L’hiver, quelle magnifique saison selon certains, d'ailleurs les enfants aimaient particulièrement, jouant dans la neige, mais pour d’autres, c’était plutôt une banale période de l’année qu’ils espéraient finir au plus vite. Comme Kiri était entouré d’eau et que c’était un pays très au Nord, les ports étaient présentement fermés pour la plupart, étant donné la présence de glace épaisse sur la mer. Le commerce en écopait un peu, mais le village avait trouvé des moyens de marchander malgré ça. Il ne fallait tout de même pas finir complètement isolé non plus. En cette période de l’année, il faisait assez froid, obligeant les shinobis à voyager en cape chaude et lourde, de plus, il y avait de la neige qui recouvrait le sol. Cependant, quelques fois, comme aujourd’hui, les villageois avaient droit à une petite surprise de mère nature. En effet, il tombait par moment du verglas, recouvrant absolument tout d’une fine couche de glace. Mei n’aimait pas vraiment la glace. Elle était plutôt de nature chaude, surtout à cause de son affinité yôton. Devoir se retrouver dehors par un temps pareil, faudrait qu’elle y soit forcée et encore. De toute façon, elle avait tellement de travail en paperasse qu’elle n’était pas prête de quitter son bureau. À ce rythme, elle y serait encore demain matin… Qu’est-ce qu’ils avaient tous ses shinobis à rentrer de missions en même temps ? Enfin, elle n’allait pas se plaindre non plus, le village se redressait lentement, leur relation avec les autres nations se forgeaient peu à peu. Qui sait, peut-être qu’un jour les peuples seraient en harmonie. C’était bien un souhait de Mei, mais elle savait rester réaliste. Tant que la haine existerait, il y aurait des guerres et des personnes pour profiter de la situation, comme le précédent Kage.
La Mizukage était tellement perdue dans ses pensées qu’elle jouait inconsciemment avec le stylo qu’elle tenait entre ses doigts plutôt que de signer ses documents. De plus, elle se mordillait la lèvre inférieure, signe que se à quoi elle pensait ne lui plaisait pas trop. Par contre, elle retrouva vite ses esprits et continua son travail. Si un jour elle voulait partir et aller se détendre un peu, faudrait bien s’y mettre sérieusement. Fallait dire que les temps libres étaient relativement rares depuis qu’elle avait ce poste. Mei s’était levée tôt aujourd’hui, justement parce qu’elle avait envie de se prélasser un peu en après-midi. C’est ainsi qu’elle reçu les rapports de mission et de patrouille de sécurité et qu’elle avança dans sa lecture. Après quelques heures, la jeune femme s’ennuyait vraiment, en plus, le temps qu’il faisait dehors ne l’aidait pas à se motiver. Ça s’annonçait être une très longue journée… Mei regardait par la fenêtre de son bureau. Elle avait eu besoin d’une pause, puis elle avait un peu de temps. Dans ces moments, elle aimait bien contempler le village. C’était une activité purement futile mais qui la distrayait un peu de ses responsabilités. La kunoichi se plaisait à regarder les gens s’activer. Si on l’observait bien, on pouvait apercevoir un léger sourire sur ses douces lèvres. Elle considérait vraiment Kiri comme une famille, malgré que les gens soient froids et impersonnels. Bon, elle-même parfois était distante, mais après tout, la guerre et l’époque de la brume sanglante avait laissé ses marques. Toutefois, si besoin est, elle n’hésiterait pas à défendre son village. Jamais elle ne le laisserait replonger dans une époque sombre. Elle avait vu les dégâts que cela causait, et les vivre une seconde fois… La jeune femme ferma les yeux à cet instant, tentant de chasser les mauvais souvenirs qui remontaient à la surface. En plus que ça, en regardant le village, une angoisse la prit, sans qu’elle ne s’explique le pourquoi du comment. Que lui arrivait-il aujourd’hui ? Elle n’était vraiment pas bien…*Vaudrait mieux que je retourne à mes documents.* C’était un moyen de fuite face à ses démons passés. Si Mei en apparence était forte, c’était tout autre lorsqu’on relatait le passé. Ça aussi, c’était bien l’un de ses sujets tabous à n’aborder sous aucun prétexte. La jeune femme s’était donc réinstallée assise devant son pupitre afin de lire les derniers rapports qu’elle avait reçu quand un attira son attention plus que les autres. Il datait de quelques heures à peine et venait de l’équipe chargée de la sécurité du village. Ils avaient apparemment ressentit une présence aux alentours mais n’avaient rien trouvé de suspect après quelques temps de recherche. Déjà que la kunoichi avait un mauvais pressentiment, lire cela le confirma encore plus. Il faudrait être vigilent à chaque petit détail et Mei ne serait pas tranquille avant d’avoir pu calmer son angoisse. Toutefois, elle devait continuer son boulot, et c’est donc ce qu’elle fit, tâchant de terrer ce sentiment. Cependant, après quelques heures, le pressentiment que ressentait la kunoichi s’amplifia. La jeune femme avait vraiment l’impression que quelque chose allait se passer. Étaient-ce des fabulations dues à un certain surmenage ou était-ce réel ? Malheureusement, elle ne le saurait que si des évènements survenaient. D’ailleurs, pensant à cela, Mei se rendit compte que le rapport de l’équipe qui s’occupe d’osciller le coin Nord près du village n’était toujours pas arrivé. Mauvais signe…*Ne dites pas que…* Cependant, la jeune femme ne put finir de penser tranquillement. En effet, à cet instant, il eut une violente secousse, comme s’il venait d’y avoir une explosion. Replaçant une mèche de ses soyeux cheveux qui s’était déplacée, Mei se leva en vitesse et regarda par la fenêtre. Cette fois, un nuage de fumée noire s’élevait au loin. C’était quoi ce bordel ? Le village était-il attaqué ? Si jamais c’était le cas… Elle devait agir, et vite ! En tant que Mizukage, elle repousserait tous les intrus. Néanmoins, avant de passer à l’action, il fallait qu’elle se renseigne sur la situation. Il devait bien y avoir une des équipes de Anbu qui était au courant des faits. Si oui, cette dernière devait bien être en route. D’ailleurs, ce moment, Mei sentit plusieurs chakra arriver, avant qu’ils ne se dispersent et qu’il n’y en ait qu’un seul qui entre dans son bureau. Elle reconnut tout de suite l’un de ses Anbu, le chef de la section. Pour que celui-ci se déplace jusqu’à son bureau, ça devait être grave, très grave même. Faudrait peut-être qu’elle apprenne à se fier à ses impressions après tout. Lorsqu’il fut arrivé, il détailla absolument tout ce qu’il savait. Ainsi, le village était attaqué aux portes par un groupe de shinobi en cape noire à nuages rouges… Quel était leur but ? Que pouvaient-ils bien venir chercher à Kiri ? Peut importe, ils avaient eu l’audace de venir rompre la quiétude qui régnait en maitre depuis un moment, ils paieraient pour ça. Mei n’avait pas l’intention de rester là à ne rien faire. C’était l’insulter que de venir sur son territoire et de se croire tout permis, et qu’est-ce qu’elle détestait être insultée. C’est donc passablement énervée qu’elle donna ses ordres au shinobi qui lui faisait face.-Sonnez l’alerte ! Que tous les shinobis disponibles les repoussent. Ne les laissez passer sous aucun prétexte ! De plus, s’ils sont capables de pénétrer sur nos terres sans que nous nous en rendions compte, c’est qu’ils sont très puissants. Ne les prenez pas à la légère ! Comment avaient-ils pu passer les protections du village ? Non… y avait-il un nunkenin du village parmi les traîtres ? C’était bien la seule hypothèse que Mei pouvait concevoir, mais même... Les protections, ce ne sont logiquement pas les mêmes que du temps de Yagura, alors comment un étranger ou même quelqu'un qui avait déserté depuis plusieurs années aurait pu savoir ? Bref, ça ne servait à rien de se poser ces questions pour l’instant, valait mieux se préparer à l’affront et arriver à les repousser. Si dans la manœuvre la beauté parvenait à découvrir leurs intentions, ça ne serait qu'un bonus. L’Anbu présent répondit affirmativement aux ordres, donc la puissante kunoichi se retourna pour sortir de son bureau à aller au front. Toutefois, juste avant de sortir, la voix du shinobi masqué retentit.-Que comptez-vous faire, Godaime-sama ? Il semblait y avoir une pointe d’inquiétude dans sa voix, ou c’était elle qui se faisait des idées ? Si des intrus si puissants avaient pénétrés le village, il n'était pas temps de faire les difficiles. Faudrait qu'elle mette la main à la pâte, que ça plaise ou non. ‘Fin, d’une voix forte et pleine d’assurance, la Mizukage répondit à la question qu’elle jugeait bien inutile.-Bien évidemment, je défendrai le village des intrus ! Pars maintenant rassembler les troupes ! Nous n'avons pas de temps à perdre. L’Anbu ne se le fit pas dire une nouvelle fois, il disparut, semblant se fondre dans le sol. Maintenant que plus rien ne la retenait, Mei quitta son bureau en toute hâte pour se rendre aux portes du village, ne prenant même pas le temps de se vêtir plus chaudement. De toute façon, elle dégageait tant de chaleur que cela lui donnait une espèce de protection contre le froid. Son chakra yôton semblait bouillir en ce moment. Puis, elle rageait tant que la morsure du froid semblait bien anodine. Ils osaient venir chez elle comme ça, c’était purement de la provocation et elle ne l’acceptait pas. Elle leur ferait voir que la douce beauté peut devenir amer… ou acide. |
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Sujet: La Godaime entre en action 
Jeu 23 Déc 2010 - 4:35
