~ « Tazaku, une escale au pays du feu. » ~

C'est en enfant capricieux et sans gène que l'on confis ce matin au regard noir et inflexible de Jin. Vêtus très pauvrement, seul son comportement hautain, marque de fabrique de la bourgeoisie pompeuse, indique sa provenance. La "Marchandise" comme l'appellera Jin, montre très vite quelle est insupportable et c'est dans les nuages de doux rêves que le Kaza se résigne à plonger le garçonnet. Portant le jeune homme sur ses épaules, endormis surement d'un coup violent et précis porté à la nuque, Jin se présente au porte du village. Jizo l'y attend.

" Salut petit frère... aujourd'hui on doit amener une marchandise à Konoha. Le Raikage m'a refilé un gosse ignoble, un mioche hautain autant que vulgaire ! Un héritier aujourd'hui à la richesse en berne. Pour rétablir sa puissance, nous devons conduire le môme Jusqu'à Konoha. La-bas il récupérera des actes de propriétés protéger par les shinobis du pays.

Mais le problème, c'est que les terres qui lui reviennent de droit sont aujourd'hui occupés par bon nombre de seigneurs avides et soucieux de garder les territoires sur lesquelles ils ont fait main-basse. A coup sûr il auront engagés des mercenaires ninjas pour tuer la marchandise"

Jin Kaza

~ « Un subterfuge pour prendre ses jambes à son cou !» ~

Faut vraiment que je l’assomme...

Je m'approche du gamin braillard. Et lui assenant un méchant coup de poing sur le sommet du crane en guise de punition."Tu parles trop !" Je le vois ce tordre de douleur, une larme sur le coin de l'oeil et sa main sur le crane, frottant avec acharnement la bosse qui gonfle. Sûrement dans l'espoir d'apaiser la vive douleur. "Tu sais dans ton sommeille t'es mignon, ça te dit pas de rentrer dans un coma longue duré !" Je lui montre mon poing serré, de quoi le faire ravalé sa fierté. Du coin de l'oeil je vois bien que Jizo est satisfait de ma réaction. Comme moi il aime voyager dans le silence...
S'enivrer de la mélodie de la nature, c'est reposant ! Une mélodie délicate, émouvante aussi. Une de celle qui vous invite au voyage. C'est le calme avant la tempête !

Je suis persuadé que tous les shinobis profitent de ces moments amplis par la quiétude et la réflexion. Pour ma part c'est l'occasion de me retrouver seul avec moi-même. L'occasion aussi de laisser le vide infecté mon esprit, l'occasion de tout oublier, de se laisser porter par le rythme symphonique de la marche, du chant des forets et des vents doux du pays du feu. .

Les vingt minutes qui suivent sont donc paisibles, le garnement rumine et ses dents grince comme un étau qui plie l'acier. Ce n'est pas lui qui va rompre le silence. Une pluie de Kunais et de shurikens obscurcie le ciel dans un tintement sonore. Jizo a bien réagis. Déjà un mur défensif est dressé entre l'ennemie et le mioche. "Jiei Tetsu !" La main sur le fourreau, le sabre rengainé. Je contre chaque projectiles à l'aide de la large garde de mon Katana.

Quant enfin tout s'arrête, je peux jaugé la situation. Une quinzaine de Shinobi masqués nous font face. Surement des Ninjas mercenaires enrôlés par de riches seigneurs. La situation est limpide et pas besoin d'échanger un mot avec mon coéquipier pour saisir le problème. " On file ! " Je me saisis de "la marchandise" par le col et le jette sur mon épaule, sans lui demander son avis. Dans mon dos j'ai laissé des grenades fumigènes. De quoi nous donner quelques secondes d'avance ! A deux, nous n'avons aucune chance ! C'est donc une partie de chasse qui commence dans la forêt de Konoha. Un jeu de piste macabre, une chasse à l'homme qui de toute évidence va se terminer dans le sang. Déjà des ombres meurtrières nous collent le train. "Tenace les clebs, on est mal !" Je colle des parchemins explosifs sur tous les arbres, tout en maintenant une cadence infernale. Les troncs massifs tombes lourdement, dans le craquement des écorces centenaires. " Avec tout ce bordel, on a gagné une petite minute d'avance Jizo ! "

Jin Kaza