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Je sortais du bureau du Raïkage, avec cette mission. De toute cette rencontre, je n’avais pas osé le regarder, à cause de mon échec lors de l’examen de sélection des chuunins dès la première épreuve. J’avais honte et je devais me rattraper, cette mission était l’occasion parfaite pour ça. Comme la mission l’indiqué, je me rendis aux portes. C’était la deuxième fois que je faisais une mission aux portes et ce n’était pas gratifiant, mais je ne pouvais pas me plaindre, si je voulais faire des missions plus intéressantes, je devais prouver ma valeur, et la seule chose que j’avais prouvé, c’était que je n’avais pas de chance. Je devais attendre encore et enchaîner les missions pour prouver au village que je ne suis pas faible. Arrivé aux portes, je fus accueilli par les quatre personnes qui composaient la garde habituelle. J’étais envoyé en renfort, à cause des monstres qui rôdaient autour du village et qui menaçaient à tout instant de venir faire mu-muse avec les habitants.

Il y avait aussi ces ninjas de Kumo qui n’avaient pas digéré le remplacement de Raïkage et qui nuisaient désormais à la sérénité du village. Je devais ouvrir l’œil car si le village se faisait attaquer à cause de moi, la honte serait tellement grande que je ne pourrais rester en vie. Mais il n’y avait aucune raison que cette mission ne se déroule pas parfaitement bien. Je m’installai avec les autres au poste d’observation. De là haut, on avait une vue sur tous les alentours. Un des gardes me fit un signe qui signifiait que j’étais au bon endroit pour scruter l’horizon et par conséquent pour passer les trois prochains jours. Bien installé sur une chaise, je regardais au loin, visualisant chaque détail pour ne rien louper.Vu le stress qui était affiché sur le visage des gardes, je me doutais bien que si je devais intervenir en cas de problème, ce ne sera pas de tout repos. Mais j’étais assez confiant, je savais me battre, les gardes aussi. Et puis monstre ou pas, qui serait assez stupide pour s’en prendre au grand Kurushimi du clan Nogyoku ? Quoi ? N’importe quelle personne qui en aurait l’envie ? Mais je vous emmerde !

Bref reprenons… Je fus resté à scruter pendant des heures, et les seules personnes qui passaient, avaient parfaitement l’autorisation d’entrer dans le village. Point de déserteur, point de monstre, rien… aucune personne susceptible de susciter de l’intérêt à mon katana. Mais ce fut aux premières heures de la nuit qu’apparurent les premières silhouettes. Des silhouettes qui n’avaient rien d’humain, rien de tout ce que je connaissais d’ailleurs. Les autres gardes étaient autant sur le qui-vive que moi, tous prêt à contrer une quelconque offensive contre le village. Me munissant d’une paire de jumelles, j’observai ces formes obscures qui se dessinaient à l’horizon, mais la nuit pesait sur le pays et distinguer de quoi il s’agissait m’était impossible. Nous devions donc agir, et surtout nous préparer au pire. D’un accord gestuel commun, nous sautâmes tous du poste de guet pour aller voir de quoi il retournait. Une question était sur toutes les lèvres, qu’allions nous affronter ?

Les silhouettes étaient de plus en plus nettes, jusqu’à ce que l’on distingue parfaitement de quoi il s’agissait. C’était quelque chose que je n’avais jamais vu, quelque chose d’immense. Deux masses de pierres se dressèrent devant nous. Le sol tremblait à chacun de leur pas ce qui laissait imaginer le poids de ces créatures. Je ne fus pas le premier à réagir, ce fut un chuunin, celui qui avait l’air d’être le plus faible des gardes qui lança l’assaut avec une puissante technique suiton. L’attaque fit mouche, l’un des monstres affreux perdit un bras. Un premier succès pour notre groupe qui annonçait une bonne continuation pour la suite du combat. Mais ma réjouissance fut de très courte durée, en effet en plus de n’en avoir absolument rien à faire, son bras se reconstruit de lui-même comme par enchantement. Cela fit comme un coup de poignard dans notre moral, nous qui étions bien partis, nous nous retrouvâmes dans une situation périlleuse dont nous devions trouver la faille.

Je regardais celui qui avait fait l’assaut pour observer sa réaction. D’un regard il me fit comprendre que le combat ne faisait que commencer. Il commençait une nouvelle série de signe lorsqu’un immense rocher l’écrasa. Cela me surprit énormément mais je ne pouvais me laisser abattre. Je me retournai vers l’action et vit un deuxième rocher venir vers moi. Le lancer n’était pas rapide et j’eus le temps de préparer une substitution. J’évitai donc cette attaque, mais il fallait trouver au plus vite comment vaincre ces abominations venues tout droit des montagnes. Je protégeais le village au péril de ma vie et je dois avouer sur le moment l’idée de prendre un risque exprès pour montrer mon talent m’avait effloré mais je ne voulais pas mourir. Je devais trouver une solution pour remédier à cette situation. Je devais faire fort et vite. Je pris le katana qui était accroché dans mon dos. Le célèbre Kaminari no katana, katana légendaire du clan Nogyoku. Vestige de mon clan, souvenir de mes ancêtres, il représentait beaucoup pour moi et il était la seule arme que je possédais. Je ne maniais pas bien les armes blanches mais je ne battais pas à l’épée, je me servais d’une épée pour frapper. Ce n’était pas la même chose, car j’utilisais toute ma force physique pour compenser le manque de technique.

Je savais par contre utiliser le pouvoir de mon katana, car sans lui mon katana n’était qu’une simple lame comme les autres. Ce combat n’allait pas être de tout repos et je savais que les monstres qui se trouvaient devant moi devaient avoir beaucoup plus d’endurance, je ne savais même pas s’ils pouvaient éprouver de la fatigue. Je devais donc en finir vite. Je passai directement mon katana au stade numéro trois, stade qui mettrait vite fin au combat, pour les monstres ou pour moi. Je dus mettre une quantité considérable de chakra dans la lame. En premier la lame devint bleue puis des éclairs jaunes apparurent, éclairs qui s’agrandirent pour faire la taille de quarante centimètres autour de mon katana. Puis les éclairs devinrent bleus. J’étais prêt, je courrai vers le monstre le plus proche pour le détruire. Je ne connaissais pas la résistance des monstres de roches mais le raïton contenu dans la lame ne devrait avoir aucun mal à trancher.

Lors de ma course en direction de mon adversaire, il m’envoya une rafale de pierre. Petites et peu dangereuses, je mis ma lame en avant pour m’en protéger. Mais certaines me touchèrent aux jambes m’infligeant coupures et autres blessures légères. Rien de très alarmant pour mon état de santé, mais cela me ralentissait. Au moment où j’étais près de mon adversaire, celui-ci décida qu’il était préférable de me combattre au corps à corps. Évitant ses coups lents, je plantai ma lame de haut en bas. Tranchante ma lame traversa tout le corps de mon adversaire. Sachant que cela ne suffirait pas pour battre cet adversaire, je continuai à donner des coups de katana. Mais à chaque coup que je faisais, je voyais le monstre se reconstruire aussitôt. J’avais parfaitement compris que pour le vaincre, il fallait que je l’empêche de se reconstruire mais je ne connaissais aucun moyen pour y arriver.

Je n’avais malheureusement pas le temps de réfléchir, les coups qu’essayait de me porter le monstre étaient certes lents mais il suffisait que je m’en prenne un seul pour empirer ma situation. Je devais essayer autre chose, quelque chose de puissant, j’avais une technique qui me permettrait de mettre fin à tout cela, enfin mettre mon adversaire hors combat le temps qu’il se reconstruise, une attaque ou plutôt une combinaison que le détruirait entièrement. Je devais le faire malgré les risques car c’était la seule solution qu’il me restait. Évitant de peu un coup qui aurait pu m’être fatal, je me mis sous le monstre et donna un violent coup de pied dans le menton de mon adversaire pour exécuter la technique de l’ombre de la feuille morte, mais ce fut une erreur énorme. J’avais déjà utilisé cette technique contre plein d’adversaire, mais je ne savais pas que son efficacité dépendait aussi du poids de mon adversaire. Elle avait beau fonctionner parfaitement contre un homme en surpoids, face à un monstre comme celui là elle ne le fit que lever la tête.

Je me retrouvais donc à moins d’un mètre de lui et sans défense. Il en profita aussitôt pour m’assener un violent coup à l’épaule. J’entendis alors un craquement ignoble et je hurlai de douleurs. Je ne pouvais plus bouger mon bras droit, ce qui fit que je ne pouvais plus tenir mon katana. Je n’étais plus en état de combattre, j’allais utiliser le sushin no jutsu pour échapper à cette situation cauchemardesque mais une chose m’en empêcha. Et quelle chose ! Le monstre voyait parfaitement que j’étais plus faible qu’avant. Il me saisit par le cou, me suspendit en l’air. Je voyais une chose qui me terrifia dans les yeux de mon adversaire, du plaisir… Le monstre était donc là pour ça, pour causer des dégâts, pour tuer et uniquement pour cela. Je savais que mon heure était venue. J’allais mourir…

Mais à ce moment ce passa un miracle, un des gardes qui combattait l’autre gars m’avait vu et avait envoyé une technique qui trancha le bras et la jambe du monstre. Je tombai au sol. Mais ce moment de répit fut de très courte durée. Le monstre qui avait perdu l’équilibre à cause de sa jambe coupée, tomba sur moi. Je sentis tout son poids sur mon corps, mes os ne résistèrent pas longtemps à ce poids. Je sentais tout mon corps qui se cassait. Le monstre se reconstruit, puis il se leva. Je voulais me lever et partir d’ici au plus vite, mais mon corps refusait de bouger. Debout, le monstre voulait en finir avec moi. Je savais ce qui allait se passer. Le monstre m’écrasa le ventre de tout son poids. Une de mes côtes me perfora le poumon, j’avais du mal à respirer. Puis pour en finir il donna un violent coup de pied dans mon visage, me cassant le nez au passage. Je partis dans les airs pour m’éclata contre un rocher. C’en était fini de moi.