Depuis combien de jours était-elle perdue ? Depuis combien de temps se sentait-elle affamée ? Peut-être une semaine. Peut-être plus. Peut-être moins.

Combien de fois s'était-elle dit << Mais qu'est ce qui m'a pris de quitter la maison ?>> ? Cent fois. Peut-être plus. Peut-être moins.

Retour en arrière, Namiko mange son sandwich. Bien qu'il fasse froid et qu'elle soit déjà fatiguée de ses quelques heures de marches, elle se sens bien et enfin paisible. Le fait de s'éloigner de la maison ne lui faisait pas peur. Au contraire, elle se sentait fière. Fière d'être enfin une grande ! Même si elle n'avait jamais reposer sa tête sur l'épaule de ses parents adoptifs, elle éprouvait une certaine fierté à être indépendante. Bref, elle avait finis son petit repas et repris sa route. Où allait-elle déjà ? Ah oui, elle ne le savait pas. Ce ne fut que lorsqu'elle tomba sur une petite route qui traversait la forêt qu'elle rencontra un vieil homme à qui elle s'empressa de demander ce qu'il fallait voir à tout prix dans ce pays. L'homme rigola comme on rigolerait à une petite fille qui nous demande où est Poudlard et répondit : << Rah j'sais pas trop ma p'tite ... Mais ya le village de la feuille pas trop loin, c'est par là. >> Il désigna une direction approximative et la jeune fille se contenta de sourire pour le remercier. Elle rajusta son sac et se mis en route. Durant l'heure qui suivit, elle ne rencontra personne. La nuit tombait doucement et Namiko commençait à se demander si ce village était si près que ça. Plus l'obscurité remplissait le paysage, plus le noeud dans le ventre de Namiko se resserra. Comprenant alors qu'elle n'arriverait pas à destination à temps, elle s'enfonça dans la forêt pour trouver un endroit où se réfugier. Elle n'eut pas à chercher longtemps pour trouver une petite cabane probablement faite par des enfants pour s'amuser. Elle était bancale et trouée, mais c'était déjà mieux que rien et la petite fille s'y engouffra donc. Repliée sur elle même, elle tenta de se recouvrir de son poncho mais l'air glacial de l'hivers lui gelait les os. Cette nuit fut la plus horrible de toutes celles qu'elle avait vécues. Lorsqu'elle se réveilla le lendemain, par un cris d'animal étrange, elle avait mal à la tête avec qu'une envie : rentrer chez elle. Son mince sac de provisions était déjà vide, elle n'avait pas prévus de partir si longtemps. Elle fit quelques pas et s'arrêta. Ses jambes fléchirent et elle tomba sur ses genoux. Namiko ne s'était jamais sentie aussi mal. Aussi bien physiquement que mentalement. Cela faisait qu'un jour qu'elle était partie et pourtant ... Non ! Il ne fallait pas qu'elle se laisse abattre, qu'elle se laisse pleurée comme une enfant ! Elle avait 12 ans ! Bien assez pour arrêter de pleurer dès que ça n'allait pas. Prenant appuis avec ses mains, la fillette se releva en serrant les dents. Les cheveux emmêlés lui tombant sur le visage, elle se redressa pour finalement reprendre sa marche, le menton haut. Elle se força ainsi à avancer. Le seul ennuis, c'était qu'elle ne se rappelait plus de la direction à prendre. Ni où était le chemin qu'elle avait emprunter précédemment. Et alors ? Elle était libre comme l'air, ce n'était pas ça qui allait l'arrêter ! Cette philosophie dura deux jours. Deux jours où elle mangea ce qui lui tombait sous la main sans jamais quitter la forêt. Plus le temps passait, plus elle oubliait vers où elle devait aller. Le quatrième jour fut terrible.
Namiko retrouva enfin le chemin. A moins que ce ne soit un autre... Bref, contente, en espérant trouver des gens, elle marcha durant une heure sur ce sentier battus. Cependant, c'était déjà le soir ... Namiko, dans ses pensées, n'avait pas entendus le buisson remuer. Mais elle le vit. De sa vue fine, elle fut tirée de ses rêveries et s'arrêta. Fixant l'objet suspect. Un couteau en sortit, fusa vers elle dans une vitesse contrastée à son immobilité précédente. Namiko, ne fut pas assez rapide pour l'esquiver et se le pris dans la cuisse. Elle laissa échapper un cris de douleur tandis que deux hommes sortirent de la forêt dans sa direction. Que voulaient-ils ? Namiko ne réfléchit pas et se mis à courir. Heureusement, le couteau n'était pas enfoncé suffisamment pour lui déchirer le muscle mais assez pour lui faire terriblement mal. Les hommes couraient plus vite qu'elle, s'en était certain ... Alors que faire ? Namiko eut une idée soudaine. Elle changea de direction et s'enfonça dans la forêt. Cependant, un des homme la rattrapa. Au moment où il allait lui poignarder son couteau dans le dos, la petite fille sauta sur l'arbre, agile et rapide, elle grimpa à toute vitesse jusqu'à son sommet. Les arbres étant proches dans cette partie de la forêt, elle sauta de sommet en sommet sans s'arrêter. Les bandits, plus forts que habile, abandonnèrent l'idée de grimper eux aussi aux arbres. Namiko eut tellement peur qu'elle resta perché encore quelques heures. Pendant ce temps, elle pressa sa plaie, ainsi que ses nombreuses égratignures dut à sa petite escalade.
Elle ferma les yeux et soupira. La fillette n'en pouvait plus, c'était trop pour elle. Des larmes se mirent à couler doucement sur ses petites joues rebondies. Ses muscles se relâchèrent et ... elle bascula dans le vide. Telle une poupée de chiffon, elle dégringola les 15 mètres qui la séparait du sol avant de se fracasser sur le sol, inconsciente.