Descendante de Narcisse

Des retrouvailles ... Tu m'aurais presque manqué, ma chère. Après cette nuit qui fut malheureusement si courte à mes yeux, je pouvais enfin souffler. Enfin ! Je me trouve devant les portes de Suna, et non pour la première fois ... Cependant c’est bien cette fois-ci que je poussa un long soupir de soulagement, rassurée d’être arrivée. J’étais épuisée, j’étais blessée, malgré que ces plaies me faisaient cependant moins mal que lorsque j’ai quitté ma patrie, grâce à cet homme ... Je leva mes yeux brillants au ciel. La nuit était si calme et magnifique ... Je repensa à Fujita, avec qui j’ai passé la nuit précédente à ses côtés et mes doigts ne purent s’empêcher de rejoindre mes lèvres. Ces baisers ... Ces mots ... Le premier homme qui me déclara un amour si pur. A vrai dire, j’étais toujours bouleversée par ces événements et mon changement si soudain en une soirée ... Je suis passée à une espèce de dépressive ayant perdue toute notion de survie à une femme qui décide à présent de se battre. Car j’ai retrouvé un sens ... Oui ! J’ai retrouvé un sens ! Fujita ... M’a fait basculé du bon côté. La joie qui m’enivrait était explosive qu’elle me faisait même mal ... Moi qui croyait l’avoir perdu pour de bon, le voilà qui apparut devant moi, me sauvant, et ... Nous nous sommes rapprochés. Pourrais-je dire qu’il y a quelque chose entre nous, ou bien ... ? Et là, Kaitaro arriva devant mes yeux, un flash douloureux ... C’était étrange, très étrange ... Ces deux êtres qui tiraillent mon coeur, mais je ne sais même pas ce que je ressens moi-même, ou du moins, de loin ... Ne suis-je pas une Kiyomizu, censée ne pas ressentir de l’amour, à part pour moi-même ? Cela me rendait si confuse ... L’avenir me dira ce qu’il adviendra de mon propre moi, pour l’instant j’ai promis à mon cher et tendre de rejoindre Suna et attendre, attendre Kaitaro, attendre Toshiro. Mon Dieu, je m’en voulais tant de les avoir abandonné ... Sauront-ils au moins trouver le pardon à mon égard ? Je ... Je ne supporterais pas de les perdre ... Je refuse de perdre la confiance de Kaitaro ! Kaitaro, mon tendre ami ... J’aimerais tant te demander pardon. Je t’ai dit que je ne te laisserais pas et je voulais t’accompagner jusqu’au bout du monde, être à tes côtés ... Mais certaines choses ont mal passé en moi. Toute cette perte. Konoha. Fujita. Mais à présent, mon ami, je suis prête. Pardonnes-moi de t’avoir crié dessus avant de m’enfuir comme une voleuse, je suis prête !! A te retrouver ... Bon sang, pourquoi j’éprouve cette peur ? Je me sens traîtresse ... Aurais-je trahi mon proche ? Je ne saurais même pas dire si je pourrais lui dire ‘’ je m’excuse ‘’, le regarder dans les yeux ... Je ne sais pas m’excuser, et pourtant c’est ce dont il mérite. Que je lui demande son pardon ... Je me surpris à me dire que ce jeune homme me manquait terriblement, je souhaitais me retrouver dans ses bras afin qu’il me rassure et me dise ‘’ ce n’est rien, je suis là ... ‘’ ... Mais Kaitaro ... Kaitaro, cette fois-ci, je te le promets, je ne t’abandonnerais plus jamais ! Ce fut une faute, mais de l’autre côté en faisant ceci j’ai pu connaître la vérité, j’ai pu retrouver la volonté afin de continuer. Ce fut comme un voyage spirituel qui m’a conduit dans le droit chemin. Retrouves-moi, mon ami, et j’espère que tu voudras toujours de moi. Par pitié, acceptes mon pardon, même si tu ne l’entendras peut-être pas de mes lèvres, les pensées accompagneront mes gestes. Je sentis une force. La volonté du Feu ne m’a pas quitté ! J’esquissa un sourire et j’ai repris confiance. Oui, j’ai confiance en Kaitaro. Il saura prendre le bon choix, il n’est pas n’importe qui ! Je stoppa mes pas et soupira à nouveau, laissant mes pensées partir afin d’effleurer l’esprit de Fujita. Courage ... Il va y arriver, n’est-ce pas ? On se retrouvera, je le sais ... Et un jour, tu verras, nous te rendrons ta gloire d’antan, toi seul qui le mérite ! Je le souhaite, je le désire ! Je veux retrouver cette flamme qui nous animait, nous konohajins fiers ! Arrivant devant l’entrée, je marqua un temps d’hésitation. Etonnament, pas de gardes, personne ... Etant considérée comme une nunkenin, je me suis dit que de pénétrer dans ce village sans autorisation serait une mauvaise chose ... Mais pour l’instant, je ne vois que Suna ... Je connais des personnes, et j’entretiens une relation amicale avec Kazekage-sama ... Il me comprendra, n’est-ce pas ? Il ne m’arrêtera pas, je lui fais confiance, je sais que cet homme est quelqu’un de bon. Et c’est justement par respect envers notre bonne relation que je me dis que d’attendre les gardes serait la meilleure chose ... Une nuit de plus à la belle étoile, pourquoi pas ma foi ! Je m’éloigna alors de la porte d’entrée afin de n’inquiéter personne et monta ces marches géantes se trouvant à côté, afin de souffler sur la troisième. Je m’installa, posa mon bâton et m’assis en tailleur. La nuit risque d’être longue ... Mon coeur se serra, Konoha me manquait déjà ... Mais il sera incorrect d’y retourner à présent, je suis maintenant quelqu’un qui se fait traquer par ... Ma propre patrie. Cette idée me faisait mal, je ne le cache pas. Ce village est une de mes raisons de vivre, et après tant d’années de loyauté, de services, je me dois de quitter mon nid ... Cela me faisait bien mal. Mais j’y croyais en notre feu, en notre vaillance ! Un jour, on retournera, on rentrera à la maison, et ce sera avec Kaitaro, avec Toshiro, Isui, Fujita ... Je le souhaitais de tout mon être. Et mes pensées se mirent à aller vers mon cher ami, Satoshi. Je n’arrivais pas à le croire ... Etait-il vraiment un traître ? Qu’en est-il de lui à présent ? Malgré ma déception, mon coeur souhaitait le meilleur pour son être, et j’espérais le revoir au plus vite, afin de me rassurer. Mes yeux prirent une autre tournure afin de regarder dans le sable et je vis une silhouette s’approcher. Je fis un rictus de mécontentement, ces courbes, cette coupe de cheveux ... J’étais sûre que c’était celle à qui je pensais. Je sentis mon sang bouillonner et ma rancoeur revenir, tandis que la silhouette prenait peu à peu forme, car elle s’approchait. Asa ... Ma chère Asa ! Etait-elle venue afin de m’éliminer ? Je banda les muscles de mes bras mais je n’allait pas faire le premier pas, comme la dernière, et les autres fois d’ailleurs. Jamais, jamais ! Et encore moins pour cette peste ! Cependant, ses vêtements, d’habitude parfaits, semblent négligés. Avait-elle eu du mal pendant ce voyage ? Oh, la pauvre ... Toute cette attention rien que pour elle ? C’était trop d’honneur ! Je retins un rire mais mes lèvres ne purent s’empêcher d’esquisser un sourire mesquin. Je me demandais, j’étais curieuse ... Comment allait se passer cette fois-ci ? Il faut avouer que c’est si électrique entre nous deux ... Oui, ma curiosité s’envenimait tandis que je sentis une certaine once de sadisme titiller mon cerveau. La voyant s’approcher, cherchant à atteindre l’entrée, je ne pus m’empêcher de lui lancer un kunaï, juste pour la faire bouillir encore un peu ... Juste un peu ! La tension qu'engendrait notre relation me manquait quelque peu, me faisant rappeller de ces beaux jours à Konoha ... Comme je l’ai prévu, mon arme attérit délicatement entre les pieds de Asa, se logeant dans le sable, afin de l’inciter d’arrêter sa marche. ‘’ Tiens, tiens, tiens ! Mais quelle surprise, Asa ... ‘’ Sifflais-je d’une voix même amicale, cependant avec un ton que je ne pouvais m’empêcher de cacher sa froideur effrayante. Ma voix était forte et portante, j’étais pas à côté après tout ... Je balançais comme un chi intimidant afin de la faire stopper et que cela atteigne les tréfonds de son coeur. Deux marches géantes, une quinzaine, voir vingtaine de mètres nous séparaient, et il est possible qu’avec la nuit et l’ombre que le mur derrière moi exposait, elle ne me verrais guère. Cependant je lui fais confiance, elle me connaît, cela fait depuis si longtemps que l’ont entretient notre relation après tout ...

Descendante de Narcisse

Ah, mais très chère ... Que me dis-tu ? Toi qui peux te languir de ton luxe ... Mes yeux se plissèrent, tandis que le vent doux et tiède nous berçait de sa mélodie du désert. Une sensation reposante et douce, cependant la vue de ma vieille connaissance me perturbait. Non pas par sa présence ou par mon irritation habituel envers elle, mais ... A son état. Elle n’était ... Pas comme d’habitude. Non seulement, de loin, je percevais ses vêtements, d’habitude aussi soignés que les miens, dans un sale état, mais ses gestes n’étaient pas habituels. J’étais à la limite de lui crier ‘’ Allons ! Réponds comme tu sais le faire ! ‘’ afin de me rappeller une nostalgie qui date de pas si longtemps que ça. C’était quoi ces gestuelles ? Pourquoi, pourquoi elle laissa tomber ainsi sa tête à la vue de mon kunaï ? Il est vrai que je n’ai pas l’habitude de provoquer les femmes, uniquement si elles commencent, mais tout de même ... La connaissant, elle aurait voulu me faire payer pour ce geste. Je la connais ... Je la connais !! Mes lèvres se glissèrent sur le côté, exprimant mes pensées du moment, mes sourcils se froncèrent. D’un geste pénible, Asa se pencha afin de prendre mon kunaï et le serra dans son poing ... Je me demandais à quoi elle pensait. Elle semblait si calme et dégageait une aura qui n’était pas sienne ... Une aura faible. Je n’osa prononcer un mot, attendant qu’elle dise quelque chose ... Allez ... Tu ne vas pas m’ignorer, n’est-ce pas ? ‘’ Que fais-tu ici ? ‘’ Mes sourcils se haussèrent face à ce questionnement. Que fais-je ici ... ? Elle OSE me demander ce que je fais ici ?! Alors que par ces traitres qui sont restés à Konoha, j’ai dû quitter le village avec Kaitaro, Toshiro et les autres pro-Fujita car nous sommes poursuivis ! Elle se moquait de moi, une fois de plus ! Elle jouait la comédie ... N’est-ce pas ? Elle était au courant pour ma désertion, bien que je ne le voulais pas ! Normalement, j’aurais éclaté de rire face à tant de stupidité, mais la froideur qui vint habiter mon coeur depuis mon départ ne me le permettait pas. Oui, je suis consciente que je devins plus froide depuis, et je le vois même physiquement ... Mes yeux ... N’ont toujours pas retrouvé ma couleur verte. Ils sont toujours de cette couleur argentée glaciale, chose qui n’est pas normale ... Cette teinte est présente uniquement lors de mes sentiments négatifs, qui durent maximum quelques heures, mais voilà plusieurs jours qui sont passés depuis ce déclenchement ... Voilà une semaine, si je me souviens bien, que j’ai quitté Konoha ! Et mon âme criait sa colère, malgré que mon coeur se soit calmé lorsque j’ai appris que Fujita était en vie. De la rancoeur, du regret, de l’humiliation, de la colère ! Oui ! J’étais tant en colère contre ces kirijins ! J’étais en colère contre moi-même, car j’ai abandonné Kaitaro et les autres ! A ces pensées mon coeur se serra, mais bondit à la suite de la provocation bien basse de Asa. ‘’ Approche salope ! ‘’ Ah, quelle garce ... Cela faisait depuis si longtemps que je n’ai pas entendu cette insulte de sa bouche. Mes sourcils se froncèrent cette fois-ci, elle me provoquait ? A vrai dire je ne voulais pas vraiment me battre mais juste la titiller ... Elle n’était pas là afin de venir m’éliminer après tout ? Ou alors ... Non, cette jeune femme qui se tenait non loin de moi n’était pas celle que je connaissais d’habitude. Elle est où sa vivacité hautaine qu’elle portait si mal, qui m’irritait tant ! Etonnamment, cela m’énerva de ne pas voir cette flamme méprisante que j’avais l’habitude de voir en elle. Asa se mit en position défensive, mettant mon kunaï en avant ... Que devais-je faire, répondre vraiment à sa provocation ? C’était vraiment ce qu’elle désirait ? Allons Asa ... Allons ! Reprends-toi et montres-moi cette femme que je méprisais tant par ces beaux jours de ma vie à Konoha ! Ne m’y attendant pas, sans crier gare, la jeune Hateru se mit à traverser les grandes marches faisant deux fois la taille d’un homme chacun afin de m’atteindre. Non, je dois l’avouer, je ne m’y attendais pas, et c’est pourquoi je n’ai pu voir, de par sa vitesse, son violent coup de pied qui se logea dans mon ventre. Il était d’une telle force que mon dos s’entrechoqua avec le mur se trouvant derrière moi. Jamais ... Elle ne m’a jamais frappé ainsi ! Et c’était en faisant confiance à ma connaissance de sa personne que je me suis faite avoir, ainsi que de ma faiblesse présente, car je n’étais pas tout à fait rétablie. Mon souffle fut coupé et je me plia en deux, reprenant bruyamment une grande inspiration, comme si je sortais d’une longue apnée. La garce !! Ma blessure !! Elle m’a frappé en plein fouet dans ma blessure profonde que Tatsuya m’a fait lors de la guerre, cette blessure qui fut grave et si handicapante ... Fujita a peut-être pris de son temps afin de la soigner et la bander, mais tout de même ! ‘’ Juka.. je n'ai plus la force, comprends-tu ? ‘’ Tandis que je serrais les dents, pliée sur moi-même, ma main sur le ventre, mon expression changea d’une seconde à l’autre suite aux paroles de ma vieille connaissance. Mes traits exprimèrent ma confusion, et fort heureusement, ma tête était baissée et elle ne pouvait voir ma réaction face à ses paroles. Elle n’avait ... Plus la force ? Plus la force pour quoi ?! Je ne voyais pas où voulait-elle en venir, ou peut-être, j’osais pas y penser. Avait-elle des problèmes ? Et elle voulait se confier envers ma personne ? Hahah ... Hahahah !! La belle plaisanterie ! Elle ? Se confier à moi ?! Cela m’énervait ... Dieu que cela m’énervait ! Pourquoi, pourquoi je sens une colère monter en moi, moi qui sait garder mon sang froid face à cette peste ? Je détestais la voir ainsi ! Ce n’était pas elle ! Ce n’était pas la Asa que je connaissais ! Elle se moquait de moi ! Mon poing droit serra le baton que j’étreignais, à un tel point que mes veines se mirent en relief, et dans un élan de colère je l’attaqua violemment, frappant avec mon arme fétiche sur ses côtes. Un bruit sourd se fit entendre, c’était un coup impitoyable et très fort, j’en étais consciente. Me redressant de toute ma taille, j’observais cette femme devant moi. Mes yeux argentés lui lançait un regard si glacial. Je ne l’acceptais pas, j’ai l’impression de revoir en elle moi-même il y a quelques jours, lorsque j’ai fui Hayashi, abandonnant Kaitaro et les autres. Cela faisait mal, mais mon expression ne changea point, je gardais cette froideur, cette impassibilité qui ne me ressemblait pas d’habitude. Ma main se baissa afin de prendre une pose des plus normales, l’arme de mon père en bas. ‘’ Tu te moques de moi, Asa. ‘’ Répondis-je d’une voix si calme et autoritaire à la fois, celle sont mes collègues se plaisaient à m'obéir, n'osant me contredire. Elle était grave, comme une mélancolique contrebasse. Oui ! Je lui reprochais d’être dans cet état ! ‘’ Tu crois que je suis dans quel état, moi ? Konoha fut souillé par ces ordures, j’ai dû quitter mon village, et cela pour quoi ? Parce qu’on défendait nos terres. ‘’ Je déglutis malgré tout, me reprochant de mon prochain mensonge. ‘’ Rokudaime-sama est mort ... Et pourtant regardes, je suis debout. J’ai mal, mais je garde la tête levée. Et je me bats afin de briser tout ce qui m’empêchera d’avancer. ‘’ Je ne devais pas dire que Fujita était vivant ... Je lui avais promis. J’étais la seule, avec Toshiro, de savoir qu’il est en vie ... Et en aucun cas, personne ne devra savoir ce qui s’est passé entre nous, durant cette nuit où il a avoué son amour à mon égard ... Non. Je me devais de me taire, face à cette déclaration pourtant des plus magnifiquse, face à ces baisers échangés, face à ma résurrection partielle, lui qui a réussi à me redonner une raison afin de continuer à marcher ... C’est là, en l’observant d’avantage, que je vis qu’elle était blessée, qu’elle était dans un état qui était encore pire que ce que j’imaginais. Après ces mots, après la voir ainsi, je me disais que non ... Elle n’était pas là afin de m’éliminer. Le vent tiède du désert souffla à nouveau et laissa glisser la soie de mon pardessus violet, qui est en bon état comparé à sa tenue, et sans m’en rendre compte, ce geste naturel exhiba mes bandages. En premier lieu, ma poitrine, ce qui n’est pas étonnant, bandée à son maximum afin de feindre le torse d’un homme, et plus bas, les bandages que Fujita m’a fait, afin de soigner ma blessure profonde, au niveau de mon ventre. Les soins qu’il m’a donné calmaient la douleur, cependant, la jeune Hateru a bien réussi à la réveiller, me faisant rappeller cette guerre qui me met hors de moi. Je ne l’ai toujours pas digéré, oh que non ... ‘’ Asa ... Je dois avouer que je croyais que tu es venue afin de tenter de m’éliminer, moi, une des fidèles de Rokudaime-sama, et parce que j’ai déserté. Je pensais que tu te serais pris ce plaisir, vu notre relation fort déplaisante, très honnêtement ... Cependant, je te demanderais de me dire, malgré nos différends. Dis-moi, qu’est-ce que tu fais ici ? Qui t’a mis dans cet état ? Ne me dis pas que ... ? ‘’ Je n’osais dire le mot ‘’ déserter ‘’ car je connais, un peu, les lois chez les Hateru. Je refusais de croire qu’elle a fait ceci, cela ne lui ressemblait pas. Cependant, je craignais la réponse. Malgré notre relation haineuse, ce qui est troublant c’est qu’on peut facilement se comprendre en un regard. Et c’est pour cela que je craignais la réponse. C’était impossible. Elle était la traitresse, alors pourquoi ferait-elle ceci, alors qu’elle a la chance de rester dans son luxe, contrairement à moi ? Dans mon état normal, je ne sais pas si, malgré ma colère, je l’aurais emmené afin de la soigner, malgré ma haine contre les femmes. Très honnêtement, je ne sais pas. Mais dans l’état où je suis, je ne peux que laisser faire les choses, laissant paraître ma froideur, et c’est pour cela que, peut-être à tort, je ne bougeais pas. Je restais toujours dans la même position, redressée de toute ma taille, regardant cet insecte qui se daigne de se tromper de chemin. Je n’aimais vraiment pas cette voix qu’elle prenait, je sentais la douleur qu’elle éprouvait, et oui, en échange, je sentais un agacement. Pourquoi ? Je ne sais pas. Peut-être parce que cela me met en colère qu’elle brise ma nostalgie, mes souvenirs que j’avais d’elle lors de ma vie à Konoha.

Descendante de Narcisse

Je t'offre ... Une fin digne de ton nom. C’est en la voyant dans cet état que je me rendis compte que mon coup aurait été exagéré. J’aurais dû prendre en compte de sa manière d’être à ce moment, elle n’était vraiment pas en point ... Mais il faut me comprendre ... Elle m’énervait !! Cela m’énervait tant de la voir ainsi !! Elle, une Hateru, une Konohajin, cette femme qui fut si fière, si méprisable et hautaine sans le mériter, se réduit à ça ?! Pourquoi je ne ressens pas de joie, la voyant ainsi, c’est comme si j’aurais gagné ma victoire ... C’est ainsi que je peux lui prouver, après ces dires erronées prononcées par le passé, que non, les Hateru ne dépassent en aucun cas les Kiyomizu ! Je n’ai rien contre ce clan, un de mes amis, malgré que je ne sais plus que penser de lui, en fait partie. Et même s’il est vu comme un traître, Satoshi reste, il reste mon ami ! Alors non, je n’insultais jamais les Hateru, je voulais juste lui faire comprendre la réalité des choses, de cette petite guerre stupide qu’elle menait, défiant mon clan ... Il fallait la secouer ... Asa était à genoux, la tête baissée devant moi, et pourtant je n’arrivais pas ... Je n’arrivais pas à m’agenouiller près d’elle, l’aider ! Mon corps refusait de bouger, ma main tremblait mais je gardais ma dignité, préservant cet air impassible que j’exhibais. Du sang ... Encore du sang tombait de son bras ... Et elle allait rester ainsi ? Bouges-toi Asa, bon sang !! Montres-moi cette femme que je connaissais, que je méprisais tant !! Je te défends de te montrer aussi minable !! Deux larmes, rejoignant le sable. Asa ... Pleure ? Elle, elle pleure ?! Elle laissa sortir un sanglot, et je resta interdite face à ce spectacle ... Je n’en revenais pas ... Ainsi, on pouvait dire que notre petite guerre ridicule depuis tant d’années, je l’ai remporté ce jour-là. Pourquoi, pourquoi cela m’énervait ?! Je serra le bâton dans mon poing et me mordis la langue ... Non ... Non, je ne devais pas lui montrer de la pitié. C’était trop facile ! La jeune Hateru toussa du sang, avant de prendre appui et se relever péniblement, et moi, ma misogynie, ma rancune envers elle m’empêchait de l’aider. C’est ainsi que je suivais calmement ses faits et gestes de mes yeux froids, gardant cet air toujours aussi impassible. ‘’ Tu es suffisement intelligente pour ..pour comprendre Juka.’’ Je haussa les sourcils, exprimant une surprise, mais mon coeur disait autre chose en se serrant. Oui ... Ce n’était pas la Asa que j’ai connu depuis tout ce temps. D’une part parce qu’elle ne m’aurait jamais dit une chose aussi positive me concernant. D’autre part ... Elle ne se serait jamais permis de se mettre dans un tel état. Pas elle ! Devant moi se trouvait une femme ayant la sagesse d’accepter un sort qui a l’air d’être scellé de manière tragique à son égard. Je la regarda, elle, blessée et saignante, on aurait dit que son corps était déjà mort ... Cela me choquait, cela me choquait tant de la voir dans cet état. ‘’ Ce n'est qu'une question de temps ‘’ Ce que je refusais de croire il y a à peine quelques minutes s’avérait être une vérité fatale. Elle a déserté, en effet. Et connaissant un peu les Hateru ... Son destin était de mourir à présent. ‘’ Tu sais Juka, les hauts dirigeants de mon clan ganbergent, de nombreuses questions et interrogations se posent à nous. ‘’ Je pencha ma tête sur le côté, l’observant attentivement, ne comprenant pas ce quoi elle parlait, mais n’osais pas la questionner à ce sujet. Les affaires d’un clan restent dans le clan, et il est incorrect de s’avérer curieux face à ce sujet. ‘’ Une décision bientôt sera prise et cet acte est le dernier que je puisse faire pour mon prestigieux clan.’’ Elle souffla quelque chose qui était inaudible pour moi tant le souffle de ses mots fut faible, je ne pouvais que plisser les yeux face à elle et tourner doucement ma tête à gauche et à droite. ‘’ Idiote ... ‘’ Soufflais-je, sans aucune haine, tout simplement en guise de réponse. Je lui en voulais d’avoir quitté Konoha, étrangement. Car malgré ma méprise à son égard, elle était un des symboles de ma nostalgie face à ma patrie. Elle s’est condamnée elle-même. Une faute lourde, très lourde, et immature à mon goût. Mettant son kunaï à son avantage, je haussa de nouveau les sourcils et banda mes muscles, je sentais qu’elle allait m’attaquer. Dans cet état ? C’était une plaisanterie voyons ! Faisant des mouvements afin de m’attaquer, je me rendis compte qu’en esquivant sans problèmes que ce n’est pas la même force de la Asa d’antan. Elle se ridiculisait elle-même ! Pourquoi ? Pourquoi ?! Tandis que ses attaques devenaient de plus en plus intenses, je reculais en esquivant tout simplement et parant avec mon bâton, éloignant son bras de moi avant qu’il ne revienne à la charge. Arrêtes ... Arrêtes, que fais-tu ?! Il faut que t’ailles te soigner, après, seulement après je voudrais bien te donner la rouste que tu mérites ! Elle me cherchait ... mais pourquoi ? Son bras était déjà mort, elle n’avait plus la force. Je ne savais que faire et n’osais l’attaquer, pas dans cet état ! ‘’ Fait moi payer pour tout ce que je t'ai fait.. ‘’ Mes yeux s’écarquillèrent, évitant de nouveau l’attaque, tandis qu’elle me faisait reculer avec ses gestes. Je reculais tandis qu’elle avançais avec mon kunaï, mais mon visage ne changeait pas. ‘’ Asa ... Arrêtes ... ‘’ Elle n’avait pas l’air d’écouter et la cadence de la danse de notre combat s’intensifiait. Non !! Je ne voulais pas me battre contre elle tant qu’elle était ainsi ! Je voulais qu’elle écoute ... Je ne plaisantais pas ! Je voulais qu’elle arrête de jouer l’enfant ! Je répéta encore une fois son prénom, cherchant à la faire arrêter, je ne tenais plus, je ne supportais pas de la voir ainsi !! Non !! Je ne sais pas ce qui m’a pris, je céda face à ce spectacle des plus pittoresques. Mon élan que je pris m’a permis de faire un élégant salto au-dessus de sa personne afin de me retrouver derrière elle. D’un geste brusque et fort je saisis ses épaules et la retourna, afin qu’elle me fasse face. D’une main, je tenais son épaule, tandis que l’autre saisit fermement le poignet armé qui était en l’air. Je la regarda, je la fixa droit dans les yeux de mon regard autoritaire et la secoua énergiquement. ‘’ Asa, putain !! ‘’ Ma voix fut forte et portante, très imposante à en faire calmer une horde de loups. Ma main qui tenait son épaule la lâcha, j’étais si énervée, à un tel point que sans m’en rendre compte, mes phéromones s’intenfisiaient dangereusement alors que j’étais si près d’elle. Etourdie que je suis, je ne me rendis pas compte, concentrée sur autre chose ... Oui. Car ma main libre tira la ceinture en soie de mon pardessus qui pendait et ne me servait à rien à ce moment précis, le faisant glisser de ma taille, et je noua son bras afin de ralentir la circulation sanguine, afin que le saignement soit moins important. Je serra si fort que cela aurait pu faire mal, mais qu’importe ! Une fois la chose faire, je la ressaisis par les épaules et la regarda de mon regard strict et froid. ‘’ Ecoutes-moi ... ‘’ Lui fis-je d’une voix plus douce, tandis que mes phéromones, de par ma colère que je ressentais, malgré ma voix plus agréable, s’intensifiaient afin de prendre possession de la jeune Hateru. ‘’ Je connais, un peu, ton clan. Et tu dois savoir mieux que quiconque à quel point je respecte les coutumes des clans, car c’est également le cas dans le mien. Cependant ... Il n’y a vraiment aucune issue ? Vraiment ? Ton destin est-il scellé ... Pour de bon ? ‘’ Je secoua lentement, de nouveau, ma tête à gauche et à droite. ‘’ Non ... Je sais bien que non ... Ah ... Mais dans quel pétrin tu t’es mise ... Idiote,va ... Tu n’es qu’une idiote ! Tu aurais dû rester à Konoha ! ‘’ Je la lâcha, portant mes yeux au sol, m’éloignant de plusieurs pas. Idiote ... Moi-même je suis idiote. Je sais ce qu’il en est pour elle. Je baissa mes épaules, on ne va pas à l’encondre des principes des clans ... Et par ses gestes, par les paroles de ma vieille rivale, je compris ce qu’elle voulait que je fasse ... ‘’ Fais-moi payer ‘’, insistant de combattre malgré son état ... Oui, elle a raison, je suis suffisamment intelligente afin de comprendre, et c’est pour ça que je compris où voulait-elle en venir. Elle voulait que je la tue. J’eus froid dans le dos soudainement, à cette pensée, mais je pense que en tant que Hateru, et également en tant que ninja, il serait qu’humiliant de la laisser ainsi. Je ... Je devais me rendre à l’évidence ... Je devais faire face à la réalité. Asa Hateru, cette femme que je connais depuis maintes années, doit mourir, et souhaite que cela se soit fait par une Kiyomizu. Une victoire pour moi, mais me laissant un goût si amer ... Nous avons un lien si bizarre ... C’est comme si cette histoire fut déjà écrite, qu’une de nous deux périra sous la main de l’autre. C’était si ... Spécial. Cela m’énervait, mais j’étais réaliste. Je dois respecter leurs lois ... ‘’ Asa ... Si c'est vraiment ce que tu souhaites ... Je comprends, j’ai compris. ‘’ Fis-je d’une voix sortant de la profondeur de mon coeur. Une douleur horrible prit place dans ma cage thoracique, cette nuit j’allais marquer la fin d’une relation si spéciale, même si elle est loin d’être enviés ... Je ne sais pas pourquoi j’avais envie de pleurer, c’était si étrange. Je crois que ... C’est seulement maintenant que je me rendis compte, que malgré qu’elle fut une des pestes comme tant d'autres qui m’a maltraité durant mon enfance, je crois que si on aurait enlevé certains éléments, comme mes phéromones, ou notre fierté, on aurait pu ... Devenir d’excellentes amies. Je ne sais pas. Je secoua ma tête et la regarda, lui lançant pour la première fois depuis toutes ces années qu’on se connaît un doux sourire attendrissant. ‘’ Je te promets que tu auras une fin digne de toi. ‘’ Lui dis-je avec un ton si mélancolique. C’était à présent mon devoir en tant que personne respectant la solidarité entre ninjas qui s’imposait. Il fallait ... En finir. Alors, afin de la pousser à bout et espérer du fond du coeur que cette haine que je vais réveiller en elle la poussera à combattre comme une véritable Hateru, je coinça mon bâton sous mon bras et calmement, fit le célèbre signe que Asa devait sûrement bien connaître. Le mudra des Kiyomizu, afin d’intensifier mes phéromones d’une telle force qu’ils deviennent voyants à l'oeil nu. ‘’ Eclosion ... Du Narcisse. ‘’ Fis-je calmement. Une fois la chose faite, je sentis une sensation agréable en moi. Mes phéromones sortaient de manière beaucoup plus intense et forte, me stimulant. Les particules se collèrent les uns contre les autres à un tel point qu’ils prirent une teinte violette pourpre. Une aura forte et menaçante, malsaine pour Asa, je le savais. Les phéromones me couvraient autour, comme de la fumée, je repris le bâton en main en le tournoyant avant de le ressaisir en main, fermement. Il était temps, de lui offrir la paix. Ma main gauche, qui était libre, se tendit, commandant mes particules à glisser jusqu’à elle. Je me suis permis de faire ceci ... Afin d’essayer de voir si je pourrais réveiller sa haine à mon égard. Afin que cette haine lui donne ne serait-ce qu’un peu de force pour me combattre. Je voulais lui donner cette envie de me tuer ! Je voulais ... Qu’elle meurt en tant que ninja digne de ce nom, qu’elle part avec la fin la plus honorable pour les shinobis – au combat. C’était tout simplement la compassion en tant que ninja digne de ce nom que je lui offrais et je refusais de me dire que ma rivale allait mourir comme un minable cabot. Je voulais ... Sceller cet adieu par un souvenir de notre passé, le temps où on se tapait dessus, je suis sûre qu’elle me comprendra. Je cherchais à faire pénétrer mes phéromones dans son corps afin de la rendre folle et faire perdre ses moyens et en même temps, me mis en garde avec mon bâton. Vas-y, Asa, je suis sûre que tu peux y arriver ...

Descendante de Narcisse

Une rivalité Qui touche à sa fin, scellé par un triste sort. Je t'offre la liberté. Malgré tout, je suis consciente que cela n’apaisera pas sa douleur ce que je suis en train de lui faire subir ... Certains pourront me trouver monstrueuse mais c’est tout simplement en tant que shinobi digne de ce nom que je lui offre ceci. Parce que quoi de plus humiliant pour un ninja de mourir de manière aussi pittoresque ? Au combat, oui, c’est ainsi que Asa devait mourir, et non comme un vulgaire vagabond. Je refusais ceci. J’acceptais cette réalité, cependant je sentais mes yeux piquer ... Pourquoi, pourquoi j’avais envie de pleurer ? Cette femme représente tant de souvenirs à mon égard et ce soir je l’aide à trouver la paix, mais ainsi, je raye un souvenir si limpide de mon esprit ... Malgré que mes années de maltraitance étaient si méprisables à mon égard, malgré que cette peste, je la haïssais tant ... Elle faisait partie de ma patrie. De Konoha. Elle était de ceux qui animait notre Volonté du Feu. Je me mordis la lèvre mais garda mon expression impassible, mes phéromones pénétraient délicatement dans la peau de Asa et elle n’avait pas assez de forces afin de les esquiver ... Je fais ceci ... Pour toi. Je suis certaine que tu aurais fait pareil pour moi. Tu sais très bien, en tant que ninja comme moi, que notre dernière volonté serait de mourir dans la dignité. Je te l’offre, Asa ... Je t’offre une fin qui permettra à ton âme de reposer en paix. Afin de te nettoyer de toute souillure. La jeune Hateru m’offrit une grimace, et porta sa main à ses côtes. J’intensifia mes particules, je crois en sa force ! Je voulais qu’elle vienne se battre, qu’elle me combat malgré son état ! Et finalement, elle s’approchait de moi ... Bien, très bien ... Je me concentra afin d’éviter de me faire fracasser. J’ai réussi à faire renaître la haine dans ses yeux, je voyais cette flamme que je connaissais tant. La jeune femme me frappa au visage avant de me donner un coup de genou, j’en profitea afin de faire un Kawarimi ni jutsu et mon corps se décomposa en particules de phéromones. J’apparus devant elle, a à peine un mètre de son corps, et elle se pencha en posant sa main valide sur ses tempes ... Elle était trop faible, en effet ... Son corps sentait déjà la mort ... ‘’ J-Juka prends ce rouleau. ‘’ Fit-elle péniblement en sortant l’objet. Un parchemin d’invocation. Ah ... C’est vrai, elle utilisait les loutres ...Je tendis ma main afin de le saisir, ne la lachant pas du regard. ‘’ Avec ma fin seront perdues mes techniques je ne veux pas que celle-ci le soit ‘’ Continua-elle péniblement. ‘’ Je ne peux plus utiliser de jutsu, j-je n'ai plus la force de ... de.. ‘’ Elle ne put finir sa phrase qu’elle toussa, laissant sortir une grande quantité de sang, ce qui me faisait froid dans le dos. Non pas parce que ce genre de scènes me choquait, je suis une ninja et je suis habituée aux atrocités de la mort, mais tout simplement car c’est elle, qui est dans cet état ... Je secoua négativement ma tête et posa mon bâton contre le mur, avec le rouleau à côté de mon sac. Au moins j’ai réussi à animer sa flamme ... Refusant de la faire souffrir d’avantage, je retira mes phéromones de son corps qui revinrent à moi, avant d’inspirer profondément et les calmer, donc annuler mon jutsu. Mes particules devinrent de nouveau invisibles alors. Asa se plia en deux et Dieu que je me retenais ... Mais ... Cela ne lui fera pas plaisir. Elle devait mourir digne. Et moi je devais agir en tant que ninja, et la laisser mourir. De toutes manières, qu’est-ce qu’une étreinte aurait changé face à cela ? Cela me rendait mal à l’aise ... Asa pleurait encore ... Cela me serra le coeur de manière étrange. ‘’ Donne-le à Y-Yukio ..c'est une faveure que je te demande ‘’ Souffla-elle alors qu’elle crachait sans arrêt du sang ... Avant de s’effondrer à quatre pattes. ‘’ Tu n'as pas gagnée Juka, je suis de loin gagnante car tant que l'on se souviendra de moi... je serai présente...peut-être un jour nous reverrons-nous mon amie... ‘’ Mon coeur fit un bond innatendu et un frisson horrible me parcourut ... Pourquoi j’avais les larmes aux yeux ... ? Elle venait de m’appeller ... ‘’ Mon amie ‘’ ? Elle ? Asa Hateru ? ma mâchoire se dévissa et je ne pus me contrôler. Je ne pouvais pas !! On aurait pu dire que son corps se décomposait devant moi ... Et ... Et ... Me précipitant à elle, je posa mon genou au sol et rattrappa le corps de Asa pendant sa chute. Je releva son buste et ... Je fis quelque chose que je n’aurais jamais cru faire de toute ma vie. Je la serra fort dans mes bras, mes doigts s’aggrippaient à ses épaules. Une étreinte qu’on fait entre frères, ou entre amis. Mon étreinte était forte et je sentais encore son pouls, léger mais présent, et pendant que je me penchais à elle j’en profitea afin de sortir un autre kunaï de mon étui. Je profitea de ce geste afin ... De la planter dans le coeur. Elle avait déjà trop fait. Je devais abréger ses souffrances. Je le devais, je ne supportais plus de la voir ainsi ... Elle avait mérité ce repos ... Elle l’avait mérité plus que tout, je voyais que son âme ne demandait qu’à être libérée ... Et ... Je devais le faire. ‘’ Au revoir, ma chère amie ... ‘’ Lui chuchotais-je tendrement, cependant ma voix était quelque peu tremblante. Je préservais cette forte étreinte, tandis que je jouais en même temps le rôle du bourreau absolu. ‘’ Reposes en paix. Je te promets que je donnerais ce rouleau ... A Yukio. Tu peux compter sur moi. ‘’ Mon poing armé fit un geste vif, tournant le kunaï dans son coeur, afin de l’achever, afin d’abréger ses souffrances. Sentant son pouls s’éteindre, j’ai compris que je fis le bon geste. J’ai tué ... Ma rivale d’enfance. On se haïssait, on se bagarrait, on se maudissait ... Mais au final, on s’appréciait. Je crois que notre amitié subissait un simple et triste sort du destin, à cause de mon appartenance, mais que voulez-vous ... Je desserra cette étreinte et la regarda, les larmes aux yeux, mais mon visage était aussi impassible. Ainsi est le destin de ninjas ... Et je me devais d’accepter ce sort, en tant que tel. Doucement, je l’allongea sur le dos et posa mon index et mon majeur sur son cou, déjà froid. Même si je savais que je l’ai achevé, mon réflexe restait, et je confirma que son pouls ne battait plus. Du tout. J’observa le visage de la jeune Hateru, qui était si tiraillé, fatigué et torturé à son arrivée, et là malgré son état des moins agréables à voir, elle semblait cependant reposée ... Je porta ma main à ses yeux et glissa ses paupières, afin de les fermer ... Et un doux sourire se dessina sur mon visage. Là, elle semblait beaucoup plus apaisée ... Je me rendis compte, en reprenant mon kunaï qui s'était logé dans son coeur, que ma main tremblait, j’observais mon membre, le portant plus près de mon visage, et lâcha un simple ‘’ Hm ‘’ qui sortit de mes narines. Après un dernier regard sur le cadavre de mon ... Amie, je me releva, d’un calme troublant, et mes pieds me firent avancer jusqu’à mon sac et mon bâton. Je crois que je ne me rendais pas compte de la froideur qui émanait de mon être depuis mon départ de Konoha, c’en est si effrayant ... Je me dis que j’ai changé de manière flagrante en si peu de jours ... Cela doit être le choc, je suppose. Je ne vois pas d’autres solutions. Ah, le rouleau de Asa, c’est vrai ... Je me pencha afin d’ouvrir mon sac et rangea l’objet. En fermant mon sac, je me releva brusquement, mes yeux regardaient ... Rien, dans le vide. Mes poings se serrèrent, ainsi que mes dents, qui se mirent en avantage, car mes lèvres ce sont entrouvertes ... Mon corps tremblait, tremblait si fort ! D’un geste violent, mon poing s’abbatit contre le mur se trouvant en face de moi, et le deuxième, et je refis le geste. Ma force était effrayante et entre mes dents sortait un cri de rage, retenu par mes cordes vocales. J’avais mal ... J’avais mal !! Mais Dieu que ce défoulement me faisait du bien !! J’aais envie de pleurer, personne n’était là, je pouvais ! Alors pourquoi, pourquoi je n’arrivais pas ? Je maudissais ... Je maudissais ces kirijins, cette Mizukage qui a attaqué Konoha, ces traitres, ces personnes qui sont restés à Konoha !! Tout ça c’était de leur faute, la leur et à personne d’autre ! Si ces souillures de kirijins ne seraient pas venus afin de profaner notre terre, on en serait pas là !! Fujita serait toujours à la tête du village, et non un homme condamné à faire croire au reste au monde qu’il était mort, et errer ainsi ... Asa aurait été en vie, j’en suis sûre ... Kaitaro n’aurait pas déserté, Toshiro non plus, les autres pro-Fujita non plus ... Et moi non plus ... Je serais resté dans la prospérité de ma patrie ... Un goût métallique dans ma bouche, je cracha à côté, m’éloignant du mur et je voyais un peu de sang ... Sûrement dû au coup de Asa sur ma blessure ... Je regarda mes poings et les jointures étaient en sang ... Mes yeux se levèrent vers le mur, j’en ai laissé des traces également sur ce rocher à présent très légèrement fissuré sur une zone précise à cause de mes frappes. Et là, je baissa mes mains et regarda le corps mort de ma vieille rivale d’enfance. ‘’ Asa ... ‘’ Murmurais-je. ‘’ ... Merci. ‘’ Je fis un discrèt et triste sourire, observant le cadavre, et tourna mon corps en sa direction. ‘’ Tu ne seras pas morte en vain ... ‘’ Oui, je me mis à penser à l’avenir ... Et mon sourire persevéra. Vivement que Kaitaro, Toshiro viennent me chercher ... Je savais ce qu’il fallait faire. Je laissa tomber mon corps afin de m’asseoir à côté du cadavre de Asa, à quelques centimètres de ses pieds, tandis que les miens se mirent à se balancer dans le vide, et sortis de ma poche un paquet de cigarettes dans un état qu’on aurait dit qu’on l’a machouillé. Cela faisait depuis un moment, tiens ... J’espérais que j’en trouverais quelques unes en bon état. Et bingo ... Une entière. Je coinça ma cigarette entre mes lèvres et sortis un briquet afin d’allumer et tirer une bonne bouffée de fumée. Dieu que cela fait du bien. Je regarda l’horizon et ma tête se tourna vers le cadavre de mon amie. Hum ... Même si cela me déplaisait il va falloir que j’enterre son corps ... Et apporter la nouvelle à Satoshi. C’est la moindre des choses à faire. Quand je serais à Suna, j’irais voir Kazekage-sama, il me comprendra et je suis sûre qu’il n’essayera pas de me capturer en tant que nunkenin, on s’apprécie bien après tout ... Je l’espérais en tout cas. Alors ... Un temps de pause ... Afin de reprendre mes esprits. Je crois que c’est également dû au choc que je parais aussi impassible, qui sait. Et mon corps faible. Tsèh, c’est étrange ... Etrange ... Mon coude prit appui sur ma cuisse afin de recueuillir avec ma main ma boîte crânienne. J’étais un peu perdue mais j’étais persuadée qu’on pourrait faire quelque chose ... Tout ce que je sais pour l’instant ... C’est que j’ai réussi à pardonner Asa.

Descendante de Narcisse

Comment on se retrouve ? Mon si cher ami ... Mon esprit se troublait, tandis que j’observais avec un air vide la fumée de ma cigarette s’élever au-dessus de nous. J’avais beau avoir de la motivation, de la volonté, qui me dit que je pourrais arriver à mes fins, mais je dois avouer que cette perte que je venais d’endurer ... Je crois que cela était écrit. Que je devais revoir Asa, que je devais l’achever, l’aider à trouver la paix ... Etait-ce vraiment le devoir d’un bourreau que je venais d’effectuer ? Ou plutôt le devoir d’un salvateur ? De toutes manières ... Qu’aurais-je pu faire dans cette situation, je ne pouvais rien faire d’autre ... Elle était déjà en train de mourir, je n’ai fait que de la soulager ... Je n’ai fait que de la tuer dans sa dignité. C’est peut-être pour cette raison que je n’arrivais pas à ressentir le regret d’avoir effectué ce geste. Car j’ai tout d’un esprit de ninja malgré que j’avoue que je suis quelque peu émotive, et je comprenais ce qu’elle endurait, car je connais notre sens du mot ‘’ honneur ‘’, ainsi que le sens du mot ‘’ humiliation ‘’. C’est parce que ... Oui. Même si à présent, je déglutis en pensant à ceci, c’est seulement maintenant que j’acceptais ceci. C’est bien parce que c’est mon amie que je lui ai offert ce cadeau. Quelle tristesse d’accepter ce lien que lorsque le proche est parti ... Quelle ironie, cela me ferait presque rire, tiens. Ma fierté étouffait certains ressentiments, je sais que même si elle aurait survécu, notre relation n’aurait pas changé. Car elle est comme moi, tout en étant différente. Au fond, nous nous comprenons ... Noua avions décidément une relation bien spéciale. Cependant, je l’assurais, je le voulais. Car Asa était l’élément déclencheur définitif de ma motivation. Je refusais qu’elle soit morte pour rien. Ce sera un sacrifice digne, et d’autant plus noble que cette femme mourrut sous la main d’un Kiyomizu. Mes doigts se glissaient délicatement dans ma crinière blanche comme neige, comme extériorisant ma pureté, et je tira une nouvelle bouffée qui me fit un bien fou. Que ce contact était doux et rassurant à la fois, c’était stupide mais cela me détendait, ne serait-ce qu’un peu, malgré que je me questionnais concernant Fujita, me demandant s’il allait bien. Je me questionnais sur Kaitaro, Toshiro, Isui ... Sauront-ils me retrouver ? Ils sont loin d’être bêtes, de toutes manières j’avais deux solutions si je souhaitais atteindre un quelconque village, ce serait Suna ou Kumo, car ... Malgré que cette pensée me serrait le coeur, je devais éviter le pays du Feu, au risque de me faire capturer ... Bien que je savais que, en guérissant, cela leur sera difficile. De manière logique, Suna est le plus proche, alors les jeunes hommes devineront facilement où je me trouve, j’étais dans un état aussi pitoyable que Asa en quittant Hayashi ... Ah ... Je me demande à quel point ils doivent m’en vouloir, j’espérais de tout mon coeur que je saurais trouver leur pardon. J’ai perdu ma patrie, alors si je les perds eux, qu’est-ce que je deviendrais au final ? Je n’ai plus de famille, plus de village ... Quelque part je m’en voulais mais je suppose que ce chemin, je devais le faire, je l’avais juste quelque peu ... Forcé. Alors ... Mon seul regret fut que j’ai crié sur Kaitaro et de partir comme une voleuse. Enfin, surtout le fait que j’ai crié sur mon ami. Je les connais, ils ne m’auraient jamais, jamais laissé partir ainsi. Les hommes sont souvent si protecteurs à mon égard ... Sentant une présence, cela me mit la puce à l’oreille. Oui, une présence ... Bien familière. De loin, j’ouïs des pas très légèrs dans le sable, s’approchant de moi. Des voyageurs, à une heure où le monde est plongé dans le sommeil ? Etrange ... D’un air détaché, mes yeux se glissèrent, toujours gardant ma tête dans ma paume, afin d’observer les personnes qui osent venir déranger la paisibilité, afin de respecter la mort de Asa. Je me plaisais à écouter ce silence, comme une prière d’adieu pour mon amie. Trois personnes ... Une silhouette familière, mais je ne saurais dire qui c’était. Ils marchèrent au pas et je vis celui de devant lever la main. Ils semblaient m’observer ... Ah, merde ... Etaient-ce des personnes de Konoha, venus m’éliminer ? Ou bien éliminer Asa ? Cependant, je ne sentais aucune menace de leur part, c’est pour ça que je les observais de mes yeux argentés, baissant tout simplement mes yeux, un bras plié sur mes cuisses tandis que l’autre soutenais la cigarette entre mes lèvres. J’avais toujours cet air anormalement froid mais on pouvait lire une curiosité d’enfant dans mes pupilles. Je ne pus entendre ce qu’ils disaient, enfin ... S’ils se disaient quelque chose, leur capuche m’empêchait de voir leur visage ... Finalement, ils se mirent à monter les marches, tandis que cette personne aux larges épaules prenait les devants. Par pur réflexe de défense, au cas où, ma main libre prit appui au sol, prête à défendre si mes sens me trompaient. Et lorsqu’ils s’approchèrent finalement, j’ai reconnu un signe qui me disait quelque chose ... Oui, un symbole ... Cela m’a fait automatiquement penser au tatouage que Satoshi et Asa ont sur leur bras. Les fameux bourreaux du clan, ayant la tâche d’éliminer le traître de la famille ... Je vois. Comme, dans le monde des ninjas, les fameux ‘’ effaceurs ‘’ au visage masqué qui récupèrent les cadavres afin de les faire disparaître. Le corps de ninja cache tant de secrets après tout ... Alors je comprenais. Sur ce point-là, je ne pouvais rien faire, ceci est une affaire entre clans ... Le corps de Asa leur appartenait. Au moins je n’aurais pas la tâche de l’enterrer, car je ne le voulais pas, et j’aurais encore moins le courage de la brûler. Même si c’est un devoir comme un autre et Dieu sait à quel point je respecte minutieusement les principes des ninjas ... Je n’aurais jamais le coeur de faire ce geste, ou du moins je ne le voulais pas. C’était lâche, mais avoir du sang de mes victimes sur mes mains était déjà beaucoup. Avoir le sang d’une amie aspergé sur son corps parce qu’on l’a aidé à retrouver la paix est encore plus dur, mais je l’ai tout de même fait. Ne sachant s’ils ont vu mes blessures aux jointures, ce fut un automatisme comme un autre dont je suis habituée, j’utilisa mon jutsu de Camouflage afin de masquer mes blessures, et regarda d’un air las ces trois arrivants. La silhouette qui me semblait familière, ainsi que cette présence, je suppose qu’il s’agit de Satoshi. Après tout, je connais lui et sa cousine dans le clan. Et d’un côté, cela sonnait de manière logique que c’est lui qui devait s’occuper de son ex-promise. Ah ... Satoshi, mon cher ami, cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vu, il me manquait, vraiment. Normalement je lui aurais sauté au cou en guise de salutations comme je le fais à n’importe quel ami, mais ma froideur m’en empêchait, surtout que je crois que je n’ai toujours pas digéré mon choc, malgré que je semblais incroyablement impassible face au cadavre de Asa. D’autant plus ... Si Satoshi faisait partie des traîtres ... Me voyant, ne devrait-il pas tenter de m’éliminer ? C’est bien pour cette raison que je fus surprise de ne sentir aucune menace venant de lui. J’allais hocher la tête en guise de salutations envers mon ami, mais mon geste fut retint voyant comment il a saisi le corps de Asa. Par les cheveux, afin de la prendre comme un sac à patates. Je cligna des yeux et le regarda. Mon visage ne le montrait pas, mais j’étais outrée par sa façon de traîter le corps de son ex-promise. Elle était morte, mais tout de même ! Un peu de respect pour elle ! Déserteuse ou non ! Je n’ai pu prononcer une parole, tandis que je voulais le sermonner sur sa manière d’agir, qu’ils descendirent les marches afin d’allonger Asa dans le sable. Je tira une dernière bouffée avant d’écraser mon mégot, me demandant si je devais vraiment regarder ce qu’ils allaient faire ou non ... Car je sentais qu’is ne sont pas venus juste pour récupérer le corps. Et en effet, tandis que le jeune homme s’était penché vers la cadavre afin de lui déposer, vraisemblablement, un baiser, à peine quelques instants après j’ouïs des crépitements qui me firent froid dans le dos. Je ne voyais pas, mais je suis loin d’être sotte, je voyais une fumée lugubre s’élever légèrement, ainsi que le feu qui s’illuminait devant Satoshi, qui était de dos à moi. Ils étaient en train de la brûler ... Mes doigts serrèrent le coin de la marche où j’étais assise, je m’apprêtais à sauter afin de l’empêcher de lui faire ça et lui donner une bonne rouste. Ce n’était pas une incinération, il la défigurait ! Il était tout simplement en train de souiller le corps de la jeune Hateru, ce qui me fit ressentir une sensation de révolte, outrée par ce manque de respect envers le cadavre, mais je sentis mes jointures blessées me donner comme un coup de fouet, et mon corps se détendit. J’étais idiote, bien que ma réaction pouvait être quelque peu compréhensible. C’était une démarche tout à fait normale et logique, et, compréhensive, c’est pour cette raison que je bougea finalement pas de mon ‘’ perchoir ‘’. Il était normal de la rendre méconnaissable, mais cette scène m’a serré le coeur, je dois bien l’avouer. Mais c’était un devoir comme un autre ... Je soupira et détourna finalement les yeux, regardant innocemment les marches, ne voulant pas voir plus de ce spectacle désagréable et me concentra sur un point non déterminé, souhaitant ne plus entendre ce crépitement qui me serrait l’estomac. Je devais être compatissante, c’est à Satoshi que cela devait faire le plus mal, de faire ceci à sa bien aimée ... Alors je ne disais rien. C’était lui qui devait le plus avoir mal. Je me demandais d’ailleurs si quelque part, mon ami m’en voulait que ce soit moi qui a tué Asa, c’était le travail des Hateru après tout ... Je me demandais si cela n’était pas quelque peu déplacé d’avoir effectué la tâche à leur place, bien que non, je ne regrette pas ce geste. Je me demandais s’il allait me faire des reproches, m’en vouloir, comme je me demandais, malgré notre amitié, s’il comptait essayer de me tuer car je suis une nunkenin, malgré notre bonne relation ... Moi personnellement, vous me connaissez ... Un ami reste un ami, quel que soit le chemin qu’il prend, mais lui en tant que personne n’étant pas du même camp que moi, ressentira-il le même sens d’amitié que nous partageons ? De plus, je ne voulais pas me battre avec lui ... Je me rendis compte que ces crépitements ont cessé mais ne voulais tourner les yeux, afin d’éviter de voir le visage carbonisé de Asa, et attendais tranquillement qu’ils finissent leur travail ... Je suppose que Satoshi va venir à ma rencontre ensuite, en tant que konohajin devant supprimer les ‘’ traîtres ‘’ ... Hahah, quelle ironie, c’est moi qui est considérée ainsi ... Quelle insulte, quelle plaisanterie de mauvais goût ... Cette pensée m’irrita quelque peu et je claqua ma langue contre mon palais, exprimant mon dégoût face à cette situation. Tandis que j’ignorais royalement ce qui se passait, malgré que d’un côté, mon coeur se serra que je ne pouvais regarder une dernière fois le corps de Asa, j’ouïs des pas venant à ma direction. Tournant lentement ma tête, je vis Satoshi me rejoindre, tandis que ses accompagnateurs s'éloignent avec le cadavre ... Rien de menaçant en tout cas, ma surprise restait, malgré mon visage impassible, je l’observa de haut en bas et un petit sourire en coin, nostalgique, se dessina sur mes lèvres rosées. Cela me faisait vraiment plaisir de le revoir, mais je n’arrivais pas vraiment à l’exprimer comme je sais si bien le faire d’habitude ... Il est finalement arrivé à ma hauteur et me donne une petite tape à la tête, et je ne tilta pas tout de suite qu’il a effectué ce geste, c’est que quelques secondes après, tandis que mes yeux ont rejoint le vide, que je souris légèrement face à ce petit geste qui m’avait manqué. "Hé ... Ce n'est pas sûr ici." Mon regard se focalisa sur mon cher ami, et je le fixa dans les yeux, que je pouvais voir derrière la capuche. Un petit instant passa ainsi, où je laissais le silence prendre le dessus, afin de pouvoir le regarder au mieux. Ses traits m’ont manqué. Sa voix aussi, sa présence et ses gestes amicaux aussi. Je haussa les épaules de manière lasse avant de les laisser tomber lourdement, et je donna un doux coup de poing complice sur l’épaule du jeune homme ‘’ Bah ... Que ce soit ici ou ailleurs, ce n’est pas vraiment sûr pour moi après tout ... Regardes où j’en suis arrivée. ‘’ Ce n’était pas une plainte ou quoi que ce soit, cependant je disais toujours innocemment ce que je pensais dans mon coeur, comme un enfant. Mon sourire restait cependant présent malgré qu’il contredisait totalement ma mine impassible, et mes yeux froids, alors que d’habitude au lieu de ce gris argenté on pouvait voir une chaleureuse et pétillante couleur verte. ‘’ Je suis surprise que tu n’as pas l’air de vouloir me tuer, je suis une nunkenin malgré moi, après tout. Mais je suis rassurée en même temps, cela me confirme que notre amitié est au-delà de toute cette pagaille. ‘’ Je ricana faiblement face à mes propres dires, et finalement je plissa les yeux en le regardant de ce regard complice que je lui offrais à la belle époque, même si ma voix ne correspondait pas à ce geste amical. Elle était basse et quelque peu blasée. ‘’ Cela me fait plaisir de te revoir, Satoshi. J’espère que tu te portes bien ... Alors ? Comment cela se passe à Konoha ? ‘’ Je posa un doigt là où ça fait mal à moi-même, cependant jamais je ne renierais ma patrie. Mes pupilles se sont réduits et une mine mélancolique prit le dessus, malgré que je souhaitais le masquer derrière un sourire. car oui, Konoha ma manquait affreusement, et Dieu que je ne voulais pas être une Nunkenin, comme je voulais que mes amis les pro-Fujita soient au village, en sûreté également. Je me demandais à présent ce qui se passait dans mon village qui est ancré dans mon sang, dans celui de mon clan, maintenant que ces souillures de kirijins ont pris possession de la victoire face à cette guerre dont je n’arrivais pas à l’oublier, tant ma haine est grande face à cet événement.

Descendante de Narcisse

La vérité De la patrie. J'ai peur, mais je demande ton soutien. L’avenir est si incertain pour moi ... Que cela va être pour moi ? Vais-je finis, au final, comme Asa, ou aurais-je finalement un but à nouveau, un jour ? Car oui, aujourd’hui, qu’est-ce que j’ai, au final ? Je suis la seule survivante miraculée de mon clan, je suis une nunkenin de ma patrie, chose qui est douloureuse et insultante à mon égard et à mes amis les pro-Fujita, je ne sais pas ce qu’il en est d’ailleurs pour ces derniers, Fujita, l’homme que je peux dire qu’il est ... Mon amant, je ne sais pas d’ailleurs, est destiné à errer comme un loup solitaire ... Et très honnêtement, je n’ai pas envie de rejoindre un autre village, tant je suis attachée à Konoha ... De plus, cela va à l’encontre des Kiyomizu, qui reste, à jamais, des Konohajins. Nous ne devons pas échapper à cette règle, mais avais-je le choix ? Si je restais, j’allais être traquée ... Alors quoi ? J’ai des espoirs, j’ai un rêve à présent, certes, qui pourra me faire reprendre en main mon avenir si paisible, mais aussi forte que je suis, je n’y arriverais pas seule ... Je n’aurais pas le courage de le faire seule non plus, car tout simplement ma conscience me l’en empêchera, sachant pertinemment que ce sera un pur suicide. Un suicide inutile et irréfléchi, cela ne me ressemble pas. Si je meurs, ce sera pour une cause qui engendrera le résultat de mes idéaux, et pas autrement. Mes yeux fixèrent Satoshi, et sa présence me fit sourire. Le fait qu’il soit ici, le fait qu’il ne m’attaquait pas, me rassurait. Oui, je peux répondre à ma question. J’ai bel et bien quelque chose. Je suis orpheline, je fus rejetée par mon propre village, mais j’ai des amis. L’amitié a toujouts été, après tout, ce qui m’a sauvé, durant toute ma vie. Lorsque mes parents perdirent leur vie et que j’étais maltraîtée par les femmes, qui était là pour moi ? Mes amis. Et grâce à eux, je devins forte. Mes amis ont voulu que je fuis avec eux afin de s’éloigner du danger, lorsqu’on a perdu la guerre. Ce lien était ce qui me rattachait à la vie, car c’est ce qui résumait à ma survie, ainsi que ma fierté, ainsi que ma loyauté que j’avais pour Konoha ... Un sentiment fort et salvateur. Je remerciais Satoshi d’être là, malgré sa position, comme je remerciais mes autres amis. Sans eux, je n’aurais aucune raison d’avancer, à part pour mon propre plaisir, en tant que Kiyomizu. Mais serait-ce aussi motivant de le faire seul ? Pas le moindre du monde ... Satoshi enleva d’un geste rapide sa capuche et je pus voir ses cheveux ébouriffés, dont j’ai toujours pensé qu’ils allaient bien avec ses traits aussi stricts, malgré que cela nuançait. Chose qui lui donnait cet air harmonieux. J’étais totalement détendue, car j’avais une entière confiance en mon ami. Suicidaire ? Non, c’est le fait de croire en notre amitié. "Oui bien entendu je ne renvois pas la question par contre..." Cette question me fit hausser mes sourcils avant de les laisser retomber, non pas de surprise, mais comme exprimer un vague ‘’ que veux-tu ... ‘’, mais ne dis rien. "Konoha vit dans le sang, c'est un vaste fléau." Cette information me fit bondir le coeur et je ne pouvais m’empêcher d’écarquiller les yeux, bien que au fond de moi je m'y attendais, et le regarda avec un air inquièt. Ah, les souillures, voilà où cela a mené toute leur bêtise ... ça faisait, vraiment très mal. J’avala ma salive et je sentais ma gorge se serrer ... C’est bien ce que je craignais, ma patrie était en danger ... " Pourquoi Asa est morte de tes mains ? Cela était mon devoir tu sais ...Ma mission donnée par le clan en quelque sorte tu m'a volée ma besogne." Je baissa innocemment les yeux. Je n’osais m’excuser, d’autant plus que cela ne me ressemblait pas, les excuses étaient comme tabous pour moi, cependant je l’ai bien vu venir avec ceci. C’est bien ce que je pensais ... Cependant, malgré mon air si candide, comme un enfant regrettant avoir fait une bêtise, je suis sûre qu’il savait qu’elle était à moitié jouée, comme j’avais l’habitude de faire. ‘’ Raaah les filles." Cette remarque m’a fait sourire, empêchant de rire. Cela lui ressemblait bien de lancer ce genre de remarques qui me faisaient bien rire par ailleurs, et cela me prouvait qu'il ne m'en voulait pas énormément non plus. " Elle aurait été plus patiente elle n'aurait pas perdue la vie.." Je haussa mes sourcils, surprise par la dernière phrase. Je ne comprenais pas où il voulait en venir ... Mais avant de lui bombarder de questions, cherchant à savoir ce qu’il comptait faire, avant de savoir dans les détails ce qui se trame dans ma terre natale qui me rend si fière, il était de mon devoir d’expliquer mon geste, concernant Asa ... Je toussa et mon air devint plus grave. Mes pupilles quittèrent ses yeux avant de regarder sur le côté, me remémorant douloureusement l’état de cette jeune Hateru avant que je ne l’achève. ‘’ Tu ne l’as pas vu, Satoshi ... ‘’ Commençais-je d’une voix sombre. ‘’ Je suis consciente que c’était ton devoir, connaissant de loin certains de vos principes, et tu sais combien je respecte les lois des clans ... Cependant ... Son corps était déjà en train de mourir. Je ne pouvais la laisser ainsi, elle souffrait ... Je suis consciente qu’à tes yeux, cela pourrait être déplacé ce que j’ai fait, le fait d’avoir volé ta tâche, mais je ne le regrette pas le moins du monde. Elle m’a demandé de le faire ... Je l’ai aidé à trouver la paix. ‘’ Je soupira et posa mon regard à nouveau sur le visage de mon ami, un regard strict et déterminé. ‘’ Si tu aurais été à ma place, tu aurais compris que en tant que ninja, il me devait la faire mourir. Son état traduisait l’humiliation qu’elle subissait face à nos principes. Elle aurait pu mourir seule, tel un vulgaire vagabond, cela est indigne. Je l’ai fait mourir dans l’honneur. ‘’ Un ton passionné, traduisant toujours autant ma loyauté qui n’a jamais quitté mon âme, je ne savais trouver des mots de consolation pour ce genre de sujet, j'étais assez mal à l'aise pour ce côté-là. La loyauté que j’avais envers Konoha, une de mes raisons de vivre ... C’est pour ça que mon regard s’attrista et, de ma main tremblante, pris cette de Satoshi au creux de ma paume. Rien que d’y penser, cela me faisait froid dans le dos, ce geste traduisait le soutient que j’avais besoin de la part de mon ami, car remémorer ceci était douloureux, et à vrai dire, j’avais peut-être peur d’entendre la vérité, mais il le fallait ... C’est pour ça que, par ce geste, c’était comme lui demander du soutien afin de pouvoir digérer du mieux que je pouvais ce qu’il pourrait m’annoncer. ‘’ Satoshi ... ‘’ Commençais-je d’une voix grave, mais décidée. ‘’ Racontes-moi ce qui se passe à Konoha. S’il te plaît. Tu sais à quel point les Kiyomizu sont fidèles à ce village, tu sais à quel point j’aime ma patrie, je suppose que tu comprends ce que je ressens. Je veux savoir la vérité, aussi impitoyable qu’elle puisse être. Et je te fais pleinement confiance afin de tout me dire. ‘’

Descendante de Narcisse

Une amitié Un espoir dans la douleur. Le mouvement de tête que Satoshi me fit, suite à mon explication concernant Asa, me fit comprendre qu’il n’est pas du même avis, mais n’a pas l’air de m’en vouloir vraiment ... Bah, je comprends qu’il y a des principes, mais de l’autre côté moi je suis ceux des shinobis. Les principes des Kiyomizu ... Ne concernent que nous-même, chose qui n’est pas étonnante, direz-vous. Par ailleurs cela me fait penser que je suis peut-être en train de les entraver malgré moi, avec ce qui se passe dans mon coeur actuellement ... Je n’en sais rien, mais là n’est pas le temps à savoir si je viole les lois des descendants de Narcisse, mais de la situation de ma patrie. C’est ce qui me tenait le plus à coeur, car malgré tout ... Je suis la seule qui tient le fil des Kiyomizu. Satoshi semblait réfléchir, vu son geste habituel qu’il venait de faire dont j’avais l’habitude de cerner, avant de lâcher ma main afin de s’approcher de moi et me prendre dans ses bras. Ce geste me réconforta comme m’effraya, j’avais l’impression qu’il allait me dévoiler quelque chose de bien pire que ce que je pouvais m’y attendre mais ne dis rien, le laissant faire, attendant le coeur battant ce qu’il pourrait bien m’annoncer. "Je ne sais par où commencer." Cela commençait bien ... Et me rassure encore moins. Je posa une main sur son bras, afin de pouvoir me calmer au mieux que je pouvais. Il en a dû se passer des choses à Konoha ... Pour qu’il prenne ce ton, pour qu’il dise ceci, et cela me faisait peur. Cela me faisait peur mais je désirais connaître la vérité. "Pour commencer le nouvel Hokage a instauré un règne de terreur, la volonté du feu est réduite à néan à mesure que les minutes s'écoulent. La police politique fait des éxécutions publiques sans cesse, le taux de prisonnier ne fut jamais aussi élevé...La censure est forte." Je me pinça les lèvres, sentant mon âme peiner, et serra le tissu de son blouson entre mes doigts. Un nouvel Hokage, hein ... Etait-ce un kirijin ? Ou un des traîtres ? Le jeune homme se racla la gorge avant de continuer, tandis que je me retenais afin de ne pas m’énerver ... Non pas contre lui, loin de là, mais contre cette situation qui me mettait hors de moi. "L'âme humaine ne doit pas être prise en compte lorsqu'il est sujet de traîtrise au sein même de notre clan. La souffrance est une partie intégrante de la mort peu importe l'état, peu importante les excuse, le pardon n'est pas pour un Hateru, la pitié non plus. La force de la raison doit guider nos actes sans cela nous ne serions l'élite de Konoha." Je fis un court soupir interrompu, mais au fond je n’arrivais pas à lui en vouloir, car honnêtement, je ne savais pas comment le clan Kiyomizu aurait réagi face à cette situation, si nous serions au complet ... "Les chefs de notre clan parlent ensemble de notre situation vis à vis de Konoha, les Hateru ont toujours soutennu la volonté du feu de près ou de loin. La décision sera prise ce soir et elle ne fait aucun doute... Vois -tu ce que je dire Juka ? Je suis Bras-Droit de ce nouveau régime, j'ai agis contrairement à la raison le clan c'est fourvoyé un instant et nous sommes près à rebrousser chemin.Les Hateru reviendront vers la volonté du feu comme toujours, nous y sommes destinés et liés." Je n’osais lever ma tête, car je sentais que mon expression a changé. Un mélange de révolte et de désespoir ... Il est carrément Bras-Droit de toute cette tyrannie ... Qu’ais-je fait ? J’aurais dû agir ... J’aurais dû faire quelque chose afin d’empêcher tout ceci, mais quoi ? Qu’est-ce que j’aurais pu faire face à ceci, face à ces kirijins, aux traîtres ? Cependant les paroles de Satoshi, le concernant, me firent comprendre pourquoi il a agi ainsi. C’est pourquoi je ne pouvais lui en vouloir. Je le connais, il est un être dévoué à son clan et je comprends ces sentiments, bien que cela me laisse un goût amer ... Mon étreinte se resserra, cherchant à me calmer. De la honte, oui, je ressentais de la honte ! Je n’ai rien pu faire, Konoha était l’Eden qui s’est transformé en une décharge publique, cette terre sacrée fut souillée sans mérite. Les Hateru ... Ont une décision à prendre ? Je n’étais pas sûre d’avoir compris dans le bon sens, cependant la dernière phrase me fit un tilt dans ma tête. Je me redressa afin de prendre de mes mains fermement les bras de mon ami, et mon regard était si froid, si strict. Je refusait que cela continue ainsi, JE REFUSAIS ! ‘’ Satoshi ... Je ne peux laisser ainsi, sans rien dire. Je suis une nunkenin mais je suis également l’enfant de Konoha portant fièrement la Volonté du Feu en moi ! ‘’ Je joigna ma parole au geste et mon poing s’abbatit fermement sur mon coeur. Mes sourcils étaient froncés et je voulais, je voulais qu’il me soutienne, je voulais que les Hateru prennent la décision qu’il faut ! ‘’ Je suis partie car c’est cette flamme grégoise qui me menait ! Car justement Satoshi, ce n’est pas Konoha que tu es en train de me décrire ! Mais une terre sans nom souillée par ces impurs ! Cependant, je ne sais pas si je dois t’en vouloir ou non de ce côté, mais là n’est pas le problème. Car je comprends, j’ai compris ton geste. Ma raison ignore le choix que je dois faire à ton égard mais mon coeur me dit de ne pas t’en vouloir. Et je sais que tu es intelligent, afin de savoir que ce n’est pas ce régime dont on a besoin. Oui, je dis bien ‘’ on ‘’, car le feu dans mon âme ne s’est pas éteint ! Je refuse de me considérer comme ‘’ déserteuse ‘’ car je reste une Konohajin ! Konoha ne se résume pas par la terre, le territoire, mais par la Volonté du Feu qui anime ses habitants ! ‘’ Je baissa les yeux et déglutis douloureusement. ‘’ C’est ce que Rokudaime-sama m’a dit, lorsqu'il était au pouvoir ... ‘’ Je le relâcha afin de me mettre debout, sur la marche au-dessus de mon ami. J’étais en colère comme perdue, cependant je savais ce que je voulais. Je savais que je pouvais accomplir ceci ! Mais une erreur venant de moi m’a fait en sorte de ralentir ces projets. Alors honteusement, je me mis accroupi afin d’être à la même taille que Satoshi et le regarda, honteusement certes mais ce serait insultant de baisser les yeux face à mon erreur. ‘’ J’ai fui, Satoshi ... ‘’ Fis-je d’une voix exprimant ce que je me reprochais. ‘’ Je ... Je n’arrivais pas à me remettre de la mort de Rokudaime-sama, je n’arrivais pas à digérer la perte de Konoha ... Je crois que j’étais dans le même état que Asa lorsque je l’ai vu arriver ... Mais je ... Me suis sauvée, tant bien que mal. J’ai hurlé après Kaitaro, mon état était second, il voyait que je n’étais pas bien et mon humeur massacrante s’est déversée sur lui ... Je m’en veux Satoshi, si tu savais ... C’est pour ça que je suis ici, parce que je suppose qu’ils vont venir me chercher. Je crois en eux et je les connais. J’espère également pouvoir obtenir leur pardon ... ‘’ Je souris, face à ma détermination et repris sa main. ‘’ Oui, je crois en eux ! Comme je crois en vous, les Hateru ! Tu es comme moi, un konohajin de souche, et notre sang ne peut nous mentir. Je suis révoltée par cette situation et si ma conscience n’était pas présente je partirais dans une mission suicide, et cela ne me ressemblerait pas et je ne suis pas sotte. Nous, les pro-Fujita, sommes toujours là, et nous avons la force comme la volonté. Nous voulons remettre la Flamme de la Volonté là où elle doit être, et je t’assure que si ton clan prendra la bonne décision, nous serons là. Nous serons là si vous souhaitez remettre les choses dans l’ordre ! Je sais que nous pourrons y arriver ! Et saches que, quel que soit votre choix, cela n'influencera en aucun mon mon amitié à ton égard de toutes manières. ‘’ Je lui lança un regard plein de volonté, d’espoir et de complicité, ma main serrait l'étreinte que je lui offrais, et j’espérais sincèrement que ce message soit bien passé chez lui. Je voulais lui donner la motivation qu’il faut et essayer de tendre la balance vers la bon côté. J’ai confiance en Satoshi, je sais qu’il m’écoutera, qu’il ne prendra pas ces paroles de travers !

Descendante de Narcisse

Un espoir, un lien ? Un pacte qui nous mènera au triomphe d'antan ? La confiance. Oui, c’est ce qui me permettait de garder cette liaison, où je puis me confier à Satoshi. Malgré sa position, malgré qu’il a accepté ce rôle en tant que Bras Droit, je le connais ... Non, il ne pourra pas me trahir ! Et en tant que konohajin, il pouvait que me comprendre. Mes muscles étaient détendus car je n’avais crainte, je savais qu’il n’allait pas m’attaquer, que même si officiellement il faisait partie des traîtres il a la même flamme que moi qui scintille dans sa poitrine. Mon regard exprimait aucune hésitation et se prononçait à la vue des pupilles du jeune Hateru. J’étais confiante et il le savait. J’étais décidée et mon pays pour Konoha est prêt à me laisser prendre des risques titanesques. Là ce n’en était pas un, je ne me liais pas au diable. Je me liais à mon ami qui vient de la même souche que moi. Notre patriotisme nous mènera vers un avenir certain, et le fait de l’avoir revu, après toute cette pagaille, m’a redonné de la force. La perte de Asa a motivé ma volonté à accomplir mes désirs, afin d’honorer sa mort jusqu’au bout. Le fait de savoir que Fujita était en vie m’a permis de me ressusciter ! Reste plus que les autres ... Qu’ils viennent me chercher. Mon ami posa ses coudes sur ses genoux et prenait sa moue réfléchie. Je pouvais lui laisser toute la nuit s’il le fallait, afin qu’il puisse prendre son temps, cependant mes pupilles ne lâchèrent pas son visage. Comme si j’avais peur de tomber dans un gouffre. Je sais que Satoshi est un espoir solide et de tout mon coeur, je priais. Je priais qu’il ne me laisse pas tomber. Je lui faisais confiance. "En faite la différence entre les Hateru et les pro-fujita sont juste l'approche du problème.." Je plissa les yeux, continuant à le fixer, tandis qu’il porta sa main à son menton, comme il sait le faire. Il fronça les sourcils avant d’enchaîner. ‘’ Nous soutennons tous deux Konoha, à notre façon chacun de nous restés avec ce fantastique village." Cette phrase me faisait sourire légèrement, il avait raison sur ce point-là, pourrait-on dire que l’un ou autre partie a fait un choix de facilité ? Cela dépendrait des points de vue de chacun. Ce n’est pas de la facilité mais une question de tactique. Ou ... Parce qu’on n’avait pas le choix. "C'est une béduve d'apellation quand on y réfléchit." A ces dires il se releva, pour ensuite me soutenir du regard, comme je le faisais avec lui depuis mon discours passionné. "Le parti des Hateru me semble à présent évident Juka. Nous sommes pour la volonté du feu alors autant faire acte aux cotés de notre patrie réel." Je me pinça les lèvres, me retenant d’exprimer la victoire, le soulagement que je ressentais à ce moment. Et à vrai dire, je ne saurais si, dans mon état, je l’aurais pu exprimer de manière correcte comme je le savais le faire. Je suis consciente qu’une partie de moi entra dans un sommeil profond dû à mon choc, et je souhaitais qu’il s’éveille un jour. "Je ne crois pas cependant que le clan s'affichera comme tel, nous représentons à mes yeux plus amplement une force s'apparentant à la désignation "d'ennemi interne". Tu me comprends ? Tu vois où je veux en venir ?" Ma tête se pencha sur le côté, les yeux toujours fixés dans ceux de Satoshi, et pris cette bouille que je sais tant faire lorsque je réfléchis. Au moins, j’ai pu avoir cette sensation de soulagement et je remerciais Satoshi de tout mon coeur. Un apaisement en moi était en train de bouillir, et finalement mes pupilles se détachèrent de celles de mon ami afin de regarder le sol. Une minute passa ainsi et un sourire rassuré se dessina sur mon visage. Un sourire d’un être sage, je sais que j’ai tant mûri entre temps ... Cette perte m’a fait changer, il en est certain. Je soupira longuement, comme si le jeune Hateru venait de me libérer d’une lame qui lacérait mon coeur et je me détendis. Oui, je me sentais plus légère. Beaucoup plus légère. Nous partageons les points de vue mais l’avons arboré de différentes manières. Et je comprenais. Je comprenais tout à fait. Je leva ma tête afin d’observer mon ami, tandis que je restais toujours accroupie sur la marche du dessus, afin d’être au plus ou moins même niveau que mon vieux compagnon d’armes, et plia mes bras afin de les positionner confortablement sur mes cuisses. ‘’ Oui, Satoshi. ‘’ Fis-je dans un souffle apaisé. Mes traits s’adoucissent et je lui offris le sourire le plus doux et apaisant que je sais faire. Mes yeux avaient beau exprimer la fatigue que je ressentais face à cette situation, de plus mon insomnie qui dure depuis onze ans n’arrange pas les choses, mais on pouvait sentir à quel point j’étais rassurée, mon âme s’est calmée et j’étais reconnaissante envers mon ami. ‘’ Je te comprends et soutiens ton idée même. Ne vous affichez en aucun cas en tant qu’êtres voulant remettre l’harmonie de Konoha en place. Aux yeux du reste du monde sauf, si tu penses que cela ne risque rien, des tiens et des miens, qui au final, est défini aux ‘’ nôtres ‘’, c’est-à-dire entre les pro-Fujita et les Hateru, notre discussion n’a jamais eu lieu. On ne s’est pas revus. Il est normal de cacher ceci car je refuse que par ce devoir tu risques de subir les conséquences face à ces souillures. ‘’ Je roula des épaules et glissa mes doigts de ma main droite dans la cascade de ma crinière blanche, pensive, avant de revenir à mon point de concentration officiel – mon ami. ‘’ Oui, on va faire ainsi. Tu fais comme si ne rien n’était. Ceux-là, ... ‘’ Je pointa du doigt l’horizon, afin d’indiquer les traîtres se trouvant à Konoha, bien que mon sens d’orientation pitoyable indiquait la mauvaise direction. Oui, c'est une chose qui n'a pas changé chez moi. ‘’ A leurs yeux, nous sommes ennemis tous les deux. Et tu poursuis ta vie de tous les jours comme tu l’as fait jusque maintenant, afin d’agir de manière plus ... Fourbe, et ne faire douter personne. ‘’ Toujours accroupie, je posa mes coudes sur mes cuisses et entrelaça mes doigts au niveau de mes lèvres, plissant mes yeux. J’avais un petit air malicieux qui revenait, tout simplement car l’espoir de revivre ma vie d’antan s’angrandissait au fil des secondes. ‘’ Ecoutes ... Je ne sais pas si je peux me permettre te proposer qu’on se revoit, quand je retrouverais les autres car je crains que tu prennes trop de risque, cela pourrait être dangereux pour toi ... Car je souhaite officialiser la chose, afin de notre ‘’ groupe ‘’ soit au courant, et le message passera mieux. Qu’en penses-tu de ce côté ? Aurais-tu une idée ? ‘’ Je ne savais pas vraiment comment aborder ni organiser cette idée-là, car si nous voulons agir et que Satoshi soit au courant au moment où nous serions prêts, il fallait garder un certain contact, ou alors fixer un point de rendez-vous discrèt qui est maquillé à un autre. Mes sourcils se froncèrent et mes yeux se glissèrent sur le côté, dans le vide, afin de réfléchir à une logique sûre que ce soit pour Satoshi ou nous, le temps qu’il me réponde.

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Mon coeur, ma patrie. Un grand espoir qui se bâtit. Ah, décidément, ce soir-là, mon cher ami savait comment panser mon coeur. Sa présence était rassurante, et voir qu’il n’est pas là pour me tuer apaise mon âme. Je savais que je pouvais lui faire confiance, comme à l’époque d’antan. Notre amitié est présente, ainsi que notre sang en tant que Konohajin. Lui comme moi, partageons la même volonté du Feu, et je ne me doutais pas qu’il ne la souillerait pas. Tout simplement car en tant qu’enfants du village caché de la Feuille, nous ne pouvons pas et notre patriotisme est dans notre sang, qu’on le veuille ou non, sans même s’en rendre compte. C’est ainsi que je vois Konoha, et ces ordures qui ont tout mis à sac ne sont que des erreurs de la Nature qui furent nés de la mauvaise mère. Ce sont des paroles bien crues et dures, j’en suis bien consciente, mais rien ne peut m’empêcher de penser ainsi. Surtout après cette guerre, surtout après ce que Satoshi m’a raconté, qui me révolte. Les sourires que Satoshi m’offrait me faisait chaud au coeur, il a même fait apparaître un que je n’ai jamais vu de ses lèvres. Un sourire bienveillant, des plus sincères, chaleureux. Cela me confirma que nous sommes sur la même longueur d’ondes. Nous nous comprenons et ce dont il me dit me semble correct comme, du moins c’est ce que je lis dans ses yeux, il approuve mes dires. Un sourire même taquin se dessina sur ses lèvres à un moment, mais sur le coup, je n’ai pas compris pourquoi, on aurait dit qu’il se moquait de moi pour une petite broutille, mais je ne saurais le dire. Ces expressions sont si signifiants à mes yeux et peuvent se lire si facilement ... Un langage simple, silencieux, et compréhensif. "Bien entendu....Pourquoi pas le puit de la forêt ? Eloigné de Konoha au beau milieux d'un bois dont de nombreux shinobis y ont perdue l'orientation ..." Le Puit de la Forêt ... Oui, je voyais bien de quel endroit il parlait, cependant mon visage ne put s’empêcher d’exprimer une petite grimace, je détestais m’orienter, car à la base mon sens est catastrophique ... J’espérais alors de tout mon coeur, ne serait-ce que pour cette raison au moins, que les jeunes hommes qui m’accompagnaient allaient me retrouver entre deux afin qu’on puisse y aller ensemble et que je n’aurais pas de risques de me perdre. Par ailleurs je crois que Satoshi a très bien deviné le problème, il me connaissait bien après tout, et vu sa réaction je fis comme si ne rien n’était, le plus innocemment du monde, malgré que je pense que je fus déjà grillée à des kilomètres depuis fort longtemps devant lui, face à mon désavantage bien handicapant. "T'as intérêt de fair attention d'ailleurs .. Herm herm ." Cette réponse, malgré que je la sentais venir à cause son expression, fit redresser mon dos et je piqua un fard honteux avant de lui lancer un regard faussement méchant, comme l’on fait à un ami afin de lui faire croire qu’on lui boude. Je ne pus m’empêcher de lui donner une petite frappe sur sa tête, ma main glissa dans ses cheveux, même si c’est loin d’être sa faute le fait que j’ai ce petit complexe désavantageux " Donc je disais, il nous faudrait un rendez-vous à date fixe. Tous les mois ce serait trop risqué dison tous les deux- trois mois environ ?" Je hocha la tête, remettant mes mains entrelacés au niveau de mes lèvres, tandis que ma position restait toujours accroupie devant Satoshi. Je plissa les yeux en l’observant tel un faucon, avec un petit sourire malicieux en coin. Parfait. C’est parfait. Je me réjouissais d’avoir mon ami en tant que allié, un excellent soutien, et une arme redoutable. ‘’ Je me débrouillerais afin de t’envoyer un oiseau deux-trois jours avant notre rendez-vous avec un message codé dont toi seul pourrait le reconnaître. ‘’ Puis, d’un geste innatendu et vif, ma main se glissa sur mon crâne, caressant ma chevelure blanche comme neige, dessinant un petit air honteux. ‘’ J’espère qu’entre temps les garçons me retrouveront ... Ainsi on sera au complet et je pourrais leur expliquer la chose, et toi aussi. Tu nous donneras des nouveautés à savoir concernant Konoha également ... ‘’ Ma mine était quelque peu gênée face à ma situation pas évidente avec les autres pro-Fujita, mais je leur faisais confiance et, comme Fujita me l’a dit lui-même, ils sauront me retrouver. Je repris mon assurance et mon regard devint à nouveau sérieux. le regard d’une guerrière animant la flamme de son village. Mon coude droit se reposa sur ma cuisse afin de diriger ma main vers Satoshi, arquant vers le haut, cherchant à obtenir une poigne fraternelle, comme officialisant notre accord. Je suppose que le jeune homme ne devait pas trop tarder, au risque de provoquer un doute à Konoha. ‘’ C’est d’accord, Satoshi. Je suis heureuse de t’avoir à nos côtés et j’ai pleinement confiance en toi. ‘’