Le temps des grandeurs, le temps des louanges de chaque esprit. Il est présent, et plus les jours s’écoulent dans le paradis que je me consacre à y former, plus la satisfaction est olfactive. Je suis heureux de voir que je ne déçois point les kumojins et c’est toujours un honneur de les voir satisfaits. Je suis honoré d’une telle reconnaissance. Chaque jour est un renouvellement dont je me dois de perfectionner pour Kumo. Aujourd’hui, c’est le tour de Kalinko-san. Bien que j’avais des questionnements sans réponses à son sujet, elle ne me sera point inutile. C’est une femme qui possède de l’expérience, de la force, que son aura me l’exprime derrière ses délicatesses féminines. A présent, elle se doit me prouver sa dignité envers ma personne et son niveau afin qu’elle puisse faire partie des ANBU. Je ne sais point si c’est la meilleure idée que j’eus, si le résultat sera fructueux, mais je comptais surtout sur son efficacité.
Le soleil fut au zénith. On frappa à ma porte. D’un discrèt ‘’ entrez ‘’, je signala ma présence dans le bureau du Kage. Je reconnus un des ANBUs qui participait à l’épreuve, celui que je demanda de venir lorsque Kalinko-san franchirait un certain passage. Mes yeux se levèrent vers sa personne, l’invitant alors à se prononcer. Ce dernier s’agenouilla respectueusement devant le bureau, gardant son masque. Un silence court, je ne me prononçais point. Il comprit que ce fut à lui de le briser.
‘’ Kaleïs Kalinko a franchi l’étape dont vous nous avez demandé de signaler, Raikage-sama. ‘’
‘’ Je vous remercie, Mitsuru-san. Vous pouvez disposer à présent. Au vu de vos efforts, je vous recommande de boire une tasse de thé avant de reprendre votre travail. ‘’
Ce dernier disparut dans un nuage de fumée sans une parole. Je me leva donc, paisible et serein, perdant mon regard à travers la vitre. Elle en était déjà à là, hein ... ? Voyons voir si elle arrivera comme prévu à notre point de rendez-vous. D’une main, je rajusta mon kimono avant de prendre chemin et quitter la pièce. Mes pas ne furent point pressés. Je traversais le village comme lors d’une simple promenade. Les kumojins s’arrêtaient d’avantage que avant mon ascension, me saluant chaleureusement. Je voyais dans leur regard, cet honneur qu’ils ressentaient, cette flamme de reconnaissance. Cela me touchait. Mes pas me menèrent alors vers le lieu voulu, c’est-à-dire au camp d’entraînement. Visiblement, j’étais en avance. Je me mis dans un endroit discrèt afin de ne point attiser une quelconque curiosité et l’attendis là. Un long moment, tout de même. Aurait-elle eu un problème lors de la suite ? Il serait tout de même plus sage d’attendre un moment, peut-être est-ce moi qui suis bien trop en avance.
Et finalement, je la sentis, cette présence familière, que j’attendais. Malgré que je savais qu’elle s’approchait, mon esprit était encore perdu, fasciné par une simple scène de la nature. Mais dès qu’elle stoppa ses pas près de moi, je finis par me retourner, l’observant délicatement. D’un geste discrèt mais courtois, j’inclina légèrement ma tête afin de la saluer, et d’un sourire j’exprimais une satisfaction naissante. Alors, aurait-elle réussi ? Elle ne semblait point être dans un état déplorable. L’aurais-je alors sous-estimé ?
Je crois avoir réussi la mission, et je suis ravie de voir qu’elle fut fort intéressante. Raikage-sama semble avoir de l’imagination lorsqu’il donne ses tâches…
Je lui souris en retour, saisissant le fameux rouleau qu’elle me tendait. Les yeux mi-clos, exprimant ma paisibilité, j’ouvris tout de même le document, afin de m’assurer que ce soit bel et bien l’authentique. Je reconnus ma propre écriture, ma signature, mon sceau. Je n’ai rien à reprocher.
… En attendant, j’espère que ça conviendra. Aucun des ANBU n’est mort… Du moins, l’un d’eux je n’en suis pas certaine. L’un d’eux attend dans les montagnes, près de l’entrée des premières grottes. Deux autres sont encore dans les quartiers du commerce… Peut-être ont-ils pu s’en sortir, mais je suppose que ce test s’arrête au moment où je vous donne ceci, non ?
Certains exprimeraient de l’inquiétude lorsqu’on parle de l’état de ses enfants d’une manière aussi douteuse, cependant n’est-ce point leur devoir d’être prêts à mourir avec honneur pour leur patrie dans n’importe quelles circonstances ? Dans tous les cas, je comptais sur l’efficacité de ces êtres qui sont tout sauf incompétents. Renfermant le rouleau, je claqua toutefois mes doigts, faisant apparaître un des ANBU’s qui avait bien caché sa présence jusque maintenant. Il sortit derrière un abri et s’arrêta derrière ma personne, s’agenouillant afin de me présenter ses respects. Je lui avais demandé de rester dans les environs jusqu’à la fin de l’épreuve en masquant sa présence, pour ce genre de cas.
‘’ Raikage-sama ? ‘’
‘’ Vous avez ouï les dires de Kalinko-san, n’est-ce point ? Je vous demanderais d’inspecter ces endroits afin de vérifier leur état. Si besoin, emmenez-les à l’hôpital. ‘’
‘’ Très bien, Raikage-sama. ‘’ Et dans une fumée dense, il disparut dans l’immédiat.
Mon regard se perdurait sur le côté un instant, comme analysant la situation. Je finis par laisser paraître un sourire discrèt, et regarda la jeune shinobi.
‘’ Êtes-vous tout aussi déterminée suite à cet examen, Kalinko-san ? Car suite à cela, vous aurez deux choix ... Soit effacer votre existence pour vivre telle une ombre, avec également un nom d'emprunt, soit mener une double vie. Vous comprenez que ce n’est point de tout repos. Si tel est le cas, je vous donne rendez-vous au quartier des ANBU la semaine prochaine. Vous aurez la réponse définitive. '' Je souris d’avantage avant de m’incliner doucement. ‘’ Je tiens également vous féliciter pour vos exploits. Je vais recevoir prochainement les rapports des ANBUs concernés afin de me détailler cet examen. Toutefois, je suis enchanté de voir que vous en êtes sorties de manière aussi remarquable. ‘’
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