~ « Jizo à la rescousse » ~

Je m'échine sans relâche depuis une bonne heure, je médite pour concentrer mon chakra là ou bon me semble dans cet immense labyrinthe que sont mes entrailles. Tendons, muscles nerfs, vaisseau sanguin, j'ai développé au fur et à mesure des années une carte proprioceptive de mon propre corps remarquable. A force d'entrainement je suis dorénavant capable, à titre d'exemple de contrôler la vasodilatation de mes artères et même l'activité nerveuse de tel ou tel moto-neurones... Tous les organes qui me composent, sont comme une palette de notes musical sans fin que je maitrise avec finesse et précision. Comme un pianiste de renom aux mains agiles et immenses, je joue une symphonie sur le piano biologique, là ou les autres tâtonnes sur des mélodies enfantine, perdus et incapable de chercher les gammes perchées. La faute à des mains trop étroites. Cette main prodigieuse, dans le cas présent, c'est mon esprit ! Un esprit que je ne cesse d'exercer
.
J'utilise cette maitrise ancestrale dans l'optique simple, mais au combien essentiel, de décupler mes forces au combat. Mais j'avouerai que malgré les années mon Gen'kotsu n'en reste pas moins faible et incomplet. C'est un Taijutsu aussi rare et ancien que puissant. Ce Jutsu constitue la forme offensive de la proprioception total. En théorie c'est simple, on gorge les muscles et le périoste osseux de chakra, on vasodilate tout le système artériel et on crée une cascade d'activation nerveuse moteur. La plus grande possible ! Pour recruter le corps dans sa globalité et dans ses dernières limites. Le résultat en est une force incommensurable.

Mais la pratique se révèle être d'un tout autre niveau. Maintenir une concentration mental extrême demande un effort et un apprentissage considérable. C'est comme écrire de la main droite et gauche en même temps. Sauf que dans le cas présent, des mains j'en ai des milliers. Une pour le nerf axillaire, une pour le faisceau antérieur du deltoïde une autre pour... A chaque structure, quelle soit nerveuse, osseuse musculaire ou vasculaire je dois donner un ordre précis. Un contrôle ultime et total aussi épuisant que puissant.

Jusqu'à présent j'ai réussi à maintenir le Gen'kotsu à son point culminant, une petite dizaine de seconde. Plus je m'efforce de tenir longtemps plus je goûte aux effets secondaires physique d'une telle pratique. S'ajoute donc aux contraintes mental des limites corporel. L'entraînement est mon seul recoure pour surpasser ces barrières naturelles. Alors, je me tue dans la réflexion, comme si mon esprit n'est pas déjà assez éreinté par le Gen'Kotsu. C'est l'arrivée inopiné de Jizo, qui donne lumière sur ces longues minutes ténébreuses. Il me salut, comme toujours avec enthousiasme. Je ne prête pas attention aux mots, seul sa présence me parle. Il peut m'aider à progresser, à me surpasser et je m'en vais donc quérir son aide...

" Tu tombes à pic petite tête. J'ai besoin du mur le plus large et le plus dur possible. Un mur Doton de vingt ou même trente mètres si tu le peux. Avec ton Tsuchi Kairô, tu peux bien arranger ça ?! "

Jin Kaza

~ « Au delà des souffrances » ~

"Tsuchi Kairô !"Un mur large de trois bons mètres et long d'en aux moins quinze autres se dresse devant moi. Aussi majestueux que peut l'être la construction de Jizo d'ici quelques instants je la réduirais à l'état de poussière. Je pourrai attaquer le mur dans sa largeur et le percer en un seul et unique assaut. Mais mon objectif ici n'est pas de chercher la simplicité. Je vais dévorer mètres après mètres le mur, dans sa longueur ! Le but est de maintenir le Gen'kotsu, le plus longtemps possible, en situation réel de combat. Jusqu'alors je méditais, maintenant le Gen'kostsu sans jamais faire l'effort physique qu'il sous-tend. En somme je n'exerçais que mon esprit... Mon corps aussi à besoin de se confronter aux exigences d'un tel Jutsu. Il doit s'endurcir, pour en combat pouvoir en exploiter au maximum sa puissance destructrice.

Sous le regard curieux d'un Jizo en retrait et à l'esprit sûrement bouillonnant d'hypothèses, j'avance vers le mur. D'un instant à l'autre je vais donner réponse, par mes actes, à mon comparse. Je retire ma chemise, dénudant mon buste tracé à la vue d'un Jizo surement en proie, maintenant, à encore plus de questions. En effet je ne lui ai jamais parlé ni même montré le sceau de l'âme qui enserre mon coeur. Mais le moment ne s'y prête pas ! En temps voulus je lui expliquerai les rouages et les risques qu'il encoure en mission avec moi. Pour le moment je n'ai pas jugé nécessaire d'aborder le sujet. Ou plutôt en ai-je peur de lui en parler ! Peur et honte ! Quand il sera que je peux perdre tout contrôle de moi, sûrement prendra-il lui aussi peur !

"Gen'Kotsu !" Un souffle nouveau enivre mes chaires, mes veines transcendent la violence, noircie par la puissance qui y coule. Ma musculature se fait plus sèche, le moindre faisceau musculaire se tend, mes traits se ferment et mon souffle gronde. Une respiration haletante et bruyante me gagne. Je le sens au plus profond de moi, mon corps est solide comme l'acier. Je peux frapper. Frapper fort ! Sans retenu, j'ai de quoi résister à la force de mes propres coups. Un premier poing ravageur arrache net cinq mètres de roc à la muraille. Les secondes passent, dans un sinistre râle destructeur. Je dévore littéralement ce mur ! La moindres secondes, le moindre geste, consume mes forces mental. Plus le temps passe plus le contre coup de la puissance se fait entendre. Bientôt mes poings coule à flot rougie par le sang. Ma chaire ne résiste pas aux assauts véloce portés sur la pierre. Mes poings ne sont plus que des os, porté à vif, percutant le roc sans vergogne ni pitié. Voilà dix mètres de dévorer et une longue minute d'utilisation. Dorénavant, même mes muscles souffrent le martyre. Déchirer comme du papier. La douleur est insupportables. Mais je la surpasse, à coup de cris et de larmes ! frappant toujours plus fort. Le dernier mètre tombe lourdement. Je me retourne vers Jizo, les mains déchirées et les muscles lacérés.

"Donne moi encore un mur Jizo ! Tant que je suis debout je continue !" Dans son regard je lis aisément l'inquiétude et le doute. Des attentions auxquelles je ne prête aucun intérêt. "Un mur pour défouler ma rage Jizo !!"

Jin Kaza

~ « L’éveille d'une volonté sombre » ~

Encore un mur, un rempart plus grand, plus dur que le précédent. Ma haine me pousse à la jubilation. Dans cette souffrance corporel, dans cette effroyable douleurs des chaires déchirer et des muscles endolori... Je me noie ! Ma conscience trouve un bulle de vide, dans cette espace de souffrance. C'est comme détourner les préoccupations présentes et passé, pour les remplacer par la douleur. La géhenne physique et plus confortable que les martyres du passé c'est une évidence pour moi ! Doucement, à mon insu je perds le contrôle de moi-même. Encore une fois le sceau de l'âme qui enserre mon cœur se réveille. Un voille sombre tombe sur ma conscience. C'est le trou noir...

[ Un sourire sadique déchire le regard de Jin. Le démon c'est éveillé, la dégaine du sabre édenté au tranchant sombre déchire net la moitié du rempart. Mais un craquement étrange retentis. Les bras de Jin s'effritent sous la puissance du Gen'kotsu. Des micro-fractures douloureuses qui ne l'empêchent pas de frapper de nouveau. Cette fois avec un Jutus encore plus dévastateur. Le démon allie au Ge'kotsu la fureur du "Shogeki Kujo !" Une attaque mains armé, qui à l'instar du Gen'kotsu n'est taillé que pour la destruction massive. En deux assauts le mur tombe. Mais la soif de destruction du démon n'en est pas pour autant rassasié. Le regard amplis par la haine et vide de tout sentiments, se tourne vers Jizo. Une course véloce sans suit..."Shogeki Kujo !" Mais ce n'est pas le Genin de Kumo qui subit le courroux rageur, mais le mur d'enceinte du camps d'entrainement, maintenant ravagé par cette attaque combiner. Une brèche béante que Jin a tracer pour étancher sa soif. In-extremis il a reprit le contrôle de lui, épargnant ainsi la vie du jeune genin. Jin s’écroule d'épuisement, relâche le Gen'kotsu dans un dernier soupir avant de perdre connaissance. ]

Shogeki Kujo ! Kenjutsu de rang C.

Jin Kaza