mission de rang A [flash back]
Sujet: mission de rang A [flash back] Ven 15 Juin 2012 - 16:59 Avant de commencer... ... on doit s'informer.
"Toi qui poses ta marque, ô complice subtil, Sur le front du Crésus impitoyable et vil, O Satan, prends pitié de ma longue misère! Toi qui mets dans les yeux et dans le cœur des filles Le culte de la plaie et l'amour des guenilles,"
Le village était en plein émoi ces temps-ci. Je voyais bien que quelque chose ne tournait pas rond mais je n’avais pas eu l’envie d’en apprendre plus, considérant que les autres ninjas de la nation de la foudre suffirait. Jusqu’à présent, les quartiers commerciaux avaient été attaqués causant quelques dommages dans les infrastructures. Des boutiques avaient été pillées et les commerçants refusaient désormais de rouvrir tant que les auteurs de ces crimes n’étaient pas retrouvés. Jusqu’à présent je m’en moquais étant donné que l’épicerie à coté de chez moi restait ouverte mais les crises incessantes de ces commères commençaient à me casser les pieds. Ne comprenant pas pourquoi une équipe n’était pas mise sur cette mission là, je décidai un beau jour d’aller jeter un œil à la réception de la tour du Raikage chargée de transmettre les ordres aux shinobis. Décidemment, il fallait tout faire, ici… ! Il faisait assez beau malgré quelques nuages qui perçaient les rayons à l’horizon mais l’air était assez lourd, rendant l’atmosphère assez insupportable bien que la chaleur fut appréciable. Me dirigeant à grands pas vers la haute tour de pierres qui s’élevait au centre du village, je voyais des ninjas qui couraient en sens inverse, sans doute pour régler un autre problème dans le quartier des commerces. Lorsque je pénétrai dans la fraicheur du grand hall, les réceptionnistes étaient en plein travail et faisaient face à des marchands mécontents. Attendant de longues minutes avant que le client en face de moi se décide à partir, j’adressai un sourire compatissant au jeune homme chargé des missions.Dure journée ? Demandais-je poliment, et dire qu’elle ne fait que commencer… Je ne vous le fais pas dire… Me répondit-il dans un soupir. Il y a eu une tentative d’effraction dans le bureau du raikage, sans doute un coup de ceux qui sèment le bazar dans les commerces… Enfin, je ne vais pas vous embêter avec tout ça. Vous cherchez une mission peut-être, Kalinko-san ? « Le pauvre, il est exténué. Ce n’est pas encore l’heure de déjeuner qu’il semble être au bord de la crise de nerf ! Un faible comme un autre… Je ne sais même pas ce qu’on fiche ici. On est là parce que notre tranquillité est sapée par tout ce bordel… ! » En vérité, dis-je alors, je voudrais savoir s’il y a une équipe de shinobis qui se charge de ces affaires là. En ce moment la ville est totalement excitée et ça en devient exaspérant… Le voyant un moment surpris, il se gratta nerveusement la tête avant de farfouiller dans ses dossiers, marmonnant que personne de sensé ne se chargerait d’une traque aux fantômes puisqu’il n’y avait aucun indice des malfaiteurs. Enfin, après avoir fouillé quelques minutes dans sa paperasse il releva la tête, la secouant légèrement en signe de dénégation.Navrée, lâcha-t-il peiné, mais à part les unités de maintien de l’ordre, personne en particulier ne s’en occupe. Bon ! Et bien mettez-moi sur la mission et informez mes supérieurs, à savoir Haine Sama et Kakuzo Hidemi, que je m’en charge personnellement. Mais croyez bien que c’est parce que la situation m’y oblige ! Terminais-je, amusée.Il faut dire que les shinobis en formation ne sont pas encore assez gradés pour qu’on les y envoie sans risque dans une mission comme celle-ci… Le risque est le propre des ninjas, retenez-le bien… Lui adressant un sourire tandis qu’il signait et cachetait l’ordre de mission, je glissai le rouleau dans ma poche et retournai chez moi afin de préparer mes affaires. Quand je fus arrivée, je rangeai le parchemin et saisis ma longue épée que j’accrochai dans mon dos avant d’attraper le nécessaire de mission, à savoir kit de survie et autres objets primordiaux lorsque l’on devait s’absenter en dehors des nations. Les personnes qui semaient le chaos en ce moment étaient expérimentées puisqu’elles n’avaient laissé aucune trace. Je savais donc qu’il était inutile que je me rende au quartier commerçant puisqu’aucun témoignage valable n’avait été déclaré mais j’avais ma petite idée quant aux personnes qui pourraient me renseigner. Quand on a été mercenaire pendant de longues années, puisqu’il fallait bien que je me débrouille en dehors des activités de la lune rouge, on pouvait toujours de vanter d’avoir quelques relations bien utiles… J’avais quitté le village à l’heure du déjeuner. Les rues étaient moins fréquentées et de bonnes odeurs s’élevaient des fenêtres mais je n’y fis pas attention. Adressant un signe de aux ninjas en faction près des portes, ils me souhaitèrent bonne chance, amusés car c’était la première mission que je faisais depuis pas mal de temps. En fait, je me situe un mois avant d’embarquer trois jeunes genins en mission vers Konoha. Ca remonte donc à deux ou trois mois… Oui, je suis omnisciente parfois haha. Je me déplaçais depuis un bon moment, jusqu’à ce que le soleil amorce le dernier quart de sa traversée céleste. Kumo était désormais loin de moi et j’approchai de la frontière. Vous pourriez vous demander pourquoi je n’utilisais pas une technique me permettant de me déplacer plus rapidement mais en fait je voulais profiter de ce temps en dehors de la nation… Et puis les personnes que je recherchais étaient au niveau de la frontière. S’ils n’avaient pas changé de camp, les groupes de mercenaires bougent tellement souvent pour éviter qu’on les retrouve… « S’ils ne sont plus là, comment fait-on ? Ca m’embêterait qu’ils ne soient plus là, ça signifierait qu’il faudrait que je passe par Ame no sato et ce n’est pas la porte à coté… Aller jusqu’à Ame ?? Ils ont intérêt à être là ces… » Deux heures plus tard je me taillai un chemin à coup de sabre à travers les feuillages de la forêt du pays du son… Reprenant mon apparence normale en substituant le corps que j’avais emprunté à Viladra pour retrouver ma longue chevelure écarlate et ma peau halée, je repris la route, puis je parvins enfin à destination, c'est-à-dire dans l’un des anciens repaires d’Orochimaru dans lequel des mercenaires confirmés avaient élu domicile depuis longtemps. Le lieu, difficile d’accès, était toujours surveillé ce qu’il fit que je n’étais pas spécialement surprise lorsque trois silhouettes se détachèrent des rochers pour sauter devant moi. Le trio masculin me barra le passage en lâchant quelques rires gras, synonymes de désirs répugnants. Sauf un, en fait. Il plissa les yeux en me regardant, son regard glissant sur mes cheveux et sur mes yeux mordorés. Haha, il est des moments comme ça où j’aime bien quand on me reconnait. Mais ne tombons pas trop bas dans la modestie, hu hu hu…Maboroshi-san ? Est-ce bien vous ? Contente de vous revoir, Chuui ! Répondis-je dans un sourire. J’avais retrouvé d’anciens camarades et j’étais assez contente de voir que le jeune homme bien bâti devant moi était l’adolescent malingre que j’avais aperçu un an plus tôt. Il avait bien appris le métier, la preuve : il était toujours vivant ! Lui demandant de me conduire à Ken’mei, son frère ainé et en l’occurrence le chef de cette petite bande, je fus rapidement menée jusqu’à lui et les retrouvailles furent teintées de joie et de mélancolie. Que tout cela remontait loin, pour moi… Je n’étais pourtant pas bien vieille… J’eus rapidement les informations que je recherchais. En fait, ceux qui avaient attaqué Kumo étaient des sympathisants d’une confrérie pro-anarchiste. Ennemis de son groupe, Ken’mei fut ravi de m’informer qu’ils étaient disséminés un peu partout mais que la base centrale était très probablement aux alentours de Suna, dans un village du nom de Hariken. Il n’en était pas sur mais une forte concentration de ces individus avait été vus là bas. Il m’avoua aussi qu’il avait compté s’en occuper un moment mais l’identité du chef étant introuvable, ils n’avaient pas pu se mettre à l’action. Ce n’était pas grave, une femme seule passe toujours plus discrètement à coté d’un groupe d’hommes armés jusqu’aux dents… Le remerciant de son aide, je ne lui payai rien puisqu’il avait une dette envers moi et ce fut donc solidement informée que je repris la route en direction de Suna no sato…
Sujet: Re: mission de rang A [flash back] Ven 15 Juin 2012 - 17:32 welcome to... ... the country of the wind!
"Toi qui, magiquement, assouplis les vieux os De l'ivrogne attardé foulé par les chevaux, O Satan, prends pitié de ma longue misère! Toi qui, pour consoler l'homme frêle qui souffre, Nous appris à mêler le salpêtre et le soufre,"
Le trajet jusqu’à Suna me prit deux jours en utilisant la voie des airs. Avec la moitié de mon chakra en moins puisque je ne m’étais pas tellement reposée, j’atteignis Hariken fatiguée et assez sale, il fallait dire. Après m’être ramassée un vent de face charriant poussières et autres particules disgracieuse, je ne cherchais plus qu’une chose : trouver une auberge, une chambre et une baignoire remplie d’eau fumante et savonneuse. Heureusement, les fonds que j’avais reçus pour la mission me permettaient ce petit luxe sans que je n’eu à toucher à mon propre argent. Non, je ne suis pas vénale, mais il était toujours plaisant de se dire que c’était gratuit… Quand je rentrai dans le village, la nuit tombait et malgré le sol pavait, mes pieds crissaient dessus à cause du sable qui s’y était installé. La fraicheur nocturne me soulagea grandement en comparaison à la chaleur du pays du vent et ce fut plus sereine que j’entrai dans la première auberge que je trouvai. Propre, bien entretenue malgré une clientèle tapageuse, la gérante se dirigea vers moi, un sourire commercial aux lèvres. Me demandant ce que je souhaitais, je la vis se retenir de regarder mes vêtements poussiéreux. Elle devait me prendre pour une voyageuse errante puisque je ne portais pas le bandeau et quand je lui demandai une chambre, elle me proposa de laver mes habits tandis que je me laverais. Satisfaite, je la suivis jusqu’à une petite pièce coquettement décorée et une fois la porte fermée sur la femme portant mes vêtements, je m’enfonçai dans le baquet d’eau chaude avec un soupir de bien-être.« Ce genre de missions, moi j’aime bien… Tu aimes juste l’éventuel confort qu’elles peuvent apporter, hm ? Pas faux. Mais il faut avouer que ça fait un bien fou… » Deux heures plus tard, restaurée, propre et de bonne humeur, la salle commune se vida lentement et je fus bientôt l’une des rares personnes encore présente. Informant la gérante que j’allais m’absenter cette nuit, je la payai en avance afin qu’elle ne me croie pas malhonnête et sortis dans la rue déserte où quelques rares, très rares flambeaux éclairaient péniblement les lieux. Ce n’était pas un village porté sur l’exubérance car il n’y avait pas un bruit. Un endroit calme à l’écart, un endroit idéal pour implanter une base de malfaiteurs… Je pris deux heures pour faire le tour du village en l’inspectant sous toutes ces coutures et j’en vins à l’évidence que si malfaiteurs il y avait, bien cachés ils étaient… Mais il y avait néanmoins suffisamment de traces pour que je puisse certifier qu’ils étaient là. Déjà, bon nombre de commerçants avaient l’air soucieux et avec de la persuasion, certains m’avaient confié qu’ils étaient régulièrement rackettés par la pègre de ce village. Ensuite j’avais vu beaucoup trop de mercenaires dans le coin pour que ça ne soit qu’une simple coïncidence… Du coup, j’attendis encore un peu avant de me décider à en suivre un.« Il a fallut que tu choisisses le plus moche ! J’ai surtout essayé d’en prendre un pas très expérimenté pour éviter le risque de me faire prendre… Si un mec comme ça te prend… hu hu hu Tu as très bien compris ce que je voulais dire, Vil… » Je le traçais depuis une bonne demi-heure déjà. Vêtue de noir, j’avais attaché ma chevelure couleur de jais en une longue natte et pris la précaution de masquer le bas de mon visage. Pour une fois, je ressemblais vraiment à une Kunoichi… Esquissant un sourire, je m’immobilisai sur les briques du toit sur lequel j’étais et vis ma cible s’arrêter devant un bête mur de pierres. Jetant un coup d’œil aux alentours, je le vis effectuer des mudras et me dissimulai derrière ma technique de senseur par précaution. J’eus bien fait car je sentis une énergie m’entourer, démontrant la présence d’une capacité de détection de ma proie… Satisfait de n’avoir rien trouvé, je le vis retirer une pierre de sa cache et y glisser sa main pour tirer quelque chose, certainement une poignée. Un pan du mur pivota alors silencieusement et il se faufila dans la mince ouverture avant qu’elle ne se referme sur lui. Enfin j’avais trouvé la cachette de ces messieurs… Il était stupide que je m’y précipite alors que je venais tout juste de découvrir l’information capitale. Quittant ma filature, je retournai à l’auberge et allai me coucher. J’avais dépensé peu de chakra jusqu’à présent mais une nuit de sommeil me serait profitable. Il allait falloir que je sois au meilleur de ma forme, je n’avais aucune idée du nombre qu’ils étaient à l’intérieur. Une cinquantaine, c’était sur… C’était leur base principale, après tout. M’étendant sur le lit moelleux, je m’endormis sans même m’en rendre compte dans un sommeil sans rêve. La nuit passa rapidement, sans qu’aucun incident n’intervienne, il faisait bien jour lorsque j’ouvris les yeux à nouveau. La journée, la plupart des mercenaires devaient partir du repaire pour s’occuper de leurs occupations. Je me fiais essentiellement sur mes propres connaissances et les façons de faire de l’akatsuki, à vrai dire… Du coup, je décidai de commencer une première approche aux alentours de quatorze heures… Si certains décidaient de trainer dedans à l’heure de manger, il y avait des chances qu’ils soient quand même partis. Encore que… Mais qui ne tente rien n’a rien. J’atteignis à nouveau ce mur d’apparence totalement banale et après avoir vérifié qu’il n’y avait personne dans les environs, j’ôtai la pierre comme j’avais vu le mercenaire faire et tirai sur la poignée que je sentis sous mes doigts. A ma grande satisfaction, le mur pivota silencieusement et je m’engouffrai à l’intérieur, le sentant se refermer dans mon dos. Un long couloir de pierres s’étendait devant moi, ouvrant sur une unique porte à son bout. La lumière passait entre les tuiles du toit mais il me fallut quelques secondes pour laisser mes yeux s’habituer à la pénombre avant que je ne me mette en marche. Il régnait un silence absolu et la température était nettement moins élevée ici… Ce qui me poussait à croire qu’un air plus frais remontait à la surface et que le QG se trouverait certainement dans les souterrains du désert. Ca avait du demander beaucoup de temps pour tout construire… Quand j’ouvris la porte du fond, après avoir évité le piège grossier qu’était le fil tendu au ras du sol, je tombai sur un escalier s’enfonçant sous terre. Le chemin était éclairé par des torches accrochées à intervalle régulier le long du mur et seul le crépitement des flammes parvint à mes oreilles. « On dirait qu’il n’y a personne… Ils ne sont peut-être pas autant que nous le pensions. Si c’est le cas, ça sera nettement moins amusant… On n’est pas ici pour s’amuser, mais pour travailler… » Esquissant un sourire devant leur mécontentement, je commençai à descendre les marches jusqu’à atteindre une vaste salle dont le plafond gravé était supporté par de lourdes et immenses arches. Je ne m’étais pas rendue compte avoir descendu un niveau pareil mais malgré la répugnance que j’éprouvais pour ces criminels, non pas parce qu’ils étaient des criminels mais surtout parce qu’ils pourrissaient la quiétude de Kumo no Sato, je ne pouvais pas m’empêcher d’admirer leurs prouesses architecturales. Ca sentait l’affinité doton à plein nez mais ils ne manquaient pas de classe… Ce fut donc le nez en l’air, en pleine critique d’ornements muraux que j’entendis des voix s’élevaient au fond de la salle. Rien de très rassurant, ni une, ni deux, je m’étais déjà éclipsée derrière un pylône…
Sujet: Re: mission de rang A [flash back] Lun 18 Juin 2012 - 13:45 la chasse est ouverte.
"Toi dont l’œil clair connaît les profonds arsenaux Où dort enseveli le peuple des métaux, Ô Satan, prends pitié de ma longue misère ! Toi dont la large main cache les précipices Au somnambule errant au bord des édifices"
Trois hommes traversèrent la salle sans me voir, occupés à s’entretenir sur je ne sais quelle histoire d’armes disparues. Jeunes et bien bâtis, ils devaient faire parti de la chaire à canon que devaient utiliser des supérieurs plus tordus et je les laissai passer sans chercher à les retenir. Quand ils eurent disparu dans le couloir menant à l’escalier par lequel j’étais entrée, j’attendis quelques minutes encore avant de sortir de derrière le pylône, me frottant le ventre que j’avais du rentrer avec force. Epoussetant mes vêtements, je pris la direction de l’endroit par lequel ils étaient arrivés et découvris une porte discrète qu’ils n’avaient pas refermé. Glissant un œil dedans, je vis une salle de dimension moyenne qui ressemblait à un réfectoire dans lequel aucune femme de ménage n’était passée. Sale, les tables couvertes de nourritures collées au bois qui périmaient lentement, il y régnait une odeur d’alcool bon marché mêlé à la sueur et à des ingrédients en voie de pourrissement. Bref, il était assez facile de deviner que très peu de femmes, voire aucune, ne devaient appartenir à cette organisation… Plissant le nez lorsque je passai rapidement entre les chaises pour atteindre l’autre bout, je m’engouffrai vivement dans la pièce suivante. Ronde, plusieurs portes s’offraient à moi et j’étais en train d’hésiter lorsque des bruits de pas se firent entendre dans mon dos, dans la pièce que je venais de quitter. Me précipitant vers la première porte, j’actionnai la poignée mais verrouillée, elle refusa de s’ouvrir. Logique, après tout… J’aurais pu détruire la serrure et passer comme je le faisais chez moi à chaque fois que j’oubliais mes clefs mais là, en l’occurrence, l’intrus que j’avais entendu ouvrit la porte derrière moi. Et je n’eus donc pas le choix.Mais qu’est-ce que… Ma lame fouetta vivement l’air, tranchant la peau de sa gorge et y traçant une large entaille. Le sang s’en échappa à flot que j’avais déjà rengainé, me demandant comment j’allais bien pouvoir dissimuler tout ce massacre. Au bout d’un quart d’heure, j’avais fait fondre son corps ainsi que le sang mais l’odeur de chaire brulée persistait. Il n’y avait aucune aération dans ce genre d’endroit, comment vouliez-vous que je fasse… Après avoir débloqué toutes les portes, je compris que cinq d’entre elles ouvraient sur des chambres et d’autres pièces d’habitation tandis que les deux autres menaient l’une à une salle d’arme et l’autre à une enfilade de couloirs. Décidant qu’il valait mieux prendre ses précautions, je bloquai la salle d’armes en y glissant trois barres de fer à l’intérieur puis pris le dernier passage afin de voir jusqu’où ce QG menait. Il s’avérait qu’il n’allait pas très loin, ces couloirs offraient surtout des portes de sortie à peu près partout dans le village, parfois dans des boutiques ce qui montrait que leur pouvoir de corruption était fort, ou bien même à l’extérieur en plein désert. Maintenant, il me fallait trouver les noms de ceux qui menaient cette équipe… Et pour cela, il allait falloir que j’aille voir dans les bureaux qui se trouvaient non loin des pièces.Je me demande parfois si je ne devrais pas faire comme les membres de la lune rouge… murmurais-je en revenant en arrière.« C'est-à-dire ? » Foncer dans le tas. Mon rôle d’espionne m’amollit, je deviens trop prudente, trop silencieuse… Lâchant un léger rire, j’ouvrais les portes une à une jusqu’à ce que je trouve enfin le bureau le mieux verrouillé. Pour ne pas sous-entendre que ce fut extrêmement simple, je dus tout de même éliminer trois autres hommes après avoir cherché leur identité. Les dissimuler en haut d’une armoire n’est pas facile, même pour un homme, alors ne riez pas trop… Mais je fus tout de même récompensée lorsque je tombai sur un schéma représentant l’organisation de ce groupe de mercenaire. Il y avait trois chefs seulement. Leurs capacités n’étaient pas marquées et aucune photo n’y était non plus. Ce n’était pas pour m’aider… Six autres hommes étaient chargés de les assister et en cas de mort, de les remplacer. Le reste n’était que de la marmaille, une peccadille à éliminer. Je remarquai aussi que les supérieurs évitaient que tout le monde se connaisse afin de limiter les risques de fuite. De ce fait, si je tuais uniquement les leaders, les autres ne pourraient pas reprendre le flambeau et finiraient par se disséminer aux quatre coins du globe… Ca m’évitera de trop me salir. Je dus retourner sur mes pas afin de voir si l’un des quatre hommes que j’avais tué était l’un d’eux. Par chance, le premier était l’un des sous-capitaines et je rayai son nom sur la liste que j’avais copié avec satisfaction. Maintenant, il allait falloir que je trouve tous les autres et ça ne sera pas une mince affaire… Il allait falloir qu’en fasse parler plus d’un et puis que j’essaye de pas faire trop de grabuge. Ha, et il faudrait aussi que je détruise cet endroit à coup de parchemins explosifs. Bref, j’avais encore pas mal de travail… Et en attendant qu’ils reviennent, il allait falloir que je prépare quelques petites choses en avance… « Préparons à faire le grand feu d’artifice… Ca ne va pas détruire une partie du village ? Pas si on détruit uniquement les fondations et les souterrains. Au pire, ça fera un trou. Un trou ? Ils n’auront qu’à faire une piscite, à Suna c’est quand même le minimum… » Je retournai à la salle d’armes où j’entrepris d’enlever mon piège. Puis je repérai tous les parchemins explosifs enfermés dans des cylindres de métal scellé. Souriant, je les ouvris et les scellai à nouveau avant de faire trois aller-retour jusqu’à la salle principale. Les planquait derrière un pylône, je dus me montrer plus patiente au fur et à mesure que les mercenaires revenaient. Quand j’eus tout placé aux endroits voulus, je savais qu’il me faudrait agir vite avant que l’un d’eux, plus malin ou moins bête, à vous de voir, ne découvre tout ce petit montage. Je dus restée dissimulée sur une arche pendant deux heures. Mon chakra filait petit à petit tandis que je m’entourais d’un cocon de protection destiné à échapper à toutes recherches de senseurs. Invisible, je vis de plus en plus d’arrivée et de moins en moins de sortie. Hé… réveillez-vous… « S’kiss passe… ? Ha, je le vois. Oui, il doit faire parti des chefs vu sa dégaine… Ho ! Et un autre semble se tenir au même niveau ! On en a trouvé deux. Il en manque plus que… Six. La galère… » Deux hommes discutaient à voix basses juste sous mes pieds et les regards respectueux de ce qui passaient près d’eux me convainquirent qu’il s’agissait bien là de deux des trois grands meneurs. En les surveillant, j’arriverai peut-être à trouver le dernier ainsi que les cinq autres subalternes qui ne devaient jamais se tenir bien loin de leur supérieurs. Me redressant silencieusement de mon promontoire improvisé, j’attendis que tout le monde se dirige vers le bout de la salle avant de sauter. Me recevant souplement au sol, un sourire sombre se peignit sur mon visage. La chasse avait commencé…
Sujet: Re: mission de rang A [flash back] Lun 18 Juin 2012 - 15:00 Happy end
"Toi qui fais au proscrit ce regard calme et haut Qui damne tout un peuple autour d'un échafaud, O Satan, prends pitié de ma longue misère! Toi qui sais en quels coins des terres envieuses Le Dieu jaloux cacha les pierres précieuses, "
Je les avais traqué, un à un. Pour ce genre de missions sordides je laissais souvent une part de Viladra remonter à la surface afin qu’elle anesthésie toute trace de culpabilité en moi. Et j’avais réussi… Tout était derrière moi, désormais. J’avais commencé dès l’instant où mes pieds avaient touché le sol. J’avais habilement esquivé les jeunes mercenaires, me dirigeant sans hésiter vers les chambres dans lesquelles je savais que les chefs iraient se reposer après une journée bien remplie. J’avais fouillé dans toutes les chambres, devant parfois en tuer un qui m’avait vu. Puis j’étais arrivée enfin à l’une d’elle où son propriétaire dormait tranquillement, profitant des quelques heures de répit avant l’heure du diner, très certainement. Je m’étais approchée de lui et avais violemment plaqué ma main contre sa bouche, la lame de mon poignard s’enfonçant de quelques millimètres dans sa peau. Si tu hurles, je te tue… Inutile de tenter une technique, tu seras mort avant. Il arrêta de gigoter et je pus enlever ma main sans desserrer la pression de ma lame. La transpiration coulait le long de sa tempe et je savourais avec délice le sentiment de peur qui sortait des moindres pores de sa peau. Ce sentiment de toute puissance… C’était malsain, mais quelle jouissance que de le ressentir. J’en frémissais presque. Reportant mon attention sur cet homme, je vis ses traits marqués par les ans et les combats. Pour son âge, il s’en tirait plutôt bien… Ce qui montrait qu’il n’était pas très souvent sur les champs de bataille. Ces chefs… toujours à donner des ordres mais à rester en retrait. Dis-moi où est le troisième. Je t’ai vu avec ton petit pote, tout à l’heure… Je veux savoir où est le troisième. Je… Il… Il arrivera plus tard… bégaya-t-il. Mais… Qui êtes-vous ?! Esquissant un léger sourire, je glissai mon index le long de sa machoire tremblante et me penchai en avant jusqu’à ce que mon visage frôle le sien. Ici… Susurrais-je, c’est moi qui pose les questions. Ma lame lui transperça la gorge, le tuant efficacement et sans bruit. Le couchant sur le côté pour que le sang se vide discrètement dans ses draps, je le recouvris de sa couverture et quittai la pièce sans laisser de trace. Le chiffre baissait à sept. Le reste n’était qu’une question de temps… Je tuai trois des sept restants. Sous-chef, ils n’étaient pas exceptionnellement puissant et si l’un d’eux manqua d’alerter tout le monde, je fus assez fière de mon lancée de kunai qui l’atteint en plein dans la glotte au moment où il ouvrait la bouche pour hurler. Encore une fois, je dus dissimuler les corps dans une chambre que je verrouillai et me remis en marche.« Le dernier a du arriver. Il manque donc… Deux chefs et trois sous-chefs. Si seulement on pouvait se diviser, toutes les trois… Sans façon pour moi ! Si tu savais à quel point j’en rêve, Kali… » Souriant un peu plus, je traversais les couloirs jusqu’au réfectoire. Masquant à nouveau mon aura, je me glissai contre l’armoire, dissimulée derrière une pile de chaises fichues en vrac. Je voyais l’un des deux autres chefs restants juste en face de moi, entouré de deux subalternes qui figuraient aussi sur ma liste. Autour d’eux se trouvaient cinq autres mercenaires qui mangeaient sans se douter de l’agacement que je ressentais. Enfin, j’eus de la chance quand je les vis partir petit à petit, laissant mes trois cibles bien en vue. Penchés au-dessus d’une carte, certainement en train de préparer un nouveau coup, je fermai discrètement la porte et la bloquai à l’aide d’une chaîne métallique. Sortant de l’ombre, ils se tournèrent en même temps vers moi et mes deux kunais cueillir les plus faibles sous le plexus, les projetant à terre. Leur supérieur réussit à esquiver le sien et eu le temps de dégainer son sabre avant de se mettre en garde. Il me restait encore deux cibles, s’il appelait à l’aide, c’était fichu. Heureusement, sa fierté masculine l’en empêcha et il afficha un sourire torve, certain de remporter ce combat en voyant ma silhouette gracile et indubitablement féminine malgré le voile de soie noire qui masquait le bas de mon visage.Alors, on s’amuse à se mêler des affaires des gens ? Me lança-t-il sans montrer une once de tristesse pour ses camarades. Malheureusement, nos destins sont liés… Répliquais-je d’un ton léger. De ce fait, vous m’excuserez si je cause encore un peu plus de désordre… Je me baissai à temps, esquiver une volée de senbons qui se fichèrent dans le mur derrière moi. Lorsque je me redressai, il me lançait déjà une pluie de katon balsamine qui heurtèrent la barrière de métal que je venais de faire apparaitre. Disparaissant de ma place, je réapparu derrière lui et lui tranchai la gorge d’un coup sec, le laissant s’affaler à mes pieds le corps secoués de spasmes. Me retournant pour quitter les lieux, je n’eus que le temps de me jeter à terre pour éviter un rayon de foudre qui grésilla derrière moi. A l’autre entrée de la pièce se tenaient sans doute le dernier chef ainsi que son acolyte. L’unique survivant des six sous-chefs. Plus jeune, plus confiant, il semblait plus ennuyé qu’autre chose lorsque son regard tomba sur les cadavres de ses anciens associés mais ne sembla pas être plus en colère que ça. Au contraire… Voila qui est mieux. Lâcha-t-il, satisfait. Je me demandais de quelle façon j’allais bien pouvoir les tuer sans me faire repérer… Je n’aurais qu’à dire qu’un assassin s’en est chargé à ma place. Qui es-tu ! La question avait claqué comme un fouet, sans interruption après sa petite phrase. Oui, il semblait autoritaire est beaucoup plus puissant que les abrutis auxquels j’avais fait face. Un juunin de haut rang si je devais lui donner un grade… Ou bien un ANBU spécialisé dans les assassinats au vue de sa façon très fluide et très silencieuse de se déplacer. Un adversaire de choix. Je savais que j’allais gagner car malgré ses compétences il n’atteignait pas le niveau d’un membre de l’akatsuki mais je savais aussi qu’il allait falloir que je fasse attention si je voulais éviter toute blessure inutile… Nous lançâmes nos premières techniques en même temps. La petite vague de métal heurta sa boule de foudre, causant une explosion moyenne qui tua son dernier acolyte sous le coup. Y échappant grâce à un bouclier de foudre, je le forçai à reculer jusqu’à la salle principale où l’immensité de celle-ci nous permettrait un plus large espace de combat. En fait, je n’aurais pas du… Car le phénix de foudre qu’il fit apparaitre fondit sur moi et je n’eus ma chance qu’en créant rapidement un bouclier de métal qui absorba le plus gros de l’attaque. Ma peau était brulante et je sentais le sang suinter à l’arrière de mon crâne, preuve que j’avais du recevoir un éclat lors du choc. Voila qu’il commence à s’énerver… Marmonnais-je, énervée. Je me téléportai près de lui. Il du s’y attendre car sa lame s’enfonça dans ma poitrine, ressortant dans mon dos. Mais c’était trop tard, ma main tranchante avait déjà fouillé son ventre, ressortant ses organes vitaux à ses pieds. Je le vis se figer de surprise avant de laisser apparaître le rictus de la douleur. Ses yeux se posèrent sur ma peau argentée et il s’affala au sol, le goût de la défaite sur la langue. Les murs tremblaient autour de moi, des bruits de courses venant vers ici se faisaient entendre. Le phénix de foudre avait détruit une partie des pylônes et je n’eus qu’à activer les derniers parchemins explosifs pour tout détruire… Un magnifique feu d’artifices. Que je ne vis pas longtemps puisque je du prendre rapidement la fuite avant de devoir me dégager de sous les décombres. Ce fut, néanmoins, une mission forte enrichissante. Mon retour à Kumo se fit sans problème. M’étant soignée durant le trajet, je revenais fraiche et de bonne humeur, les commerçants ne m’appréciant que plus maintenant qu’ils savaient que leur marchandise ne risquerait plus rien. Satisfaite, je rendis mon rapport rapidement rédigé à la réception des missions et n’aspirai désormais plus qu’à une seule chose : dormir pendant un siècle ou deux.
Sujet: Re: mission de rang A [flash back]
mission de rang A [flash back]
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