Prénom et Nom : Keitaro Sosuke
Âge : 25 ans
Village / organisation désirée : Konoha

Description physique : Chemin faisant, tandis que le bruissement monotone de vos pas sur les herbes et brindilles d’un sentier de plaine vous bercera vers votre destination, vos yeux éblouis par le soleil éclatant d’une journée de printemps s’ouvriront difficilement en direction d’une silhouette lointaine, encore trop floue pour en distinguer la personne… Vos efforts de concentration pour rendre plus claire cette image vacillante d’un individu peint sur l’horizon s’arrêteront lorsque votre attention se portera sur un panneau de liège planté aux abords du chemin, à quelques mètres de là, dont les écritures ayant subi le poids du temps affichaient péniblement votre position par rapport à… -Konoha, 5 kilomètres-. Quand votre regard se posera à nouveau sur les paysages verdoyants du pays du feu, vous vous apercevrez que nul homme, ou femme, ne marchaient en votre direction comme vous le pensiez, et que la calme solitude qui accompagnait votre voyage jusque-là ne semblait jamais avoir été troublée.
« Ohayou, voyageur ! »
Un homme apparaitra soudainement à votre droite, cheminant en sens inverse par rapport au votre. À cet instant, enfin, vous pourrez apprécier sa personne...
La démarche de cet homme, athlétique et plutôt grand, dont vous pourrez apercevoir certains muscles saillant sous son haut de couleur beige, vous donnera instantanément une impression de grande sérénité et d’aisance dans chacun de ses mouvements. Des variations de tissus blanc, beige, noir et argent composent ses vêtement : de sa large tunique en passant par son long haut sans manches et largement fendu aux hanches, puis par une large ceinture brodée, jusqu’à son pantalon assez large se terminant aux bas des chevilles, et tout cela dans un ensemble assez gracieux et original. Chaussé de sandales appelées getas le grandissant de quelques centimètres, cet individu mystérieux porte autour du coup une longue chaîne, arborant comme pendentif une petite pierre grossièrement taillée, mais d’un éclat rouge incomparable. L’ayant rapidement examiné des pieds au coup, vos yeux finiront tôt ou tard par se poser sur le visage de l’inconnu, et vous ne pourrez vous empêcher de l’étudier en détail. Sur un fond de peau légèrement bronzée, Vous y trouverez la plupart du temps un léger sourire amical, exposé fièrement au milieu d’une infinité de proportions mariant traits fins et prononcés, lui conférant un faciès plein de charme et de complexité. Vous lui donneriez certainement une vingtaine d’année, et vous trouveriez ça logiquement en désaccord avec sa chevelure d’un blanc pur, dont les mèches tombent en cascade et se chamaillent à droite et à gauche de son visage. Enfin, vous vous perdrez dans l’immensité de son regard gris clair, à la fois rêveur et empli de sagesse…

Description morale : Lorsqu’il vous tendra la main pour vous inviter à faire connaissance, vous verrez sur son avant-bras gauche un tatouage de tigre, vous laissant deviner un peu de sa véritable nature.
Lorsque vous parlerez avec lui, vous trouverez un homme d’une grande gentillesse, très simple, toujours rêveur. Il est n’est pas rare de le retrouver perdu très loin de la discussion, et sa façon de répondre à côté de la plaque lui donne parfois quelque chose d’amusant. Ouvert au monde, son caractère a tout de celui d’un homme de bien et de paix. Chacune de ses paroles transpirent l’honnêteté, inspirent la confiance. Pourtant au fond de vous, vous ne pourrez vous empêcher de ressentir cette force émanant de lui, de vous sentir tout petit à côté de cette personne pourtant si jeune… Vous vous apercevrez qu’en fait sous ce caractère simple et bon se cache un esprit bien plus complexe que cela. Si en le connaissant mieux vous le découvrirez paresseux, tête en l’air, peu sérieux, parfois maladroit, vous vous demanderez d’où vient le calme absolu qui l’habite en permanence, et qu’il ne montre qu’à de rares moments. Un calme si intense, si profond, qu’il transpire une sagesse et une expérience que l’on dirait infinie. Même si vous vous doutiez de cela, vous ne le connaitrez que lorsque vous aurez vu ses prouesses au combat, quand vous saurez quel Shinobi il est.
Ce que vous ne savez pas, c’est que lorsque la situation l’exige, Keitaro change considérablement. Bien qu’extérieurement les mêmes expressions peuvent rester collées à son visage, et les mêmes attitudes peuvent continuer d’orchestrer son comportement, il n’en est plus rien intérieurement. Analyse, compréhension, décomposition, calculs... Tout ce qui permet à cet homme d’éplucher la situation en présence, et de lire dans l’esprit de son adversaire comme dans un livre. Au-delà de ça, la capacité de ce Shinobi à emmagasiner un maximum d’informations et à s’en servir à cent pour cent est incroyable, et trouver une ou plusieurs failles chez son vis-à-vis avant même de combattre est une priorité qu’il s’impose à chaque fois. Bien entendu, le tout est enfermé dans une rapidité de réflexion bien au-dessus de la moyenne. Cela dit, on se demande si ce fait n’est dû qu’au poids de l’entraînement et de l’expérience, ou simplement à une qualité de naissance, vu les piètres qualités et le manque de sérieux qui transparaissent chez lui habituellement... Si bien d’ailleurs qu’on ne soupçonne quasiment jamais l’activité intense de son esprit.
Très peu bavard quant à son passé, Keitaro aime également garder pour lui la puissance qu’il cache, c’est ainsi qu’à ce jour très peu de gens peuvent se vanter de connaître le potentiel de cet homme... Et peuvent comprendre pourquoi il peut être assimilé au tigre : un féroce et intelligent prédateur, caché derrière sa simplicité, sa grande beauté extérieure et son calme profond. De plus, Keitaro cherche l’accomplissement d’une vie dans la liberté, et tente d’y parvenir grâce à sa propre force. D’un esprit peu belliqueux et combatif, il se refuse tout de même à toute forme d’autorité… Il veut simplement être assez fort pour que personne ne puisse le soumettre.
D’un point de vue plus général, vous découvrirez que Keitaro ne manque malgré tout pas d’humour, et qu’il garde comme tout homme un grand attachement pour les femmes. Si vous avez réussi à en apprendre autant sur lui, c’est qu’il vous apprécie et que vous commencez à bien le connaître…
Peut-être êtes-vous prêt à entendre son histoire.

Son histoire : Le soleil éclatant d’une journée d’été projetait au pied d’un grand chêne une ombre mouchetée, où, assit, un homme se prélassait de la douceur que cette dernière procurait. L’homme était âgé d’une trentaine d’année, vêtu de la tenue réglementaire des shinobis de Konoha , il semblait apprécier particulièrement ce moment reposant et calme. Son regard rêveur se perdait au loin, sans but. Sur ses genoux se tenait, debout, haut comme trois pommes, un petit bout d’humain plein de vie et d’énergie. Le petit garçon frappait sans relâche et de toutes ses forces dans les paumes ouvertes de son père, essayant en vain de les faire bouger. L’homme, lui, commençait à oublier la présence de son fils, tandis que la douce chaleur planant au-dessus d’eux lui donnait, en ce milieu d’après-midi, une irrésistible envie de dormir. Ses yeux bleus, à demi caché derrière quelques mèches brunes, se fermait peu à peu, ainsi que sa respiration se faisant petit à petit plus lente et régulière.
« -Chéri, surveille ton fils !
Effectivement, le petit avait changé d’occupation dès lors que les bras de son père s’étaient relâchés, et commençait à jouer avec l’un de ses kunaïs… La douce voix féminine qui rappela l’homme à l’ordre attira le petit garçon comme aimant, alors qu’il se mettait à courir tant bien que mal vers les bras grands ouverts et accueillants de sa chaleureuse mère. Paupières closes, l’homme cherchait une position plus confortable pour s’endormir, tandis que la voix de sa femme se faisait à nouveau entendre.
-Ce n’est pas l’heure de se reposer, tu es envoyé en mission mon cœur ! »
Un grognement rauque suivit cette remarque, témoignant du mécontentement du shinobi à l’encontre de cette nouvelle. Il se leva dans un soupir, prit le temps d’embrasser sa belle épouse et son fils, et se dirigea en traînant les pieds vers le village. L’homme, appelé Kenichi, était un ninja de renom au sein de Konoha, un véritable monstre dans la maîtrise du Katon ; sa femme, Lili, une konoichi très talentueuse dans l’art de l’Iroujustu. Ses capacités lui avaient sauvé la vie lors de l’accouchement du petit Keitaro, qui avait failli virer au drame. En effet, elle avait ressenti comme des chocs électriques au sein de son organisme lorsque le nourrisson fut sur le point de sortir de son ventre, ces derniers, extrêmement douloureux, lui ayant causés des séquelles mortelles. Ce phénomène inexpliqué n’avait pas fait fondre l’amour que les deux ninjas portaient à leur enfant, au contraire, il n’en était que grandissant au fil des années. Ils habitaient dans une jolie maison à l’écart du village, car les deux ninjas préféraient la tranquillité de la nature à l’agitation de la vie urbaine. Keitaro montrait des capacités physiques et intellectuelles assez élevées dès son plus jeune âge, chez lui transparaissaient la bonté et la gentillesse de sa mère, ainsi que le tempérament rêveur et la force de son père. Toutes les personnes proches de sa famille disaient sans hésiter qu’il était promis à un bel avenir en tant que ninja.
Effectivement, les années qui suivirent allèrent dans ce sens, et les talents du jeune garçon étaient peu à peu reconnus et vantés au sein de l’académie de Konoha. Son père, tout en lui donnant plus d’amour que nécessaire, l’entraînait durement jours après jours. Il ne cessait de lui répéter :
« la force d’un homme se mesure principalement à la quantité d’entraînement qu’il a derrière lui, si tu veux devenir fort comme papa, ne renonce jamais à t’entraîner dur. »

Keitaro respectait à la lettre ses enseignements, et faisait preuve d’une grande polyvalence dans l’art ninja. A l’âge de treize ans se révéla la capacité que son père lui avait légué génétiquement, le jeune genin avait le don d’exécuter les sceaux lui permettant de concentrer son chakra avec une seule main. Son père en était extrêmement ravi et fier, et incita son fils à se concentrer sur le taijutsu et le ninjutsu :
« ta capacité à te battre au corps à corps et à envoyer des techniques simultanément grâce à ton don fera de toi un ninja exceptionnel. »
En contrepartie, sa spécialité élémentaire naturelle ne se révélait toujours pas, il demeurait incapable d’exploiter sa grande quantité de chakra dans un domaine de combat spécifique. Maîtrisant déjà les techniques basiques du ninjutsu, il prit son mal en patience et se concentra sur le taijutsu.

Amoureux de la nature, le jeune Keitaro se plaisait à laisser ses pas le guider aux alentours de Konoha, et à affuter son sens de l’observation. Il n’était pas rare de tomber sur des shinobi s’entraînant dur, seuls ou en équipe, et cela le laissait toujours admiratif. Keitaro à toujours été un garçon très ouvert sur le monde, tirant plaisir et satisfaction de la moindre chose se passant autour de lui. Ce jour-là pourtant, alors qu’il venait d’atteindre son quinzième anniversaire, Keitaro fut marqué à vie par ce qu’il aperçut. Dans une clairière éloignée du village, où il ne se rappelait pas être déjà passé, Keitaro se figea un long moment… Car s’offrait à lui un spectacle qu’il n’avait jamais soupçonné. Une équipe de six membres d’un village qu’il ne connaissait pas affrontaient là, sous ses yeux, un homme seul, dans un niveau de combat qu’il n’avait jamais pu apprécier auparavant. Le guerrier solitaire était acculé de techniques de feu, d’eau, et de terre simultanément, et répondait par des techniques de foudre d’une toute autre puissance. Le combat dura cinq minutes, trois hommes furent grièvement blessés, les trois autres les prirent sur leur dos et s’échappèrent dans un nuage de fumée. Le personnage mystérieux aux techniques destructrices s’assit tranquillement sur une pierre plate, sortit un fruit de sa sacoche et se mit à manger sans laisser l’ombre d’une émotion sur son visage. Son visage était caché par une grande capuche noire, s’accordant avec le reste de son manteau, et Keitaro ne réussit à distinguer le signe largement rayé présent sur son bandeau de shinobi. C’était sans aucun doute un déserteur, certainement recherché par les six hommes battus à plate couture quelques instants plus tôt. Le jeune garçon était à la fois terrorisé et excité par la présence de cet individu, il ne réussit à se décider entre aller à sa rencontre ou faire demi-tour. Immobile aux abords de cette clairière, Keitaro se sentit transpercé par une vague de frissons lorsque le nune-kin lui lança un regard pesant… Il disparut ensuite à une vitesse invraisemblable, laissant derrière lui une sorte de courant électrique omniprésent.
Keitaro marchait à présent machinalement en direction d’une colline surplombant le village, où il était possible d’apercevoir une partie du toit de sa maison. Ses pensées étaient toutes dirigées vers cet homme étrange et ses techniques foudroyantes, et à aucun moment il n’arrivait à s’en détacher. Il songeait déjà à la façon dont il allait en parler à son père lorsque ce dernier rentrerait pour son entraînement quotidien. Il arriva sur le palier de la porte, et ce furent des bruits inhabituels qui l’empêchèrent de crier à sa mère le fait qu’il était rentré. Trop préoccupé par la scène qu’il avait vu une heure avant, il n’avait pas laissé ses sens en alerte comme il avait l’habitude de le faire, et n’avait pas soupçonné la présence d’étrangers dans sa maison. Il entra prudemment, fit discrètement le tour des pièces sans dire un mot, et conclut que personne ne se trouvait à l’intérieur. Il entrouvrit légèrement la porte menant sur le jardin, le temps de coller son œil à travers l’entrebâillement de celle-ci et son sang se glaça. Sa mère, armée d’un Kunaï, était en garde devant trois hommes imposants, marqués au bandeau de la même note de musique qu’il avait vu plus tôt dans l’après-midi. Il vit ensuite trois autres hommes allongés au pied du grand chêne, tachant de leur sang l’herbe du jardin. Il comprit instantanément ce que ces hommes voulaient, et fut accablé par un tourbillon de sentiments violents où se mêlaient peur et colère. Comme un peu plus tôt dans la journée, il fut incapable de bouger.
« -Nous sommes informés de vos talents, Lili Sosuke de Konoha, et l’emplacement de votre maison nous évite une intrusion au sein de votre village pour vous renconter. Comme vous le voyez, notre équipe vient d’être décimée, et nous avons fortement besoin de vos talents pour continuer notre mission.
La voix de celui qui semblait être le capitaine était dénuée de tout sentiment, il n’y avait ni gentillesse ni agressivité. Keitaro savait pourtant que sa mère s’exposait à de gros problèmes si elle refusait.
-Je sais pour qui vous travaillez, jamais je ne pourrais vous aider. Partez .
La voix de sa mère, habituellement si douche et chalereuse, était là une lame tranchante et aiguisée qui exposa clairement sa position par rapport à la requête de l’inconnu.
-Il n’est pas bon de nous refuser quoique ce soit. »
La brève discussion laissa place à une forte tension entre les deux camps, qui laissa paralysé le jeune observateur, impuissant face à la peur qu’il éprouvait. La voix de son père raisonnait à l’intérieur de lui, il aurait tant aimé le voir arriver à cet instant… Il ne pouvait que se souvenir de ses conseils.
« Mon fils, certaines situations te laisseront en proie à la peur, à la colère, à la haine… Toutes ces choses qui n’auront pour effet que de brider tes mouvements. Le calme est la solution, le calme te permet de tout gérer, et de retourner chacun de tes sentiments à ton avantage. Il te donne lucidité, confiance, te pousse au-delà de tes limites. Ton esprit doit être imprégné de silence, il doit devenir un lac immobile sur lequel tu marches sans en faire bouger la moindre goutte d’eau… C’est un empire que tu dois conquérir si tu veux devenir un combattant hors pair. »
Il était compliqué pour un jeune homme de comprendre tous les enseignements de son père, mais celui-ci lui revenait aujourd’hui le plus clairement du monde. Combien de fois lui avait-il rabâché ces histoires sur le calme ? Il en comprenait à présent l’essence. Il ferma les yeux un court instant, souffla profondément, et se refusa à tous sentiments ou sensations qui pouvait lui faire perdre sa lucidité. Il fit preuve d’une impressionnante maîtrise de soi, mais le temps qu’il réagisse pour soutenir sa mère, celle-ci était déjà acculée par trois attaques d’éléments différents. Le niveau de combat de sa mère était loin de faire le compte face à cette attaque combinée… La rapidité d’exécution de ses techniques de soin lui permit de limiter les dégâts internes au point qu’elle ne succomba pas à la vague destructrice qui s’abattit sur elle, et de rester consciente. Un rire caverneux jaillit de la gorge d’un des trois soldats, au moment où il lança trois kunais se dirigeant vers la tête, le cœur et les poumons de Lili. Un sifflement se fit entendre, suivit de trois impacts métalliques. Trois autres kunai furent lancés au même instant, et empêchèrent la mère de Keitaro de trépasser, car ils dévièrent in extremis ceux de l’ennemi avant qu’ils n’atteignent leur cible. Les trois soldats se retournèrent, fous de rage, vers celui qui avait protégé leur proie.
« - Vous osez attaquer à trois contre un ma mère, dans mon jardin, et tout cela sous mes yeux… Vous paierez vos actes au centuple.
Un flux de chakra immense tournoyait autour de Keitaro, qui avançait, d’un calme profond, vers les trois hommes tous prêts à en découdre.
- Dégage, gaki… On n’aime pas tuer les enfants.
- Pourtant, vous ne vous dérangez pas pour une femme sans défense… Croyez-moi, aujourd’hui vous allez mourir. »
Il était à une dizaine de mètre d’eux, lorsque dans un éclat de rire, ils passèrent à l’attaque. Rapidement, le plus petit et plus vif des trois passa derrière Keitaro… Tout en immobilisant le bras gauche du garçon derrière son dos par une clef, il chercha instantanément à planter un kunai dans sa gorge. Tout était très clair pour Keitaro, il réussissait enfin à exprimer la puissance de son chakra à travers son affinité… Les techniques qu’il avait vu quelques heures avant devenaient compréhensibles, à sa portée. De sa main libre, un nombre indistinct de signes trop rapides pour être déchiffrés se formèrent, lorsque sa voix porta par-delà de la forêt.
« RAITON, DENKI NO TATE ! »
Il sentait un courant indescriptible de chakra traverser son corps à une vitesse hallucinante, au moment où le kunai de son adversaire n’était plus qu’à quelques centimètres de sa carotide. L’arme s’envola après avoir rebondit sur le bouclier de foudre du jeune garçon, qui profita de la stupéfaction de son adversaire pour lui trancher la gorge d’un geste extrêmement fluide, et à l’aide d’un kunai sortit de sa poche la demi-seconde d’avant. C'était la première fois qu'il prenait la vie. Keitaro sentit une perte de chakra immense, mais fut transcendé par la stupeur peinte sur les visages des deux hommes restants.
*c’est la technique qui a servi à battre un autre de mes hommes un peu avant dans la journée… C’est un gamin qui la maîtrise, et il l’a exécuté avec une seule main… Quel genre de prodige est-ce là ? Orochimaru sera content de moi lorsque je lui ramènerai*

« Je n'en ai pas fini... RAITON, IKAZUCHI NO UTTE ! »
La voix du jeune combattant raisonnait encore lorsqu’il frappa de ses mains l’herbe verte recouvrant son jardin. A travers le sol se fit sentir une vague de puissance électrique brute, qui se divisa en deux avant d’atteindre les deux vis-à-vis.
« -Nous connaissons cette technique, nous ne nous laisserons pas avoir si facilement gaki ! »
Il est vrai que Keitaro utilisait à présent des techniques copiées d’un même combat qui eut lieu une heure avant, et si la première attaque bénéficiait de l’effet de surprise, celle-ci n’allait certainement pas atteindre sa cible. Un sourire naquit sur les lèvres du jeune Shinobi, qui semblait avoir prévu l’esquive aérienne exécuté par ses adversaires. Après avoir lancé deux Kunai destinés à occuper le chef de ses adversaires, c’est dans un murmure cette fois qu’il entama son mouvement suivant.
« Kage buyou… »
Passé outre la complexité du déplacement instantané durant ses entraînements avec son père, il misa cette fois-ci sur ses talents en taijutsu. C’est derrière le dernier des cinq hommes du capitaine ennemi encore en état de combattre qu’il apparut subitement, à près d’une dizaine de mètres au-dessus du sol, l’index et le majeur de sa main droite effleurant le dos de sa proie. Keitaro amorça un combo dévastateur, et fracassa le torse de l’ennemi sur le sol avec un dernier coup de pied retourné…
« SHISHI RENDAN ! »
Il n’eut le temps de se satisfaire du deuxième adversaire vaincu que le capitaine ennemi le frappa en plein ventre d’un Mizu Rappa no jutsu. Sa techniques aqueuse broya trois côtes à Keitaro, qui atterrit une quinzaine de mètres plus loin.
« -Je suis niveau Junin, mes sous fifres n’ont pas été de taille, mais tu ne dois pas me sous-estimer… Gaki. »
La vraie nature du capitaine de l’équipe ennemie n’avait jamais été révélée auparavant, et ce fut une erreur de la part de Keitaro de ne pas l’avoir pris en compte. Lui qui avait pourtant géré son combat avec une certaine réussite tactique, découvrait à présent la difficulté d’affronter plusieurs adversaires à la fois. Ses yeux se posèrent sur sa mère, allongée à quelques pas de là, qui regardait, suffocante, le combat incroyable que son fils livrait là. Le jeune homme put lire sur les lèvres de sa mère mourante « continue mon bébé… Je suis fière de toi… ». Le regard du Shinobi s’écarquilla lorsqu’il la vit fermer peu à peu les yeux... Sans broncher, calmement, il se releva. Les paupières closes, aucun trait sur son visage ne montrait quelconque émotion. Une main posée sur son flanc brisé par l’attaque précédente, l’autre commençait déjà à former des signes.
*Ce garçon est très fort, n’importe qui d’autre aurait laissé éclater sa colère, il m’aurait été facile de l’anéantir après cela. Son calme est impressionnant. Même s’il est affaibli, Je ne dois pas relâcher ma garde pour autant*
Keitaro brisa le silence.
« Ces mots seront les derniers que tu entendras. RARYUU NO TA…
-Suffit mon fils, tu t’es bien battu.
La voix de son père au moment où celui-ci posa sa main sur son épaule lui parvint comme un éclat de lumière dans l’obscurité. La nuit tombante, l’odeur de mort, la douleur de sa blessure lui vinrent à l’esprit subitement et le firent sortir de son état second lié au combat.
-si tu utilises cette technique, tu mourras. La quantité de chakra qu’elle demande est bien supérieure à celle qui te reste avant d’atteindre un état critique, et il est impossible que tu puisses la reproduire sans entraînement. Laisse-moi faire mon fils, vas près de ta mère. »
Le combat fut plié en un instant, et Lili mourut aux bras de son enfant. Les deux hommes, père et fils, se réfugièrent les jours qui suivirent dans un calme profond. Des larmes furent versées le jour de l’enterrement.
« Ce sont les risques de la vie d’un ninja, la mort guette sans cesse chaque individu et ses proches, et nous devons l’accepter. Ta mère a été courageuse, nous devons l’honorer en faisant de même chaque jour et en ne laissant pas la tristesse nous accabler. Viens mon fils, allons s’entraîner. »
Keitaro hérita du pendentif de sa mère, un petit rubis grossièrement taillé dont l'éclat avais ébloui Lili le jour où son mari lui avait offert. Le lendemain, le père de famille en deuil fut envoyé en mission de très haut rang par ses supérieurs, et malgré les contestations de son fils envers les hauts gradés du village, Kenichi partit sans protester. Le calme du grand ninja fut brisé, la mort de son épouse l’avait tellement marqué que le père de Keitaro mourut d’une erreur tactique due à l’emportement. Depuis ce jour, le jeune shinobi porta en lui le poids d’une tristesse profonde. Déchu de ses deux parents, Keitaro fit serment de respecter les enseignements de son père, et continua à s’entraîner sans répis. Devenu ninja de renom maîtrisant le raiton, Il atteignit la majorité en devenant Junin de Konoha. Un certain refus de l’autorité sommeillait toujours en lui. En effet, la mort de son père envoyé injustement en mission le lendemain de l’enterrement de sa mère, et les désaccords qu’il avait avec certains ordres de ses supérieurs, avaient fait monter en lui une grande soif de liberté. Il ne pouvait cependant se résoudre à quitter son village natal, qu'il affectionnait malgré tout.
C’est un soir d’automne, porté par le balai incessant des feuilles mortes tombant et virevoltant au gré du vent, que Keitaro décida de quitter temporairement le village caché du pays du feu. Il n'avait en tête que l'envie de retrouver le ninja maître de la foudre qu'il avait vu le jour du décès de sa mère...
Le « tigre calme » de Konoha, célèbre pour son tatouage avant brachial représentant l’animal, ainsi que par son calme et ses faits d’armes impressionnants pour son jeune âge, s’en était allé. Sept ans passèrent, et le tigre devenu solitaire refit surface aux abords de son ancien village… Des souvenirs inondaient ses pensées, des souvenirs de longs voyages à travers le continent, d’ermitage, d’innombrables entraînement, de combats sans merci où il avait joué sa vie sans jamais connaître la défaite… Keitaro avait retrouvé il y a trois ans ce nunekin si cher à ses yeux, un déserteur de Kumo maître dans l’art du Raiton, et en était devenu le disciple. Il était aujourd’hui revenu à Konoha, marchant dans les traces des plus grands shinobi par son cœur pur et sa puissance de combat, et peut-être enfin décidé à prendre part aux évènements du monde ninja.

(petit rajout !)
Style de combat et affinité: Keitaro utilise l’affinité Raiton et le Taijutsu à très haut niveau, il se démarque par une force tactique impressionnante due à ses qualités de réflexion, et par son don de former les sceaux et de concentrer son chakra à une main. En effet, il se plait à combiner des mouvements de taijutsu en les mariant avec ses attaques raiton, ces dernières ne l’handicapant que d’une main. Ses qualités de réflexion lui permettent quant à elles d’analyser les situations de combat et les éléments extérieurs pouvant les influencer, et cela à une vitesse plus élevée que la normale. Keitaro aime également miser sur l’effet de surprise, cachant du mieux possible ses facultés jusqu’au dernier moment, tout en analysant en profondeur celles de son ou ses vis-à-vis. La faculté qu’il préfère garder pour lui est l’étrange maîtrise de l’homme saoul, le suiken, dont il n’aime pas l’aspect de perte de contrôle de son comportement, malgré les capacités qu’elle engendre. Ayant basé son entraînement sur ces valeurs de combat, ses talents en Genjutsu sont quant à eux très pauvres, ainsi que sa défense contre ces derniers. D’une grande condition physique due à sa pratique intensive du taijutsu, et bien que devenu un combattant sans failles dans certains domaines, il reste vulnérable aux ninjas ayant plusieurs affinités ou simplement d’affinité futon. Sa connaissance très limitée des techniques d’armes et des pièges ( de bon niveau ) font de lui une proie assez facile pour ce genre de combattant. Il mise sur sa grande condition physique due à sa pratique intensive du taijutsu pour tenir en cas de longs combats, mais la grande quantité de chakra demandée par ses techniques d’affinité peut rapidement l’épuisé. Enfin, son manque de ressources face aux ninjas les plus puissants de ce monde dans les domaines pouvant considérablement améliorer sa force, comme les invocations, les sceaux de puissance, les capacités héréditaires, les arts ninja aussi inquiétants que le Jikukan etc, est un manque qu’il aimerait fortement combler à l’avenir.