*Le domaine principal du clan Kamikura se trouve à quelques lieues de Konoha, un peu en retrait*

La nuit calme et paisible s'épaississait d'heure en heure. La lune brillait telle une perle dans son écrin, diffusant une douce lumière argentée sur les terres du clan Kamikura. Les arbres semblaient fredonner un hymne au sommeil et la nature se plaisait à laisser l'air les caresser des ses douces mains. Seule une clochette semblait retentir des fois en se sentant attrappées par les doigts d'un vent léger et joueur.

Deux silhouettes se faufilèrent alors dans ce paysage idyllique, brisant le silence régnant en maître. Même les arbres se turent, attendant de savoir pourquoi ces deux jeunes femmes étaient encore éveillées. Alors qu'elles s'apprêtaient à disparaître, deux autres formes apparurent alors et le silence jugea bon de se faire discret alors que le bruit de kunais se faisait entendre, tel des cristaux, s'entrechoquant et se séparant. Les deux premières formes tentèrent de fuir alors que les deux autres semblaient vouloir les suivre, ne leur laissant aucun répit. Un moment d'innatention, puis, kunai contre kunai sous le clair de lune, les quatre jeunes femmes se séparèrent lors de cette passe sanglante.

Les deux poursuivantes atterrirent gracieusement sur le toit de la maison familiale, l'air fier et agressif, tandis que les deux autres jeunes femmes se posèrent difficilement sur le sol, une l'épaule en sang et l'autre épuisée. Alors que les quatre jeunes femmes allaient se relancer dans un assaut sanglant, un vent léger se leva, soufflant sur le paysage, faisant tinter plus fort les clochettes et balayant les cheveux des jeunes femmes au gré de son envie. Le vent semblait mélancolique et prédisait ce qui allait se passer avec calme.

En sentant ce vent, les deux jeunes femmes sur le toit s'inclinèrent brusquement, posant leur poing droit au sol et baissant la tête, alors que les deux autres se retournèrent, l'air visiblement effrayé. Une silhouette se dessina, gravissant les marches de manière majestueuse, le vent la guidant. Ses guetas faisaient retentir les marches d'un son creux, bois contre pierre, son ombrelle noire empêchait d'apercevoir son visage. La forme s'arrêta au sommet des marches, ombrelle cachant une partie de son visage, laissant entre apercevoir des lèvres peu souriantes. Et la lune sembla lui indiquer la route, laissant une grande ombre se former devant la personne. Elle éclaira soudain "l'héritière" du clan, dans un kimono noir aux motifs argentés, sans doute bleus sous la lumière du jour, lorsqu'elle ferma son ombrelle, laissant voir des cheveux noirs reflétés par une lumière argentée bleue électrique. Fermant les yeux, il retira une mèche de ses cheveux ébènes derrière son oreille, puis les rouvrit, perles amethystes apportant la seule couleur différente du bleu-gris de la nuit. Il posa simplement ses perles visuelles sur la maison familiale.

- Etonnant que maintenant on s'entretue dans le clan, finit-il sarcastique… Je rentre de voyage pour voir à quel point le clan s'améliore…

- Maîtresse Kagami dono, continua la jeune femme blessée devant lui avec un ton respectueux et à la fois craintif…

- Maîtresse, hurla sa compagne ! Nous n'avons jamais voulu vous trahir ! Nous…
- Foutaise, hurla soudain une des jeunes femmes qui se tenait sur le toit.

A la vitesse de l'éclair, cette dernière se déplaça à grande vitesse vers les deux jeunes femmes au sol, plus précisement sur celle qui venait de parler, la plaquant au sol, un kunai sous la gorge, prête à tuer. Le vent souffla soudain plus fort sans que Kagami n'ait eu à ouvrir la bouche. Il a simplement serré son poing. La jeune attaquante s'effraya, puis l'observa et, en ancrant son regard dans celui brillant et colérique de sa maîtresse, relâcha la jeune femme.
- Laisse-la parler Kumi, ordonna-t-il. Nous ne sommes pas des assassins, mais un clan ! Un clan est fondé sur le respect de l'autre. Ecarte-toi d'elle !

La jeune femme prénommée Kumi s'éloigna, rangeant son kunai, puis s'inclina à nouveau. Kagami avait froncé les sourcils, puis se radoucit avant de jeter à nouveau son regard sur la jeune femme au sol. Cette dernière se releva et se mit à genoux devant lui.

- Parle Lia, continua-t-il… Si je suis ici c'est par la volonté de ma grand-mère qui m'a fait part de ses inquiétudes et m'a sommé de rentrer pour m'occuper de ce problème… J'ai reçu un oiseau messager indiquant que les archives familiales avaient été descellées et que certaines avaient été volées… Les coupables étant toi et ta sœur, vu que les seules qui manquent sont les vôtres… Que vouliez-vous en faire ? Le vendre ? SI c'est le cas, je ne peux pas vous sauver…

Un moment de silence s'installa entre-elles avant que l'une d'elles ne le fixe dans les yeux.

- … Nous ne voulions pas vous trahir, maîtresse, continua le jeune femme blessée… Nous sentions que nous devions le faire… Pour être libres…

- Nous voulions quitter le clan, maîtresse, finit sa compagne… Je veux me marier et vivre avec celui que j'aime…

Kagami les observa, ne comprenant pas trop ce qui se passait dans la tête des deux jeunes femmes. Quitter le clan était un signe de haute trahison chez les Kamikura… Et pourtant les deux jeunes femmes étaient prêtes à courir le risque pour acquérir une soi-disant liberté… Il ne voyait pas trop comment les deux jeunes femmes pouvaient en arriver à de telles extrémités…

- Ce que vous me dites est une hérésie. Quitter le clan est une trahison envers toutes les femmes qui se sont dévouées à vous éduquer et à vous protéger depuis toutes ces décennies…

- N'en avez-vous pas assez d'entendre ce que dit Shizuka-dono, votre grand-mère, reprit la jeune femme blessée au regard triste ? Ne croyez-vous pas que le clan est voué à une destruction interne ? Si vous êtes revenue, c'est parce que votre grand-mère veut que vous prouviez que vous êtes toujours l'héritière en résolvant notre cas, n'est-ce pas ? En nous tuant, vous prouverez votre loyauté et votre position au clan… Mais ce n'est pas parce que Shizuka-dono voulait vous revoir qu'elle vous a sommée, maîtresse… Je n'en peux plus de voir que les seuls liens qu'il y a dans ce clan sont de pur intérêt et non d'amitié ou d'amour…

Kagami soupira, d'un air las et fatigué. On aurait dit qu'il venait de prendre quelques années d'un seul coup et comprenait enfin le comportement des jeunes femmes qu'il connaissait bien.

- … Ma grand-mère n'aurait jamais voulu me revoir, finit Kagami dans un ton sarcastique, ouvrant son coeur… Si je disparaissais, elle serait attristée parce que "l'héritière" n'est plus là et que le clan principal doit être hiérarchiser différemment, je le sais. Le clan se détruit lentement tout seul, il n'a même pas besoin d'ennemis externes… Mais une chose est sure, si je suis revenue, ce n'est pas parce que ma grand-mère m'a sommée, c'est pour vous que je suis venu.

Les deux jeunes femmes l'observèrent alors que Kagami mettait sa main gauche sur sa hanche, de façon typiquement féminine. Le clair de lune l'éclairait de façon somptueuse et Kagami ressemblait à une statue, fière et puissante

- Si je suis revenu, c'est pour vous empêcher de mourir. La "technique du silence" de ma grand-mère est redoutable et nul doute qu'elle veut l'appliquer sur vous… Votre acte est considéré comme une haute trahison après tout. Je suis venu pour régler cela différemment de ma grand-mère… Je comprends ce que vous me dites et si votre volonté est de quitter le clan, je vais en parler à ma grand-mère. Je vais tout faire pour ne pas vous laisser mourir…

Les deux jeunes femmes eurent les larmes aux yeux. Kagami-sama, celle qu'elles avaient vu grandir ou presque se trouvait devant elles, prête à les aider, rien que cela les remplissait de fierté et de bonheur. Elles ne sauraient jamais comment la remercier de ce sentiment de bien-être que la jeune femme leur inspirait…

Les deux autres jeunes femmes, elles, étaient plus perplexes. Elles comprenaient à la fois les sentiments de Kagami et ceux de leurs cousines, mais elles ne pouvaient se décider à y conscrer réflexion. Elles se demandaient comment leur jeune maîtresse allait faire pour convaincre sa grand-mère, ce qui était presque impossible. En sentant un chakra puissant, elles se retournèrent soudain pour saluer une autre arrivante, beaucoup plus importante.

En effet, une vieille femme venait de sortir de la maison principale, l'air grave. Un kimono rouge sang recouvrait son vieux corps et des cheveux bruns attachés en chignon lui donnaient un air hautain et autoritaire. Avec un katana à sa ceinture, elle s'arrêta à quelques pas de l'entrée, observant la scène de ses yeux gris et glaciaux. Kagami l'aperçut mais n'eut le temps de rien faire avant qu'elle ne leva ses doigts et les tendit vers les deux jeunes femmes près de lui.

- Katon, prison de flammes.

Le ton était vieux et sage, mais ferme. La nuit sembla s'écarter alors qu'autour de la vieille femme, un serpent de feu apparut soudain et illumina toute la cour où toutes les femmes se trouvaient. Il siffla soudain et se précipita vers les deux jeunes femmes, ouvrant la bouche et s'aplatissant sur le sol à l'endroit où elles se trouvaient. Au contact du serpent, les deux jeunes femmes hurlèrent et se sentirent brûler.

Terrifié par a scène, Kagami s'avança d'un bond et, de son éventail, lança cinq attaques de vent, voulant briser la technique de feu de sa grand-mère en coupant le serpent. Il ne réussit qu'avec une seule lame à un point bien précis du serpent. Ce dernier disparu, il observa les deux jeunes femmes inconscientes sur le sol, leurs habits et peau à moitié calcinés. Ne comprenant pas comment sa grand-mère pouvait être aussi insensible, il jeta un regard rageux sur elle.

- Tu as parfaitement entendu ce que je leur ai dit, non ?! Je voulais qu'on en parle d'abord ! Alors pourquoi tu as voulu les brûler vives ?!

- J'applique la loi du clan, finit Shizuka… Tu devrais la connaître toi aussi…

- Elles font partie de notre clan ! N'est-ce pas mieux de discuter plutôt que de s'entretuer ?! C'est pour cela que la rivalité de l'héritière entre ta sœur et toi existe, grand-mère !

- Je n'ai pas de conseils à recevoir de ta part, finit la grand-mère d'un ton blasé. Celles qui ne respectent pas les lois du clan, ne sont rien. C'est pour cela que je maudis ta naissance et celle de ta mère…

Kagami ouvrit de grands yeux. Il sentait la colère monter en lui, mais ne pouvait la laisser s'échapper… Que pouvait-il bien faire pour la contredire ? Il était un enfant à contre nature, il le savait… S'il vivait c'était grâce à sa mère qui avait fait tout son possible pour le faire se comporter en femme et assurer le rôle de la fille qu'elle n'a jamais eue. Comment la remercier ? Kagami ne le pourrait sans doute jamais… Le nombre d'enfants masculins morts au sein du clan était incomptable et il aurait pu en faire partie… Le seul espoir d'un avenir meilleur qu'il lui restait était d'assurer le rôle d'héritière et une fois au contrôle, il abolirait toutes ces coutumes ridicules ! Mais pour le moment, que pouvait-il faire pour sauver ces deux jeunes femmes ? Etait-il si inutile au point de ne pas pouvoir sauver des jeunes femmes qui avaient presque grandit en même temps que lui à quelques années prêt ? Non ! Il était "une" Kamikura ! Il fallait qu'il agisse !

- N'as-tu jamais eu envie d'écouter ton cœur et ton propre clan plutôt que des lois anciennes et dépassées, continua-t-il ? Fais-tu plus confiance à des vieux manuscrits plutôt qu'à ta descendance, qu'à ton clan ?

- Je n'ai pas besoin de tes sermons, le ton de la voix de la vieille femme étaient toujours le même, dénué d'émotions et froid. Elles ont trahi notre clan. Elles doivent donc mourir.

- Et que se passerait-il si moi je te trahissais, hurla-t-il ?! Me tuerais-tu moi aussi ? Une héritière de ton propre sang ?! Celle qui devait te succéder, tu l'abattrais comme si de rien n'était sans vouloir l'écouter ?!

Kagami savait pertinamment bien la réponse qui était positive, mais il avait fait exprès de lever le ton de sa voix, le vent l'aidant à l'emporter le plus loin possible. Il voulait qu'un maximum de personnes entende sa question et la réponse, si sa grand-mère allait en sortir une, bien sur. Car il savait que si la sœur de Shizuka-dono entendait la réponse, elle se précipiterait sur l'occasion pour tenter de s'approprier le pouvoir… Une dirigeante de clan qui abattrait sa descendante sans même l'écouter n'est pas une bonne dirigeante et toutes celles du clan le savaient… Il espérait à présent que son plan marcherait, sans quoi les deux jeunes femmes étaient condamnées…

Shizuka fronça les sourcils, comprenant le but de la question et les enjeux actuels. Comprenant simplement le plan de Kagami. Si elle tuait les deux jeunes femmes maintenant, sa sœur n'hésiterait pas à convoquer une séance dès le lendemain et de nouvelles querelles naîtraient… Elle n'avait pas besoin de ça… Mais Kagami à présent… L'énervait ! Elle sembla respirer plus fortement, comme sous l'emprise de la colère et serra les poings. Kagami la vit faire et ne se laissa pas démonter. Ce n'était pas le moment. Si sa grand mère se laissait emporter par ses sentiments c'était bon signe, il fallait en profiter. Il observa alors les deux jeunes femmes qui avaient attaqué ses amies.

- Kumi ! Emmène Lia et sa sœur dans leurs appartements ! Qu'elles se reposent et soient sous bonne garde jusqu'à ce que j'aie parlé à ma grand-mère !

- Qu'elles soient conduites au cachot, rajouta sa grand-mère, toujours avec le même ton. Et que demain matin elles soient relâchées. Les archives familiales les concernant devront être détruites, est-ce clair, Kumi ?

Kumi ouvrit de grands yeux, mais s'inclina avant de s'exécuter avec sa compagne. Kagami n'en crut pas ses oreilles. Sa grand-mère allait les relâcher ? C'était bien la première fois qu'il arrivait à la faire changer d'avis. Shizuka se retourna, prête à rentrer avant de jeter son regard sur Kagami par dessus son épaule.

- Ne reste pas là et entre. Tu es chez toi. Repose-toi et rentre chez toi dès demain après-midi. Tu auras une longue route jusqu'à Konoha.

Shizuka rentra, bientôt suivie de Kagami qui retira ses chaussures dans le hall d'entrée. Une servante s'inclina sur son passage et lui demande de la suivre. Elle le guida jusqu'à sa chambre et lui ouvrit la porte.

- Merci pour tout, jeune maîtresse, finit la servante en refermant la porte, la voix remplie d'émotion…

Kagami l'écouta puis, une fois seul, se laissa tomber sur son futon. Il se retourna sur le dos, regardant le plafond et la chambre en général. Il trouva telle qu'il l'avait laissée, à croire que sa grand-mère avait ordonné qu'on la nettoie tous les mois. Il se tourna de côté, encore un peu incrédule du fait qu'il avait réussi à convaincre sa grand-mère, puis finit par s'assoupir, ses rêves étant entrecoupés d'images sordides et de victoire tendancieuses. Il ne savait pas trop comment le prendre, mais après tout, n'étant qu'un rêve – ou un cauchemar – il se laissa naviguer sur le fil de morphée assez perturbé cette nuit-là…

Il se réveilla assez tard le lendemain et descendit à la salle à manger ou sa mère se tenait. En le voyant, cette dernière lui sourit comme à son accoutumée et s'inclina profondément sur le sol.

- Irashaimase…

Kagami lui lança un sourire illuminé en voyant la femme qui lui avait donné le jour. Elle portait un large kimono, ressemblant à celui d'une impératrice, aux mille couleurs brodées, ses longs cheveux noirs lisses retombant avec grâce sur son dos.

- Tadaima, oka-san…

Cette dernière lui lança un sourire radieux, ravie de le revoir pour la première fois depuis quelques mois, puis son sourire s'attrista.

- Je suis désolée pour hier soir, finit-elle par dire… Tout cela à dû t'éprouver…

- Ne t'inquiète pas mère, finit-il par ajouter, l'air ravi. Je suis encore sous le choc que j'aie réussi à convaincre grand-mère de laisser Lia et sa sœur partir !

Nowa parut interloquée et pencha la tête de côté, ne semblant pas comprendre… Elle hésita un moment, puis se décida à engager le sujet de conversation qu'elle savait pénible…

- Kagami, commença-t-elle doucement… Que t'a dit exactement ta grand-mère hier ?

- Grand-mère m'a clairement dit qu'elle allait libérer Lia ce matin, continua Kagami, l'air de plus en plus ravi ! Je…

- … Les libérer, murmura la mère de Kagami… Cela lui ressemble bien d'utiliser ces termes… Je vois… Je suis… Désolée, ma fille… Ce que ta grand-mère entend par "libérer" signifie qu'elle veut les libérer de la vie en général…

Dès que sa mère eut dit cela, le sourire du garçon disparu de son visage. Kagami eut le souffle coupé et sembla regarder partout, puis son regard se posa sur celui de sa mère qui semblait triste.

- Où sont-elles, mère ? Lia et sa sœur ?
- … Leurs corps ont été emmenés dans la fosse commune, finit Nowa en inspirant profondément…

Kagami n'en croyait pas ses oreilles. Elles étaient… Mortes ? Une colère sourde l'envahit soudain et il se rua a l'extérieur de la pièce, se jetant dans le bureau de sa grand-mère qui buvait un thé, assise à genoux et regardant par la fenêtre, l'air blasé comme à son habitude.

- Tu ne pouvais pas t'en empêcher hein, commença-t-il énervé ?!

- De quoi parles-tu ? Rassure-toi, tu m'as convaincue, je les ai "libérées"…

- Mais qu'avaient-elles fait de mal, putain de merde ?!

- Surveille ton language, je te prie, continua la vieille femme en portant à ses lèvres sa tasse de thé… Tu deviens grossier et immonde à vouloir parler comme un homme…

- Vouloir parler comme un homme, une femme, quelle importance ?! Tout tourne autour de toi et seulement de toi en fait ! Tu t'en fiches du reste !

- Du clan, je dois préciser. Je fais ce qu'il faut pour le clan.

- Et tu crois que Miuka, notre ancêtre voulait cela ?! Elle a tout fait pour libérer les femmes de leur condition pitoyable et voilà ce que tu fais de son héritage !

- Tu ne peux pas comprendre. Tu n'es pas de la même valeur que moi et ta mère. Rentre chez toi et purifie-toi.

- C'est vrai que c'est mieux ! J'éviterais de voir à quel point tu es devenue plus pitoyable que ces hommes qui vous traitaient comme de la merde jadis !

Il se retourna et sortit en trombe, claquant la porte. Il se retrouva nez à nez avec sa mère. Il voulu la dépasser, mais cette dernière lui saisit le poignet.

- Que comptes-tu faire, demanda-t-elle innocemment ?

- … Je l'ignore… Je l'ignore, mais je dois faire quelque chose, explosa-t-il ! Je…

- Détruis le clan, finit sa mère.

Kagami ouvrit de grands yeux et sa mère le força à le regarder. Elle lui mit doucement la main sur la joue, l'air fier du clan s'affichant sur son visage.

- Détruis le clan, Kagami. Deviens le successeur avoue au monde qui tu es réellement et anéantis tout ce clan ! Ne t'inquiète pas pour moi ni pour ton père ! Deviens fort et brise ce que tu n'aimes pas de tes mains !

Kagami l'observa un moment, puis, les larmes aux yeux, il s'approcha et posa son front contre le sien, murmurant un "arigatou, oka-san", puis se retira. Nowa soupira doucement, puis entra dans le bureau de se mère, s'agenouillant à ses côtés.

- Ne crois-tu pas qu'il ait raison, mère ? Cela suffit non ? Tu as massacré deux femmes innocentes qui voulaient simplement aimer…

- Le bien du clan passe avant les sentiments… Dès que tu as le dos tourné tout change et des complots se forment. Il faut être ferme quand on a mon pouvoir… Tu comprendras quand Horan, ton bien-aimé te trahira…

Nowa abaissa son regard et s'inclina, se rendant compte que sa mère ne comprendrait jamais les sentiments des autres. De son côté, Kagami sortit du manoir et croisa Kumi sur la route. Cette dernière baissa son regard, un peu gênée. Kagami rit froidement et croisa les bras sur sa poitrine.

- Pourquoi ne me regardes-tu pas Kumi ? C'est toi qui as été ordonnée par Shizuka pour tuer Lia, non ? Sois fière de toi ! Tu es devenue une parfaite assassine ! Voilà ce en quoi notre clan est voué : à une destruction interne ! Tu es la poupée parfaite de ma grand-mère ! Mais fais attention à ce qu'elle ne brise pas tes fils…

Et il partit, le cœur vif de colère et se promettant d'arrêter tout cela. Pour le moment il était encore faible, mais un jour, il y arriverait… Il se le jurait !

Bonjour/Bonsoir.

|- Direction corbeille.

Hunk.