Comme souvent, le ciel au dessus de Kumo était lourd de nuages inquiétants. Un vent frais glacial soufflait dans les rues désertes du villages. Le soleil, timide, peinait à se montrer. Il était tôt, très tôt ; aucun commerce n'ouvrirait ses portes avant plusieurs heures, aussi Bokuzen - déambulant dans les venelles - avait l'impression d'évoluer dans une ville fantôme.
L'agitation incessante de l'hôpital ne lui manquait pas. Cela faisait maintenant quatre jours qu'il avait quitté son poste d'infirmier pour revêtir (pour la seconde fois) le bandeau de ninja. Quatre jours qui lui semblaient être une éternité, sinon deux.

La veille, au soir, Bokuzen avait trouvé une missive sur son palier. Une première mission, décernée par le dirigeant de l'ANBU. En ces temps de crises il était bon de savoir qu'un semblant d'ordre était maintenu. La mission était simple : depuis quelques temps, l'eau provenant du puits principal du village avait un drôle de goût. Le message précisait même que quelques personnes étaient tombées malades après l'avoir bu (une petite fille avait même frôlé la mort). Bokuzen devait enquêter, découvrir d'où provenait cet empoisonnement et, si possible, régler le problème.

Bokuzen atteignit la place du village. Au centre de celle-ci se trouvait le puits en question. Un périmètre de sécurité avait été établi tout autour à l'aide de banderoles, et un ninja a l'air fatigué patientait non loin de celles-ci.
Bokuzen enfonça un peu plus son chapeau sur son crâne et s'approcha.

"Salut, fit Bokuzen. Je suis chargé d'aller jeter un coup d'oeil là dedans", ajouta-t-il en désignant le puits.

L'homme frotta ses yeux semi-endormi.

"Oui, je vous attendait, répondit-il. Il était temps, vous étiez sensé venir hier. J'ai passé toute la nuit à vous attendre."

Bokuzen marmonna quelque chose et passa sous les banderoles.

"Ouais je sais, désolé, j'ai eu une nuit très chargée", dit-il.
... à dormir, ajouta le genin intérieurement.

Heureusement, le ninja semblait trop fatigué pour s'énerver : ses yeux se fermaient d'eux-même.
Le fond du puits était insondable. Un cercle noir et inquiétant.

"Une idée de ce qui aurait causé l'empoisonnement ? Interrogea Bokuzen.
- Hey, j'suis pas payé pour réfléchir, moi. Je m'occupe juste d'éloigner les curieux.
- Merci de votre aide, rétorqua amèrement Bokuzen.
- Ecoutez je suis crevé, faites votre job, et moi je fais le miens. Maintenant que vous êtes là je peux enfin aller dormir. Si vous avez besoin d'aide, je serais sur ce banc, là-bas."

Bokuzen hocha la tête et l'homme s'éloigna. A peine ce dernier s'était-il assit qu'il s'assoupissait.

Bon, eh bien c'est à moi de jouer, songea Bokuzen en sondant le fond du puits. C'est l'heure du grand saut !


HS : RP non terminé.

Bokuzen se hissa sur le puits, accroupi sur le muret constituant son rebord.

"Je n'aurais pas dû arrêter mon apprentissage", grommela Bokuzen.

Ne sachant concentrer son chakra dans la plante de ses pieds, il ne savait marcher sur les murs. Un seul choix se présentait à lui : plonger.

Bokuzen lâcha un juron et enleva son chapeau, qu'il posa sur le muret à côté de lui.
Puis, il inspira profondément... et se laissa tomber en avant.
La chute fut longue. Plus longue qu'il ne l'avait espéré. Et puis, soudainement, il fut entièrement immergé dans une eau glaciale. Bokuzen remonta à la surface à grandes brasses, ses vêtements alourdis le tirant vers le fond. Il fit bien attention de ne pas avaler la moindre gorgée de l'eau empoisonnée. Il inspira de longue goulées d'air, autant parce que l'air lui avait manqué l'espace d'un instant, que parce que l'eau était glaciale.

Il faisait noir. Bokuzen ne voyait rien sinon le cercle lumineux, loin au dessus de sa tête. Une odeur écoeurante planait, mélange de pourriture et d'eau de pluie.

Merde ! J'vois rien !

Bokuzen s'insulta une bonne dizaine de fois pour sa bêtise. Il aurait dû prévoir quelque chose pour se repérer. Mais non, encore une fois, il avait plongé - et c'était le cas de le dire - tête baissée.

Sa main droite effleura une surface rude. Il s'en saisit. On aurait dit une corniche. Bokuzen s'y hissa à la force de ses bras, s'attendant à rencontrer la paroi de pierre de puits. Mais... rien. Le fond du puits n'était pas un simple cylindre, Bokuzen réalisa que ce devait être une grotte.

Tremblant de froid, il s'assit et réfléchit. Comment voir ce qui l'entourait ? Ses techniques de Raiton auraient pu créer un peu de lumière, mais l'électricité et l'eau ne faisait pas bon ménage, il risquait de s'électrocuter.

Et un Bokuzen cramé, un ! Pensa-t-il avec un sourire sans joie.

C'est alors qu'une main se renferma sur son épaule. Bokuzen hurla de surprise. Il se releva d'un bond et fit volte-face. Son coeur battait la chamade.

"Qui... Qui est là ?" Cria-t-il.
Une odeur de crasse vola jusqu'à ses narines.

"Eh bien mon garçon, fit une voix de femme âgée, je n'ai pas voulu te faire peur.
- Q-Qui êtes-vous ?
- Allons allons, calme toi, je ne suis qu'une vieille femme.
- Qu'est-ce que vous faites là ? Que..."

Bokuzen ne parvint pas à finir sa phrase, encore tout retourné par sa soudaine montée d'adrénaline.

Se calmer, il faut que je me calme ! Pensa-t-il.

Se souvenant d'une vieille astuce de son grand-père, Bokuzen ferma les yeux et exerça une pression sur ses paupières à l'aide de ses pouces. Cela avait pour effet de ralentir le rythme cardiaque.

"... lumière..., articula-t-il.
- Comme tu voudras mon lapin", répondit la femme de sa voix chevrotante.

Bokuzen l'entendit remuer quelques secondes, puis la femme marmonna :

"Katon ! Housenka !"

De petites boules de feu apparurent et enflammèrent une torche, tenue par l'inconnue. La soudaine clarté fit mal aux yeux de Bokuzen, qui dû les plisser le temps qu'ils s'habituent à la lumière. La torche éclairait la grotte avec efficacité. C'était une grande salle humide, avec un bassin noirâtre au centre : le fond du puits.
Quant à la vieille femme, eh bien, elle était effectivement vieille. Très vieille. De petite taille, tellement courbée que s'en était indécent, et le visage creusé d'innombrables rides, c'était la caricature même d'une vieillarde. Ses yeux étaient d'un blanc laiteux, et Bokuzen comprit qu'elle était aveugle. Et sa peau... sa peau était si sale que Bokuzen fut ravit de ne pas avoir un odorat particulièrement performant.
Légèrement plus serein, il demanda à la femme qui elle était.

"Je me nomme Yoko, kunoichi de Kumo, pour te servir !"

Elle fit une révérence et gloussa comme une petite fille, révélant des chicots noirâtres.

"Que faites-vous ici ? Demanda Bokuzen.
- Je vis ma vie, mon garçon.
- Ici ? Dans... un puits ?"

Yoko hocha la tête et lui montra du doigt un petit campement crasseux qu'il n'avait jusqu'alors pas remarqué.

"Mais... depuis combien de temps ?
- Je ne saurai le dire, chérie, le temps passe si vite ! Mais j'en oublie la politesse, veux-tu manger un petit quelque chose ? Je ne reçoit pas souvent de visite, vois-tu mon lapin."

Bokuzen ne répondit pas. Il avait vu quelque chose, au fond de la grotte. Quelque chose qui l'avait terrifié.

"Un problème mon chérie ?" Fit Yoko.
Elle s'avança d'un pas... Bokuzen en recula d'autant.

"Non... Non, tout va très bien. Excusez-moi d'arriver à l'improviste. Si j'avais su qu'une si jolie fille vivait ici j'aurais amené... j'aurais amené des fleurs !"

La vieille femme rougit. Ou sembla rougir, c'était difficile à dire à la lumière de la torche.

"Allons mon lapin, viens manger quelque chose, et laisse moi t'essuyer, tu dois être gelé."

Silence. Bokuzen répondit après quelques secondes de réflexion :

"Bien... d'accord. Je vous suis."

Pendant qu'il parlait, il avait glissé sa main dans sa sacoche. Ses doigts s'étaient refermés autour d'un kunaï.

"Oui, je vous suis", répéta-t-il.

Au fond de la grotte, Bokuzen avait vu des dizaines, peut-être des centaines, d'ossements bien blanc. Rongés.



HS : Non terminé - demande de PNJ :)
Combat d'un semi-sourd et d'une aveugle au prochain épisode !

Yoko lui tournait le dos et s'avançait d'un pas lent vers son campement miteux, torche à la main.

Surtout, la torche ne doit pas s'éteindre, pensa Bokuzen en tirant le kunaï de sa sacoche.

"C'est un bien bel endroit que vous avez là", dit-il sur le ton de la conversation, se donnant l'impression d'être aussi habile au mensonge qu'un boeuf à la calligraphie.

Yoko gloussa, et Bokuzen profita de ces quelques secondes d'inattention pour se rapprocher de la vieille dame. Brusquement, il saisit le bras droit de Yoko au niveau du poignet, maintenant la torche fermement afin d'éviter qu'elle ne tombe.

"Que..." Prononça la vieille femme.
Elle ne termina pas sa phrase : la lame du kunaï de Bokuzen exerçait une légère pression sur sa gorge. De son corps se dégageait une odeur écoeurante.

"Vous aller venir avec moi, dit Bokuzen d'une voix qu'il espérait ferme. Ne faites pas d'histoire et tout ira bien. Nous allons monter à la surface et vous expliquerez votre présence et vos agissement devant...
- Jamais !" Cracha Yoko.

Son visage, à la lumière tremblotante de la torche, évoquait à Bokuzen celui d'un crapaud. D'un très vilain crapaud.

"Je ne remonterai jamais là-haut, au milieu de tout ces monstres, siffla-t-elle entre ses chicots.
- Vous n'avez pas le choix !"

Un petit sourire se dessina sur la figure ridée de la vieillarde.

"Vraiment, mon chou ?"

Avant que Bokuzen n'ai eu le temps de répondre, Yoko hurla :

"TOKKEN !"

Son mouvement fut d'une vitesse fulgurante. Son genoux vint violemment s'écraser contre l'entre-jambe de Bokuzen. Un cri étouffé s'échappa de sa gorge, tandis que ses poumons se vidaient sous le choc. Les larmes lui montèrent aux yeux et il lâcha le poignet de Yoko qui en profita pour faire un long saut en arrière.
Quand Bokuzen tomba à genoux, tordu de douleur, Yoko jeta la torche au sol, où elle continua de brûler.

"Pauvre chérie", ricana la vieille kunoichi.
Ses mains s'agitèrent tandis qu'elle se préparait à lancer un ninjutsu.

"Katon - Housenka !" S'écria-t-elle.

De nombreuses petites boules de feu jaillirent de la bouche béante de Yoko. Les réflexes de Bokuzen lui sauvèrent la vie de justesse.

Raiton - Idoujiba no Jutsu !

L'air, à quelques mètres de lui, se chargea d'électricité et il fut propulsé à grande vitesse dans cette direction, comme aimanté. Les boules de feu explosèrent là où il s'était trouvé moins d'une seconde auparavant.

"Hmmm... intéressant, marmonna la vieille femme avec un sourire, tu n'es peut-être pas si minable que ça, après tout. Mais il est inutile de lutter, jamais personne n'a quitté cette grotte vivant."

Essoufflé, la douleur torpillant son bas ventre, Bokuzen se dit qu'il n'aurait peut-être pas dû quitter son ancien travail...


HS pour Jikra : Yoko est une kunoichi de rang C, avec les spécialités Ninjutsu et Taijutsu, avec l'affinité au feu. Mis à part le "tokken" et l'"housenka", je ne lui ai donné aucune technique pour le moment, mais libre à toi de lui en ajouter .

Tout s'était déroulé en une fraction de seconde. L'arrivée du rouquin, les flammes de la kunoichi et puis... l'eau.
Le bouclier créé par l'inconnu venait de l'empêcher de finir en cochon grillé, mais l'instant suivant Bokuzen coulait : ne connaissant pas la technique du Suimen Hokou no Gyou, il ne pouvait marcher sur l'eau.

Pour la seconde fois en quelques minutes, il fut entièrement immergé dans l'eau glaciale et puante du puits. Le liquide empoisonné emplit ses narines et sa bouche, et Bokuzen dû se retenir de ne pas déglutir. Cela aurait pu se montrer fatal.

Il remonta à la surface, cracha puis reprit sa respiration.

Yoko, sur la berge, avait perdu son air amusé. En fait, elle semblait tout sauf ravie d'avoir un "invité" supplémentaire.

Du coin de l'oeil, Bokuzen détailla du regard son sauveur. Un grand type aux cheveux flamboyants.

Je m'intéresserai à lui plus tard, songea Bokuzen. Il semble être de mon côté.

"Qui t'es, toi ?" Demanda froidement Yoko.

Bokuzen profita de sa question pour lancer le kunai, qu'il n'avait pas lâché depuis qu'il avait tenté d'arrêter la vieillarde. Il fila telle une flèche, mais Yoko entendit son sifflement et l'esquiva d'un saut sur le côté. Mais elle n'avait pas été assez rapide. La lame affûtée de kunai déchira la manche de sa robe et laissa une longue estafilade sanguinolente sur son bras gauche.
Yoko serra les dents pour ne pas gémir, mais la souffrance se lisait sur son visage.

Le combat resta figé le temps de quelques secondes, chacun réfléchissant à un moyen de vaincre sans trop de risque.
Yoko fut la plus rapide.

Elle se rua soudainement vers la torche qui brûlait au sol, connaissant sa position grâce au bruit des flammes. Avant que Bokuzen n'ait eu le temps de réagir, elle frappa le bout de bois, l'envoyant en direction du bassin central.
Bokuzen tenta de rattraper la torche au vol, mais il était encore à moitié immergé dans l'eau et il n'y parvint pas.

La torche atteignit l'eau, et il fit bientôt nuit noire...


HS : A toi Jikra x)

HRPG: Juste comme ça, c'est la cheville droite je crois que j'ai tordu, pas le bras XD donc s'qui veut dire qu'elle pourrait difficilement se déplacer avec autant de facilité alors qu'elle a une cheville tordue X)

HS : Arf j'avais oublié ça >.< Quant à moi je parlais à la blessure au bras faite avec le kunaï juste avant. Bon, j'édite rapidement pour prendre en compte sa cheville tordue Je te mp pour te dire quand c'est terminé !

HRPG: Boku > Mission terminé ? ^^

HRP : Yep :) En attende d'évaluation !