Un nouveau départ Bureau du Hokage, Solo.
- Un nouvel espoir, voilà ce que m'évoquait au réveil cette douce journée. Dans l'ancien lit conjugal aujourd'hui réduit à un simple lit double, je tentais doucement, pas à pas de m'extirper de mon sommeil. Malgré la banalité de cet extrait de début de journée, aujourd'hui n'était pas un jour comme les autres, j'allais passer de simple A.N.B.U au rang inégalable et tant envié de Hokage, souverain du village, proctecteur de ce dernier. Le pouvoir est une chose extrêmement abstraite, finalement, si l'on y pense, malgré tous ses modes d'exercice, de propagation ou de classification il n'existe que par son exercice, si aucune force ne soumet une autre force -humaine pour que cela nous concerne-, le pouvoir n'est pas, c'est une notion assez rudimentaire du pouvoir que l'on pourrait classer d'individuel que nous avons là mais elle illustre finalement bien la notion de pouvoir. Il suffit par la suite de creuser un petit peu plus pour s'intéresser à la notion de pouvoir qui nous interesse et en quoi est-elle liée à ce pouvoir individuel, je parle du pouvoir politique, en soit, même sans tyrannie, le pouvoir politique ne représente qu'une opression implicite d'un dirigeant sur son peuple, en effet, lorsqu'un dirigeant prend le pouvoir, on agit selon sa doctrine ou où on se rebelle, ne serait-ce qu'en le critiquant, si on ressent le besoin de critiquer sa politique et de militer pour la faire changer, c'est qu'on ressent l'opression de son pouvoir, si on est d'accord avec sa politique, alors c'est qu'on est soumis à son pouvoir. Mais qu'est ce que signifie toute cette reflexion sur le pouvoir finalement? Qu'il n'existe ni pouvoir tyrannique, ni pouvoir pacifiste; tout pouvoir comporte sa part d'opression et de soumission vis à vis du peuple, et donc, tout pouvoir est par essence même dominateur. Attention, cela ne veut pas dire que des pouvoirs mis en place n'abusent pas de ce que l'on leur confère, cela signifie simplement que l'on ne peut à une simple idéologie juger un pouvoir comme tyranique ou pas, mais plus à son application, laissant finalement l'homme capable d'évaluer la tyrannie ou le degré de pacifisme d'un pouvoir de manière purement empirique. C'est cette réflexion sur le pouvoir que j'ai mené et envisagé tout au long de ma vie de Shinobi qui mènera le pays, je ne suis pas un tyran, mais je ne suis pas non plus un pacifiste aveugle; j'aime ma patrie et j'éprouve une fierté pour cette dernière, de plus, mon rang de Hyûga fait de moi un protecteur de Konoha de par la fonction même de notre Clan, nous existons pour servir notre village et quel meilleure place qu'Hokage pour accomplir cette mission? Au fond, je n'ai pas cherché à prendre les rennes du pouvoir dans l'unique but de soumettre un peuple à une politique, mon premier but était de protéger mon peuple. La politique pacifiste de Fujita avait quitté le seuil du pacifisme pour tomber dans le laxisme, il en prendra d'ailleurs lui même conscience, c'est ce qui le poussera à fuir le village avec sa dulcinée. Aujourd'hui, c'est en homme fort et fier que je me présente pour reprendre les rennes de ce pays et lui redonner sa splendeur d'antan.
Je finissais de me débarbouiller, la mine encore un peu endormie, je me mis à soupirer. J'avais mis tant d'efforts pour devenir Kage, je ne comprenais à la limite pas pourquoi je n'étais pas plus motivé que ça à me bouger, à cause de l'horaire placé relativement tôt? De l'esprit si solemnel? Ou bien ne prendrai-je tout simplement pas suffisament au sérieux cette histoire de promotion? J'allais devenir le Nanadaime Hokage; un peu de motivation que diable ! Je commençais à ouvrir les yeux, en quelques mouvements je fus habillé d'une tenue traditionnelle loin d'être propice au combat, elle était surtout là pour marquer l'événement, de toute façon, on allait me confier aujourd'hui les "reliques" de l'Hokage, à savoir sa légendaire tenue rouge et blanche. Sur la route vers le repaire des anciens où allait se tenir la cérémonie, 1001 pensées se mirent à submerger mon esprit, je pensais notamment à mon ex-femme, et par dessus tout à mon enfant que je ne verrai jamais, m'en voudrait-il? Sakura lui expliquerait-elle la vérité au sujet de notre séparation ou par lâcheté inventerait-elle ou tronqurait-elle l'histoire de notre rupture? L'essentiel au final, c'est que ma progéniture soit heureuse, je suis persuadé, peu importe l'égoïsme dont mon ex-dulcinée ait pu faire preuve en me quittant , que sa mère saura s'en occuper et la gérer le mieux possible, après tout, il y a des choses que seule une mère peut dire à son enfant, c'est par exemple la raison pour laquelle mon sensei Minato s'est sacrifié, pour le village et pour son fils, Naruto. Le sacrifice de Minato est par ailleurs extrêmement représentatif de l'un des deux objectifs que je souhaite accomplir durant mon mandat, en dehors de mon idéologie patriotique mais pas tyranique ou nationnaliste que je souhaite employer, je souhaite "protéger mon village", après tout c'est la fonction d'un Hokage, on nous place au sommet de la hiérarchie Shinobi pour que puissions du mieux possible accomplir notre mission de shinobi, protéger notre village. Lorsque Minato s'est sacrifié, il ne l'a pas fait que pour le village, il l'a également fait pour protéger son fils, si son idéologie politique qui me fascinait dans mon enfance aurait presque tendance à m'agacer aujourd'hui, la manière dont il était protecteur envers Konoha est ce qui fait que je respecte cet homme plus que n'importe quel autre, il est celui qui m'a inspiré nombre de points de mon idéologie auxquels se sont rajoutés mon orgueil et mon éducation Hyûga qui, mixés auront donné cette idéologie patriotique mais malgré tout ouverte, sans pour autant tant compter sur les autres pays...
J'étais arrivé au repaire des anciens. A la cérémonie se tenait les deux anciens, le Seigneur Féodal ainsi que divers shinobis d'élite de Konoha pour ne pas citer le chef du clan Nara, Shikaku qui aurait également très bien pu postuler au titre d'Hokage. Au bout de plusieurs secondes d'immobilisation dû sans doute à un stress incroyable, je finis par tenter de lui jeter un petit coup d'oeil en biais auquel il répondit par un clin d'oeil tentant de me réconforter. C'est fou combien un clin d'oeil peut relaxer quelqu'un...
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commença le seigneur féodal d'une voix martiale à glacer le sang de n'importe quel mortel.
Je me raidis, d'un regard déterminé, je contractais ma pupille blanche indiquant que c'était bien à moi qu'on parlait, et que j'en étais conscient, que je savais quelles conséquences allaient suivre de cette promotion.
| - Vous êtes ici présent aujourd'hui, réunis avec le conseil de notre pays, pour recevoir le titre d'Hokage neuvième du nom. Vous avez été élu à l'unanimité par le conseil ici réuni, cela signifie par extension que nous croyons en vous. Êtes vous prêts à témoigner ici que vous êtes prêt à servir et gouverner le village caché de Konoha jusqu'à votre mort?
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Son discours commençait à tendre vers le dramatique, jusqu'à ma mort? Evidemment... Mais une ambiance si solennel, c'était presque perturbant, on pouvait entendre la moindre mouche voler entre chaque syllabe du Seigneur féodal, il semblait extrêmement sérieux. Sa question me fit sourire de l'intérieur et je répondis simplement par un "Oui", ni hypocrite, ni atténuant ce que je ressentais, j'étais là pour servir mon village, mon pays, le monde shinobi.
| - Bien, je fais aujourd'hui de vous le Nanadaime Hokage, bravo à vous; tachez de vous acquitter noblement de cette tâche.
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Le conseil se dissout. Dit comme ça, ça paraissait bizarre, ce bonhomme a l'air si marginal et martial à la fois, il avait juste eu à dire une phrase "Je fais de vous le Nanadaime Hokage." pour que je le devienne, une telle force me semblait incroyable, pouvoir controler tant d'humains peu importeleurs prises d'opinions, c'est incroyable. Suite à un entretien avec chaque membre du conseil, on me confia les vêtements blancs et rouges d'Hokage, j'avais enfin accompli mon but, j'étais le nouveau dirigeant du village de Konoha, je me rendis dans me appartements, puis, pour finir, dans mon bureau, c'était mon tour, ce trône où j'ai tous ces shinobis siéger, c'était mon tour de siéger dedans pour protéger ce pays, j'avais le pouvoir, et je comptais l'utiliser pour ma patrie.
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