Ce jour-là était un jour spécial, c’était le premier jour où je m’entraînais avec mon père depuis la fin de mon voyage d’éducation sur l’art d’être un shinobi. Il m’avait dit qu’il ferait un combat contre moi pour mesurer mes progrès. Un véritable combat contre mon père, je n’en avais jamais effectué. Mes entraînements avaient toujours été de maîtriser des techniques et de mieux contrôler mon chakra. J’avais toujours rêvé de le combattre en duel. Je me levai donc dès l’aube ce jour-là. Ma préparation n’était plus celle requise avant un entraînement mais celle requise pour un combat. Mon père avait toujours voulu le meilleur pour moi, il avait donc été dur pendant toute mon enfance et je savais qu’il allait se donner à fond lors de ce combat. Je me devais donc de faire de même. Mes préparatifs devaient être préparés avec minutie, je préparai chaque parchemin dans le calme, c’était toujours un moment important avant un événement. Chaque parchemin était alors disposé sur moi à une position stratégique. Puis je me lavais les mains pour les purifier après m’être pris du sang pour la fabrication des parchemins. Puis je mettais mon armure, c’était aussi une tâche délicate car je ne souhaitais absolument pas y mettre la moindre éraflure. Puis je mangeais un repas à la fois rassasiant, équilibré et rapide à manger. Et enfin les préparatifs étaient terminaient. Je me rendis donc dans la maison, si on peut appeler ça comme cela, en effet la maison avait plus la taille d’un manoir. Mais peu m’importait, en effet je n’étais pas du tout matérialiste. Je ne faisais pas la différence entre un château et une maison, l’importance était pour moi de s’y sentir chez soi. J’avais quitté la maison un an auparavant, acte non commandé par mon envie de me séparer de mes parents, juste par respect des traditions du clan qui me rendait si fier. La maison se tenait devant moi, l’armoirie des Hawke imprimé sur l’immense porte d’entrée. Je toquai à la porte, un acte si anodin au premier regard mais qui était chargé de symbole pour moi, notamment c’était la preuve que je n’y habitais plus et j’avais encore du mal à m’y habituer. Le moment où je m’étais le plus attaché à cette maison était quand justement je n’y étais pas. Pendant mon voyage, à chaque fois que je faiblissais, je m’imaginais rentrant dans cette maison ayant accomplis un énième exploit que j’aurais pu partager avec mes parents. Mais quand à mon retour j’appris que je devais déménager ce fut un choc. Mes parents avec lesquels j’avais tout le temps vécu, je devais les quitter. Je n’avais jamais redormis dans cette maison, je n’avais même jamais revu ma chambre. C’était aussi quelque chose de symbolique dans mon clan. Je ne reverrais pas ma chambre avant d’avoir un enfant qui la prendra alors. Ce rite avait pour but de faire comprendre que le voyage de trois ans était le passage vers l’âge d’adulte et que le passé était derrière nous et qu’il ne fallait pas s’y accrocher. Tous les souvenirs de passé que je gardais en moi ressortirent tous en même temps quand je revis ma mère qui ouvrait la porte. Cela me rappela les trois fois où je revins d’une année d’entraînement. Ma mère était très heureuse de me voir. Elle me serait dans ses bras tellement fort qu’elle se fit mal avec le bord de mon armure. Puis elle laissa sa place à mon père qui me serra la main, cela aurait paru froid à n’importe qui, mais je ne m’attendais pas moins, n’y plus de mon père. Je savais qu’il m’aimait et cela me suffisait. De toute façon le temps n’était pas aux retrouvailles, mon père était prêt et il n’avait pas l’air d’avoir envie d’attendre. D’un regard je compris que l’on allait partir, je fis donc mon au revoir à ma mère. Elle semblait triste de nous voir partir mais elle savait qu’elle n’y pouvait rien. Mon père avait l’air déterminé à me vaincre. Je ne savais pas où nous allions combattre, donc je me contentais de le suivre. Jusqu’à notre arrivée, il ne dit pas un mot alors j’en fis de même. Le lieu de notre combat était donc le camp d’entraînement de Kumo. Je n’y allais pas souvent, car je préférais m’entraîner chez moi, mais j’aimais bien le décor. Il y avait de tous les types de terrains. Celui que mon père choisit était constitué uniquement de terre et à quelques endroits de l’herbe qui bravait fièrement les conditions de combat du terrain, herbe qui avait réussi à survivre à des techniques toutes plus puissantes les unes que les autres, à tous les combats qui s’étaient déroulés ici. Mon père portait une autre armure, elle ressemblait beaucoup à la mienne mise à part le fait qu’une inscription dans laquelle était écrit « Je laisse place à la nouvelle génération ». Il s’installa à un bout du terrain pendant que je m’installai à l’autre extrémité. Je ne ressentais pas de la peur, ni du sadisme juste de l’excitation. Je voulais savoir jusqu’où mon père était-il capable d’aller pour tester mes capacités. Mais le plus important c’était de savoir jusqu’où j’étais prêt à aller pour les lui montrer. Je n’avais jamais vraiment vu mon père se battre, je connaissais uniquement ses techniques de ninjutsu mais je n’avais jamais vu ses techniques de Taïjutsu et il en avait surement d’autres en cachette. Quant à lui, il ne savait de mes capacités, que ce qu’il m’avait appris. Tout d’un coup, mon père me sortit de ma réflexion et jetant son sac au loin, c’était le signal du début du combat.

Dès que le signal fut donné, mon père commença une série de signes. Il ne plaisantait plus, je devais faire de même. Mon père avait beau être rapide, ce n’était pas dans ce domaine qu’il pouvait me battre. J’invoquai aussitôt mon arc et une flèche. Puis j’utilisai ma technique d’affûtage, Fuuton - Dageki Kaze no Jutsu. La technique de mon père partit en même temps que ma flèche. Il avait envoyé une technique fuuton, une grande bourrasque de vent. Ma flèche ne fit plus de deux mètres dans cette bourrasque avant d’être pulvérisée. La technique arrivant vers moi, je n’eus pas d’autre choix que d’utiliser une autre technique, Doton - Moguragakure no Jutsu, celle-là utilisait plus de chakra mais elle me permettait à la fois d’éviter l’attaque et de contre-attaquer en surprenant l’adversaire. Le jutsu qu’il avait envoyé empêcha mon père de voir que je m’enfonçais dans le sol. De l’intérieur du sol je pouvais voir ce qui se passait à la surface. Mon père me cherchait du regard, il n’avait aucune idée de là où je me trouvais. C’était donc le moment pour le surprendre. Je sortis de terre en faisant le moins de bruit possible, puis je tirais une flèche silencieuse. Mais mon père s’en rendit compte in extremis, puis d’un coup de tranchant de la main, il coupa la flèche en deux qui s’interrompit sous le choc. Du chakra était sorti de sa main lorsqu’il frappa la flèche, il maîtriser donc des techniques médicales, chose que j’ignorais complétement. Le combat était mal partit pour moi, j’avais déjà utilisé une technique qui demandait beaucoup de chakra ainsi que dévoiler une de mes stratégies. L’avantage que je pensais avoir sur lui, n’était plus valable. Il maîtriser le corps à corps et moi le combat à mi-distance. Le vainqueur aura été donc celui qui sera arrivé à forcer son adversaire à combattre dans son domaine. Et il fallait avouer que mon père étant au corps à corps il avait un avantage sur moi. Il me fallait donc trouver des stratégies pour continuer le combat. N’étant pas entièrement sortis de terre, la technique n’était pas finie, je pus donc rentrer sous terre sans réutiliser de chakra. Je pensais pouvoir réfléchir à mes stratégies sous terre mais mon père ne se fit pas avoir deux fois. Il concentra son chakra dans son poing et frappa le sol. Je sentis le sol sous mes pieds qui cédait. Puis je fus projeté en l’air, désarçonné je ne pouvais bouger mais mon père si. Il courra vers moi et me donna un coup de poing dans le ventre. Je sentais mon corps partir en arrière. Je crachai du sang et je partis en arrière. Le choc accentué par la résistance du vent, je lâchai mon arc qui tomba sur le sol. Quand je fus par terre, je vis mon père faire une série de signes. Je courus récupérer mon arc. Une boule électrique apparut dans la main de mon père qui chargea vers moi. J’utilisai une technique pour le contrer, Doton – Doryuusou, il arrivait vers moi quand mes pieux de terre sortèrent du sol. Il arriva à détruire les trois premiers avec sa boule d’éléctricité. Mais la quatrième lui toucha le flanc, et il fut projetté à une trentaine de mètres. Je courus vers mon arc, une fois en ma possession, je visai son corps qui se relevait avec difficultés. La flèche partit en plein d’en son épaule droite. Cela le plaqua au sol. Je n’éprouvais aucun plaisir ni aucun regret à frapper mon père, je savais très bien quand m’arrêter, et je savais aussi qu’il essayait lui aussi de me blesser. Mon père se releva puis commença à courir vers moi. Je lui tirai une autre flèche dans l’autre épaule. Il essaya de la casser avec son chakra mais ma flèche était affutée par le fuuton ce qui fit qu’elle se planta dans sa main. Il la retira dans la douleur tout en continuant sa course. Il arrivait près de moi, je n’avais pas d’autres choix que de le combattre au corps à corps. Je fis donc retourner mon arc dans son parchemin et je me préparai à son assaut. Il refit en courant sa technique éléctrique, une boule bleue apparut dans sa main. Des éclairs bleus en sortaient. Avec sa vitesse de course, cela rendait sa technique magnifique. Mais il avançait vite et je ne pouvais le contempler. Je commençai donc une série de signe pour exécuter une technique. Mon père n’était plus qu’à un mètre de moi quand j’utilisai ma technique, fuuton no tate. Un bouclier apparu alors, composé de vent il était agressif. Mon père qui était déjà lançé ne put s’arrêter, son attaque qui était fait de Raïton ne pouvait résister face au fuuton dont mon bouclier était constitué, son attaque fut donc pulvériser et lui fut projeté violement au loin. Il avait des blessures assez graves mais rien de mortel. Je ne voulais pas qu’il m’échappe comme la dernière fois. J’utilisai donc encore une fois doton - Doton – Doryuusou. Cette fois les pieux qui sortèrent du sol n’étaient pas fait pour blesser mais pour former une cage pour être sur qu’il ne s’échappe pas. Une fois la cage formée, je réinvoquai mon arc pour abattre mon père. Je prenais mon temps pour viser, je ne souhaitais pas le tuer. Mon père avait eu le temps de se relever mais il n’avait aucune chance d’esquiver ma flèche. Au moment où j’avais bien repéré le lieu où viser je lachai la corde, et la flèche partit à toute à l’heure. Je vis alors du chakra Raïton sortir du corps de mon père. On aurait dis la même technique qu’auparavant sauf que cette fois le chakra n’était pas concentré dans sa main. La puissance de cette technique m’impressionnait, les pieux qui le retenaient fûrent pulvérisés comme ma flèche. Puis il courut très vite dans ma direction, je n’avais rien pu faire, en à peine deux secondes il s’était retrouvé derrière moi. Il me plaqua au sol puis fit une légère série de signes. Je ne pouvais plus bouger, mon père avait son coude sur mon cou et je mangeais la poussière du sol. Puis du chakra sortit de ses mains et il me les mit sur la tête. Je sentais mon chakra sortir hors de mon corps, ses mains me l’aspirer et je ne pouvais rien faire. Pendant une trentaine de seconde, je sentais toutes mes réserves s’envoler. Puis il relâcha la pression, mais j’avais beau essayer de me relever, je n’avais plus de forces. Mon père me regarda d’un air moqueur. L’air de dire ‘’ ce n’est pas parce que je suis à la retraite que tu es meilleur que moi ‘’. Puis il me dit :

- Tu t’es bien battu, mais cela n’a pas suffit. Entraîne-toi plus dans l’avenir !

- C’est quoi cette technique ?

- Une technique d’absorbtion de chakra, tu n’en a plus. Tu n’as plus de forces, tu devras t’évanouir d’ici deux minutes.

Puis il s’éloigna.

Le regard qu’il m’avait fait avant de s’éloigner n’était pas un regard de honte ou de déception, non pour l’une des premières de fois, il était fier de moi. La plupart des entraînements que j’ai passé avec lui, pour lui tout n’était que déception, et quand je réussissais à maîtriser une technique, il n’était pas fier. Il avait toujours attendu plus que ce dont j’étais capable. Mais cette fois c’était différent, il m’avait sous-estimé. Je n’avais pas encore donné tout ce dont j’étais capable. Il était sûr que j’étais fini, et c’était normal car sa technique était puissante mais je ne m’avouais pas vaincu aussi facilement. Je n’avais pas joué toutes mes cartes et mon père allait en subir les conséquences. En effet, il me restait un parchemin inutilisé. Je l’utilisai en toute discrétion, mon parchemin de dernière chance. Je sentais du chakra revenir dans mon corps. Mes forces me revenaient, je pouvais bouger mes bras puis mes jambes. J’arrivai même à me relever. Mon père qui entendait qu’il se passait quelque chose se tourna vers moi. Il était vraiment impressionné mais il ne comprenait pas comment j’avais réussi l’exploit de me relever. Et comme il était curieux, il s’adressa à moi :

- Félicitations, tu es le premier à te relever après cette technique. Mais inutile de te fatiguer pour rien, tu ne peux rien faire.

Je ne pouvais répondre à cette remarque, sinon je n’aurai pu cacher mon secret. Le chakra affluait donc mon corps, je pouvais encore utiliser une technique mais mon père bien sûr l’ignorait. Je ne pouvais tirer à l’arc car mon père aura évité ma flèche tranquillement, il me fallait une technique qui le surprenne et je connaissais cette technique. Cette technique aura été mon coup de grâce. Je commençais ma série de signe quand mon père se mit à rire.

- Qu’est ce que tu fais ? Tu n’as pas compris que tu n’avais plus de chakra.

-Tu me sous-estimes trop.

- Tu ne me fais pas peur, j’ai pris tout ton chakra.

Son imprudence était ce qui allait le faire perdre. Ma technique partit très rapidement. Doton – Doryuusou, technique peu puissante si l'adversaire est sur ses gardes mais là ce n’étais pas le cas. Mon père fut happé par les pieux de terres. Il eut sa jambe gauche transpercé ainsi que son ventre. Puis il tomba inconscient. La plupart aurait trouvé ça lâche et abusé pour un entraînement, mais ils ne connaissaient pas mon père. Il m’avait appris à toujours faire attention à l’adversaire, et de ne jamais baisser sa garde. Il m’avait corrigé maintes fois, mais cette fois, c’était moi qui venais de lui donner une leçon, ne jamais sous-estimer son adversaire. Une leçon qu’il n’était pas prêt d’oublier. Mais mon adversaire n’était pas un adversaire comme les autres, c’était mon père et je ne pouvais le laissait là gisant sur le sol. Je devais donc l'emmener à l’hôpital. Mon père était en mauvaise état, je devais l’emmener au plus vite. Il se réveilla dans mes mains sur le chemin, et il fit alors quelque chose qu’il m’avait jamais fait, il me félicita. Ce fut pour moi la plus grande récompense qu’aucune personne ne pouvait me donner. Arrivés à l’hôpital, une escouade de médecins courra vers nous. Ils prirent mon père, et l’emmenèrent vers une salle de soins. Je le suivis, les médecins n’avaient pas l’air inquiet et moi non plus. Je savais comment je l’avais frappé et je savais qu’entre les mains des médecins il ne risquait rien.