Partir. C'est la seule bonne chose à faire que j'avais en face. Je vous emmerde. J'ai toujours dis que je n'étais qu'une opportuniste, la pire des espèce, celle qui quitte le navire, quand il n'y a rien qui les intéresse. Je quitterais tout ce qui ne pourra pas servir mon intérêt personnel. L'opportunisme est forcément lié à l'égoïsme. Et ce soir, je compte partir de l'organisation de la Lune Rouge. Il n'y a plus rien pour moi dans cette grotte sinistre. Il n'y plus rien que je ne connaisse déjà. Je quitte l'Akatsuki, pour la simple et bonne raison, qu'elle m'a déjà assez servi. Et puis, ou sont ils tous passés ? Pour autant, quitter l'Akatsuki n'est pas une chose aisée, et je suis assez reconnaissable avec mes longs cheveux bleus, mes yeux de deux couleurs différentes. Il va falloir que je laisse mes différences de côtés, et mettre à profit mes talents de camouflage.

En ce matin où il pleuvait averse, je restais de marbre sur mon futon. Je viens de passer ma dernière nuit en tant que membre de l'Akatsuki. Je sais que je ne suis pas la seule à avoir quitter l'organisation de Lune rouge, mais que voulez vous, il faut parfois faire dans le manque d'originalité. Mais regardez autour de moi, il n'y a rien, plus rien, plus rien du tout. Cette organisation se meure autant que se meurent mon envie d'y rester. J'ai atteint mes objectifs, me faire connaître par ce manteau que je porte, que je portais. C'était mon seul but. Pensez vous vraiment que je voulais atteindre le même but que ce fou de chef de l'Akatsuki ? Oh certainement pas. C'est quelques choses que je conçois pas. En faîte, je pense être bien trop flemmarde pour jouer à la gué-guerre. Et ce n'est pas mon objectif, et y participer n'aurait fait que creuser ma différence psychologique. Ce n'est pas que je n'aime pas mon côté complètement ... Enfin bref.

Me voilà assise sur mon futon, en kimono complètement débraillé, il était temps pour moi de partir. Après avoir attaché mes cheveux, je pus enfin m'occuper de rassembler mes affaires, de mettre sous parchemin mes dernières marionnettes, tout en faisant ça, je devais penser à me fondre dans une nouvelle peau, oublier mes cheveux bleus, mes yeux bi-colores, on dit que ce qui quitte l'Akatsuki n'ont pas la chance de vivre bien longtemps je ferais en sorte que cette rumeur se taisent. Je serais la première à rôder dans le monde ninja avec le statut d'Ex-Membre de l'Akastuki depuis de nombreuses années. Du moins je pense. Je ne comptais pas me charger, je n'aime pas me traîner et je ne suis pas une mule. Je fermais la porte à clef, rassemblait un sac besace ou l'on trouvait des fioles de poison, quelques rouleaux de papier. Et maintenant, on ne me connaîtra plus à cause de mon aspect étrange, et mes cheveux de couleurs. J'allais tout oublier, tout teindre. Tout était prévu, ma fuite serait parfaite, je n'avais que peu de choses à faire, du moins ce n'est pas du tout difficile pour une femme comme moi. Alors que je dirigeais vers ma salle de bain, de nombreux produits destinés à ma transformation physique s'y trouverait entre mêlé. Mais le plus important, était cette teinture noire, qui allait m'accompagner jour et nuit désormais, plus rien ne pourrait arrêter ma fuite, j'allais enfin redevenir libre, car ici, dans cette grotte sinistre, j'étouffais, je suffoquais, ma liberté n'était qu'un mot, pas une réalité, une chose sortie de son contexte premier. Oui, après avoir revêtu ce manteau brodé de nuages rouges, il fallait mettre quelque chose de côté : sa liberté. Et je ne supportais plus cette situation. Ce n'était pas cela que je cherchais en devenant une membre de cette organisation.

Je quittais mon Kimono, et regardait devant moi le manteau de l'Akatsuki qui pendait à un crochet, je souriais, heureuse de quitter cette organisation, qui sentait la mort plus que l'espoir ou l'ambition. Qui parle d'espoir dans une organisation qui vise la mort, pure et simple du monde ninja ? Personne. Je divague. Je peignais, mes cheveux, et commençait à les teindre en noir, tranquillement ils prirent la couleur choisie, tranquillement ma longue chevelure bleue pris des airs de cheveux de deuil. J'arborerais une longue chevelure noire et des cheveux de la même couleur. Je devais dire que cela me donnait un air bien plus sérieux, moins enfant, plus femme. J'aimais cet air un peu sadique. Il ne me manquait plus qu'à quitter ces deux bi-colores. La chose ne serait pas aisé, mais j'avais confiance.

Je sortis de la salle de bain, avec une toute nouvelle tête. Je plongeais le manteau de l'Akastuki dans le bain de teinture noire, tout était parfait, j'enfilais un haut en forme de Kimono bordeaux que je nouais d'une ceinture rayée, puis une short noire j'enfilais alors un manteau noire, voilait mon visage sous la lourde capuche, cachant pas chevelure devenue noire désormais, et quittait ma chambre dans le plus grand silence. Voyez vous, ce n'est pas le fait de quitter qui est compliqué, c'est le fait de réussir à partir assez loin pour que lorsque l'on découvrira le pot aux roses, on puisse être assez loin pour ne pas être rattrapé. Oui, c'est cela le plus compliqué. Alors, il n'y avait plus de temps à perdre, j'allais devoir sauter sur les branches, et tester mon endurance. Je ne suis pas du genre à me cacher, mais j'aimerais tout de même profiter de mon nouveau statut.

J'ai embarqué de l'argent, et j'allais certainement trouvé une maison, ou pouvoir dormir après avoir tué ses habitants. Un programme tout à fait honorable selon moi. Tout à fait honorable. Pour l'instant une bonne demi journée de route.

Allez, salut.