Un café entre amies. [Kyouran et Moeko Takata]

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Sujet: Un café entre amies. [Kyouran et Moeko Takata] Jeu 10 Fév 2011 - 20:47

La rigueur et l'effort font partie des moyens pour acquérir des techniques. Le poète, comme le combattant doit apprendre pour maîtriser un jour ce qu'il convoite. Le ninja est donc en quelques sortes le poète de la bataille. Mais peu importe a profession, la vie, les souffrances, l'avenir, tout cela ne compte pas au final, parce quels qu'ils soient, monstres ou anges, nous sommes tous des êtres humains. Qu'on ait commit les pires infamies ou les plus belles actions, nous sommes tous les mêmes êtres. Des lambeaux de chair articulés. Tout de même, il ne faut pas réduire à cela l'être humain, en dépit de sa bêtise. Nous sommes quand même des êtres assez subtils pour pouvoir nous différencier les uns des autres. Ce que je veux dire par là, c'est que qui qu'on soit, pour atteindre son objectif, il faut du temps et de l'entraînement, sauf rares exceptions. Moeko avait raison, il faut toujours les bases d'une fondation pour qu'elle puisse tenir debout, sans ces bases, son édification serait vaine. Et cela ne compte pas qu'en terme d'architecture, mais aussi du point de vue de tous les arts, et chaque discipline est un art. Kyouran marchait, pensive, aux côtés de celle qui avait un peu plus tôt dans la matinée été son adversaire, et qui, maintenant, était une accompagnatrice qui se montrait amicale. En tout cas, c'est comme ça qu'elle le prenait. En effet, cette kunoichi lui avait fait un compliment, pour ainsi dire. Pire, un compliment sur ce mot affreux qui lui servait de prénom. « Joli », avait-elle dit. Joli, c'est ce qui était dans le ciel, c'était la lumière, c'était la chaleur, la gentillesse, a paix, aussi. Joli, c'est ce qui est beau, donc ce qui est vrai. « Kyouran », ce prénom, elle l'avait toujours détesté, mais c'était la seule trace qu'elle avait d'elle même. Mais ce jour là, elle se surpris à commencer à l'apprécier tout doucement. Elle avait raison, ce pseudonyme la sortait un peu du lot. Elle aussi s'était présentée à elle, contre toute attente. Son prénom à elle « ne voulait rien dire », et elle venait d'un clan. Et bien sûr, un détail dérangeait encore la jeune fille. Elle hésita un instant et se décida enfin d'une voix qui se voulait assurée sans y parvenir totalement. « Moeko-sempai, c'est quoi, le clan Takata ? » Kyouran n'avait pas tourné le regard du chemin, non pas qu'elle soit impolie, mais maintenant, elle avait peur que si elle croisait le regard de la kunoichi, elle baisse les yeux lamentablement. Elle n'avait peut-être ni histoire, ni famille, mais gardait quand même une certaine dignité. Ou au moins, elle s'en efforçait. Elle était revenue à Suna, son village natal il y avait peu de temps pour se faire de véritables racines, trouver une famille, des amis et vivre honnêtement, protéger ce qui lui paraissait être le bien, sans toutefois s'éloigner de trop de l'étendue désertique qui étaient sa terre, sa maison. Une bien vaste maison, imprévisible, dangereuse, instable, mais sa maison tout de même. Le lieu où elle avait grandit, et dans lequel elle revenait sans cesse pour se recueillir de son climat familier. Cette Moeko semblait elle aussi y être habituée, mais elle doutait fortement qu'elle soit en mesure de la comprendre. En effet, les humains ne sont pas tous égaux en matière d'histoire et de « chance ». Et Kyouran était réellement de ceux qui n'avaient pas été gâtés par la vie. Quoique ça aurait put être prie, si elle était devenue complètement infirme, qu'elle n'ai jamais sut se battre et qu'elle ne trouve pas la même voie qu'actuellement, qu'elle ne vive qu'avec la rancœur qui l'avait animée dans les débuts de sa triste vie. Elle n'était plus une enfant, et se réfugier dans la violence et la vengeance, n'était plus son affaire, elle n'aspirait plus qu'à faire le bien, même si elle n'en laissait que très peu paraître. Elle suivait docilement l'autre femme ninja, s'accrochant à ce premier début d'amitié dans sa vie comme elle le pouvait. Elle souriait intérieurement, elle allait goûter du café et était assez souvent partante pour de nouvelle expérience. Qui plus est, chose rare chez elle, elle faisait pleinement confiance à cette femme qu'elle n'avait pas sut vaincre. Mais il est vrai, comme elle l'avait dit qu'il n'y a ni gagnant ni perdant dans un combat amical. Mais cela ne l'empêchait pas de se sentir toute petite face à elle, une toute petite souris. Elle lui était de loin supérieure, tant en art belliqueux qu'en philosophie de vie, elle sentait qu'elle avait beaucoup à apprendre d'elle, mais s'abstenait de poser des question de peur de se montrer impolie. Mais elle en tira les conclusions suivantes : plus jamais, elle ne se réfugierai dans la solitude, plus jamais elle ne considèrerai les autres avec dédain, plus jamais elle ne ferai le mal, pus jamais elle ne détesterai ce qu'elle était. Elle deviendrai forte, bien plus qu'elle ne l'était déjà pour son âge, elle persévèrerai sans cesse, afin de simplement aider et protéger les fragile équilibre qui était maintenant son quotidien.

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Sujet: Re: Un café entre amies. [Kyouran et Moeko Takata] Mer 2 Mar 2011 - 8:01

Kyouran l'écoutait attentivement parler de son clan. D'après ce qu'elle comprenait, un clan devait être un grande famille, ou quelque chose comme ça. Elle baissa les yeux désolée pendant que Moeko commandait les cafés. Elle comprenait tout à fait cette personne qui avait été arrachée aux siens, elle entendait dans sa voix le regret, l'incapacité de choisir, presque une légère colère maîtrisée. Quand elle releva la tête, les cafés étaient déjà posés à table, dégageant une fumée à l'odeur âcre. Ils étaient dans de petites tasses blanches, éblouissantes sous le soleil matinal, ces petites tasses étaient posées sur de petites soucoupes assorties, sur lesquelles se trouvaient un carreau de chocolat emballé par un emballage or et noir, sur lequel se trouvait la mention « chocolat noir supérieur » en lettres dorées. Elle le repoussa aussi pour les mêmes raisons que celle qui lui faisait face et brisa un morceau de son croissant, qui croustilla sous la pression. Elle mâcha calmement le bout de viennoiserie et l'avala, satisfaite. Ce n'était pas le meilleur croissant qu'elle eut mangé, mais il valait bien d'être finit. Elle sourit et prit la tasse du bout des doigts, souffla par dessus le liquide sombre et le fit glisser sur sa langue. La première impression quand au café fut désastreuse : c'était une boisson terriblement amère. Elle s'empressa de l'avaler, mais le liquide lui piqua la gorge. Elle tira une grimace presque comique et tenta de masquer un éternuement, qui se transforma en une quinte de toux. Elle calma cette désagréable sensation en craquant net un bout de son carreau de chocolat qu'elle s'était dépêchée de déballer, presque maladroitement. Le goût du chocolat intervint à temps avant que les larmes lui monte aux yeux. Pour ne pas décevoir son hôte, elle craqua un autre morceau de chocolat et pris une autre gorgée de café. Cette fois, elle apprécia la boisson, adoucie par le goût légèrement sucré et amer qui s'alliait parfaitement au café. Elle sourit pour cacher sa gêne d'avoir faillit refuser le café, mais elle n'avait pas eu à y mettre du lait et du sucre, ce qui était déjà pas mal, puisqu'elle détestait autant l'un que l'autre. Elle finit sa tasse à petites gorgées chaque fois en le mélangeant à un morceau de chocolat fondant, puis elle finit son croissant, par petits morceaux. Une fois le tout terminé, elle rassembla les miettes, une habitude qu'elle avait pris pour ne jamais être retrouvée, ne jamais laisser de traces de son passage, mais cette fois, elle n'eut pas à les faire disparaître en traversant un cours d'eau ou quoi que ce fut d'autre, elle les laissa simplement reposer sur la table, sans s'en préoccuper plus que ça. Elle observait la façon dont Moeko buvait son café. Aucune hésitation, pas une seule grimace. Elle se demanda comment on pouvait boire quelque chose d'aussi amer. En ce qui la concernait, elle préférait de loin le thé, mais le café n'était pas tellement désagréable quand on savait l'apprécier, chacun à sa manière. Plusieurs fois, elle avait vu certaines personnes s'arrêter dans ces endroits éponymes à la boisson, mais jamais elle ne s'y serait attardée. Tout d'abord puisque l'odeur ne l'y encourageait pas du tout, ensuite parce qu'elle n'avait autrefois pas de temps à perdre pour risquer sa liberté. Elle posa une dernière question à Moeko, elle sentait une certaine ressemblance entre elles, bien que leurs histoires aient été complètement différentes. Elle essaya de garder une droiture dans sa voix mais n'y réussit pas bien, tant elle était gênée. « Ton clan a l'air de te manquer, comme tu en parles, pourquoi l'as-tu quitté pour t'installer à Suna ? » Elle aurait voulu faire une plus jolie phrase, un peu moins rentre dedans, mais elle n'avait pas l'habitude de faire dans la dentelle et préférait se montrer directe, quitte à mettre ses interlocuteurs hors d'eux, ce qui n'avait pas manqué de lui poser nombre de problèmes par le passé. Nota : excuse moi pour le chapitre un peu pauvre, je pensais avoir un peu de temps durant mon absence, mais ce ne fut pas le cas, et mon temps maintenant est loin de me suffire...

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Sujet: Re: Un café entre amies. [Kyouran et Moeko Takata] Mer 17 Aoû 2011 - 22:03

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Sujet: Re: Un café entre amies. [Kyouran et Moeko Takata]

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