Ce jour-là était un de ces matins comme les autres, où vous n’avez rien de prévu mais que par détermination vous vous levez comme même de votre lit pour faire quelque chose d’intéressant. Je revenais d’une mission assez longue et pour moi la meilleure façon de me remettre d’un effort était de s’entraîner. Je me réveillai comme habituellement grâce au soleil qui se levait. Le réveil était pour moi la phase la plus importante de la journée, car c’est lui qui décide si tu vas passer une bonne journée ou pas. Mais je sais très bien que mon réveil n’intéresse personne, je vais donc vous raconter la suite de ma journée. Le programme de ma journée était déjà fixé, j’allais m’entraîner. Je pris donc toutes mes affaires et je me rendis aux terrains d’entraînement du village. J’avais envie de me relaxer de ma mission, je n’allais pas trop pousser pour cet entraînement.

Après avoir traversé le court chemin qui séparait ma maison et les terrains d’entraînements du village, je rencontrai la personne qui s’occupait des inscriptions et des réservations. Après une brève conversation, je pris un terrain libre juste en face de l’accueil pour mon entraînement. Je m’y rendis immédiatement en commençant à faire mon échauffement. Je commençai mon entraînement par la réalisation de parchemins explosifs. N’importe qui est capable de se servir d’un parchemin mais peu sont capables d’en réaliser. Et bien évidemment, je faisais partis de ceux-là. Lors de mes entraînements, je ne me contentais pas de réaliser des dizaines de parchemins, je jouais sur tous les paramètres comme la quantité de chakra ou la vitesse d’exécution. Mais je m’entraînais aussi pour apprendre à utiliser les parchemins en combat, comme les activer à distance, les installer sur mes flèches. Grâce à mes techniques, j’avais presque une solution pour chaque possibilité de contre. Et ce n’était pas en apprenant de nouvelles techniques que je m’améliorais le plus, mais en apprenant mieux à me servir de celles que je possédais déjà.

J’avais crée une cinquantaine de parchemin pendant les trente premières minutes de mon entraînement et ces parchemins je les rangeai tous à l’exeption de trois d’entre eux dans des parchemins d’invocation. J’installai une cible d’entraînement qui était posée dans un coin de l’arène. Je m’entrainai d’abord à tirer dessus avec mon arc que j’avais invoqué. Puis une fois que j’étais prêt, j’installai les trois parchemins explosifs sur la flèche qui était installé sur mon arc. J’avais déjà essayé de tirer avec un parchemin mais jamais avec trois. Une fois prêt, je tirai la flèche sur la cible d’entraînement, elle se figea en son centre exactement où je l’avais décidé. Ensuite je joignis mes mains pour concentrer mon chakra et fis exploser les trois parchemins au même moment. L’explosion fut fulgurante, pas de quoi raser un village, mais la cible qui était sensé resister aux attaques fut litteralement pulvérisé dans l’explosion. Assez content de moi, je rangeai mon arc dans son parchemin et continuai mon entraînement. Soudain, j’eus une sensation particulière, comme si quelqu’un m’espionnait. Cela arriver souvent que des visiteurs viennent et me regardent m’entraîner mais là, je ne voyais personne.

J’avais beau chercher du regard, je ne voyais personne jusqu’à ce qu’un homme apparaisse. Je ne mis pas longtemps à me rendre compte que cet homme était en réalité Kanna, notre puissant Raïkage. S’il était là ce ne pouvait être parce qu’il ne m’avait pas vu et qu’il voulait s’entraîner sur mon terrain, il voulait sûrement tester mes capacités. Une fois qu’il arriva à ma hauteur, il m’adressa la parole :

- Alors Ketsueki, on s'entraîne ? Tu es plutôt du genre discret toi nan ? Allez montre-moi ce que tu as dans le ventre, tu me serviras d'échauffement...

Malgré mes doutes, je fus quand même surpris par ces paroles. Il voulait donc se battre contre moi, ces mots me parurent d’abord assez péjoratif pour moi. Puis je m’imaginais toutes sortes de choses, le mot échauffement était inquiétant car le Raïkage devait bien connaître même un petit peu mes capacités, soit il se moquait, soit il savait qu’il me surpassait très largement et qu’il me battrait sans problème. Mais j’avais beau ne pas être de nature belliqueuse, je ne pouvais pas refuser un combat proposé par le chef du village, même si j’avais déjà perdu. J’avais un peu peur et ce pour deux raisons, la première est que je ne connaissais rien des capacités de Kanna et la deuxième est que je ne connaissais rien non plus sur son caractère et je ne savais pas si ce combat d’entraînement n’allait pas mal finir pour moi et ma santé.

Quelqu’un un jour a dit ‘’Si tu n’as rien à dire d’intéressant, alors tais-toi !’’. Et je dois avouer que là, pour moi il n’y avait rien à dire, car je ne pouvais ni refuser le combat ni provoquer mon futur adversaire pour pimenter le combat. Je devais donc le combattre, je n’avais pas le choix. Je me mis donc en position de combat, Kanna n’avait pas l’air de vouloir m’attaquer. Après tout, c’était normal, il ne voulait pas me faire une démonstration de ses pouvoirs mais juste voir quels sont les miens. Je commençai par invoquer mon arc et je saisis une flèche. Je ne pouvais juste tirer une flèche comme cela pour commencer le duel. Je posai donc un parchemin explosif discrètement sur ma flèche et j’utilisai ma technique Fuuton - Dageki Kaze no Jutsu, mon chakra bleu émanait de la flèche ce qui prouvait la réussite de ma technique. J’allais faire exploser ma flèche donc la force de pénétration ne servait qu’à résister si le Raïkage utilisait une technique pour contrer ma flèche. Je tirai ensuite la flèche attendant le bon moment pour la faire exploser.

Ma flèche était partie à toute allure, mais le Raïkage ne faillit pas à sa réputation. Ma flèche n’eut pas le temps de traverser la moitié de la distance que Kanna avait déjà commencé sa parade, il fit une série de signes qui produisit une lance électrique entre les mains. L’issue de mon offensive dépendait uniquement de la vitesse de mon adversaire. Malheureusement, sa lance percuta ma flèche avant que l’explosion qu’elle aurait pu produire ne soit à portée de l’adversaire. D’un geste rapide, je remis l’arc dans son parchemin et commençai les signes nécessaires à ma seule technique de protection, Fuuton no Tate mon armure de vent. La vitesse de l’attaque de Kanna avait très heureusement pour moi, était légèrement ralentie par le choc avec ma flèche. J’eus donc le temps de lancer ma technique avant que la sienne m’atteigne. Le vent autour de moi se mis à tourner très violemment ce qui me permit d’avoir une armure de vent.

La lance du Raïkage s’enfonça dans mon armure, les deux techniques étaient de la même puissance. Le Raïkage était plus puissant, il aurait donc dû gagner l’affrontement, mais sa technique était composée de Raïton et la mienne de Fuuton, et comme le vent possède un grand avantage sur la foudre d’après les lois élémentaires du chakra, ce fut moi qui remportai cet affrontement enfin, disons juste que j’avais réussis à me protéger de sa lance. Contrairement à mes habitudes, je gardais mon armure de vent, cela consommait énormément de chakra de la garder mais la vitesse et la puissance des attaques de mon adversaire étaient trop grandes pour que je sois sans protection pour le reste du combat. Par contre le combat allait vite se finir car le chakra utilisé par ma technique de bouclier épuisait vite ma réserve.

Je devais donc contre-attaquer. J’élaborais alors une stratégie, je ne pouvais perdre trop de temps à réfléchir mais c’était la seule solution pour atteindre mon adversaire. J’avais trouvé, s’il était trop rapide pour se faire avoir par une de mes flèches, il ne restait plus qu’à le ralentir et j’avais justement une technique pour cela et j’espérais qu’elle soit suffisamment puissante pour ralentir le Raïkage. Je fis donc la série de signes nécessaire à l’exécution de la technique et fis la technique Fuuton, la prison de vent. D’un geste de main, un courant puissant se dirigea vers le Raïkage. La suite de la technique ne dépendait plus de moi, elle le suivra pendant une vingtaine de secondes avant de s’en aller. Et elle le ralentira même si pour mon adversaire ce ne sera pas extraordinaire. Je profitai de l’interrogation de mon adversaire sur les effets de ma technique pour ré-invoquer mon arc et tirai une nouvelle flèche avec un parchemin explosif.

Spoiler:

Je savais que je n’aurai pas dû utiliser plusieurs fois la même technique contre un adversaire aussi puissant, et il me l’avait démontré en ignorant complètement ma technique de ralentissement, il n’avait même pas cherché à bouger. Son contre arrivait vers moi, une attaque qui ne ressemblait à aucune autre, d’une affinité qui m’était complètement inconnue. Je devais trouver une solution au plus vite si je voulais continuer le combat. Mes capacités d’analyse se trouvèrent sollicités à leur maximum. Je ne savais absolument pas si la technique serait arrêtée par mon armure, et je ne devais pas prendre de risque donc je ne pouvais pas me reposer sur mon armure pour me protéger. L’adversaire était très fort, et je ne savais pas comment le combat allait se terminer mais la seule chose qui m’importait était de réussir à le toucher au moins une fois. Donc des deux solutions qui s’offraient à moi, je devais enlever celle qui consistait à faire une substitution pour éviter l’attaque, car cela n’aurait fait que montrer que je savais esquiver et ce n’était pas le but de cet entraînement, Kanna voulait savoir comment je me battais et il allait être servi.

Il ne me restait donc plus qu’une seule solution, cela ressemblait plus à un attentat suicide qu’à une tactique, mais je n’avais pas le choix. Je devais montrer mon talent, quitte à en payer le prix. Pour le toucher, voir le blesser j’avais la technique qui correspondait parfaitement, une technique que je maîtrisais depuis peu. Enfin cela faisait un moment, mais je l’avais récemment améliorée pour obtenir ma meilleure technique de combat, elle me prenait énormément de chakra, mais dans la stratégie que j’allais utiliser, garder du chakra ne m’aurait servi à rien. Cette technique sera ma dernière pour ce combat. J’aurais pu la lancer immédiatement, mais je voulais qu’elle soit la plus puissante possible et puis j’allais surprendre mon adversaire. Et la surprise était la clé de la réussite dans un combat, car elle favorisait l’attaquant en privant l’attaqué du temps qu’il avait pour contrer voir riposter.

Le moment était venu, la technique n’avait pas encore parcouru la moitié du chemin, et plus vite j’y allais plus efficace sera ma technique. Ni une ni deux, je rangeai mon arc dans le parchemin qui lui était associé, et fonçai vers la technique de mon adversaire. Fonçant comme si ma vie en dépendait, je commençai les mundras nécessaire à ma technique. Juste avant l’impact, je fis le dernier signe nécessaire à la réalisation de la technique et je criai ‘’ DOTON – DORYUUSOU’’ Je vis les pieux se formaient sur tout le secteur qui était dans un rayon de tente mètres autour de mon adversaire. Une centaine de pieux lacérés qui lui infligerais des blessures sévères s’il était touché par plusieurs d’entre eux. Je me fis ensuite happé par sa technique, mon armure très résistante tenu le choc mais pas moi. Affaibli par le manque de chakra, je fis projeté par sa technique au sol, et je n’eus même pas le temps de voir si ma technique avait fait mouche.