- Ce n'est pas grave ! Mais par contre, pourrais-je savoir les raisons qui t'ont amener à t'enfoncer si loin dans cette forêt ? De plus, tu as l'air de quelqu'un qui vit seul et dans la nature depuis quelques temps déjà... Mais peut-être est-ce trop indiscret....

Ces mots... Cette voix, ce n'était pas celle d'une étrangère qui voulait du mal à Mizukani... Continuant de la regarder avec ses yeux, Mizukani secoua la tête et dit

- Hahaha... Vraiment désolé... Que ce que je fais ici ? Et ba... En quelque sorte je " vis " ici. Normalement très peu de personnes réussissent à venir jusqu'ici , la forêt n'aime pas les étrangers.

Mizukani passa sa main dans son cou, non ce n'était pas un " grattage de cou " mais il se préparait à sortir un kunaï au cas ou ... On en sait jamais.

Continuant de l'observer, il remarqua que sur ses vêtements se trouvé du sang... Mais pas du sang humain, plutôt du sang animal. Une braconnière ? Chasseuse ?
Tous ce basculaient dans sa tête... Que voulait elle... De l'argent ? Mizukani n'en n'avait pas... Mais alors ... ! Elle voulait le tuer ! Mizukani sortit trois kunaïs, en positionna un dans sa bouche puis un dans chaque mains...

- Que me veux tu? Je ne te laisserais pas faire de mal à ma vie ou à la forêt ! Répond moi qui est tu !

N'attendant naturellement pas de réponse de la jeune fille, Mizukani sauta en l'air et lança les trois kunaïs...

Les arbres des environs rentrèrent leurs branches de peur qu'elles ne soient coupées... Les oiseux, lapin, chevreuil et autre animal de la forêt coururent se cacher... Mizukani estima à peu près la puissance de la jeune fille de part son parcours jusqu'au centre de cette jungle. Elle devait être plutôt puissante, surement plus que Mizukani... Mais ce qui était le plus intriguant, c'était ses vêtements... D'un blanc qui fessait mal aux yeux, sa robe la dominait, aussi grande qu'elle.

Des habits pacifiques mais l'habit ne fait pas le moine... Comment allait t-elle réagir ?
Attaquerait-elle ? Resterait elle en rentrait ? Que voulait-elle à Mizukani ? Toutes ces questions se bousculaient dans la tête de Mizukani...

Mais il avait confiance, la nature était de son côté... Enfin il l'espérait. Bien évidemment il n'aurait jamais pensé peut être mourir le même jour que sa soeur... Cette fille lui rappelait d'ailleurs un petit peu sa défunte... Les mêmes cheveux... Les mêmes yeux... Mais ce n'était pas le sujet, Mizukani secoua la tête et se re-concentra...

Le jeune homme répondit assez vite à la question posée par Isuzu, d’un ton où n’apparaissait pas la peur mais plutôt… La méfiance. La konoïchi se rendit vite compte que c’était ce ton qu’elle-même avait employé un peu plus tôt, et que bizarrement, ce jeune homme lui ressemblait beaucoup. Et cette impression fut renforcée par le contenue de la réponse :

- Haha ha... Vraiment désolé... Que ce que je fais ici ? Et bah... En quelque sorte je " vis " ici. Normalement très peu de personnes réussissent à venir jusqu’ici, la forêt n'aime pas les étrangers.

Ainsi, il vivait dans la forêt, tout comme elle. Bizarre qu’elle ne l’ai jamais rencontré auparavant, si c’était vraiment le cas. D’un autre côté, la forêt était très vaste, et il appartenait tout à fait au domaine du possible qu’ils n’aient jamais aperçu, chacun de leur côté, la présence de l’autre. Et puis, la forêt « acceptait » cet homme. Tout comme elle l’acceptait, elle. C’était donc peut-être vrai. A ce moment, l’attitude de son interlocuteur devint menaçante. Deux seconde ou même moins plus tard, il brandissait trois kunaïs, prêt à démarrer les hostilités. Isuzu devait réfléchir vite. Très vite.

- Que me veux tu? Je ne te laisserais pas faire de mal à ma vie ou à la forêt ! Répond moi qui est tu !

Il ne la laisserait pas faire de mal à la forêt… A l’instant où la moine ninja prenait sa décision, le jeune inconnu avait sauté, lançant d’un même mouvement ses armes, qui sifflèrent dans sa direction. Pas le temps de lui expliquer. Pas le temps de mieux comprendre. La jeune fille sentit plus qu’elle ne vit la forêt se rétracter, se protéger… Et surtout, la nature ne savait quel parti prendre. Isuzu allait la tirer de cet embarra, en même temps qu’elle-même et que ce jeune homme. Le vent fit volter ses noirs cheveux, vint lui souffler à l’oreille… Elle ferma les yeux. Son corps se tordit. Le vent la guidait, et elle dansait. Le vent qu’elle avait si souvent vu manipuler. Tsukiyo… Les kunaïs sifflèrent à ses oreilles, sans même la frôler. Elle rouvrit les yeux. Une larme perla sur sa joue, comme à chaque fois qu’elle pensait à ses anciens amis. Mais l’heure n’était pas à s’émouvoir. Ses yeux redevinrent sombres, décidés. Elle se mit en garde puis…
S’accroupit. Etendit ses fines jambes dans la terre meuble et les feuilles jaunes qui parsemaient le sol, laissa aller sa tête, étendit les bras… Et rit. D’un petit rire cristallin, qui respirait la force de la nature, le calme, la sérénité, et la paix. Elle savait que l’autre n’attaquerait jamais une femme au sol, puisque la nature l’avait prit sous sa protection. Et qu’il protégeait la nature.

- Paix, l’ami, paix ! Je ne suis ni un bandit détrousseur de voyageur, ni une femme qui se plait à détruire ce que le monde à de plus important, la nature ! Tout comme toi, je vis ici. Ecoute la nature, puisque tu sembles savoir le faire ! Ecoute et dis-moi si elle était vraiment de ton côté cette fois. Ne lui donnons plus jamais à avoir à choisir ! Si nous sommes tous deux ses défenseurs et protecteurs, comme il y parait, nous ne devons pas nous battre. Nous ne pouvons pas nous battre !

Elle se releva, s’approcha d’un arbre immense. Un chêne. Le roi des arbres. Elle aimait les chênes plus que tous les autres arbres. Ils étaient forts, majestueux, savaient discerner le bien du mal et surtout, ils savaient commander, expliquer. Elle s’adressa donc à lui, d’une voie basse, que seul l’arbre pouvait entendre. Chant plus que parole. Mélodie qui s’envolerait vers ses branches.

- Ne crains plus mon ami. Ô roi des arbres, étend de nouveau tes branches jusqu’au soleil, tes défenseurs ne s’affronteront pas.

Elle colla sa main sur son tronc, caressa l’écorce rugueuse. Aussitôt, elle sentit l’arbre se détendre, et en même temps que lui, la forêt poussa un soupir. Elle avait trop retenue son souffle. Les branches se tendirent de nouveau vers le ciel, et Isuzu comprit que tout était rentré dans l’ordre. Elle se tourna de nouveau vers le jeune homme.

- Alors, as-tu compris ? Je te souhaite la bienvenue, ami, défenseur de ce qui m’est le plus cher au monde, avec la paix.

Une nouvelle fois, ses cheveux se balancèrent dans son dos, remuant « gaiement ». Mais cette fois, ce n’était pas le vent. Phénomène mystérieux pour quiconque ne connaissait pas ses capacités.
Isuzu leva une nouvelle fois les yeux vers le jeune homme, toujours perché sur sa branche.

- Et si tu descendais maintenant ? Je crois que nous avons beaucoup à nous dire…