Dans le pays du feu, loin de konoha et des grands environs du village caché de la feuille, se dresse fièrement un imposante bâtisse. Loin de toute vie autre qu'animale le temps semble s'être arrêté autour du monument que représente cette immense maison, elle semble avoir été construite pour une famille d'au moins dix personnes. Le vent souffle fort autour du bâtiment, mais pas autre part, comme si cette maison était constamment protégée par une sorte de sceau. En entrant dans la maison on constate en effet qu'elle est fait pour une famille de dix personnes au minimum. C'est alors que deux voix, assez féminines et plutôt aiguë s'élève, provenant toute deux de l'immense maison. L'une résonné avec un ton suppliant et l'autre la remballe avec un ton agacée. Lorsqu'on pénètre dans le grand bâtiment un grand couloir nous accueil de l'autre côté de la porte, la première pièce à gauche est spacieuse, toute carrelée et entièrement bleue. D'après les meubles et les nombreux miroirs ce doit être la salle de bain. La pièce de droite est une grande chambre contenant un lit deux place et bien décorée, tout à fait charmante à regarder. Mais les voix reprennent de plus belles sans nous laisser guère le temps de nous attarder sur les différentes pièce de ce grand appartement. On entraperçoit rapidement les pièces suivantes : à droite une pièce de peinture et de musique ainsi qu'une sorte de laboratoire de recherches. A gauche une cuisine, un salon et une salle à manger pour au moins dix personnes. Les voix reprenne de plus belles, à l'étage l'entrée est moins longue et plus large, trois chambre à gauche, décorées pour des garçons et trois chambres à droite, décorées pour des filles se font face. Au fond une grande chambre décorée pour deux fille avec un lit double semble surveiller toute les autres , les voix reprenne de plus belle, la première encore plus suppliante, on aurait dit que sa propriétaire est sur le point de pleurer, la deuxième encore plus agacée, sans doute la deuxième jeune femme se contient-elle pour ne pas rouer de coup son interlocutrice. Soudain un bruit fort et brutal retenti, la voix agacée reprend, plus forte qu'au paravent et la porte de la chambre du fond de l'étage s'ouvre. Une jeune femme, ayant la vingtaine sans doute, les cheveux roux tel les flammes d'un feu de forêt allumé par une trop forte chaleur et roux elle court. Elle traverse rapidement la grande maison, elle porte un pantalon plutôt moulant mais élastique noir, s'arrêtant juste un peu avant les chevilles , un haut tout simple : un débardeur noir avec par dessus un tee-shirt gris plutôt larges aux épaules, laissant entrevoir les bretelles de son débardeur. Elle enfile vite fait ses ballerines noire et sort en claquant la porte à l'étage.

La jeune femme à la courte chevelure rousse parcourait la forêt rapidement, comme pour s'éloigner le plus possible de la maison où elle avait discutée avec l'autre femme plus tôt. Elle sautait de branche en branche, préférant se déplacer dans les arbres que sous cette immense végétation. Soudain elle s'arrêta et tourna la tête, elle avait repérée quelque chose, une masse noire plutôt petite, volant et croassant dans sa direction. La jeune fille se tin la, immobile, en attendant que le volatile vienne se poser doucement sur son épaule. Il prit alors la parole, ce qui ne sembla en aucun cas étonner la jeune femme :

« -Ba alors Kyo, ta sœur qui m’envoie te chercher ce n'est pas courant! Tu lui à apprit à appeler les corbeaux?
-Ne fais pas l'imbécile tu veux? Répondit Kyo, agacée par la question du volatile couleur encre. Comme aurais-je pu apprendre quoi que ce soit à cette bonne à rien? Plus sérieusement, dis lui simplement qu'elle n'est pas prête de me revoir. Je vais m'arranger pour quitter cette maison sans rien laisser de moi, ça tu n'es pas obligé de lui dire mais après tout je me fiche de ses états d'âme. »

Le corbeau croassa bruyamment avant de repartir dans la direction de la maison, Kyo repris sa course simplement, elle n'avait sur elle qu'une simple pochette en bandoulière dans laquelle son nécessaire de dessin ainsi que des bandages prenait place. La jeune femme fit halte dans une petit clairière et sorti justement ces bandages de son sac ainsi qu'un désinfectant. Son œil gauche était bandé déjà mais ce pansement, visiblement fait à la va vite était désormais taché de sang, le liquide rougeâtre se mit à ruisseler sur sa joue rosie par le vent lui ayant fouetté le visage tout le long du trajet. Elle s'assit, dos contre un arbre, et commença à changer son pansement. En dessous des quelques couche de bandage on apercevait clairement l’œil fermé de la jeune femme, il était barré par trois griffes, d'après les traces profonde cette cicatrice était ancienne, mais elle refusait toujours de se refermer. Une fois son pansement finit Kyo se mit à chatonner, elle fredonnait un air que son grand frère lui avait apprit lorsqu'ils étaient jeunes, et ensemble. Elle senti soudain une présence, relativement jeune. Elle entraperçut alors un jeune homme, sans doute âgé d'une dizaine d'années. Il se glissa habilement derrière elle, mais Kyo avait anticipée ce mouvement et se trouvait déjà dans le dos du jeune homme. Lorsqu'il tourna la tête il sembla très surprit et murmura quelques phrases d'excuses. Comme il se trouvait face au soleil il baissa la tête, le jeune femme ne put aisément distinguer que les cheveux du petit garçon, ces derniers étant d'un blanc extrêmement pur. Kyo le regarda de son œil unique avant d'aller s'asseoir au pied d'un arbre à l'ombre, elle fit signe à l'enfant de s'approcher et dit simplement, de sa voix douce mais froide :

« -Désolé de t'avoir effrayer mon garçon. Tu m'as l'air bien jeune, que fais-tu seul dans ces bois? »

Le jeune garçon s'était installée juste devant Kyo, assit comme si il attendait de cette jeune femme à la singulière allure et chevelure une histoire, mythique ou passionnante. Ce jeune homme paraissait d'un naturel plutôt joyeux et aventurier, il commença alors à regarde Kyo étrangement, il la dévisageait de haut en bas. Cette attitude fit sourire Kyo, essayait-il de la jauger? Quelques instants avant de rencontrer le jeune homme la ninja avait prit soin d'entourer son œil d'un genjutsu, personne ne devait savoir qui lui avait fait ça, cette blessure représentait la plus grande honte de Kyo, c'était la seule cicatrice qui continuait à saigner, ainsi qu'à la brûler. L'interlocuteur de la kunochi se rapprocha alors de l’œil blessé de cette dernière, sans aucune honte ni aucune crainte quant à la réaction de la ninja. Il devait être bien confiant ou alors juste trop naïf. Kyo ne le cernait pas encore très bien mais elle sentait qu'il avait un potentiel intéressant, ou du moins qui valait de coup d'être étudier. La shinobi est un scientifique dans l'âme, elle pratique nombre d’expériences et s'intéresse à tout ce qui l'entoure avec l'étincelle du chercheur qui tente de faire progresser la science. Mais elle ne cherche nullement à faire progresser quoi que ce soit, elle cherche avidement des réponses convenable aux questions qu'elle se pose. Elle cherche également à peaufiner ses technique, pas que de combat, de peinture également, de chant, de dessin. Plus le garçon la fixait plus elle avait l'impression qu'il avait une facilité déconcertante à voir au travers du genjutsu qu'elle avait utilisée pour cacher son œil des regards extérieur. Il finit par prendre la parole, d'un voix simple, d'une voix d'enfant :

« J'suis pas effrayé, j'étais surpris dans ma chasse aux papillons,dit-il en montrant son épuisette. Et j'suis intrigué, pourquoi tu caches ton œil comme ça...?
-Pourquoi je cache mon œil? Kyo se mit alors à rire, un rire simple et presque doux, elle reprit, pour oublier. »

Le dernier mot de Kyo était lourd de conséquences et des souvenirs de la jeune femme. Le vent le leva alors, ébouriffant les cheveux court de la singulière couleur sang de Kyo. Elle leva la tête vers le ciel, une question naquit alors dans son unique prunelle verte émeraude en cet instant précis : « Pourquoi le ciel m'est-il interdit? ». Puis elle regarda le jeune garçon et lui sourit, il avait bien le droit de savoir après tout, cette histoire datait d'il y à au moins 10 ans. Elle ôta donc le genjutsu qu'elle avait apposé sur son œil ainsi que son bandage légèrement taché de sang. Elle ouvrit l’œil criblé de trois griffes félines, il était entièrement rouge. Par contre elle prit grand soin à ce que le jeune homme ne remarque pas sa queue et ses oreilles de chat, enfin bon vu la vue perçante de l'enfant il ne tarderait pas à les découvrir. Elle reprit la parole, le ton normal mais un peu lasse, comme si toutes les mauvaises expériences de son passé refaisaient surface :

« -Je cache mon œil pour pouvoir continuer à rêver, à croire en l'avenir. Ne remarques-tu rien d'autre à part mon œil? Celui-ci t'effraie t-il? Qu'est ce qui t'intrigue tan chez moi? Parles, je t'écoute. »

Le jeune homme semblait aux ages du fait que Kyo lui donne l'opportunité de parler. Il semblait en effet être du genre bavard et assez curieux. Ce trait de caractère fit sourire la shinobi, elle refusait quasiment tout le temps de montre ses sentiments, elle prétendait qu'en avoir ne servait à rien. Mais elle reconnaissait aisément avoir un faible pour les enfants, pour cette dure et froide jeune femme n'importe qui pouvait lui servir à assouvir ses idéaux. A chaque fois qu'elle rencontrait quelqu'un elle le jugeait d'abord sur sa capacité à faire un bon objet, un bon instrument. Les considérait les femmes avec un peu plus d'estime, elle les considère comme des personne à part entière. Les hommes quant à eux Kyo ne les voit que comme des objets, parfois les plus intéressant peuvent s'élever au rang de « jouet amusant » mais jamais réellement au delà. Le jeune garçon finit par prendre la parole, la kunoïchi l'écouta avec attention :

« - Tu t'appelles comment ? Enfin ton prénom je veux dire, moi c'est Eryu mais tu peux m'appeler comme tu veux si tu trouves un surnom nous plaît réciproquement. Tu es née dans ce pays toi aussi ? J'suis né à Konoha, mais mon papa est originaire de Suna et un jour j'irais là-bas moi aussi ! J'aime bien tes cheveux, ils sont particuliers, mais j'aime. Tu devrais les laisser pousser, ça t'irais bien les cheveux longs non ? Tu es une ninja je suppose non ? Moi j'suis pas encore Genin, je passe l'examen l'année prochaine mais c'est pas une priorité pour moi pour le moment. Tu es quel grade ? Tu aimes te battre ? T'as quel age ? Et pourquoi tu souris pas souvent, moi j'aime bien sourire, et j'aime bien le tien aussi, c'est bête que tu sois pas contente... Pourquoi t'es pas contente au fait ? »

La ninja ne put s'empêcher de rire de bon cœur, cet Eryu était tellement drôle! Il lui rappelait étrangement son neveux, mais était plus âgé tout de même. Kyo posa son regard vert~rouge sur le jeune homme, avait-il remarqué qu'elle lui cachait encore deux choses? Sans doute pas. Pourquoi ne pas les lui révéler après tout? Il pourrait s'avérer être un jouet des plus amusant dans le futur. Un sourire narquois se dessina sur son visage, pour le moment répondre à ses question suffirais. Elle soupira et pris donc la parole :

« -Bon je m'en vais donc répondre à toutes te questions! Mon prénom est Kyoshiro, je conçoit tout à fait que ce prénom sonne masculin, c'était d'ailleurs le but de mes parents. Mais passons, Je suis née dans cette forêt, pas très loin de Konoha. Toute ma famille était originaire de Konoha, mais je ne vais pas rester. Je pars ce soir si je peux, je ne sais pas encore où je vais aller. Mais une chose est sure : Plus jamais je ne veux la revoir. Tu aimes mes cheveux? Ça me fait plaisir que tu me dises ça! Les tiens sont intéressant également, avoir cette belle couleur nacre à ton âge est rare. Oui les cheveux longs m' irais sans doute bien, mais c'est gênant pour les missions dans lesquelles j'ai besoin de vitesse. Et oui je suis une ninja, une chuunin de Konoha. Mais j'ai déjà rendu mon bandeau en prévision de mon départ il y à maintenant trois jours. Disons que oui j'aime me battre, après tout j'ai été entraînée toute mon enfance dans l'unique but d'être la fierté de mon clan, une guerrière des plus forte. J'ai 20 ans, je suis sans doute suffisamment forte pour passer au rang supérieur mais je n'en ai pas le cœur pour l'instant. Tu...aimes quand je sourie? Tu sais que tu n'es que la deuxième personne qui me dit ça? La première n'est malheureusement plus de ce monde pour me le redire... Je le regrette beaucoup d'ailleurs. Ce n'est pas que je ne suis pas contente, mais je me suis disputée avec ma sœur, ma jumelle plus précisément. »

Kyo sourit alors et passe doucement sa main sur la joue de l'enfant. L'attendrissait-il? Non ce n'était pas ça, c'était plus fort. Kyo lui déposa un baisé sur la joue, comment allait-il réagir? Kyo rit doucement et lui demanda simplement :

« -Ne vois tu rien d'autre à part mon œil? Sache que je ne suis pas une humaine tout à fait comme les autres. Si tu trouves ce qui me rend si différente tu aurais droit à une surprise ! »

Le jeune Eryu regardait la shinobi d'un œil étrange. Peut être cherchait-il à trouvé ce qu'elle lui demandait. Pourquoi était-elle différente de lui? Bien sur elle avait perdu son œil gauche lors d'une bataille avec sa sœur mais ce n'était pas tout, il y avait autre chose. Mais elle le cachait la plupart du temps, pas qu'elle soit gênée d'être différente mais elle savait comment fonctionnaient les humains, lorsque quelqu'un était trop différent d'eux ils le mettaient à part, l’excluait de leur société. Pas qu'elle veuille à tout pris faire partie de cette société qu'elle trouvait stupide et puérile mais elle ne voulait pas être trop mise à part. Elle était fière, très fière, c'est pourquoi si elle devait être exclue elle préférait que ce soit de son propre chef et non à cause de sa différence. Le jeune s'approcha de Kyo, avait-il déjà repéré la différence de la jeune femme? Elle était impressionnée, rare étaient les personne qui avaient réussit à trouver les deux choses qu'elle cachait si habilement. Bon il était vrai que rare étaient les personnes qui avait SURVECUENT après les avoir trouvée, mais la n'était pas la question. Eryu s'approcha de la tête de Kyo, cette dernière ne fit pas un geste pour le repousser, à quoi bon l'empêcher de savoir maintenant qu'elle l'avait mis sur la voie? Après tout cet enfant ne semblait pas être comme les autres, Kyo espérait avoir raison de lui faire confiance. Le jeune garçon passa ses mains dans les cheveux court de la belle couleur fauve de la ninja. Il semblait chercher quelque chose d'autre entre les fine mèches courte de la jeune femme, il finit d'ailleurs par trouver ce qu'il cherchait. Quelque chose différait en effet de cette belle chevelure, quelque chose de doux, de duveteux, de noir... Des oreilles, noires? Des oreilles félines. Eryu sembla très surprit, Kyo essaya en vain de discerner du mépris ou du dégoût dans les yeux de l'enfant, mais n'y trouva que de la joie et de l'admiration. Il était le premier à réagir comme ça, pourquoi semblait-il si content? Réalisait-il seulement qu'elle était un monstre? Cette différence seule faisait d'elle un hybride, une chose à moitié humaine et à moitié chat. Mais il n'avait pas encore tout vu. Il se pencha, que cherchait-il en plus ? La queue qui va avec bien sur! Lorsqu'il la vit un cris de surprise lui échappa, ce qui fit tressaillir Kyo, allait-il la rejeter? Comme les autres? Mais au lieu de ça le jeune garçon tourna la tête vers celle de la jeune femme, il était à moitié sur elle, il en profita pour lui faire un gros câlin. Un câlin où se mêlait joie simple d'enfant et tendresse. Kyo n'avait pas l'habitude qu'on lui témoigne une quelconque attention de ce genre, elle rougit sans bien comprendre pourquoi puis sourit, vraiment cet enfant n'était pas comme les autres. Elle lui caressa affectueusement la tête et prit doucement la parole, sa voix était douce et agréable à écoutée :

« -Dis moi Eryu, tu ne ressemble pas aux autre enfants que j'ai rencontrés jusqu'à présent. Tu ne ressemble pas même au humain que j'ai rencontrés jusqu'à présent... Mais je n'arrive pas non plus à savoir dans quel sens tu leur est différents. Tu n'as pas pris peur en voyant mes oreilles et ma queue de chat noir, animal portant malheur dans les mœurs des civils. Toi tu me plais, tu est différent, en un sens tu es intéressant. J'aimerais que tu me fasse une promesse, rien de très important ne t'inquiète pas, j'aimerais juste que tu me fasse la faveur de te souvenir de moi. »

Kyo leva la tête, le vent soufflait dans les branches de l'arbre sous lequel elle était assise, ce petit garçon dans les bras. Une question hantait son esprit : il était jeune, quel âge lui avait-il dit déjà? Dix ans sans doute. Ce n'était sans doute pas suffisant pour qu'elle se confie à lui, son passé était trop sombre, trop lourd, trop triste. Même pour elle le poids de ce constant fardeau était lourd à porter, alors un enfant de dix ans, la soulager? Elle se berçait d'illusions. Elle soupira, elle aurait tellement aimée rencontrer un adulte aussi pur et simple que cet enfant. Malheureusement tous les adultes était corrompus ou presque, à quoi bon chercher? Avec son œil, ses oreilles et sa queue de chat et son caractère elle n'était pas prête de trouver un confident. Ses yeux tombèrent alors sur son carnet de croquis, posé à côté d'elle. Ce carnet était vieux, pas pleins de poussière car bien entretenu, mais tout de même marqué par le temps. Dedans il y avait des choses si précieuses pour Kyo, les croquis de tous ceux de sa famille, plus précisément de tous ceux de sa famille qui l'avait quitté. Elle avait pleins de tableaux d'eux chez elle, mais elle devrait se résoudre à les abandonner dans cette grande maison. Elle ne pouvait pas tout prendre, elle partirais au plus tard le lendemain matin. La shinobi posa sa main sur le haut du crane d'Eryu, elle aimerais le peindre, pour avoir un souvenir de lui mais sans matériel la tâche semblait ardue. Si Toki était parti elle pourrait peut être inviter le jeune homme à prendre le thé chez elle? Après tout il était tôt. Soudain les oreilles de Kyo frémirent, un bruit familier venait de retentir. Les branches d'un arbre qui s'écarte, les feuilles qui frémissent... Son messager venait l'avertir de quelque chose, sans doute sa sœur avait-elle bougée ou autre chose dans le genre. Le volatile couleur encre sorti en effet du large feuillage de l'arbre et alla se poser sur l'épaule droite de son maître. Il croassa, sans doute de rire, en la voyant avec un pareil gamin dans les bras. Il sorti alors un de ses remarque favorites :

« -Ba alors tu fais du baby-sitting? Remarque c'est pas la première fois que je vois un marmot te sauter au cou, tu les attire alors que tu fais tout pour les éloigner... Pourquoi te permets-tu de serrer cet enfant dans tes bras? Tu es à l'origine du malheur de tout tes proches, veux tu donc que cet enfant subisse le même sort que tes frères? Tes sœurs? Tes parents? Toi même? Tu ne mérite pas toute la douceur que je peux lire dans le regard de s'môme!
-Bon tu as finis? Tu n'es pas venu ici uniquement pour me rabaisser tout même? Quelles sont les nouvelles? Toki à bougée?
-Hum hum, elle à bougée. Je sais pas si tu lui à fait peur ou si c'est un facteur extérieur mais elle est retournée à Konoha. J'ai croisé une colombe en partant, sans doute l'a t-on appelée.
-Et bien merci, c'est gentil de l'avoir surveillée pour moi. Tu trouveras ta récompense à l'endroit habituel. »

Kyo caressa la tête du jeune homme et sourit, sa sœur était parti de la demeure familiale. C'était une bonne nouvelle. Elle était désormais totalement libre de ses mouvement dans les environs. Mais le petit accepterait-il? Tous les enfants n'étaient pas forcement attirés par des biscuit et du thé, ou du chocolat chaud. Elle soupira encore une fois, puis, d'un seul coup une secousse fit tressaillir la jeune femme. Une violente quinte de toux la prit alors à la gorge, une quinte sèche et douloureuse. Qui sembla durer une éternité mais qui ne demeura présente que cinq minutes. Ce laps de temps fut néanmoins suffisamment long pour essouffler la shinobi. Elle prit le temps de reprendre sa respiration, elle savait très bien ce que contenait la main qu'elle avait machinalement levée pour couvrir sa bouche. C'était chaud, poisseux, à l'odeur âcre et métallique. Que dire de plus? C'était simplement du sang de la ninja qui se trouvait désormais là, engluant sa paume tel une malédiction. Kyo finit par retirer sa main, la mine sombre, le poing serré. Elle maintenait sa main close, comme si elle avait peur de la réaction même de tout ce qui l'entourait en voyant ce liquide poisseux au cœur de sa main. Mais un fin filet perla aux coins des lèvres de la jeune femme, celle-ci s'arrêta de haleter. Dans ses yeux une lueur d'effrois apparut, c'était ce sang maudit qui la détruisait de l'intérieur et qui avait attiré le malheur sur sa famille. Elle secoua la tête avec lassitude, l'heure n'était pas à se morfondre. Elle sourit au jeune homme pour ne point l'inquiéter et dit de sa voix douce et mélodieuse :

« -Que dirais-tu de venir prendre le goûter chez moi? Ma sœur jumelle à été visiblement rappelée au village, je pourrais te faire visiter. De plus j'aimerais énormément te peindre mais je n'ai pas d'affaires si ce n'est mon carnet de croquis. Accepterais-tu de venir avec moi? Tu es en droit de refuser bien sur. »

Le corbeau venu informer Kyo du départ précipité de sa sœur en direction de Konoha ne semblait pas réellement avoir fait bonne impression auprès d'Eryu. En même temps c'était normal, cet animal des ténèbres n'était pas la pour distribuer des bonbons aux enfants sages. Pourtant, entre ces deux être, une similitude infime prenait forme. Mais Eryu avait toujours un sourire joyeux, franc et honnête alors que ce corbeau affichait en permanence un sourire narquois et sadique. M'enfin, les oiseaux sont de très bon informateurs et Kyo se plaisait à dompter ces charognards dans son enfance. Elle était désormais plus proche de ces amateur de cadavre que des oiseaux normaux. Sa sœur, elle, contrôlait et contrôle toujours les colombes. Ces volatiles niaient et soit disant ''annonciateurs de bonheur''. Mais revenons à nos moutons, le jeune homme avait accepté l'invitation de Kyo, non sans hésiter quelques instants mais le principal est qu'il avait accepté. Kyo hésitais tout de même, son interlocuteur savait désormais tout d'elle sauf son passé. Mais elle n'avait décemment pas le droit de le lui révéler. Elle avait vécue trop de chose pour se permettre de les lui raconter, de plus c'était tout de même sa vie privée qui était en jeu ici. L'enfant semblait très enthousiaste à l'idée d'aller goûter chez Kyo. Cette maison n'était pourtant pas un lieu de paradis, c'est dans cette maison même que la kunoichi avait perdu ses trois frères. Apparemment le petit voulait qu'ils soient arrivés le plus vite possible, il esquissa donc un mouvement pour monter sur le dos de son amie. Celle-ci ne chercha pas à l'en empêcher, il était certain qu'avec la vitesse de la kunoichi, même ralentis par le poids du jeune homme, le trajet serait inévitablement plus court. Le jeune Eryu s'installa donc, choisissant sa place en fonction du confort sans doute. Il enfouit sa tête dans la chevelure de Kyo, cette dernière ne réagit pas, elle se contenta d'agiter les oreilles, comme pour lui assurer qu'il pouvait prendre la posture qu'il désirait. Comme il ne bougeait plus, la shinobi aux cheveux rouge sang prit son élan, il était temps de se mettre en route. Peut être n'était-ce qu'un maigre instant de répit avant le retour de Toki. Eryu prit la parole avant que Kyo ne s'élance, il dit alors une phrase qui la toucha beaucoup:

- Tes cheveux sentent aussi bons que ceux de ma maman ! J'espère que ce n'est pas loin, je veux pas te faire mal à ton dos hein ! Allez, c'est parti ! Yaaaaaaa !!

La kunoichi à la chevelure sang sourit alors, décidément il n'était vraiment pas comme les autres enfants. Ses cheveux où certains s'imaginaient que l'odeur âcre du sang leur prenait à la gorge sentaient aussi bon que ceux d'une mère? Kyo fut extrêmement touchée mais cette phrase innocente l'attrista également. Car cette phrase ne faisait qu'enfoncer un pic dans la plaie de son cœur encore à vif. Jamais elle ne pourrait être mère. Elle avait déjà tout perdu en amour, mais elle avait également tout perdu en humanité. Elle avait renoncée à tout ça pour être plus forte, elle avait renoncée à sa féminité et à ses émotions. Mais ça l'enfant ne devait pas le savoir. Elle l'aimait bien lui, mais était-ce de l'amour ou s'occupait-elle de lui simplement car il pourrait la divertir plus tard? Ça elle ne pouvait le savoir. Secouant la tête pour chasser ses idées noires elle s'élança avec le jeune homme sur son dos. Le vent frais de la forêt agitait ses mèches courtes, comme si du sang perlait de tout son visage. La kunoichi ressenti alors une vive douleur provenant de son œil gauche. Toki n'était pas loin. C'était pas bon tout ça, sa sœur avait bien vue par où elle était partie ce matin, allait-elle la chercher? Hum. Mieux valait être trop prudent que pas assez. Kyo accéléra, si sa sœur était dans les parages même si elle la repérait jamais elle ne pourrait égaler sa vitesse, jamais. Les arbres défilaient, tous plus imposant les un que les autres. Une douce brise se leva, elle portait sur elle l'ignoble odeur de Toki. La kunoichi soupira, sa sœur avait vraiment décidée de lui pourrir la vie. Elle siffla et, presque aussitôt, trois panthères d'un noir d'encre apparurent. Ne ralentissant en rien sa course Kyo fouilla dans sa pochette et en tira trois sacs. L'une après l'autre les trois animaux, plutôt imposant même pour des panthères, prirent un sac chacun. Ces gros chats hochèrent la tête et de dispersèrent. La kunoichi sourit d'un sourire mauvais et fourbe, avec un plan pareil jamais sa sœur ne reviendrait vivante chez elles.

Cela faisait maintenant un quart d'heure que la jeune femme à la chevelure sang et son protégé parcouraient la forêt. La grande bâtisse qui servait désormais de logis à Kyo était en vue. La shinobi n'était absolument pas fatiguée, un petit quart d'heure avec un enfant aussi léger qu'une plume ne pouvait pas la fatiguer. Elle accéléra encore puis s'arrêta, ils se trouvaient désormais devant sa demeure. Elle sourit, à la droite de la maison se trouvait un monument, fait pour honorer la mort de ses trois grands frère. A la gauche se trouvait un monument pour ses trois grandes sœurs. Fallait-il présenter sa famille au petiot? Ce n'était sans doute pas nécessaire. Kyo s'accroupit et laissa le jeune homme descendre de son dos. Elle soupira, cette maison était tout pour elle, mais il fallait qu'elle parte. Loin. Et qu'elle ne revienne jamais. Elle ouvrit la porte et une étrange phrase lui sauta à la figure, comme pour lui rappeler encore un peu son passé:

«La porte restera toujours ouverte, pour tout le monde. Pour toi, ta sœur et tout les autres. Et nous, on sera toujours là pour toi.»

Finalement ses frères n'avaient pas tenus leur parole, ils n'étaient plus là pour elle. Ni pour sa sœur. Ni pour les autres. Kyo reprit alors ses esprits, quitter cette maison lui permettrait-il enfin d'oublier tout ça? Peut-être perdrait-elle les bons moment de son passé également. Mais ça elle s'en fichait. Après tout, si cela lui permettait d'oublier tout ces mauvais souvenirs elle était prête à tout sacrifier. Son cœur, ce qui lui restait d'humanité, ses bons souvenirs. Elle secoua la tête, ce genre de pensées triste n'avaient pas lieu d'être maintenant. Elle repenserait à tout ça une fois l'heure de son départ venue. Kyo invita son jeune compagnon à entrer puis se dirigea vers la cuisine et commença à préparer le goûter. La cuisine était étroite et donnait directement sur un petit salon aménagé par Kyo elle même. Deux grands canapés l'un en face de l'autre séparés par une petit table basse ainsi que deux petit fauteuils l'un en face de l'autre également. Un petit salon spacieux qui se confondait avec la salle à manger. Une grande table, pouvant accueillir au moins dix personnes. Après tout, ils étaient dix, il y à quinze ans de cela. Quelques minutes plus tard un chocolat chaud trônait devant l'un des deux canapés et un café noir devant l'autre. Un plateau de biscuits et de gâteaux ainsi que quelques dangos trônaient au milieux des deux tasses. Kyo était rapidement montée à l'étage, elle cherchait dans sa chambre son cache œil noir. Elle ne voulait pas laisser son œil à l'air libre, la blessure risquait de se rouvrir. Elle trouva finalement ce qu'elle cherchait, un cache-œil noir avec un magnifique papillon bleu, symbole de Kyo dans sa jeunesse. Elle redescendit rapidement, peut être Eryu avait-il finit de visiter ce vaste apparemment qui couvrait deux étages complet. Les chambres au dessus les diverses pièces, donc celle regroupant tous les instruments des membres de la famille de Kyo, en bas. Elle repéra, en passant rapidement devant la pièce de musique, son cher piano et le violon de sa sœur. La kunoichi savait désormais jouer de tous les instruments. Elles c'était mis à tout apprendre dès la mort de ses frères, pour conserver une part d'eux à l'intérieur d'elle même. Elle rentra dans le salon et lança joyeusement:

«-Veux-tu que je te joues quelque chose? Donne moi n'importe quel instrument, je joue de tous.»

Kyo souriait, chose rare de sa part et inattendu surtout. Ce jeune garçon agissait comme un remède apaisant sur la plaie ouverte dans le cœur de la jeune femme. Depuis tant d'années elle était rejetée par tous, sa famille en partie et les jeunes ou âgés du village. Elle n'avait trouvée sa place nul part si ce n'est dans la forêt, sur le champ de combat ou face à la mort. Après tout, ce n'était pas de sa faute si elle était différente. Mais ça les humains ne sont pas capables de le comprendre. Pour eux tout ce qui est différent d'eux, totalement ou partiellement, est dangereux. Et monstrueux également. Kyo était donc considérée comme un monstre depuis que ces oreilles et cette queue était venus apporter cette touche en plus à son physique. Même son père l'avait fuit pendant une longue période. Mais bon, de toute façon cet homme voulait un fils, sa fille ne l'intéressait pas puisqu'elle n'avait pas les même attributs. Enfin, tout ce passé douloureux était contenu dans cette grande et spacieuse maison où elle ne vivait plus qu'avec sa sœur. Quand elle pensait que cette grande table n'accueillerait plus jamais les huit autres membres de sa famille elle sentie la nostalgie la gagner. Pourquoi en étaient-ils arrivés là? Kyo était-elle considérée comme un monstre par le ciel lui même? Sa vie entière ne serait-elle que souffrance et déception? Après tout, elle finirait par s'habituer. Elle avait bien finit par trouver normal l’attitude des habitants du village. On s'habitue à tout comme elle disait si bien. Elle ne pu retenir un petit rire discret lorsqu'elle remarqua une touche de surprise dans le regard d'Eryu-kun. Jouer de tous les instruments était-il si prodigieux? Après tout elle était d'une famille de musiciens! Il était de son devoir de savoir jouer de tout. En plus comme ça elle avait un moyen encore plus concret de faire demeurer le souvenir des membres de sa famille dans son cœur à jamais. Elle avait proposée à Eryu de lui jouer ce qu'il voulait avec l'instrument qu'il voulait. Le jour était encore bien présent dans la pièce ou tous deux se dévisageait mutuellement. Kyo avait l'impression que chaque parcelle de ce lieu lui soufflait des phrases, des notes, des idées... Pourrait-elle vraiment quitter cette maison pour de bon? Était-elle capable de vivre sans tout ce que cette bâtisse représente pour elle? La réponse du jeune homme la tira de ces étranges pensées:

-Joue de l'instrument que tu veux jouer, ton préféré !

Il lança cette phrase tout en souriant, comme à son habitude. Kyo avait tout de même remarqué que son regard c'était porté d'abord sur le violon puis sur le piano. Le violon... C'était sans doute un instrument important pour le jeune homme mais à vrai dire Kyo n'osait pas y toucher. Plus qu'un simple violon c'était surtout celui de sa sœur. Elle savait en jouer bien sur mais rien que le fait de poser son regard sur lui la kunoichi ne pouvait s'empêcher de trembler. Elle jeta un regard sur son jeune ami, il sirotait tranquillement son chocolat chaud. Son instrument préféré... Elle posa alors ses yeux sur son magnifique piano à queue noir qui trônait dans le fond de la pièce et sourit. Plus de doutes possible pour Kyo:

«-Je vais te jouer mon morceau de piano. C'est une mélodie que j'ai moi même composée, il y à cinq ans de cela.»

La jeune femme s'approcha de son piano. Elle le caressa avec douceur et amour son instrument. Elle en jouait depuis ses cinq ans, voir ses quatre ans. Elle y était attachée comme un enfant est attachés à ses parents. Comme Kyo n'avait plus de parents c'était son piano qui endossait ce rôle. Il n'est pas vivant me direz vous mais par endroit si on regarde bien les touches on peut voir des traces rougeâtre... Kyo avait jouée, le jour où elle avait perdu son œil. C'était de ce jour que datait le morceau qu'elle s’apprêtait à jouer. Cinq ans qu'elle était borgne. Cinq ans que la vengeance dictait ses pas. Cinq ans qu'elle avait cesser d'espérer. Cinq ans qu'elle avait renoncée à tous... C'était long. Mais c'était passé si vite! Kyo sourit d'un de ces sourire froid et triste. Elle s'assit, s'étira et posa ses mains sur les touches froides et blanche de l'instrument. Elle commença alors à jouer. Le temps sembla alors se figer, en ce moment même la jeune femme semblait faire corps avec le beau piano, comme si une partie de sa vie et de son énergie passait directement de ses doigts au touche et allait animer l'instrument. Mais un enfant de dix ans pouvait-il être toucher par ce genre de mélodie? Kyo travaillait le piano depuis son plus jeune âge, sa maîtrise impressionnait, on se sentait comme happé par ce morceau. Elle arrivait même à parler tout en jouant. Mais cela gâchait la mélodie. Son morceau dura une bonne dizaine de minutes. Mais de toute façon pour Kyo dix minutes, vingt, une heure... Tout cela n'était rien lorsqu'elle entrait en symbiose totale avec son instrument. Il jouait pour elle, elle vivait pour lui. Il n'existe qu'à travers elle, elle peut exister sans lui. Pour eux, le temps semblait ne pas avoir d'emprise sur le moment présent. C'est comme si ils pouvaient rester comme ça des heures...

Kyo avait enfin finit son morceau. Sa respiration était rapide, elle haletait. Comme si son compagnon musical lui avait aspiré trop d'énergie. Elle se retourna vers Eryu et sourit. Dans ces moments là elle se sentait si bien... Elle avait l'impression de revivre, de renaître... De toucher du doigt les cieux qu'elle ne rejoindrait jamais. Comme si, tout d'un coup, le monde autour d'elle avait disparut le court instant où elle était entrée en symbiose avec ce piano. Elle se leva et alla prendre sa tasse de café noir dont elle sirota quelques gorgées pour se remettre de ses émotions. Elle regarda le jeune homme longuement, en réalité une question un peu futile lui traversa l'esprit. Kyo fumait depuis la mort de son frère, depuis donc près de trois ans. Pouvait-elle fumer devant Eryu? Cela allait-il le déranger? Elle ne voulait surtout pas qu'il ait une mauvaise image d'elle. Elle soupira et alla ouvrir la fenêtre. L'air était moite dehors, la journée chaude annonçait une soirée tiède. Elle sorti un petit paquet rouge et blanc sur laquelle l'inscription «Lucky» prenait place. Chanceuse... Quelle ironie pour Kyo! Elle sorti une cigarette et la porta à ses lèvres. Elle sorti par la suite un petit briquet rouge et blanc également et fit tomber un papier de sa poche. Elle alluma sa cigarette dont elle tira une bouffée avant de se pencher pour ramasser le bout de papier. Elle sourit et le remis dans sa poche. Elle alla s'asseoir sur le canapé et prit la parole:

«-Le morceau que je viens de te jouer s'intitule ''De l'éveil au soupir dernier''. Je l'ai créé de toutes pièces lorsque j'ai perdu mon œil droit. J'espère que ma musique t'as plu. Mais que dirais-tu de faire plus ample connaissance? Après tout, tu ne sais pas tout de moi, et je ne sais presque rien de toi. J'aimerais tant te considérer comme un ami. Enfin, sache tout de même que je ne suis pas très sédentaire. Dans mes jeunes années on me nommait le papillon bleu. J'étais si fière de ce surnom... Veux tu me parler un peu de toi? Je ne prendrais pas mal un refus ne t'inquiète pas.»