Le temps passe, vite et plein d’entrain, a l’idée de couvrir le passé placide de nos maux. Est-il juste, en privilégiant les droits de certains, tout en accentuant la privation des autres ? Je ne sais pas, mais pour l’heure, je me situe dans la seconde catégorie… Je repense à ses jours en ta compagnie, ma sœur. Ces aubes ou dans tes bras je me couchais, je me levais, je vivais en soignant mes plaies. Puis le destin nous a séparé, toi qui à mes yeux subsistait ma seule part de joie. J’ai perdu confiance en moi, cette même foi que tu avais appuyée de ta personne. Les jours passent, mais je n’oublie pas. Aujourd’hui, je marche à l’ombre, sur le chemin de la lumière. J’ai perdu mes sentiments, j’ai égaré mon amusement au détriment de la sauvegarde de ma mélancolie. Mais pour sur, je conserverai au fond de moi le but pour lequel nous nous battions. Car jamais, je ne trahirai notre engagement. Et ce monde sera mien, pour la liberté, pour rendre à notre passé l’éclat lumineux de notre futur.

D’amont en aval, le soleil brula la fine épaisseur de mes paupières, de sa chaleur abondante, mais pourtant si secondaire… Moi, je n’avais pas bougé, toujours dans l’attente lasse d’une personne plus qu’importante à mes yeux. Et vite, alors que j’étirais mes membres engourdis, je remarquai sa présence, au sol, elle qui m’observait de ses yeux couverts d’un voile blasé. Ses habits étaient souillés, mais toujours, dans le vent, flottait sa longue chevelure ébène. Ne perdant une seconde, je bondissais de mon perchoir, avant de légèrement incliner ma tête en guise de salut. Il s’agissait donc de lui, cet homme que je devais corrompre ou plutôt inculquer à mes fondements. Car si le but de ma mission était simple, celui de la réussir y était bien plus complexe…

La mission première partie

Ce matin là, je mettais rendu au bureau de mon maitre : le Kage du village caché des nuages : Kumo. Ne trouvant place, seul, au sein de la nation, je passais le plus clair de mon temps à répondre aux missions m’étant délivrées. Sur place, demande me fut faite d’arrêter deux brigands, deux espions qui comme de rien, se permettait d’épier la foudre elle-même. Sans déboire, je sautais sur l’occasion, travaillant sans relâche dans la recherche de ses miséreux. Ayant un accès à certains dossiers quant à mon grade, j’apprenais le nom de chacun de mes compatriotes, pour ainsi réduire mon champ de recherche. Ceci fait, j’attendais le soir, moment plus que propice celons moi à une arrestation. Comme prévu les belligérants m’apparaissaient la nuit venue. Les deux hommes étendaient leur recherche sur les structures des bâtiments, pour une raison m’étant à ce moment inconnu. Aussi j’eu peur que cette manœuvre servirait à une attaque ou à un larcin, et pour ne pas tenter le diable, décidais de mettre fin le plus vite possible à cette mascarade. L’un des hommes blessé, l’autre n’eut d’autres choix que de se rendre. Son compère gisait, devant lui, comme un fardeau éreinté. J’étais jeune, tout juste seize ans, et déjà mêlé à la mort, son cycle pervers qui détruisait des centaines de vie par jour. Pourtant, alors que nombreux auraient été retissent à l’idée de blesser une vie, c’était sans complexe que j’exerçais mes actes. Bien sur, je n’étais pas une bête de foire, ou à malade sans vergogne. Mais en procédant de la sorte, je pliais l’autre partisan à ma volonté, lui faisant simplement comprendre que j’étais celui qui tirait les ficelles de son destin. Lui demandant quel était l’objet de sa venue, celui-ci, prit de panique, ne tarda à me répondre. Il s’agissait là d’un espionnage avec pour but premier l’obtention d’une arme spécifique à Kumo = l’un des huit sabres du Kage Killer-Bee. Assez étonné, j’essayais d’en apprendre d’avantage sur la raison d’un tel élan de volonté. Pensaient-ils vraiment pouvoir dérober au chef même, une arme que quiconque n’avait jamais empoigné ? Au vue de leur faible niveau, ma mission elle-même n’était d’un recourt certain, l’acte irraisonné des deux fous n’aurait abouti a rien, et ce même avec toute la volonté du monde. Mais amusé par un tel comportement, je décidais de les suivre, chez eux, pour voir de mes propres yeux si leur folie avait déjà aboutit.

La mission seconde partie

Mes yeux c’étaient donc ré-ouvert, un jour nouveau, comme a leur habitude. Déjà au pied de mon arbre, je fixais le clochard qui me faisait face. Sa cape brunâtre, associé au gras de ses longs cheveux bruns m’assuraient qu’il ne présentait aucun danger, aucun risque de dérogation. Celui-ci avait été rencontré la veille, alors que dans l’ombre, je pistais les deux étrangers jusqu’à chez eux. Cet homme était l’un des anciens villageois de cette petite bourgade habitée par les deux objets de ma venue. Puis, assaillit par les préemptions de ses dirigeants dictateurs, il préféra fuir, que d’être mêlé à tant de disgrâce. Me perdant dans tant de nouvelles informations, je lui demandai de revenir, le matin venu, pour m’expliquer en détail ce qu’il en retournait réellement…

Saluant d’un signe de tête mon interlocuteur, je lui laissais le temps de m’expliquer ce dont il m’avait parlé précédemment. Au fur et à mesure que ses mots parvenaient à mes oreilles, je sentais la colère gravir en moi. Moi qui avais délibérément blessé l’un des espions de mon village, je m’en voulais à présent, n’ayant point réussi à percer à jour la cause de leur acte. Les faits étaient là : la petite nation d’une trentaine d’habitants, était la base d’une organisation de truand, qui pillait et volait les plus faibles. Ainsi, allant jusqu’à protéger leur terre, deux hommes c’étaient mis en tête de voler l’une des épées du Raïkage pour rendre à leur vie la joie qu’elle méritait. Remaniant mon jugement, c’était aux dictateurs de payer de leur personne à présent.

Avançant, libre dans les rues de la bourgade, mon chemin croisa celle d’un homme qui sans peine était un ninja. Grand, dépassant aisément mon misérable mètre soixante-cinq, sa carrure en était tout autant imposante. Entouré de vassaux, il leurs ordonna de m’attaquer, et ce à leurs dépends. Remarquant dans la mêlée, le bandeau frontal d’un des opposants, j’y conclus que cette entourloupe venait tout droit de l’autre côté de la mer, au delà des frontières de Kusa. Débarrassé du menu-fretin, leur chef, apeuré par la conclusion hâtive du combat se jeta sur moi à corps perdu. Mon sabre à la main, j’esquivais ses coups de kunaï avec une certaine dextérité, bien qu’en moi la fatigue commençait à prendre le dessus. Cet adversaire était bien plus coriace que les précédents, mais adepte d’une cause impropre, je ne pouvais me permettre de perdre face à lui. Kumo avait été mon refuge, et de ce fait, je soutenais la nation au summum de mes capacités. Trouvant une faille dans sa garde, ma lame pénétra sans détail dans sa chaire, giclant par ce fait une trainée de sang vers le sol. L’un de ses points vitaux touché, je rengainai mon arme, admirant, de haut, la faucheuse qui lentement dévorait l’âme du mécréant. Ceci-fait, je fis volt face, fixant de mes yeux les regards stupéfaits des villageois, du vieillard dépecé de sa cape, et des deux activistes de cette mission. Mission que je venais d’aboutir, non sans dégât pourtant, puisque mes yeux se refermèrent, avant d’entendre mon corps chuter vers le sol.

Me réveillant en sursaut, mon torse couvert de bandages, une femme un sourire aux lèvres se tenait debout devant moi. Rapidement après mon réveil, elle m’expliqua qu’à bout de force, je m’étais évanoui. Amené ici puis soigné, celle-ci avait prit soin de moi, moi qu’elle comme tous ceux du village considéraient comme un héros. J’avais sauvé leur campagne, d’un groupe de Nuke-Nin de Kusa. J’étais finalement parvenu à rendre chacun des êtres présents heureux, moi, Kanashii Aika. Juunin de Kumo.