Prénom et Nom : Kyotoretsu « The Scream » Guusuu.
Âge : 20 ans.
Village / organisation désirée : Kumogakure no Satô.

Description physique : The Scream est en bonne forme physique puisqu’il favorise le combat rapproché et, ce, malgré sa petite taille. Ses yeux sont d’un vert particulièrement fade, ses cheveux sont longs et bruns foncés et il prône une longue barbichette tressée. Il est constamment vêtu de noir, jusqu’aux ongles, de boucles diverses aux oreilles, au nez, à la lèvre et aux sourcils et de bracelets et gantelets à piques. Son corps est couvert d'une grande quantité de tatouages et de faux sceaux représentant la mort, la haine, la douleur et la rage. Il dort peu et est très nerveux, cela transparait physiquement.
Description morale : The Scream n’aime qu’une seule personne et c’est son frère. Il n’est pas tolérant et semble toujours sur le point d’explose. Il n’aime pas particulièrement la vie, mais ne veut pas la perdre. C’est un guerrier; la violence est la seule chose qui ne l’ait jamais abandonné. Il dirait lui-même: « Je sais que la voie du Shinobi est pavée de souffrances, mais la tienne, j’en ai rien à foutre! Croise une nouvelle fois ma souffrance et je te montrerais ce qu’elle m’offre comme force ! »
Son histoire : Kyotoretsu...
On ne m’appelle plus ainsi depuis un bon moment.
Scream, c’est moi maintenant.
Ça me représente!
Un cri : vif, fort, brutal, bestial, qui heurte les oreilles et qui blesse les cordes vocales. La seule nuance est que le mien détruit aussi les environnements.
Pour Kumo et ses habitants, Kyotoretsu a cessé d’exister en même temps que les derniers Guusuu, dans le sang, la trahison et la peur.
Au même moment, Scream est né dans la rage, la haine et le désire de vengeance.

Je me souviens d’un temps où il faisait bon vivre à Kumo, dans notre petite maisonnée en périphérie, près de la forêt qui, elle, était au sein des limites protégées du village. Oui, je me souviens de ma jeunesse, c’est justement ce qui fait le plus mal. Quand j’y repense, je vois ma famille : mon père, ma mère, mon frère. Nous vivions ensemble, et heureux.

Avant même que j’atteigne l’âge nécessaire à l’entrée à l’académie, mon entraînement avait commencé. C’était plaisant, en fait, car la famille Guusuu se base sur une forme de combat en binômes. Autrement dit, il est important de bien ressentir la présence, l’entité, de son partenaire. Je passais beaucoup de temps simplement à développer mon empathie pour ma famille. « La famille, Kyo, c’est ce que tu as de plus important. En nous, tu peux avoir confiance, c’est rare pour les Shinobis ».

Mon frère, Koniku, est né alors que je n’avais que trois ans. Contrairement à ce que crois la majorité, la naissance de mon frère fut pour moi convivial et joyeux. Il me ressemblait, plus qu’il ne ressemblait à mes parents. Nous sommes rapidement devenus amis. Comme mes parents me l’avaient enseigné, j’ai mis en pratique les techniques Guusuu. C’est là qu’est apparu notre lien que jamais ne s’est assombrit, malgré tout ce que nous avons vécu.

Étrangement, c’est justement à cause de ce lien psychique que nous avons pris beaucoup de temps avant de réaliser que mon frère avait un handicap. Il est sourd. La surdité, ce n’est pas idéal pour un Ninja. Paradoxalement, grâce à moi, il peut tout comprendre. Il a même appris à parler normalement puisqu’il s’entendait à travers mes oreilles.

Le Ren’Kei est la technique de base des Guusuu. C’est un lien mental et sensitif. À l’intérieur d’un rayon de cinquante mètre, nous pouvons entendre, voir, ressentir et comprendre ce que le second membre de la paire assimile. Pour mon frère et moi, notre lien va un peu plus loin. Sacrifiant une part de notre Chakra, nous ne clorons jamais notre Ren’Kei. Nos rêves, nous les faisons ensemble.
En plus des périodes d’études en famille, je devais aller à l’académie, comme tous les jeunes de cinq ans. Malgré mes bonnes notes et mes nombreuses tentatives de socialisation, je n’ai jamais eu beaucoup d’amis, car la réputation de couardise infondée de notre famille était bien ancrée dans les schèmes intolérants des étudiants. « Vous ne savez que vous battre à deux, toujours! Seuls, vous êtes que des bons-à-rien! »

J’ai dû me bagarrer plus d’une fois pour défendre l’honneur de mon clan! Ces enfants, ils ne comprendront jamais que selon nous, additionner un et un donne une infinité! À la maison, je me faisais souvent gronder. Mes altercations fréquentes me causaient des problèmes à l’académie : mes notes dégringolaient.

Lorsque Koniku est arrivé à l’académie, les jeunes riaient de son handicap. Évidemment, quand je n’étais pas là, il n’entendait rien. Alors, il ne pouvait se défendre des moqueries des autres. Il était souvent triste. Nous passions tout le temps que nous pouvions ensemble. De temps à autres, un groupe venait le taquiner. Je répondais avec mes poings. J’ai été renvoyé plusieurs fois de l’académie. Mon père ne savait quoi faire de moi.

Cela importe peu…
Car, peu après, mon père n’était plus.
Ma mère non plus.

J’avais dix ans lorsque je suis mort et revenu sous le nom de Scream.
J’ai encore beaucoup de difficulté de me souvenir de tous les détails.
Ce qui est arrivé est difficilement descriptible.

C’était peu avant le matin, à la fin de la saison printanière. J’ai soudainement eu un choque, alors que je dormais profondément. J’ai compris aussitôt que mon frère était en danger. J’ai dévalé les marches à toute vitesse. Koniku est debout, un verre de lait à la main. Il observait droit devant lui, tétanisé. Une lueur métallique s’approchait lentement de lui. C’est la première et dernière fois que j’ai vu cet ANBU, mais jamais je n’oublierai son masque et ses yeux.

J’ai hurlé.

J’avais dix ans, la puissance de mon cri était médiocre. En fait, j’ignorais encore que je pouvais faire quelque chose du genre. Je l’ai découvert en sauvant la vie des deux derniers Guusuu. Malheureusement, ce n’était pas mes parents. Surpris par l’hurlement et la rafale de Chakra que j’ai produit, le Ninja de calibre supérieur pris un moment. Un Kunaï pointé vers mon frère, une Katana vers moi, il prit la décision de nous laissé vivre. Il a simplement disparu, vaporisé dans les premiers rayons du soleil. Mon père et ma mère étaient morts, un carbonisé, l’autre tranché, dans leurs lits. Ils n’ont pas eu le temps de se défendre.

Et, c’est nous qu’ils traitent de couard.

L’élite nous a expliqué que nos parents avaient trahis Kumo. J’étais trop jeune, je ne me souviens pas de tous les détails. Apparemment, ils donnaient des informations aux Ninjas des autres villages. Mais, était-ce vrai? J’ai décidé ce jour là de ma voie. Je deviendrai assez fort pour retrouver cet ANBU et le tuer. Je deviendrai assez utile pour avoir accès aux informations secrètes et je comprendrai ce qui s’est passé. Si Kumo est responsable, je détruirai Kumo.

Quelques jours plus tard, un Shinobi du nom de Biribiri est devenu notre mentor, mais nous étions cause perdu. Le vieil homme au crâne rasé était plutôt sympathique et compétent. Il nous enseignait comment maîtriser nos capacités, il m’a même montré comment utiliser mon hurlement. Chaque jour, il marchait avec nous jusqu’à l’académie. Il tentait de socialisé, mais ça ne fonctionnait plus. Nous ne parlions plus que dans nos têtes, grâce au Ren’Kei.

Koniku et moi, nous avons fait un pacte : « Ne plus jamais se montrer tel que nous sommes réellement, ne plus jamais faire confiance à qui que se soit sauf nous même. » Nous avons changé, chacun à notre façon. Pour ma part, en faisant des recherches au sujet des cris, j’ai découvert un style musical de l’Ouest que je n’avais jamais entendu. Ma transformation s’est fait en juxtaposition avec cette musique violente et agressive qu’ils appellent « Métal ». À douze ans, j’avais déjà sept piercings, dix-huit tatouages et les cheveux au milieu du dos. Le plus important de mes tatous est celui sur mon avant bras « Guusuu, le cri de vengeance silencieux ».

D’une certaine façon, mon frère est pire, bien pire que moi. Lui, il a vécu notre tragédie d’une façon bien plus sévère. À la différence de mes sourcils constamment froncés et mes dents toujours serrés, son sourire ne s’efface jamais. Hypocritement, il semble beau et joyeux, mais il est bien plus sombre que moi. La vie humaine, à ses yeux, n’a plus de valeur. Selon moi, certains méritent encore la vie, le respect, mais certainement pas mon amitié. De son point de vue, ils peuvent tous mourir, il est complètement amoral. Il n’a aucun intérêt envers autre chose que la nature, la beauté et l’Art.

Nous deux contre le monde.

Le monde contre nous.

Nous sommes seuls, ensemble.