Nous sommes en fin d'été, début de l'automne et comme chaque année sur le désert de Suna prône un astre divin connu sous le nom de soleil. A cette heure, il tape si fort que même les marchands ferment pour le début de l’après-midi en attendant que la lourdeur des lieux se réduit en masse. Pour beaucoup de personnes vivant ici, au fin fond du désert du pays du Vent, le soleil pouvait être plus qu'assommant. Mais parmi es êtres, certains parviennent à supporter l'astre. C'est le cas d'une jeune femme qui porte une chevelure aussi noire que l'ébène. Finalement, il est possible qu'elle se sent à sa place ici avec le sable. Depuis son retour, elle était resté au village. Non pas par envie mais plutôt parce qu'elle était rattaché à la sécurité du village. La seule fois où elle a pu sortir c'était pour une mission exceptionnelle qu'elle avait du faire seule vu que ses compagnons étaient déjà de sortie. Autant dire que ce qu'elle a vu là-bas n'était pas beau à voir.

Marchant dans les rues de Suna, elle ne regardait pas où elle allait vu qu'elle avait la tête plongé dans le livre de Jiraya « Le paradis du Batifolage ». Elle se trimballe toujours avec au moins un de ces livres dans la poche afin de pouvoir se détendre même en mission. De plus , comme elle sait qu'elle ne trouvera jamais l'amour, elle se cache derrière des livres pornographiques. Cela peut en amuser certains mais pour d'autres, c'est une catastrophe et beaucoup de personnes estiment qu'en tant que ninja, elle ne devrait pas lire de tels livres. Mais elle pense qu'elle est libre de lire ce qu'elle veut, elle est majeure et vaccinée et qu'ils ne sont personne pour lui dicter sa façon de se conduire. Elle ait son travail et après on ne vient pas l'embêter. Mais lorsqu'elle se promène dans les rues, elle n'est pas en service. D'ailleurs, elle était sorti car elle doit aller faire des achats pour remplir son matériel. Ichinaru n'a plus d'armes alors faut bien qu'elle ai passé commande auprès du magasin d'arme le plus proche.

Lisant un passage relativement drôle, elle garde sa tête dissimulé derrière le livre vert et rouge alors qu'elle se met à rire. Elle connait ce passage par cœur mais à chaque fois, elle ne peut pas s'empêcher de rire. Il faut dire que c'est sacrément drôle. Faudra qu'elle le raconte à ses pervers de collègues histoire de voir leur réaction. Mais bien entendu, il faut connaître les livres et malheureusement, peu les connaissent. Par contre, elle sait qu'un certain Kakashi Hatake, ninja de Konoha, les lit aussi. Peut-être qu'un jour leurs chemins se croiseront. Mais en attendant, elle avait quelque chose à faire et elle ne peut pas y déroger car elle peut repartir en mission n'importe quand. Pour son plus dés-malheur. Hime aime bien aller en mission mais elle aime aussi beaucoup être dans le calme par moment. Et bien, c'est comme ça qu'on pourrait la désigner actuellement. Alors qu'elle tourne sur sa gauche, elle ne fait pas attention et elle percute quelqu'un. Levant le nez de son livre, elle le range dans sa pochette avant de prendre la parole.

« - Ohhhhhhhhhhhhh Gomen nasaï...Je vous demande pardon. Vous allez bien ? »

Elle observe la personne qu'elle a percuté avec gène. Elle était vraiment gênée de l'avoir bousculée et de ne pas avoir regarder où elle marchait. Et bien, au moins, cela lui servira de leçon pour la prochaine fois. Se mettant à genou à ses côtés, elle aide la personne à se relever. La jeune femme lança tomber ses parchemins où figurait ses marionnettes. Après avoir relever la personne, elle marche pour récupérer son parchemin et elle les remet à leur place, c'est à dire dans son dos, le long de sa ceinture à la taille. Les parchemins sont plus largues qu'elle et ils dépassent de quinze centimètres à droite et vingt centimètres à gauche. Montrant un sourire, elle se rapproche de la personne et elle prend sa voix naturellement cristalline pour reprendre la parole.

« - J'espère que je ne vous ai pas fait mal... »

La marionnettiste était chuunin depuis un petit moment déjà. Il faut dire qu’elle est déjà spécialisée dans l’art de manipulation des marionnettes depuis plusieurs années, presque dix ans déjà. C’est d’ailleurs à cause de son manque de maitrise qu’elle a échouée à son tout premier examen Chuunin. Cela a été véritablement dur pour elle mais grâce à Chiyo-senseï, elle a su repartir sur de bons pieds. Malheureusement, ses coéquipiers sont morts en mission avec son ancien maître. Dommage. En cet instant, elle pensait à eux et elle se dit que cela n’est pas logique. Elle était la plus faible du groupe et elle est la seule encore en vie… Mais ses capacités l’ont propulsée vers autre chose dont elle semble se démarquer. Il faut dire qu’elle ne risque pas d’avoir d’adversaire avant un long moment puisqu’elle semble être la seule à savoir se servir des marionnettes. Et oui, c’est malheureusement un art oublié. Mais Hime ne se plaint pas et cela lui permet d’avoir une certaine réputation au sein même de son propre village.

Et oui, il n’y a que du sable au alentour… C’est parce que Suna vit dans un climat très aride mais cela assure aussi une certaine protection naturelle au village. Dans chaque guerre se déroulant à Suna, les ninjas ne pouvaient aucunement se battre lorsque le soleil était à son paroxysme. Cependant, les ninjas du village caché du Sable sont habitués et c’est toujours de cette manière que Suna prend le dessus sur les villages ennemis. La marionnettiste garde le sourire et elle lève les yeux au ciel tandis que le soleil était quasiment à son zénith. Il va sans dire que les inconnus ont vraiment du mal à résister à de telles températures. Laissant ses yeux vers le ciel quelques secondes, elle prend un visage neutre car elle pense soudain à quelqu’un. Peut-être va-t-elle aller sur sa tombe tout à l’heure…

Et oui, il n’est pas rare que la marionnettiste pense à son senseï décédée alors que le village venait de perdre son cinquième Kazekage… Mais Chiyo savait que Hime n’avait plus besoin de s’entraîner avec elle. La chuunin de l’époque avait besoin de temps et d’expérience. Car l’art des marionnettes évolue au fil du temps avec son maitre. Et c’est une chose que l’actuelle Chuunin avait compris bien trop tard. Seulement, elle n’avait pas dit son dernier mot… En pleine évolution, elle ne cesse jamais de grandir. Puis elle baisse ensuite les yeux sur le plus jeune qu’elle venait de bousculer. Du moins, ce ne serait pas étonnant qu’elle soit responsable de tout ça.

Elle s’en voulait d’avoir percutée quelqu’un. Ce n’est pas dans ses habitudes à vrai dire. Pourtant, c’est aujourd’hui qu’elle avait décidé d’avoir la tête ailleurs. Mais qu’importe, cela est fait maintenant. Posant ses yeux océans sur le jeune homme, elle remarque son bandeau de Suna et elle montre un sourire. Dans le fond, ce n’est pas plus mal que cela soit un ninja de Suna. Cela évite l’incident diplomatique. Gardant son sourire, on pourrait presque dire que c’est une jeune mère mais c’est loin d’être la vérité. Même si à son âge, elle a envie de se poser, elle n’en a pas la possibilité actuellement. Pourquoi ? Eh bien, elle est kunoichi et marionnettiste. Il faut du temps et de la patience pour maitriser l’art oublié et méconnu des marionnettes et dont elle est l’une des dernières héritières. C’est dommage dans le fond que cet art se perd au fil des siècles mais chacun des ninjas ont leurs spécialités et leurs affinités. C’est ce qui rend chaque personne différente. Replaçant une de ses mèches à sa place, elle reste à côté du jeune homme qu’elle avait involontairement bousculé. La place était complètement vide ou presque. Il faut dire que la température n’aide en rien mais que voulez-vous, on ne peut pas aller contre la volonté de la météo. C’est alors qu’elle penche sa tête légèrement sur le côté lorsqu’il lui dit qu’il va bien. Hochant la tête, elle se sentait un peu rassurée car elle a toujours peur de faire du mal aux siens. Cela sous-entend les Sunajiens qui sont sa seule famille. N’ayant plus personne, elle avait revendu le magasin de son père car elle ne pouvait pas s’en occuper. Pas avec sa vie de protectrice de Suna. Elle ignore pourquoi mais la population appelle les ninjas de la sorte. Dans le fond, c’est appréciable.

« - Tant mieux alors ! Je suis soulagée ! »

Ce qui est vrai. Elle se voyait mal se rendre à l’hôpital en disant coucou j’ai blessé un ninja en lui rentrant dedans. Cela aurait eu le mérite de faire rire la galerie mais quand même. Pour être honnête, cela ne se fait pas. Mais alors vraiment pas. Ne portant mon bandeau qu’en extrême nécessité, savoir que j’étais de Suna était difficile à percevoir sauf les grands observateurs qui pouvaient constater que le symbole de Suna est présent sur mes parchemins d’invocation de marionnettes. Mais c’est le genre de détail que les gens ne surveillent pas et cela ne semble pas la déranger plus que ça. Fidèle à son village, elle s’est toujours battue même dans les périodes les plus sombres. Puis elle remarque le katana à la ceinture du jeune homme, elle se mit à réfléchir à un tas de choses mais surtout sur la position de celui qu’elle avait bousculé. Remarquez, il est clairement possible de le voir par la couleur du bandeau qui est bleu pour lui. Ah, il n’est certainement pas Chuunin alors car eux ont un bandeau de couleur rouge comme le sien. Puis elle entend une voix et elle écoute le jeune homme qui lui pose des questions. Gardant son sourire au visage, rares étaient ceux qui avait ce geste symbolique de sourire quel que soit les problèmes que l’on peut traverser. Elle hoche la tête à l’affirmatif lorsqu’il lui demande si elle est Ninja. Tournant sa tête, elle rattache ses deux parchemins afin qu’il ne bouge plus. Déjà qu’ils sont contraignants mais si en plus, elle les perd, cela ne va pas le faire. Mais alors vraiment pas.

« - Exact. Je suis marionnettiste depuis des années à Suna mais il n’est pas rare que je parte en mission dans des zones éloignées du village du Sable. Je suis enchantée de faire ta connaissance, Ren. Mon nom est Hime, Kazehana Hime et je suis Chuunin de Suna. »

Cela fait un moment qu’elle est chunnin mais elle ne ressent pas le besoin d’évoluer pour le moment. Elle a déjà assez de travail avec l’entretien de la maîtrise des marionnettes. Préférant éviter les combats elle préfère se concentrer sur des missions diplomatiques afin de voyager. Actuellement, elle était plus à la découverte des poisons et de toutes les substances pouvant altérer le corps et l’esprit d’un homme. Pourquoi ? Parce qu’elle s’en sert avec sa marionnette principale et c’est le béa-bas de sa formation en tant que marionnettiste. Elle compte bien un jour faire partie de l’élite mais ce n’est pas encore au goût du jour. Elle doit encore progressé comme tous ninjas qui se respectent. Regardant le katana, elle demande par curiosité.

« - Spécialisé en Kenjutsu ? Cela fait longtemps que tu es gennin ? »

Elle observe le gennin qui semble un peu plus jeune que lui. De toute façon, à son âge, elle devait elle-aussi Gennin. Aussi loin que remonte ses souvenirs, elle se rappelle avoir échoué la première fois à l’examen Chuunnin et elle a dû travailler quelques années en supplément avec son senseï décédée un peu avant la quatrième grande guerre lorsqu’elle a sauvé la vie de Gaara-sama. Ce souvenir la rend mélancolique et elle se secoue la tête pour oublier. Heureusement pour elle, elle était déjà chuunin au moment de la grande guerre. Cette guerre ne l’a pas laissé insensible. Toutes ses horreurs… Comment oublier ? Et elle était si jeune qu’elle en porte des plaies dans le dos… Ce fut un bien triste moment mais Gaara-sama a su se montrer à la hauteur de la chance qu’on lui ait donnée. Aujourd’hui encore, elle est fière d’avoir combattu à ses côtés. En tant que marionnettiste, elle en avait des choses mais surtout essayer d’évoluer et de devenir quelqu’un capable de connaître son art sous toutes ses formes. Mais comme lui disant Chiyô, cela demande énormément de temps et personne n’était plus là pour lui apprendre ce qu’elle ignore. Elle doit devenir la crème des crèmes. Suna était réputé pour ses marionnettistes et c’est dans ses gènes qu’elle doit tirer sa force et sa puissance. Mais si elle est encore envie, c’est grâce à ses talents mais aussi à sa force de caractère. Elle était unique et déterminée à faire valoir ses talents d’un art oublié avec les années et le temps ne cessent de l’enfoncer dans l’oubli. Et c’est à elle de devoir le faire sortir au grand jour. De l’ombre, cet art doit devenir lumière et cette lumière doit être la fierté de son chef ainsi que de son village. Car c’est ici, à Suna, que tout a commencé. C’est ici qu’elle doit faire des recherches. Peut-être devrait-elle demander l’autorisation à Kazekage-sama pour consulter les archives. Peut-être trouvera-t-elle quelque chose sur les marionnettistes du passé et sur leur méthode d’apprentissage ? Si les marionnettistes doivent revenir sur le devant de la scène, autant que cela soit dans le respect de la tradition. Il faut bien faire honneur à ses ancêtres. C’est comme ça qu’elle voit les choses en tout cas. Malheureusement, elle sait que les marionnettistes sont rares et ont été rares tout au long de l’histoire de Suna. Mais peut-être qu’avec de la chance, elle pourra consulter les parchemins de son senseï. Du moins, si elle a laissé des « souvenirs » aux futures générations. Conservant cette idée quelque part dans sa tête, elle se dit qu’elle en fera la demande la prochaine fois qu’elle fera Thrys-Sama. Elle ne le voit pas souvent mais lorsque c’est le cas, c’est que cela est urgent. Gardant son sourire, elle écoute la voix du jeune homme qui lui dit que ce katana est un cadeau. Hochant la tête, elle tend gracieusement sa main vers lui en demandant poliment sans agressivité.

« - Me permets-tu de jeter un coup d’œil ? »

Elle n’avait pas l’intention de lui piquer. Par ailleurs, elle n’est pas intéressée. Ses seuls vrais outils sont ses marionnettes et rien d’autre. Puis elle entend celui-ci parler de l’affinité Raiton. Cela a pour réaction de la surprendre car elle se pensait être la seule à disposer de cette affinité. Elle en avait vu des vertes et des pas mûres à l’époque où un senseï la surveillait. Comme celui-ci n’avait pas la même affinité qu’elle, elle a souvent du adapté ce qu’on lui disait afin de développer son affinité avec l’électricité de l’air et l’orage comme elle entendit souvent. Même Chiyô-sama, son second senseï, lui répétait qu’elle avait du mal avec le Raiton. Il faut dire qu’ils sont dans le pays du Vent et la très grande majorité des ninjas maîtrisent le Fuuton. Alors que vient faire le Raiton ? Personne ne sait mais dans le fond, ce n’est peut-être pas plus mal d’être diversifié… Du moins, c’est son avis à elle.

« - Voilà une affinité que nous avons en commun alors, camarade… »

De bonne humeur, elle garde son sourire sur le visage. Elle a beau avoir vu des horreurs, elle doit vivre avec et elle n’a aucun remord ni même regret. Elle s’est battue pour sa nation, son village ainsi que pour le monde shinobi. Et elle s’est battue avec tout ce qu’elle avait. Et si elle est encore en vie, c’est grâce à ça. Malgré toutes les blessures qu’elle avait pu recevoir, elle était debout. Malgré les illusions subies, elle restait lucide. Mais ce ne tient pas du miracle, elle est très résistante et elle a été traitée en conséquence. Heureusement d’ailleurs, sinon, on ne lui aurait pas permis de reprendre son activité militaire parmi le village de Suna. Dans le fond, elle était contente que la quatrième grande guerre soit terminée même si le monde shinobi se comporte de plus en plus étrange. Ce n’est peut-être qu’une fausse idée mais c’est une impression qu’elle ressent par rapport au monde shinobi. Puis il répond à sa question en lui disant qu’il est Gennin depuis quelques mois et qu’il s’est inscrit pour l’examen Chuunin. Le laissant terminé, elle écoute simplement avant de répondre à son tour

« - Et bien, bonne chance pour l’examen dans ce cas et je me rendais chez l’armurier. J’ai besoin de matériel pour l’une de mes marionnettes. D’ailleurs, les deux parchemins que tu vois sont les parchemins d’invocation de mes deux marionnettes. Et toi, tu allais quelque part ? Tu veux m’accompagner ? »

Elle lui montre les parchemins qui la dépassent sur les côtés et elle pose un coude dessus afin de s’assurer qu’ils sont bien attachés. Après quoi, elle lui fait signe de se mettre à côté d’elle. Elle n’était pas pressée mais il fallait qu’elle fasse le plein avant de repartir en mission ou ailleurs à l’extérieur du village. On ne sait jamais de quoi est fait demain et elle doit être prévoyante. En général, on lui laisse le temps de se préparer mais elle n’aime pas tout faire à la dernière minute. C’est toujours comme ça qu’elle peut oublier quelque chose.