Le confort de ma maison est un véritable piège à lui tout seul. Il est en train d’essayer de me transformer en fainéant et contrairement à ce que l’on pourrait pensé je déteste ça. J’ai toujours apprécié les activités, c’est ce qui faisait ma joie de vivre et mine de rien ça me manque vraiment. Je donnerais tout pour retourner à mon enfance. Cette période bénis durant laquelle j’étais entouré de gens géniaux avec qui je faisais des folies toute la sainte journée. Le problème c’est que maintenant, nous avons grandis, certains ont disparu et les autres je les ai perdus de vue. Cette nostalgie qui m’emporte depuis à peu près une semaine ne cesse de grandir. Il faut vraiment que je me change les idées, mais le truc c’est que j’ignore comment je pourrais faire ça. J’ai souvent été inspiré pour casser la routine mais là c’était bien compliquer que d’habitude. Je n’avais même pas envie de réfléchir à ça. Je pense que c’est du à la fatigue mais je me dis que dormir comme une marmotte n’est pas le meilleur moyen de remédier à ma situation car dans notre sommeil notre cerveau ce débloque légèrement et nous avons accès à nos souvenirs les plus anciens et ce n’est surement pas ce que je voulais.
Je fermai les yeux durant un court instant, et bien sûr je fus assaillis d’image de mon passé, mes parents essentiellement. Je revoyais toute l’affection qu’ils avaient pour moi, tous ce qu’ils ont faits pour moi et enfin comment tout ça à fini. Je sentis une larme couler le long de ma joue. Il fallait que je leurs rende visite et que je les remercie. Jusqu’à maintenant j’ai été un fils ingrats, je ne les ait pas oublier, ni rien mais je me rends compte que je ne suis presque jamais allé sur leurs tombes et tout ça parce que j’avais peur de ne pas m’en être vraiment remis. J’ai fui devant cette épreuve de peur de ne pas être prêt alors que j’aurais dû faire face. Je me rends compte que j’ai quand même été un lâche, et j’ose dire que je déteste ça. Sur ce coup là je me dégoute moi –même. Je demandais des conseils et indications depuis chez moi sans jamais essayer d’être au plus près d’eux. Il me fallait y aller au moins une fois. Une seconde larme coula le long de mon autre joue. En temps normal je les aurais essuyé d’un revers de la main, cependant celles-ci avaient selon moi une très grandes importance. Elle me prouvait que j’étais encore humain et me faisaient prendre conscience que j’aurais dû m’occuper un minimum d’eux après qu’ils aient décédé, surtout que c’est pour moi qu’ils l’ont fait.
Six longues années se sont écoulés entre le jour de leur mort et aujourd’hui. Je me demandais surtout si de là où ils étaient ils m’en voulaient ? Peut-être, en fait je l’espérais, ce serait un juste retour des choses car je le méritais vraiment. Vous vous rendez compte qu’ils ont passé six ans à attendre que je vienne. Je mériterais de prendre une claque hélas, si elle vient de mon monde elle n’aura jamais le bon impact sur moi car jamais ils ne pourraient comprendre ce que je ressens en cet instant. Shiyura et Hireki Nagi seraient les seuls à pouvoir faire ce qu’il faut pour que je sois puni. Il était temps que je me bouge les fesses car le temps filait et la matinée était déjà bien avancer pourtant je n’étais vraiment qu’à moitié habillé et bien oui je n’avais sur moi que mon jean et mes chaussures. Je ne mis qu’un t-shirt a maille très large noirs juste avant de mettre cette fameuse veste noir qui me vas si bien et que je porte assez souvent. C’était en quelque sorte une marque de fabrique. J’allais enfin passer le pas de ma porte quand je me rendis compte que j’avais oublié quelque chose. Je ne pouvais pas y aller sans rien aucun « cadeau » ni rien pour eux. Je fis donc un léger demi-tour pour aller récupérer une petite liasse qui se trouvait sur la table, et j’ai finis par démarrer.
Je descendais la pente que me mènerais vers le centre du village ou je pourrais faire mes achats, ils n’y en aura que deux, de l’encens et des fleurs. J’allais prendre la direction des fleuristes Yamanaka avec qui je m’entendais assez bien, je savais déjà quelle fleur je voulais acheter, des lys blancs. Douze très exactement une pour chaque année et par personne. Le centre- ville était bondé de monde pour une raison que j’ignore. Il y avait même de nombreux marchand dehors, ce que je trouve quand même asses louche. C’est d’habitude eux qui se sont enfermé dans leurs boutiques à attendre une tel affluence de gens et pas eux qui sont dehors a ce promener enfin je n’ai pas à leur dire ce qu’ils doivent faire car ils le savent surement mieux que moi. Je pris donc la direction du fleuriste. Ça faisait maintenant un moment que je n’y étais pas allé et encore moins pour faire des achats. Heureusement qu’il y avait peu de monde devant ce magasin là en particulier.
J’y entrai en sachant exactement ce que je voulais alors c’est allé assez vite même si en fait je n’ai pu avoir que dix lys et que les deux autres fleurs étaient des roses. Enfin, ce n’est pas grave, c’est même mieux. Je repris donc ma route pour cette fois achetée de l’encens, Ne sachant pas où trouver un magasin spécialisé j’ai demandé au vendeur le plus connus par rapport au cimetière. Maintenant que je regarde bien je trouve que ça fait peu par rapport à ce que j’ai acheté. Je ne vais surement pas m’en plaindre mais je trouve quand-même que c’est étrange. Enfin, j’avais ce qu’il me faut maintenant alors ce qui est fait est fait et ce n’est pas dérangeant. Je repris donc ma route doucement en regardant les passants. Ils avaient l’air paisible, c’est la preuve que notre travail porte ces fruits s’ils se sentent si bien. Je marchais durant un long moment en passant devant le mémorial sur lequel était marqué une quantité de nom assez impressionnante. Mon nom aurait pu être inscrit ici mais j’ai toujours eu la chance de pouvoir m’en sortir d’une façon ou d’une autre. Au bout d’une dizaine de minutes de marches je me trouvais a côté des tombes de mes parents qui se trouvaient totalement à gauche au quatrième rang.
Jusqu'à maintenant je n’avais pas ressenti grand-chose mais maintenant que je me trouvais face à la réalité et surtout à surmonter cette épreuve je fus englouti par mes émotions, je sentais les larmes commencer à monter en me mettant à genoux. Plus je disposais les fleurs plus c’était dur de les retenir et au moment où j’ai allumé l’encens je n’eus pas d’autre choix que de me laisser aller en baissant la tête. Mon dieu je les aime ces deux-là et vraiment je m’en veux au plus haut point de n’être jamais venus ici auparavant. Je ne méritais pas le pardon mais j’allais quand-même le demander. Je pleurais aujourd’hui bien plus que durant les six années réunis. Je n’arrivais même pas à parler pour l’instant. Je me revoyais tomber en enfance et verser ces larmes. Car ce sont les larmes que j’aurais dû laisser couler durant la cérémonie et que j’ai caché. Vous imaginez la scène, un San’Bou de konoha qui a vu la mort, a été blessé, s’est fait tatoué et tout ça en silence, en train de pleurer comme un bébé. Ce liquide lacrymal qui coulait le long de mes joues avait un sens et la même saveur que celle que je verse chez moi. Je suis heureux d’être ici et je suis en même temps triste.
MERCI !! Merci pour tout. Vous avez tous donné pour moi y compris votre vie. Papa, Maman, j’espère que vous me pardonnerez de ne jamais être venu ici. Je vous demande pardon de tout mon être et vous supplie de me pardonnez. J’ai tous fais, je suis devenus quelqu’un de respectable, j’ai réussis et tout ça parce que j’ai suivis l’éducation que vous m’avez donné. Encore une fois merci. Je vous aimes !!
Il y avait du monde autour de moi et je n’avais pas honte du tout, il fallait que j’évacue tout ça, que je leurs disent ce que je ressentais et que les gens autour pensent que j’ai craqué, je n’en ai plus rien à faire. Il pouvait, ce serait la preuve que je suis vivant et que je suis humain avant tout. C’est un signe pour les habitants que les dirigeant ne sont pas juste des combattants qui parles de les protéger en les aimant alors que c’est du vent. Nous nous sommes vrai et je pense que les témoins de la scène ne pourrait pas le nier maintenant.