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« Sa s'en va et ça revient. » [En cours]

Ryo Mizake
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MessageSujet: « Sa s'en va et ça revient. » [En cours] « Sa s'en va et ça revient. » [En cours] Icon_minitimeDim 16 Jan 2011 - 13:48



• Des retrouvailles au sommet !



« Courir à en perdre haleine, chercher un point de non-retour, peut-être est-ce ça, la véritable destinée des hommes. Il me semble m'en être toujours douté, mais l'avoir toujours caché aux yeux de tous, nous vivons au jour le jour, sans nous rendre compte que la mort nous attends au bout du chemin. Chacun attend le jour fatidique de sa mort sans le reconnaître réellement, mais certains n'y pensent pas, je suis devenus l'un d'entre eux, le poids sur mon dos est trop lourd pour que je l'abandonne, je me compare au pauvre Atlas condamné à porter le Terre sur ses épaules. Certes c'est un châtiment, mais il ne bronche pas, être comme Atlas est peut-être la clé de la véritable vertu, pour la savoir il faut vivre, vivre à en perdre haleine, la vie est le chemin, la mort est le retour, c'est véritablement cela, la destinée des hommes. » -Anonyme-

Le soleil emplissait la pièce d'une lumière chaude, le crépuscule arriverait bientôt. Cette couleur orange donnait un aspect chaleureux en ce temps de froid, et la plupart des ombres rétablissait l'équilibre entre le noir et la lumière. Posant un oeil sur ma montre je vis que le temps était vite passé, assis sur mon canapé j'avais perdu le temps en lisant un livre que j'avais trouvé dans l'immense bibliothèque de la Tour du Kazekage, refermant celui-ci je me redressai et contempla le moment un petit instant, les yeux fixés sur le sol mille et une questions me brûlait les lèvres mais personne pour véritablement y répondre, car j'étais considéré comme celui à la science infuse à Sunagakure no Satô. Tournant un peu la tête vers la gauche les rayons du crépuscule vinrent percer les iris bleus de nuit de mes yeux. Depuis quelque temps déjà, je m'étais sentis faiblir, les journées à étudier de la paperasse semblaient m'avoir enlever des forces, peut-être étais-ce juste une impression à cause du temps en tout cas je le sentais vraiment, je n'étais pas vieux, mais s'il le fallait vraiment, je céderai ma place à un autre plus fort et compétent que moi, par « autre » je me référai à Ryu, mon ombre, une ombre qui devrait plutôt se trouver à la lumière, quel paradoxe.Me levant, je me dirigeai vers une des nombreuses armoires de ma chambre et y déposai le livre que j'avais maintenant fini. Traversant alors la pièce je me mis devant le mannequin qui servait à poser ma cape et mes équipements, la veste du Kazekage trônait fièrement tel un étendard d'espérance, Orage & Nuage les deux épées jumelles pendaient au bassin du mannequin elles aussi avec une élégance hors norme, signe d'une finesse et d'une beauté sans pareille. Puis elle était là, se montrant sans royalement, signe d'une force et d'un courage sans pareil, même si son nom signifiait le contraire du tout au tout, Kurai la Ténébreuse, fleuron de mes sabres répondait présente à l'appel. Cadeau de Lucis Caelum Dieu lui-même de la Foudre, lors de mon passage dans son sanctuaire, j'avais été choisis, cette lame devait, même contre le temps, représenter la confiance aveugle qui me liait à mon village. Touchant la garde de l'épée je souris à la vue de la cicatrice sur ma main, cela aussi, c'était un souvenir de voyage, rapprochant ma main de mon regard la nostalgie ma ramena à l'époque de ce combat contre elle, plus j'y pensais, plus je me disais qu'elle avait faillit me tuer et que si son père n'avait pas été là, je ne serais pas à cette place en ce moment. Une image me revînt alors en tête, automatiquement mon doigt frôla mes lèvres, décidément, on m'avait offert beaucoup de chose pendant ce voyage, il y avait de cela maintenant trois ans jour pour jour. Avait-elle changé, était-elle morte ? C'était deux des nombreuses questions que je me posais à cet instant.

Soudain, un bruit derrière moi attisa mon attention, je perdais de vigilance, pourtant il me semblait bien qu'il n'y avait que deux issues ici : la porte d'entrée et la porte du balcon qui étaient toutes deux de chaque côtés de moi ; c'était peut-être des films que je me faisais enfaite aussi non, celui ou celle qui s'était introduit ici était très fort. Sans bouger je me mis à percevoir chaque bruits dans la pièce : la poussière qui frottait la table, ma respiration rapide et saccadée, non, pas la mienne, et un battement successif, un battement de cœur... Au-dessus ! D'un geste vif je dégainai Kurai de son fourreau et mis la lame à la gorge de l'intrus qui s'était glissé du plafond la tête en bas à l'aide d'un fil, cependant, une chose froide touchait aussi mon cou nu, un katana, extrêmement fin qui reflétait la lumière du soleil. Le temps s'était arrêté pour moi, dommage, je ne pourrais pas voir mon assassin comme il était masqué et que, la seule chose qu'on voyait était ses yeux bleus d'orage, attendez... C'est alors qu'une cloche tinta dans ma tête, arquant un sourire et levant les yeux au ciel je baissai mon arme avant de la ranger sans crainte dans son fourreau. Cependant, la lame à mon cou ne bougea pas et la personne pendant au plafond n'avait pas bougé d'un cil et me fixait toujours, sans hésitation je mis mon index et mon majeur entre la lame et mon cou avant de faire une remarque narquoise :

« Les demi-déesses n'ont pas le sang qui monte à la tête ? Pourtant elle prenne vite la grosse tête, c'est étrange, tu ne trouves pas Kaya ? »

« Tu as perdu de ta vivacité Ryo, et surtout de ta prudence, si je ne te connaissais pas, je t'aurais déjà décapité. », me répondit l'intruse.

« Comptes-y, tu n'aurais même pas pu bouger d'un pouce. »

« Toujours aussi vantard à ce que je vois, toi non plus tu n'as pas changé, même si tu as quelques rides qui se forment par-ci par-là. »

« Je ne suis pas vantard, je suis réaliste, nuance, et puis c'est vrai que vous les êtres du monde des dieux vous n'avez pas à vous inquiétez avec toutes ces histoires de vieillesse je me trompes ? »

« Eh bien oui ! Tu te trompes, parce qu'étant hybride, on est nous aussi atteint par le temps imbécile. »


Finissant sa phrase l'inconnue, oui oui, avec un « e » à la fin, enfin ce n'était pas vraiment une personne que je ne connaissais pas, enfin bref. Celle-ci se remit dans la bonne position et les pieds sur terre avant d'enlever sa cagoule et découvrir un visage angélique et une chevelure blonde de blé :

« Oh oui, maintenant que tu le dis, tu es une affreuse vieille grand-mère enfaite ! Vade Retro Satanas ! », m'exclamai-je en rigolant à moitié.

Je fis alors une croix avec les doigts et une affreuse grimace de terreur, Kaya rigola et fit mine de vouloir me donner une claque avant de se déraidir et de me fixer étrangement, avec, des yeux doux. Mon expression changea subitement, j'étais gêné, m'approchant un peu plus, je me rendis compte qu'elle était plus petite que dans mes souvenirs ou bien c'était moi qui avait grandis en fin de compte. Inconsciemment je m'étais baissé et nos visage étaient maintenant à 10 cm d'écart et se rapprochaient lentement, la scène du bas de la montagne allait-elle se reproduire ? Malheureusement non car un un événement inattendu brisa l'instant : la porte s'ouvrit dans un coup de vent et deux chuunin pénétrèrent dans la pièce :

« Maître Kazekage ! On nous a avertis d'une intrusion, nous sommes venus pour vous protéger et... Ah, je vois que nous dérangeons, veuillez nous excuser maître. », cria le ninja avant de porter une attention soudaine pour ses getas.

« Ce n'est rien, et pour cette affaire d'intrusion, rassurez tout le monde, elle est déjà réglée. », répondis-je en éloignant mon visage de Kaya mais tout en la fixant.


Les deux shinobis quittèrent précipitamment la pièce comme s'ils étaient gênés et nous laissèrent tout les deux seuls de nouveau. Le silence était devenu pesant, et le temps semblait s'être à nouveau arrêté, nos regards s'entrechoquaient toujours et sans rompre ce « lien » je demandai :

« Je viens de la part de mon père, comme d'habitude tu me diras, il souhaite te voir, mais je ne pense pas que cela presse, si on restait un peu ici ? », répondit Kaya toujours en me perçant de ses yeux bleus d'orage.

« Kaya, tu te risquerais à faire attendre ton divin de père ? C'est peut-être important, en plus sa me fera un peu d'aération, donc on va y aller... »

« Après ? »

« Non, maintenant Kaya, j'ai bien envie de revoir ton père, ne le prends pas pour toi, toi aussi j'avais aussi envie de te revoir. »

« Cause toujours imbécile. Essaye pas de te rattraper ou je vais m'énerver. », répliqua agressivement la demi-déesse.

« Toujours aussi aimable à ce que je vois. Oups, attends, avant qu'on parte je dois prendre mes affaires, sa te dérange pas ? »


Avec un sourire forcer Kaya me céda le passage au mannequin pour que je prenne Kurai et ma fidèle veste de combat, au placard la veste de Kazekage, au moins pour aujourd'hui. Me remettant face à elle comme pour signaler que j'étais prêt à partir elle s'approcha de moi et ricana :

« On va pas y aller à pieds hein... »

Je fis une grimace, je me doutais de ce qui allait se passer et lorsque Kaya me fit une pichenette sur le front, mes doutes se confirmèrent, dans un flash lumineux je me sentis aspirer par le haut. Un instant après je sentais de nouveau le sol, j'eus quelques vertiges et dû me secouer la tête pour les chasser, la lumière était plus forte que dans ma chambre, je dû prendre un petit moment avant de m'y habituer :

« Merci de m'avoir prévenu qu'on prenait ce moyen de transport. », vociférai-je.

« Tu te souviens pas ? Je suis vieille, j'oublie des choses, je suis vraiment désolée. », dit-elle en essayant d'imiter le ton que j'avais prise peu avant.


A noter qu'enfaite ce n'était pas du tout la lumière qui m'avait éblouie, c'était bien là où je m'étais retrouvé qui m'avait aveuglé. J'avais eu le même effet lorsque j'étais venu pour la première fois, tout autours de moi était d'un blanc immaculé, cette pièce, je la connaissais que trop bien : c'était le sanctuaire de Lucis Caelum. En un an les dégâts qu'avait causé mon combat ici avait largement été réparé tout avait l'air comme neuf, comme avant l'air sentait l'ozone. Sans m'en rendre compte j'avais avancé dans la pièce en suivant la demi-déesse, et tout se rejouait de la même façon que je la première fois que j'étais venus ici, et si mes idées étaient claires je n'allais pas tarder à me retrouver en face...en face de lui. Je dû lever les yeux pour rencontrer les siens, il était toujours aussi grand et imposant, poser sur son trône il irradiait toujours la puissance, les mêmes petites étincelles crépitaient autours de lui, et même si je l'avais déjà rencontré mes poils se hérissèrent comme la première fois :

« Bonjour Ryo, content de te revoir, cela fait bien longtemps. », dit Lucis avec gentillesse même si sa seule voix résonnait dans le sanctuaire.


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Dernière édition par Ryo Mizake le Ven 25 Fév 2011 - 12:37, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: « Sa s'en va et ça revient. » [En cours] « Sa s'en va et ça revient. » [En cours] Icon_minitimeVen 21 Jan 2011 - 21:50



• Yaezakura : "l'Épéiste du Serpent" !



« Si vous rentrez dans un mur, n’abandonnez pas. Trouvez un moyen de l’escalader, le traverser, ou travaillez autour. » -Michael Jordan-

L'atmosphère du lieu n'avait absolument pas changé, le temps semblait toujours s'être arrêté ici, chaque bruits était audible que se soit un bruissement de vent ou une respiration répétitive. Il trônait en cet endroit une sérénité hors-norme, hors du temps, présente au fil des siècles qui avaient attaqué ce sanctuaire. Ce silence en était même presque pesant, il y avait aussi quelque chose d'effrayant, comme de surnaturel, en même temps, quand vous vous trouvez face à un dieu, il est normal que l'invraisemblance ne signifie plus grand-chose pour vous. Mais bref, revenons-en à l'instant présent, Lucis comme à son habitude portait seulement une sorte de toge antique qui ne lui recouvrait que la partie gauche de son corps, l'autre était dévêtue et exhibait les muscles saillants du Maître de la Foudre. Sa peau bronzé allait très bien avec sa barbe poivre et sel touffue, de la même couleur que ses cheveux frisés mais coiffés. Ses yeux étaient quant à eux toujours aussi perçants, comme s'ils semblaient vous sonder de l'intérieur, sûrement le faisait-il d'ailleurs mais je ne voulais pas pousser plus loin cette réflexion car je sentais déjà le sang me monter à la tête. Avec un petit sourire, et après avoir poser sa question, le dieu se leva de toute sa stature, c'est-à-dire dix mètres de haut, et fis le mouvement d'un pas en avant en même temps qu'apparaisse un flash blanc. Une seconde après Lucis était devant moi, à la bonne hauteur, même s'il était toujours plus grand que moi, la main sur mon épaule, me souriant avec l'attitude la plus sereine que je n'avais jamais vu, comme-ci Lucis avait souris de la même façon à mes prédécesseurs.

Un petit blanc s'installa petit à petit, le dieu ne faisait que me reluquer comme s'il attendait qu'un miracle ou une illumination me fasse dire ce qu'il voulait entendre. Voyant mon incompréhension, Kaya eut alors l'amabilité de placer un petit :

« Hum hum ! Oups, je crois que je couve quelque chose, c'est le fait d'être passée du chaud de Suna au froid des montagnes... »

A la fin de ses mots la demi-déesse porta un soudain intérêt pour l'architecture du lieu et ne nous regardait plus du tout. Elle m'avait ouvert la voie, il fallait maintenant que j'enfonce la porte mais toutefois avec les bons mots, avec la bonne phrase, ou la bonne question :

« Dieu Lucis... », commençai-je.

« Appelle-moi juste Lucis. », me coupa-t-il.

« Eh bien, Lucis, pardonnez moi mon incohérence, mais pourquoi m'avez-vous appelé une deuxième fois ? », demandai-je.

Sans répondre, Lucis posa son bras sur mon épaule et m'entraîna dans une marche vers l'inconnu, toujours dans son sanctuaire. Nous passâmes entre des immenses colonnes de marbre qui semblaient soutenir le toit en véranda de pierre blanche. Les dalles au sol étaient-elles aussi de ce même blanc immaculé, cela en devenait presque psychédélique, comme-ci nous marchions vers nul part :

« Ryo, depuis quelque temps en toi, je sens quelques incertitudes, non pas que je t'espionne, mais en te donnant Kurai, tu t'es, sans t'en rendre compte, lié à moi, il y une sorte de lien d'empathie entre nous deux, lorsque tu ne vas pas bien, je le ressens. Je pensais que ce ressentiment ne serait que passager, mais il en fut tout autre, et encore aujourd'hui, cela perdure. J'aimerai en connaître les raisons. », expliqua Lucis.

« A dire vrai, je pense que je ne suis plus capable d'assurer la protection de mon village, il semble qu'avec tout ce travail administratif, je me suis affaiblis. », répondis-je au dieu en portant mon regard vers l'avant.

« Tu sais, nous les dieux, nous sommes avantagés, car rien qu'avec nos pouvoirs, nous pouvons changer le monde, mais toi aussi, tu changes le monde par le biais de cette paperasse comme tu dis. Mais, je vais te faire une confidence, il ne faut pas le dire car je ne suis pas le seul dans ce cas...je ne sais pas écrire. », s'exclama mon homologue avant de pouffer de rire.

« Sans rire ?! Vous, dieu de la Foudre, vous ne savez pas écrire ?! C'est invraisemblable ! Les bras m'en tombent ! », m'exclamai-je à mon tour avant moi aussi de rire à gorge ouverte.

Ce que je ne venais de dire n'était pas véritablement un blasphème puisque Lucis ne semblait pas être choqué ni en colère. Nous fûmes alors là, à rire comme deux hommes joyeux après une bonne blague. Si je ne connaissais pas la véritable identité de celui qui rigolait maintenant avec moi, je l'aurai pris pour un simple mortel, avec une taille et une carrure au-dessus de la moyenne bien entendu ! Notre hilarité dura plus de cinq minutes, et dans son coin Kaya nous observait d'un œil mauvais, peut-être n'appréciait-elle pas d'être mise à l'écart et de ne pas rire de ce que nous nous amusions. Reprenant petit à petit notre sérieux et notre souffle, le dieu qui se marre pris de nouveau la parole :

« Ce que je veux dire par cette anecdote Ryo, c'est que même si tu te lasses de toute cette administration et que tu ne crois pas progresser, ce n'est qu'une fausse image car c'est l'intellectuelle qui s'améliore en lisant et écrivant. Même un ninja armé d'un caillou peut vaincre un ninja armé d'un kunaï s'il vise bien. En tout cas, je pensais bien que tu étais dans ce cas là, alors j'ai pris soin de préparer quelque chose pour toi. Mais avant, je veux que tu me donnes ta promesse. »

« Pourquoi donc ? Puisque je ne sais rien de ce que vous me préparez, c'est comme se dire d'aller chasser alors qu'on a pas de fusil ! », clamai-je.

« Je veux que tu me promettes que tu ne reculeras pas devant ce que tu verras par la suite, car c'est pour toi que je les ais libéré. »

« Je ne sais pas dans quoi je m'embarque, mais j'ai une confiance aveugle en vous Lucis. Donc sur ma parole, je promet de ne pas reculer devant ce que je verrai. »

Content de ma réponse, Lucis arqua un sourire et sans que je puisse répliquer quoi que se soit, me prit soudainement le bras et je ressentis de nouveau ce sentiment d'aspiration vers le haut suivis d'un flash. Retrouvant le sol et étant un peu habitué à ce genre de transport, j'eus besoin de moins de temps pour recouvrir ma vue.

Le décor avait totalement changé : nous semblions être dans le même sanctuaire, mais tout était devenus noir de jais, et cela en devenait carrément flippant, car en plus du silence toujours présent, s'ajoutait maintenant ce décor lugubre. Kaya et Lucis quant à eux étaient toujours là, mais leurs expressions avaient changé, ils semblaient tout deux...incertains et inquiets. Sans dire un mot, le maître des lieux m'invita à le suivre et nous traversâmes donc le même sanctuaire, avec le même toit en véranda, les mêmes piliers, mais en version noire. Nous passâmes derrière l'immense trône de Lucis et juste dans le dossier du trône, se trouvait une porte assez grande pour laisser passer un homme de ma taille, étrangement il n'y avait pas de serrure, juste un parchemin qui scellait l'entrée. Naturellement ce fut le dieu en personne qui alla rompre cette fermeture forcée à première vue. Passant un doigt sur le bout de papier, un petit éclair le trancha et la porte s'ouvrit d'elle-même. Dès le premier instant où j'avais ressentis ce que le porte semblait bloquer derrière sa masse de pierre, je sus que je n'allais pas revenir indemne de mon voyage. Une sorte de bourrasque de puissance pure fit voler mes cheveux, lorsque la porte s'ouvrit enfin complétement, donnant alors sur un couloir obscur dont on ne voyait pas le fond. M'approchant un peu et reniflant l'air, je sentis alors quelque chose non pas de maléfique, mais bien antique et puissant, que cachait donc ce chemin et surtout, qu'est-ce que j'allai y trouver au bout si je m'y engouffrais ? Faisant quelques pas en arrière, je sentis une main se poser sur mon épaule, c'était de nouveau celle de Lucis, tournant ma tête pour voir son visage, lui aussi semblait jauger la chose qui se trouvait au bout du chemin, plissant les yeux il déclara :

« Toute médaille apporte gloire, mais il y a toujours un revers. Ce que tu trouveras derrière, ce sont des hommes, qui furent jadis des héros mais qui se sont retirés du monde car celui-ci est devenus trop impur. Ils te connaissent, je leur ai parlé de toi, et pour toi, je leur ai demandé leur aide. Ils sont d'accord pour te venir en aide, cependant, à une condition : ils veulent que tu leur prouves ta force en les battant un à un. Tu t'es engagé, tu ne peux reculer. »

Je déglutis, cela m'apprendrait à faire confiance à quelqu'un que je n'avais vu qu'une seule fois dans ma vie. Ainsi donc, là-bas, j'allais trouver des anciens héros, et qui dit « héros » dit forcément, pouvoirs et forces extraordinaires. Mais en soi, ce serait un bon entraînement, et si je devais mourir ici, au moins la relève était assuré à Sunagakure, j'étais partis serein. Le regard toujours fixer vers le couloir obscur, je posai ma main sur celle de Lucis qui devait faire deux fois la mienne. Je sentis l'air se détendre même si l'atmosphère était toujours aussi lugubre en ce lieu. Je fis un pas en avant, puis deux, puis trois, ma marche se mit en route et avant que je passe le seuil quelque chose me prit ma manche. Me retournant subitement je sentis des lèvres connues se poser sur les miennes et en même temps une main me mettre quelque chose dans la mienne. Kaya avait de nouveau remis ça, comme-ci elle savait de nouveau que je n'allais pas revenir de sitôt et qu'elle en profitait. Ce baiser de quelques secondes cessa lorsqu'elle se retira et me chuchota :

« Bonne chance, imbécile. »

Le dernier mot avait été dit à contrecœur et en rigolant ; esquissant un sourire, je fis un pas en arrière : j'avais passé le seuil de la porte scellée, et dès l'instant où je traversai, celle-ci se referma dans un crissement de pierre me donnant comme dernière image, Lucis et Kaya avec des visages pleins d'espoir et d'encouragement. Faisant volte-face, je me rendis compte que des torches s'étaient allumées comme par magie, ce lieu me faisait de plus en plus frémir. Mais j'avais choisis le chemin de non-retour, le seul moyen de sortir de cette galère était bien d'aller de l'avant, replaçant la lanière qui soutenait Kurai à mon dos je me mis en marche.



Au fur et à mesure que j'avançais, la présence de cette aura mystique se faisait de plus en plus envahissante, jusqu'à ce que je débouche sur un large pièce où les murs n'étaient que roche sauf à un endroit où coulait une cascade qui se jetait dans une marre. Une sorte de brume violacée m'obstruait la vue et étrangement, au fur et à mesure que je m'avançais, elle se dissipait, c'est alors que je le vis : un homme assis en tailleur sur une sorte de coussin couleur violet. Il était chauve et ne portait qu'un kimono en guise d'habillement, sur son épaule reposait un bâton, non, pas un bâton, mais bien un sabre dans son fourreau. Soudain alors que je m'étais immobilisé et que je n'avais fait absolument aucun bruit, l'homme leva la tête et ouvrit ses yeux d'un seul coup, ils étaient vert océan, et même avec la brume je pouvais voir cette couleur me percer les entrailles. C'est dans une voix grave et un accent que je ne connaissais pas que l'inconnu s'exprima :

« C'est donc toi Ryo Mizake. Lucis n'a pas mentis pour une fois, il n'a pas fais de mauvaise blague, il y a bien quelque chose de particulier en toi. Je pense qu'il t'a parlé de notre petite ''entente''. Bats-moi et tu auras mon aide. Je m'appelle Yaezakura, je suis celui que l'on nommait autrefois ''l'épéiste du Serpent''. J'espère que tu es prêt, je ne vais pas te ménager, même si après moi les choses vont se corser. Tiens toi-prêt ! »

Un instant plus tard l'homme était déjà debout et avant que je puisse réagir une lumière aveuglante me brûla les yeux et lorsque je fus en mesure de voir de nouveau, Yaezakura était déjà à un mètre dans mon dos, arme au poing. Avec un réflexe inouïe, je pris rapidement le manche de Kurai et la retira assez de son fourreau pour qu'elle pare la lame de mon nouvel adversaire. Dans un choc métallique je retirai alors complétement mon immense épée, ce qui eut pour effet de faire reculer Yaezakura. La bonne distance obtenue, le combat pouvait maintenant commencer !


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Dernière édition par Ryo Mizake le Ven 25 Fév 2011 - 12:38, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: « Sa s'en va et ça revient. » [En cours] « Sa s'en va et ça revient. » [En cours] Icon_minitimeSam 5 Fév 2011 - 20:54



• L'empoisonneur empoisonné !


Le combat venait à peine de débuter et je ne savais pas ou bien je ne voulais pas savoir si j'allai m'en sortir car pour l'instant le seul élément qui me faisait défaut, c'était la peur de ne plus jamais revenir, j'étais assez crispé ce qui ralentissait et amoindrissait ma force de frappe. De plus mon adversaire était lui aussi fort et précis, c'était bien ma veine, dans un sourire sadique il enchaînait frappe sur frappe avec une agilité jamais vu auparavant. Quant à mes coup, ils n'étaient que basiques et sans la moindre extravagance, pour l'instant je subissais les assauts de Yaezakura qui lui semblait prendre son pied après avoir passé je ne sais combien d'année dans ce trou à rat ; il signait chacun de ses coup par des rires plus démoniaques les uns que les autres, cela me déstabilisait aussi. Quoi qu'il en soit il fallait que les rôles s'inversent si je voulais avoir une chance de passer cette étape. En tout cas, il était très clair que l'homme qui se trouvait face à moi n'était pas du tout normal, et ce n'était pas son tatouage sur la face gauche du visage qui me faisait dire cela, non, ses coup de sabre étaient anormalement fluides et perçants, si je ne me débrouillais pas en défense, depuis longtemps déjà j'aurais succombé. Chacune de ses bottes étaient bien placées et c'était atrocement difficile de parer et c'était bien ça le problème : « parer », depuis le début du combat je n'avais fait que ça, je n'avais même pas pu placer un coup offensif tellement mon adversaire ne me laissait aucun répit. Le plus effrayant était que celui-ci prenait un malin plaisir à me torturer, et surtout à me fatiguer ; à ce train là, si ça continuait, lorsque le moment d'attaquer arriverait, je n'aurai absolument pas la force de donner un coup qui infligerait le moindre dégât à Yaezakura.

C'est des minutes durantes que nos lames s'entrechoquèrent, le souci résidait dans le fait que Kurai avait beau être adapté à ma main, elle était un tantinet trop lourde pour attaquer, certes sa masse faisait qu'elle pouvait provoquer des dégâts lourds mais aussi être une arme défensive mais il fallait que j'opte pour plus léger, plus rapide, plus perçants, il fallait que je m'adapte à mon ennemi. Profitant d'un rare moment de répit, je pris un grand appui de recul et dans un geste vif balançai littéralement Kurai en l'air. Je fis alors quelques mudras et terminai ma technique en criant :

« Sôshôryû ! » (Éveil du Double Dragon)

L'arme offerte par Lucis se mit à scintiller soudainement et à se séparer en deux parties. L'une des deux parties lumineuses resta blanche mais devint moins large, l'autre partie fut quant à elle d'une lumière noire et de la même largeur que la partie blanche. Les deux nouveaux artefacts retombèrent alors dans mes mains et la lumière se dissipa aussi vite qu'elle était apparue. Se tenait maintenant fièrement Orage & Nuage, les deux sabres jumeaux, l'effet du temps n'avait pas agis sur les lames saintes qui conservaient encore leur éclat et leur tranchant d'antan. Ces lames avaient été les premières que j'avais obtenus par preuve de mon courage, le blanc et le noir représentaient le mal dans le bien et vice-versa. Je dois avouer que c'était un cadeau de ma famille disparue et que je les avais un peu délesté au profit de Kurai, je n'étais donc plus trop habitué à leur maniement, c'est pour cela que je fus assez étonné par leur poids, je ne me souvenais pas qu'elles étaient aussi légères, ou bien c'était qu'à force de manier Kurai mes bras s'étaient musclés. Quoi qu'il en soit, Yeazakura quand à lui ne pipa mot même si cette manœuvre dura un certain temps, il se contenta d'arquer un petit sourire en biais avant de me faire signe d'approcher. Je souris à mon tour, je fis tournoyer les deux lames dans mes mains et disparus soudainement pour ré-apparaître derrière mon ennemi qui fut surpris mais pas assez pour baisser sa garde. Cela faisait vraiment longtemps que je n'avais pas pu courir sans être gêné par la poids de la plus grosse de mes armes, la sensation de vitesse m'avait beaucoup manqué. Le premier réflexe de mon adversaire fut de me donner un coup transversale avec son épée en la tenant à deux mains, sans hésiter je me baissai et tentai un tacle dans les tibias pour faire tomber Yeazakura, cependant celui-ci ne fut pas dupe et sauta en l'air pour esquiver, grossière erreur. Avec agilité et dans un élan soudain je fis une sorte de roulade arrière qui se conclu par un coup de pied au torse alors que l'épéiste était toujours en l'air, celui-ci broncha mais ne vacilla pas ; par la force du coup il recula de quelques pas mais garda quand même son sourire sadique, ce qui me faisait un peu peur. Sans attendre je me remis debout et fis face, l'expression de Yaeazakura avait changé : il était passé du sadisme à une sorte d'extase, le rire démoniaque qui sortit de sa bouche en témoigna, durant plus de deux minutes il me fit flipper avant de se stopper et prendre la parole :

« Excellent, excellent ! Cela faisait longtemps que je n'avais pas combattu un adversaire d'une telle trempe, je pense que je vais pouvoir révéler au grand jour, ou plutôt à la lumière de cette grotte infâme pourquoi l'on me nommait autrefois par mon surnom... Regarde bien Ryo Mizake, se sera peut-être la dernière chose que tu verras de ta vie et, ne t'inquiète pas, je ferai en sorte d'abréger tes souffrances. »

Après s'être tut, l'homme fit alors une sorte de « rite » étrange, il se coupa le doigt avec sa lame et passa la sang qui coulait par la plaie sur la même lame. Dans un rayonnement violacé l'arme entière changea : elle devînt plus longue et la lame se doubla, de ce fait la garde devînt elle aussi plus large, quant au manche il passa juste de la couleur rouge à la couleur violette, mais le plus étonnant, c'était qu'une sorte de liquide s'échappait des lames. Sans que je puisse me questionner Yeazakura fonça sur moi et tenta un coup horizontale de gauche à droite, je parai avec Orage, des gouttes du liquide giclèrent alors sur le haut de mes habits, je fis quelques pas en arrière pour constater que ce liquide avait littéralement fondu le tissu de mon t-shirt... Du poison, c'était donc pour cela qu'on le nommait « l'épéiste du Serpent », il portait très bien son nom. En tout cas, il ne fallait pas que je me fasse toucher par cette lame si je voulais vivre.

Sans attendre je disparus de nouveau, mais mon ennemi ne fut pas pris deux fois par la même tactique, il m'attendait, alors que je ré-apparaissais il porta un coup droit en direction de mon visage. J'eus alors le réflexe inouïe de mettre Nuage dans l'interstice qui séparait les deux lames de l'arme de mon adversaire, les pointes de l'épée se stoppèrent alors à dix centimètres de mon visage. Bizarrement, Yeazakura quant à lui souriait, je me rendis soudain compte de mon erreur, mais il était trop tard : l'épéiste fit tourner son sabre et Nuage glissa de ma main pour s'envoler six mètres en l'air. J'étais fichu, l'ennemi donna de nouveau un coup droit en plein sur mon visage, par réflexe je mis ma main entre mes deux yeux comme pour stopper deux doigts tentant de me planter les iris. Par chance, ma main ne resta pas collé sur mon visage mais avança jusqu'à la garde pour faire comme ce qu'avait fait Nuage peu avant. Il fallait que j'agisse, ou bien j'allai perdre non pas une autre arme mais bien mon poignée, dans un dernière élan de hargne, lame vers le bas je donnai un coup d'Orage sur le torse de Yeazakura, chance dites-vous ? Non, simplement l'instinct de survie. Le sang gicla sur mon visage, le corps morne de l'épéiste tomba à la renverse, il lâcha alors son arme qui tomba sur le sol de pierre dans un tintement métallique. Nuage fit alors son apparition dans mon champs de vision : elle se planta juste à côté de la hanche du corps inerte de Yaezakura qui gardait malgré tout son sourire sadique. Quant à moi, je ne souriais pas, je grimaçais plutôt, les deux faces de ma main fumaient ! Ma peau était dangereusement attaquée, je souffrais le martyre, mais je me retins de crier. Soudain, une petite voix dans ma tête me dit : « dans ta poche, imbécile... ». Dans l'état où j'étais, je ne pouvais qu'écouter cette voix qui était peut-être la mort qui m'appelait, de ma main non-souffrante je cherchai à tâtons ma poche, fourrant maladroitement ma main j'en sortis alors une sorte de petite boîte ronde, l'objet que m'avait donné Kaya, je me mis à genoux, posa la petite boîte par terre et l'ouvrit de ma main libre, une odeur de fleur se faufila alors dans mes narines. Dans cette boîte se trouvait un liquide pâteux et gélatineux : de la pommade. Mettant deux doigts dans ce liquide je ne savais absolument pas ce que cela allait ma faire, mais j'étais prêt à tout pour faire estomper cette douleur. Passant la pommade sur les parties attaquées de ma main, je fus alors étonné de voir qu'à vue d'œil la peau se reconstruisait et que le poison se dissipait dans une fumée violacée. Quelques secondes plus tard, la douleur avait presque disparu, c'était juste une sensation de brûlure qui l'avait remplacé. Replaçant avec précaution la pommade dans ma poche je me décidai enfin à aller voir Yeazakura qui gisait par terre mais qui était toujours vivant, toujours souriant, ses yeux se tournèrent alors vers moi, il avait un aspect encore plus terrifiant en étant presque mort que de son vivant :

« Arf, moi qui croyais que la jeune génération ne nous dépasserait jamais, j'avais tort, et je dois maintenant payer le prix fort. Mais après tout, je suis enfin sur le point de mourir, cela faisait un moment que j'attendais que quelqu'un me délivre enfin de cet état léthargique. Quoi qu'il en soit, je dois tenir ma promesse, je dois te venir en aide pour la suite de tes aventures. Prends mon arme, elle te sera plus utile à toi maintenant, qu'à moi à cet instant... Je dois te prévenir que comparé aux autres que tu vas rencontrer si tu traverses cette porte, je n'étais qu'un petit ourson en peluche... Soit fort Fils de la Foudre... »

Suite à cette déclaration, l'épéiste ferma les yeux aussi doucement que s'il piquait un roupillon, même si ce petit somme allait maintenant durer toutes une éternité. Sans un mot je me remis sur mes jambes avant que l'arme de mon précédent ennemi ne se mette à luire et à se compacter en une perle sur un fil qui alla de lui même s'attacher à mon bras. Sur cette perle violette se trouvait un caractère unique : « Yaezakura ». J'avais passé avec du mal cette première épreuve, mais comme l'avait dit Yaezakura, ce qui allait suivre n'allait pas être de la rigolade, la question qui se posait maintenant était : étais-je vraiment prêt ?


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