Regardez moi ce que j'ai piqué. Quel joli rouleau. On m'a dit de ne pas y toucher. Demander ce genre de choses, c'est comme tenter le diable. Comment voulez vous que je résiste à une telle invitation ? Moi ? Ne pas toucher à quelque chose qu'on m'a interdit de toucher ? Mettez des bonbons devant un gourmand, posez le Saint Graal devant un Catholique fanatique, c'est la même épreuve. La même difficulté de résistance à la tentation. Sauf que moi, je ne cherche pas à résister, je n'ai pas le remord du voleur, je n'ai pas le scrupule. Je n'ai rien que ma conscience détraquée. Le plus beau des cadeaux, non ? Le manque de scrupules, le non respect de la morale. J'ai des moyens différents de vous pour trouver le bonheur. Seulement, je suis l'éternelle insatisfaite, celle qui n'en a jamais assez. Je n'ai rien d'autres que des pulsions et des envies, et si celle ci sont impossibles, eh bien tant pis. Mais ce rouleau, cet énorme rouleau on m'en avait bien trop raconté pour que je ne parte pas avec. Imaginez, que l'on vous parle du meilleur de plat qui est train d'être cuisiné, mais que l'on vous interdis d'y toucher.


Mais me voilà sur ce rocher, en compagnie de ce rouleau de parchemin très large. Un parchemin de Kuchiyose, vous savez ceux qui portent les noms de ceux qui avait invoqué avant vous. Il y avait un Hisachi, un Takashi. Que des hommes, la liste n'est pas très longues. On m'avait dit que ce n'était pas une invocation à la portée de tous. Un Kuchiyose félin, qui demandait une très grande quantité de Chakra pour nouer le pacte avec la bête et ne serait-ce que pour l'invoquer. Poser sur cette pierre j'avais dérouler devant moi ce large papier. Eh bien, je ne compte pas chômer aujourd'hui. Mais mon courage s'apparente à de la folie furieuse. Vous savez, je n'ai pas peur du danger. Et comme je l'ai dis, ma morale n'existe pas, mais mon éthique est la même que la votre. Vous vous demandez ce que j'entends par là ? Ce n'est pourtant pas bien compliqué, l'éthique s'apparente à la recherche d'une vie heureuse, en quelque sorte c'est la recherche du bonheur, quoiqu'il n'existe pas, imaginez un peu la vie chiante que l'on aurait en étant tout le temps heureux ? Imaginez quelqu'un qui cherche à être heureux sans passer par les étapes morales de la vie. Eh bien, je suis comme ça, je ne suis pas attachée à la morale, où du moins elle n'est pas comme la votre. Tout ceci n'a d'importance capitale. Cependant il est important de connaître ma façon de vivre, puisque selon l'ancien détenteur de ce rouleau, l'invocation à une méchante inclination pour ce qui ne se fait pas habituellement. . Nos chers félin ont une tendance à l'immoralité. Tant mieux, je n'aime pas tout ce qui est morale. Je crois que nous allons commencer. Il le faut bien.

J'avais trouvé un endroit en pleine forêt extrêmement éloigné de villages ou autre, ne voulant pas attirer l'attention sur moi pour l'instant. J'avais besoin d'une entière concentration pour ce que je m'apprêtais à faire. Une surface plane, entourée d'arbre et en face une large étendue d'eau. C'est simple j'anticipais une bataille bien compliquée. Je ne me suis jamais battue contre un animal. Et on m'avait bien dis qu'il n'était pas de petite taille. Du moins, pour celui que l'on appelle Nero. Une sorte de panthère d'environ quarante mètres avec des crocs et des griffes proportionnellement aussi grandes que celui. Un hachoir avec de la fourrure et des yeux très bleus. C'était une description tout à fait encourageante non ? Une description qui donne envie de foncer dans le tas, tête baissé non ? Je comprends votre scepticisme. Je serais aussi perplexe que vous. Dans le sens où je n'y crois pas une seconde. On attaque pas une bête, but en blanc. Il faut réfléchir.Mais pour l'instant, j'allais jauger le degré de chakra dont j'allais avoir besoin. Mais pour le moment, nous allons passer au truc solennel, je m'apprête à laisser mon sang dans cette case vide. Je serais la première femme à écrire mon nom. Mais je ne suis pas n'importe qui. Tenez le vous pour dis. Je ne suis pas cette femme que l'on trouve dans les villages et qui sert sa nation quitte à en perdre la vie. Non. Je suis la femme folle, qui sans scrupules tuera, père, mère, chiens, et enfants. Je n'ai que vingt ans. Imaginez, les ravages que je vais faire dans quelques années. Nous évoluons tous n'est ce pas ? Et j'ai déjà atteint, un très lourd niveau. Craignez l'évolution du sociopathe.

Je relevais la manche de mon Kimono, dégageant le contraste entre le sombre de mon kimono et la couleur diaphane de ma peau, et mordit mon pouce au sang, sur le parchemin déroulé, j'écrivis mon nom ainsi que mon prénom : 雨のまどか *. Maintenant, je ne peux plus reculer, et toute façon, je n'en ai pas l'intention. Celui qui fuit ce qu'il a décider n'est qu'un imbécile. Fuir ce que l'on a pas choisi, est de la lâcheté. Je suis lâche. Tant pis. Alors c'était ainsi que tout commence ? Avec le talent que j'ai, je pourrais marcher en me disant que je peux faire apparaître une bête de 40 mètres de haut. La classe non ? Nous allons devoir commencer à jouer. Je ne compte pas essayer de trouver Nero dès les premières heures. Je me devais jauger la quantité de chakra pour chaque invocation que je voulais. Mais malheureusement les rouleaux de Kuchiyose ne sont pas livrés avec des modes d'emploi et des listes de chaque invocation ce qui pourrait être très intéressant pourtant. Je me demandais alors, peut être que j'aurais me poser la question avant, mais on m'avait expliqué ( Oui, j'écoute parfois ) qu'il fallait soit un rouleau pour les invoquer, c'est à dire que c'est long et chiant à porter. Soit, un tatouage qui éviterait de m'encombrer de papier. Nous verrons ça quand j'en aurais fini avec les monstres à poils. J'étais prête à en découdre. J'enchaînais donc six signes : Chien, Coq, Bœuf, Dragon, Bélier, Tigre. Un large nuage de fumée apparu, une fumée blanche, et je me trouvais en face d'une grosse peluche, possédant de larges yeux bleus, on sentait que ce n'était pas une sorte de jouet que l'on pouvait balayer, modeler à sa guise. Elle me regarda interloquée de se retrouver dans un endroit qui n'était le sien il y a encore quelques secondes. « Qui es tu, femme ? » dit alors l'animal à la voix grave, on devinait un mâle, dans toute sa splendeur, un peu macho sur les bords, un défaut bien surprenant chez un animal. Mais devrions nous les traiter comme de simples animaux ? J'en doute fortement. Les animaux invoqués sont tous dotés de conscience et ne semble pas souffrir du fait de ne pas savoir s'il vont mourir ou non. C'est tout à fait singulier, ne pensez vous pas ? Je ne dis mot, il sembla s'impatienter. Me menaçant avec son arme. Je restais de marbre, peut être cherchait il à m'impressionner, me faire fléchir dans mon ambition à pouvoir invoquer les Onces. Ce n'est pas avec ça que tu vas me faire peur, minou. Je commençais à rire. « Femme ? Est ce que tout ce que tu trouves à dire à celle dont tu vas devoir suivre ordres sans jamais te plaindre ? Mais, je répondrais à ta question en te donnant mon nom, ainsi, tu me donneras le tien. Je me nomme Rain, Rain Madokâ. »Il se trouvait de profil et se tourna vers moi.

La fierté se lisait dans les yeux de ce félin. On savait que ce n'était pas un simple animal. Pas n'importe quoi. Ni, n'importe qui. Il ne me donna pas son nom directement, il ne me parla pas pendant au moins deux bonnes minutes, le temps pour moi de m'ennuyer à attendre, que Monsieur daigne me parler. Je peux être patiente, alors j'attendis, me posant sur le rocher où j'étais auparavant, en tailleur. Je me demandais si cela allait me prendre toute la journée. Je pariais pour un oui. Même si j'aurais préféré boucler tout ça en une heure. J'aime beaucoup le principe du vite fait, mais bien fait. Il prit plus d'appui sur ses membres antérieurs près à me foncer dessus. On est parti mon loup. Je me redressais lentement, et attendis qu'il arrive. Puis il se ravisa. Je ne compris pas la démarche. Intimidation ? Bluff ? En tout cas, c'était pitoyable. Je le regardais un peu choquée par tant de surprise. Puis, il se gratta la tête un peu embarrassé. « En faîtes ça m'étonnerais que tu m'invoques. Je sers pas à grand chose, en faîte. C'est juste histoire de savoir qui on va rencontré. Nero n'aime pas trop se déplacer pour rien. » ... Comment dire ? Dégage ? Je sortais un kunai, et le lui lança dans la cuisse. « Tu me fais perdre mon temps, dégage ! » Je ne supportais pas ce genre de conneries. Je ne suis pas ici pour perdre mon temps, non sérieusement, c'est quoi ce bordel ? Il quitta les lieux dans un écran de fumée grisâtre. Si on voulait me faire devenir folle, c'était trop tard. Je le suis déjà, mais je peux atteindre des niveau de psychose plus important, ce qui n'est pas forcément la plus grande idée que vous auriez. Bande de cons. Je n'ai pas le temps pour ce genre de conneries. Sérieux, me faire perdre mon temps ne risque pas de rendre service. Je me reconcentrais. Tout ceci me rappelait une chose.

Je me souviens d'un jour à Konoha, où j'avais pu échapper aux foudres de mon père et à son anarchement qui frisait l'obsession. Je n'ai que peu de souvenirs de Konoha que je souhaite garder. Mais j'avoue que parfois il m'arrive d'y repenser lorsqu'une situation s'y prête.Je me souviens avoir observer un apprentissage de Kuiyose, il y a de cela un peu moins de 10 ans. Seulement la personne qui invoquait pour la première fois n'était pas seule. Non pas que je me plaigne de ma solitude. Mais je pense que ma lucidité fait que je sais pourquoi je suis devenue aussi instable. Je ne serais pas devenue ce que je suis aujourd'hui, si on avait tenter de me voir. Tenter de me connaître, et de me laisser vivre à l'extérieur assez longtemps pour me sociabiliser. Il est évident que j'ai des problèmes relationnels. Mais je ne vois pourquoi je m'étends la dessus. Aucun intérêt. On est reparti. Il me faut une dose de chakra beaucoup plus importante. J'ai besoin de me concentrer assez. On est reparti les enfants. Je fis la suite de signes, puis posait les deux mains sur la terre meuble. Je ne vis pas ce que j'avais appelé. Le nuage était bien trop grand. Puis, je vis enfin. Deux panthères. Toutes les deux habillées d'un kimono, l'un bleu clair, l'autre plus foncé. Je distinguais deux voix, l'une grave, l'autre plus aigue, assez grave pourtant. « Je t'avais dis qu'après que Ragun se fasse invoquer ce serait notre tour, j'espère qu'on tombera pas sur un plouc comme la dernière fois » s'exclama la voix plus grave. « Il a eu une sacré peur, il a été invoqué pour la première fois, Gundan, il a dit que c'était inédit par rapport à ce qu'il avait entendu de nos histoires » répondit la voix plus claire et plus aigue. Il s'appelait donc Gundan, l'autre restait inconnue. Je regardais les deux panthères, me demandant ce que je pouvais bien avoir comme surprise. Les deux individus semblèrent choqués. Ils avancèrent, je me tins sur mes gardes capable de sortir mes marionnettes de leurs parchemins. Un sourire carnassier s'afficha sur leurs babines, ok, ils devaient moins sympathiques. L'un deux entama une course vers moi l'autre resta de marbre, attendant certainement que je bouge. Très vite, je déroulais mon premier rouleau de Kugutsu, mordit mon pouce, traçait un trait sur ma nuque afin d'activer l'Ame no Reberu, et de mon parchemin, sortit Chichi. La Marionnette s'ouvrit, et au moment où, la première once fut enfermée à l'intérieur. Je voulais Nero, et personne d'autre. Tout ceci devenait véritablement ridicule, je n'ai pas le temps pour toutes ces conneries.

Je voulais du vrai, je voulais qu'on me fasse comprendre qu'il fallait que je me batte pour avoir ce que je désirais. J'aime les défis. J'aime les relever et par la suite montrer que j'étais digne de ce défi. J'ai un honneur, et une fierté qui n'a tout de même pas d'égale sur cette terre. Toute cette mascarade avait assez durer. J'en avais marre. Il serait temps de me prouver un peu de considération. Je frappais un grand coup dans Chichi, ma marionnette, énervée de me sentir bafouée. Je ne suis pas cette poulette que l'on peut manipuler à sa guise. Je suis la manipulatrice. Amenez moi ce que je désire au lieu de vous jouer de moi. Je ne suis pas un ninja de bas étage. Je suis considérée comme extrêmement dangereuse, dans les Bingo Book, on dit que je suis de rang S. J'ai le niveau d'un Kage. Oui, je pourrais prendre votre Kage et le briser en tous petits, petits morceaux. Je n'ai plus rand chose à prouver. Tant que l'on me connaît tout me va. J'enchaînais une nouvelle série de signes. Les vraies choses commencent maintenant. Un très large écran de fumée monta dans le ciel. Plus rien n'était distinguable. On ne savait pas ce qu'il allait arriver. On ne devinait qu'une immense silhouette forte. On ne voyait plus les arbres, on ne distinguait plus l'étendue d'eau. L'atmosphère se fit plus fraîche. Beaucoup aurait dégluti difficilement, mais je n'ai pas peur. Si c'est ce que je pense, alors je n'aurais pas péter une durite pour des clous. La fumée se dissipa. Et devant moi, un félin d'une noblesse peu commune. Il y eut un long rugissement, à en faire perdre ses derniers cheveux à un homme atteint de calvitie. On ne rigolait plus.

« Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ? » Dit cet animal plein de rage. C'est une voix grave, extrêmement grave, qui se ferait presque écho à elle. Le pelage gris clair, les tâches foncés et deux immenses billes bleues. Je vous assure que j'avais en face de moi la force dans toute sa beauté. Et je ne doutais pas du fait qu'il y avait de la force. Qu'est ce que je devais faire maintenant ? Lui dire qui j'étais ? Lui faire comprendre qu'il serait à mon service à partir de maintenant ? Je pense qu'il fallait que je présente cela comme une association. Plutôt que comme un contrat maître esclave. Quoique ceci ne me semblait pas forcément une mauvaise idée. Mais je comptais bien lié sa force à la mienne, lier son destin au mien. Je ne voulais pas dans le sentimentalisme, mais c'est ce qui allait arriver. Une fois que je lui aurais montré que je ne suis pas n'importe qui, seulement une fois que je lui aurais prouver cela.

« Nero, je ... présume. Je suis Rain. Nous allons faire un bout de chemin en ensemble j'en ai bien peur. » Un rire rauque, ironique, et moqueur. « Tu es bien présomptueuse pour une simple femme. Je pourrais d'écraser comme un vulgaire insecte. Tu es la première femme qui prend le risque de nous appeler. C'est une première. Mais je n'ai pas le temps à perdre. » Je me redressais de tout mon long. Prenant presque sa déclaration comme une insulte. Je sentais l'archétype du macho. On peut dire que c'est une vraie personne. Je veux dire à part entière. Mais je ne vais pas parler de l'humanité et de toutes les conneries qui vont avec. Car en effet selon certaine définition je ne suis pas humaine, pour plusieurs raisons. Mais ce n'est pas la raison de notre récit, et je vais terminer cette connerie en deux temps et trois mouvements. Le mieux serait que j'ai un peu de musique pour donner un air dramatique à ma rencontre avec Nero, sa majesté des glaces et des monts enneigés. J'imagine que c'était un truc dans le genre. Je ne suis pas n'importe qui. Je t'emmerde. « Je ne suis pas n'importe qui, et la politesse voudrait au moins que l'on se présente, pour moi tu n'es qu'un gros matou qui se la joue seigneur, qui me dis que j'ai affaire à celui que je crois être un. » Il leva la patte et la frappa violemment contre le sol en signe d'une protestation forte et vigoureuse. C'est quoi cette pseudo preuve de sa virilité ? Hein ? Non mais vraiment, pourquoi les hommes et toutes les choses possédant un pénis se sentent obligé de nous prouver que ce sont les hommes les meilleurs, c'est l'homme le plus fort. Oh, oui, il est plein de muscles l'homme. Je n'aurais qu'un mot à dire : pi-to-ya-ble. « Nous n'allons tourner autour du pot, je ne suis pas là pour discuter avec une grosse peluche avec des grands yeux bleus. Alors on va aller droit au but, je n'ai aucune envie de te mettre une raclée, je me sentirais mal d'égratigner ton amour-propre de mâle dominant, non pas que cela ne me ferait pas le plus grand plaisir, oh si, mais tu ne voudrais pas t'associer à moi par la suite, je connais le délire. Je ne suis à la recherche que deux choses, la gloire et la force. Jouons quelques parties ensembles . » déclarais-je en remettant mes cheveux. « Qui me dit que tu n'es pas une de ces personnes qui parle beaucoup mais qui n'agit pas ? » Je sortis de mon Kimono un page d'exemplaire de Bingo Book avec ma photo et marqué en dessous on curriculum vitae, où l'on pouvait lire : Rain Madokâ, Nukenin de Rang S, ex-membre de l'Akatsuki, caractère instable, extrêmement dangereuse. « Tu seras toujours mieux que l'autre autiste d'Hisashi. »

[ DONE ]