'approcha de 'humain à pas de velours, elle était maintenant juste derrière lui, tapie dans un bosquet, prête à l'assassiner, vite et proprement. Elle dégaina son sabre le plus silencieusement possible, pris position pour avoir un appuis correct et s'apprêta à lui trancher la gorge, quand soudain...

L'homme s'était retourné, alarmé. Il avait entendu un gargouillis juste derrière lui et avait empoigné un bout de bois dont le bout était enflammé, croyant une bête postée juste dans son dos. C'en était rien, juste une gamine tenant un sabre plus haut qu'elle. A en juger par sa taille, elle ne devait pas être plus âgée de six ans, elle se tenait le ventre en rougissant et se mordant la lèvre inférieure. Elle était habillée de vêtements chauds, malgré la saison étant celle où pullulent les moustiques. Pris de pitié, il pris un autre morceau de viande reposant au dessus du feu et le lui tendit en souriant.

« Tu sais, ce n'est pas la peine de me tuer pour avoir à manger, il suffit juste de deman... »

Il ne put finir sa phrase, la fillette s'était jetée sur lui et lui avait tranché le bras, comme de rien. A la lumière de la lune, il put voir ses yeux rougeoyants, dépourvus de toute émotion ou de toute humanité. Ni peur ni pitié dans ce regard, juste un vide infini de la couleur du sang, des pupilles presque invisibles, lui donnant un air de morte-vivante, une tueuse dans l'âme. Jamais il n'avait vu tel spectacle. Admirant une telle sauvagerie, et paralysé par la peur, il ne put émettre aucun son quand à la douleur qu'il ressentait. Il n'eut pas le temps d'y penser, de toute façon, cette jeune fille avait attrapé le morceau de viande au vol et avait croqué dedans goulument, tout en lui tranchant la tête. Une fois le travail terminé, elle s'assit en tailleur, en face de a tête gisant au sol et mangea jusqu'à en être complètement rassasiée. Après cela, elle s'approcha du sac du voyageur, chercha ce qui l'intéressait et en tira quelques feuillets verts qu'elle rangea soigneusement dans son porte monnaie, accroché à sa ceinture, dans son dos. Elle couvrit le cadavre d'une bâche, nota son emplacement sur une carte très détaillée de cette forêt dont il paraissait inconcevable qu'elle ait été traversée ne serait-ce qu'une fois par l'être humain, elle éteignit le feu pour n'attirer ni hommes ni insectes, elle pris un peu de l'eau de sa gourde et ses vivres et en profita pour se laver le visage et ses mains gantées, elle pris la tête sous son bras et partit avec réclamer sa prime.

Elle avait fait un bon travail, pour une première fois, et avait tué cet homme à prix fort. Quand elle revint au lieu auquel lui avait été donné le travail, tous furent étonnés de la froideur avec laquelle elle avait fait le massacre et de son acceptation sans enthousiasme de l'argent qui lui était dut. Mais au fond d'elle-même, elle sentait un malêtre. Elle avait tué et n'était pas à même de comprendre son geste. Mais elle fut vite consolée en faisant le compte de ce qu'elle avait gagné : beaucoup d'argent, assez de nourriture pour le retour sans qu'elle ait à se presser, et une excellente réputation dans son occupation qui deviendrait plus tard son métier.

Scène 2 : Si je suis des-armée.


Kyouran avait maintenant dix ans, mais physiquement, n'en faisait que huit. La seule chose qui pouvait contredire une quelconque puérilité étaient ses yeux et son constant visage neutre qui faisait enrager chaque fois ses adversaires, qu'elle ne tardait jamais à tuer. Elle avait pris l'habitude de prendre plaisir à son travail, et ce n'était de loin plus le premier meurtre qu'elle commettait sur commande. Celui-là serait plus difficile à vaincre que les précédents, c'était une certitude. Néanmoins, elle avait plus d'un tour dans son sac et celui-ci ne serait qu'une formalité. Voilà donc deux ans qu'elle suivait toujours la même routine : traquer, tuer, ramener la tête et être payée. Et voilà plus de quatre ans que son « père » était mourant. L'argent qu'elle amassait ne lui servait en rien, il n'était utile qu'à acheter médicament sur médicament pour guérir un mal qu'elle savait pourtant incurable. Bientôt, il mourait, ce n'était qu'une question de sursit.

Enfin, elle approchait du lieu du crime. Ou plutôt, du « futur lieu du crime ». C'était un bordel, sa victime en était accro et se devait d'y aller dépenser son argent au moins trois fois par semaine, et ce pour plusieurs heures. Elle observa la configuration des lieux avant d'entrer dans le quartier. Des banderoles pendaient de partout, les toits étaient richement décorés, le piliers des maisons étaient sculptés et entretenus avec soin. Par-ci par-là se baladaient quelques prostituées indépendantes. Kyouran resserra la capuche autours de sa tête, la tenant fermement au niveau de la gorge, l'écharpe remontée jusque sous les yeux, les cheveux retombant devant son regard avide de sang. Sa longue cape beige, raccommodée et trouée de toutes parts trainait au sol, se déchirant toujours un peu plus. Avec un peu de chance, on a prendrait pour un homme nain.

Malheureusement, Kyouran n'avait pas de chance, et un des gardes du quartier l'arrêta en posant brusquement son pied sur un des pendants de sa cape, ce qui fit tomber Kyouran sur le derrière. Il la prirent par les bras, s'étonnèrent de son poids et tendirent une main.

« Vos armes, s'il vous plaît ! »

Avaient-ils dit, tous deux de la même voix grave, à l'unisson. Kyouran ne savait plus quoi faire, jamais on ne l'avait envoyée en mission dans un tel endroit. Du coin de l'œil, elle regarda la foule. Son radars de tueuse se mit alors à biper à toute vitesse dans sa tête. Ca ne signifiait qu'une chose : cible en vue ! Voilà qui pouvait se montrer plus intéressant, si cet homme était arrivé en retard. Elle dégaina ses sabres et entama le combat contre les deux gardes qui se mirent à lui lancer maintes injures au masculin, chose qui fit sourire Kyouran intérieurement. La foule était tenue des deux côtés de la barrière, ainsi la cible ne passerait pas dans les quartiers chauds, une bonne chose, puisque Kyouran allait devoir utiliser ses nouvelles armes. Ces hommes ne se débrouillaient pas trop mal, il fallait dire et elle ne pourrait pas les tuer.

En réfléchissant, elle reçut un coups de sabre sur la main gauche. Son extrémité tomba au sol, mais chose étrange, la blessure infligée ne fit pas de sang. Alors décidée à montrer sa véritable nature, Kyouran ôta sa cape, puis ses gants. La première chose que remarquèrent les gardes furent, bien évidement, son genre et son âge :

« Mais, c'est une gamine ! »

Mais ils n'étaient pas au bout de leurs surprises. Ses bras, en effet, n'avaient rien d'humain. Elle ramassa calmement sa main, la revissa à sa place et sourit d'un air narquois, tout en craquant ses articulation pour se réhabituer au mouvement. Elle jeta alors un regard aux deux hommes, en souriant de plus en plus :

« Vous m'avez bien amusée, mais ce n'est pas de vous, dont j'ai besoin... »

Ils déglutirent. Kyouran était consternée, intérieurement : comment deux hommes aussi entraînés pouvaient-ils prendre peur aussi facilement. Enfin, ce n'était pas important, dans l'immédiat, il fallait d'abord qu'elle ramène cette tête. D'innombrables lames sortirent de ses deux bras et elle s'apprêta à foncer, quand...

Scène 3 : Affinité vent.

...Elle se rendit compte que sa proie avait disparue. Elle le vit qui s'enfuyait au loin et partit à sa suite, du plus vite qu'elle le pouvait. Ce type ne lui échapperait pas, certainement pas. C'est qu'il courrait vite, aussi, il devait avoir suivit un entraînement sévère. A en juger par ses mouvements, il devait bien se débrouiller en Taijutsu. Kyouran serait pour lui un mauvais adversaire, étant donné qu'elle n'avait pratiquement aucun point faible physique et qu'à la moindre égratignure, elle le tuerait. Mais il allait trop vite pour elle, malgré ses membres ne pouvant ressentir la fatigue. Elle se stoppa, pris appuis au sol de la prairie verdoyante et vaste et prépara son jutsu et ses mudra. Ca avait intérêt à marcher, vu le temps qu'elle avait mit à maîtriser la technique. Elle tendit le bras et balaya ce qu'il y avait devant elle dans une bourrasque meurtrière : Kazekiri ! Elle plissa les yeux pour voir le lointain obscurcit par la poussière qu'elle avait soulevée et vit l'homme à terre, prenant appuis sur un de ses genoux. Elle lâcha un « mince » étouffé. Elle l'avait raté de peu, mais ça avait fallu pour le ralentir. Elle le rejoignit vite, encore un peu essoufflée par son attaque. Elle lui lança un sourire :

« C'en est finit pour vous... »

Il écarquilla les yeux, entre affolement et surprise :

« Je te connais ! Je me souviens, je t'avais...

- Vous m'avez donnée ma première mission, je me souviens. » coupa-t-elle

« Comment ça ?

- Je me souviens toujours de ceux qui me rapportent gros. A ce propos, je vous avais arnaqué de deux milles... Mais c'est du passé, il y a plus important, dans l'immédiat...

- ?!

- Des dernières volontés ?

- Vas te faire f... »

Elle ne le laissa pas finir, elle lui trancha la gorge et ramassa la tête. Vraiment, pour une fois qu'elle était décidée à se montrer clémente... Elle irait récupérer ses effets plus tard au poste, elle aurait très certainement à les voler, mais cela n'importait peu...

Scène 4 : Les autres.

Kyouran se réveilla en sursaut. Pour la deuxième fois cette nuit. La pleine une, pour des raisons inexpliquées encore à ce jour, non seulement elle avait des difficultés à trouver le sommeil, mais en plus, elle dormait mal et se remémorait certains moments de sa vie passée. Comme si sa place n'était pas à Suna. Chose qu'elle reniait sans cesse. Si sa place n'était pas ici, alors où ? Mais on ne doit pas braver la mémoire d'un mort. Non seulement c'est très mal polit, mais en plus c'était chose qui la répugnait. Peut-être était-elle aussi un peu superstitieuse en certains points... Elle regarda son horloge murale bon marché, suivant le tic tac de la trotteuse avec lassitude. Deux heures et demi, le matin. Qu'allait-elle bien pouvoir faire durant tout ce temps, sachant qu'elle ne pourrait plus se rendormir. Elle sortit de son lit en soupirant, faisant craquer ses articulations factices et s'habilla et sortit.

L'aire d'entraînement. Un endroit qu'elle n'appréciait que très peu, depuis qu'elle avait été interpelée par ces deux autres shinobi. Elle n'avait pas emmené ses armes et n'avait pas envie de s'entraîner au corps à corps contre le bâton enroulé de lanières et de cordes. Non, elle allait apprendre de nouveaux jutsu dont elle avait put observer l'exécution par d'autres ninja en passant près du terrain. Il n'était pas rare d'avoir une affinité de vent dans les parages. C'était décidé durant toute la nuit, elle allait essayer de développer son répertoire.

Première techniques qu'elle tenta. Elle reproduisit les mudra et lança l'attaque contre le mur auquel elle se trouvait à bonne distance. Elle tendit la main comme pour son Kazekiri et fit un mouvement de balayage face à elle. Devant son nez se forma un tourbillon qui grossit légèrement, mais qui au bout de trente centimètres de diamètre d'épaisseur, se dissipa dans l'air environnant. Pour une des rares fois de sa vie, une expression se forma sur son visage. Et pas une des moindres. De la surprise mêlée à de la déception. Enragée, elle retenta la technique, mais sans effet plus glorieux.

Elle s'assit donc au sol en boudant, mais ne tint pas dans la position de la gamine râleuse plus de cinq minutes. Elle se releva en soupirant, calma ce qui lui restait de muscles humains, tenta de ressentir quoi que ce fut avec ses membres mécaniques, tout en sachant pertinemment que c'était impossible, elle composa les mudra avec calme et relança l'assaut contre le pauvre mur, déjà en assez mauvais était, restauré chaque jour par des utilisateurs de Doton. Le même tourbillon que tout à l'heure se forma mais grossit, toujours plus jusqu'à atteindre une taille considérable. La jeune fille eut du mal à réprimer un cri de joie, tant elle était fière, elle avait réussit cette technique. Le mur au bout du terrain était couvert de traces de coupures gigantesques, le sol était ravagé. Elle fit une prière pour la paix de l'âme de son « père » et regarda à nouveau le mur face à elle, pleine de convictions, comme s'il s'agissait d'un véritable adversaire doté de conscience.

Toute la nuit elle s'entraîna, sans abandonner, jusqu'à n'en plus avoir de force. Puis ce fut le trou noir.

Scène 5 : Loin.

Kyouran se réveilla. Elle dormait sur quelque chose de mou , couverte par autre chose de la même matière et de la même texture. Elle ouvrit un œil, puis aussitôt l'autre, prise de panique. Elle regarda alentours, c'était son appartement. Elle ne se souvenait pas être retournée ici pourtant. Elle chercha du regard, en tournant la tête de toutes parts, une quelconque preuve d'intrusion ou quoi que ce fut d'autre, mais ne trouva rien. Elle sortit de son lit en trombe et jeta un œil à l'heure. Elle faillit en hurler de panique : il était quatre heures de l'après-midi. Elle pris quelques vêtements propres, se rua vers la douche où elle se lava rapidement, elle mangea un bout, affamée comme elle était. Et partit faire les courses en espérant que les magasins n'aient pas fermé. Surtout le magasin où elle avait l'habitude de chercher ses fruits et légumes, qui proposait une journée spéciale avec des promotions sur beaucoup de produits. Elle pris sa besace et dévala 'escalier. Au milieu, elle lâcha un juron, elle avait oublié son porte feuilles. Elle remonta et le pris en vitesse avant de recommencer le même manège.

Deux heures plus tard, environ, elle revint des courses, les bras pleins de victuailles, tout en faisant une moue déconcertée. Ce magasin qu'elle fréquentait souvent ne faisait finalement pas de promotions. Ou du moins, il en donnait l'air tout en augmentant le prix initial des produits. Vraiment décevant. Elle rangea la nourriture dans le frigidaire tout en grommelant et commença à cuisiner du riz. Elle s'installa sur son lit et voulu ire un livre, mais fut stoppée dans son élan. Sur sa table de nuit gisait un petit papier sur lequel était inscrit un message. Elle le pris à deux mains, le relis une fois, deux fois, dix fois... Elle n'était pas en train halluciner, il était bien écrit « La prochaine fois, ne t'entraîne pas trop et ne t'endors pas sur le terrain. PS : Tu te débrouilles assez bien. » Elle écarquilla les yeux pour la deuxième fois de la journée et finalement sourit. En fin de compte, on ne la détestait pas, c'était bon signe. Surtout qu'elle pouvait désormais utiliser deux techniques supplémentaires : Kamaitachi et Dai Kamaitachi. Elle sourit encore et put commencer à manger son riz.

Acte second : Les motivations d'une tueuse.

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