Il était temps pour moi d'avoir enfin une permanence. Des vacances méritées en quelque sorte même si dans mon esprit il s'agissait d'autre chose. Me rendre dans ce pays avait été une véritable chance et j'y avais enfin trouvé ce que je cherchais. Ces herbes récoltées allaient me permettre de concocter un des meilleur sake, inventée par mes soin et j'espérais enfin pouvoir me hisser au niveau de mes paires grâce à cette prouesse. Tetsu no Kuni. Un endroit voisin de mon propre pays. Le temps froid et l'abondance de neige contrastaient avec le sable l`air humide de nos plage et si certains n'aimaient pas mon pays, moi je l'adorais. De plus les samourais de ce pays - uniques défenseurs de cette terre neutre - n'engageaient pas à la confiance. Il était temps pour moi de regagner les terres qui étaient les miennes.

Le chemin qui me conduisait aux frontières de cette terre commençait à me lasser. Me faufilant entre ces montagnes divine, je me rapprochais petit à petit de mon but. J'étais engourdi par le froid et mes lèvres étaient sèches, s'ouvrant de temps en temps et laissant s'écouler un peu de sang tandis que la douleur me tenait éveillée. J'avais hâte de retrouver la chaleur de ma région. Et si l'eau ne manquait pas en ce pays, il n'en était pas de même pour la nourriture. Ma besace était vide et je n'avais rien avalé depuis deux jours pleins. Heureusement ma nature guerrier me permettait d'élaborer des substances à base de plantes pour couper la faim et pour m'assurer de survivre assez longtemps pour me nourrir. Autant dire que je fus ravi de croiser la route de cet animal. Apparemment blessé, l'animal semblait être une sorte de descendant de ce que mon peuple appelle "Dingo". Un croisement entre un chien et un loup sauvage, plus probablement. Je m'approchais de lui sans difficulté et bien que je ne sois pas vétérinaire, il ne me fallut pas longtemps pour comprendre que le diagnostic vital de la bête était engagé. Il allait mourir. Et je n'étais pas disposé à laisser le temps faire son œuvre sans en profiter moi aussi.

J'avais besoin de viandes et cet animal périrait sous quelques heures. Je devais en profiter. En quelques secondes seulement, j'avais sortis mon scalpel qui m'était si précieux et j'avais sectionné la gorge de la pauvre créature en moins de temps qu'il fallait pour dire "ouf". Se vidant se son sang, la bête tomba au sol près de moi. Je n'avais pas l'occasion d'être triste pour elle : le chemin du retour était encore long et je ne voulais pas mourir de faim. Posant mon sac entre l'animal et moi, je commençais à sectionner les zones que je jugeais "bonnes" pour satisfaire la faim qui serait mienne. Rapidement je parvins à remplir ma besace mais une présence m'alerta. Me relevant rapidement - scalpel en main - je remarquais trop tard que mes mains étaient pleines de sang. Il allait peut-être falloir que je m'explique.

Ryuga, L`Éclaire Noir.

Ainsi la vie est rythmée par les évènements qu’un homme subit, l’interprétation qu’il en fera, et ce qu’il retiendra. Ne peut-on donc pas dire qu’à la fin de chaque vie, c’est des milliards d’évènements qui sont perdus ? La vie ne serait donc qu’une succession d’évènements ? La plupart seraient créé par des hommes ; n’est-il donc pas évident de pouvoir affirmer que l’homme est seul maître de son destin ? Et le simple fait d’accorder sa confiance à une tierce personne, aussi négligeable soit telle ; n’ouvre-il pas une possibilité de développement quasi infini. Il est très étrange de voir comment parfois les deux s’unissent pour créer des choses complètement ahurissantes, des évènements auxquels nous ne pouvions pas vraiment nous attendre, une fin inéluctable qui ne tend qu’à créer un monde où seul l’incertitude du lendemain prédomine, mais qui tend ainsi à créer un univers dans lequel la vie peut être douce à accepter seulement car, il est impossible d’en concevoir le futur. Tout le monde ne partageant pas forcément les mêmes idéaux, et refusant l’évidence, il est parfois essentiel d’user de la manière forte pour convaincre ; ne serait ce que pour le bien de l’humanité tout entière.

Dans sa tentative de résoudre les problèmes les plus sombres de son espèce, l’homme a tenté de vivre en communauté, mais nulle communauté n’est hélas capable de vivre d’une seule voie, ce qui obligent celle-ci à mener l’un des leurs au sommet d’une hiérarchie crée afin de servir seulement les intérêts d’une masse stupide et faible. Un chef devant alors se dresser en supérieur face aux autres communautés, ce qui n’a pour conséquence que de tisser les liens de la guerre et de la destruction, mais ce sont des choses inévitables car la nature humaine ainsi est faite, et rien ne pourra vraiment la changer, sauf l’union d’un seul étendard au dessus de toutes formes de vie. Lorsqu’une communauté y trouve un intérêt, elle reste toutefois capable de placer son égoïsme et son instinct de bataille derrière lui pour laisser ressurgir l’instinct d’intérêt et d’ainsi s’allier à d’autres groupes, formant des alliances visant à devenir des assemblées plus écrasantes que celles des autres, c’est ainsi que sont nées les pays, les continents, le monde.

Il est souvent difficile d’expliquer ces choix, on préfère alors se dire que quoi que nous fassions, nous œuvrons pour un meilleur avenir. Certains encore agissent en connaissance de cause, et s’est dès lors fait une morale. Y a t’il chose plus étrange que la destinée ? Curieusement, d’insignifiants événements de notre quotidien peuvent parfois mettre en lumière des faits autrement plus importants. Comme si de petits trous invisibles dans notre édifice mental pouvaient se révéler être des passages secrets vers nos ressentis les plus occultés. On se retrouve parfois à aimer ce qu’on avait haïs quelque temps plus tôt ; on accepte plus de choses, on n’en tolère moins ; le temps fait évoluer les hommes, et chaque jour la perspective d’un homme change légèrement, et c’est un beau jour ; en se levant et en regardant déjà tout le chemin qu’il avait parcouru que cet homme pourrait ensuite remarquer ces changements. En effet ; un homme n’est-il pas censé être une créature supérieure ? Et de par ce fait ne devrait-il pas disposer du pouvoir ultime ? Rectifier ces erreurs, réajuster son jugement ; c’est seulement en ces conditions qu’on peut se vanter d’avoir un intellect supérieur. Aussi il ne faut pas s’étonner qu’aux yeux de Yoko, certains animaux soit supérieur aux hommes.

Le problème qui allait se résoudre maintenant était non seulement de répondre aux exigences de ce premier venu, mais également du lui satisfaire de quelques explications sur besognes. Cette situation me m`étais dans mon embarra le plus recherché. En plus de m`être stoppé nette dans ma quête de nourriture ou plus familièrement de « bons morceaux », mes mains ensanglanté, je fixait de mes yeux sanguinaire cette étranger masqué. Reprenant peu à peu mes bonnes habitudes, prenant dans mon sac de voyage un sopalin, me relavant graduellement, m`essuyant les miches, je répondis avec beaucoup de courtoisie à mon interlocuteur.

Merci de cette belle attention. Je me prénomme Ryuga Shinryu, Junin de Kumo. Puis-je vous retourner la question

en se relevant dignement

Ryuga Shinryu, L`Ange Noir.