" Kiri, un paradis sur terre ou plutôt sur l’eau, c’est la beauté de la nature et l’union de ses archipels qui en dégage un charme incomparable bercé par la douceur de la brume. Là j’ai grandie entourée de ma famille et de mes amis, baignée d'un amour chaleureux.
Mon grand frère Fujita Asuri, âgé de 22 ans maintenant, était mon plus grand partenaire de jeu. Nous avions la sale habitude de toujours faire des bêtises. D’ailleurs, Akiho, mon ami d’enfance, était aussi de la partie. C’était à celui qui mangeait le plus de boulettes de riz (à en tomber malade), à celui qui sortirait indemne du potager de la grand-mère aigrie d’à côté après l’avoir dévasté (sans se faire prendre dans les pièges), ou encore quand nous partions cacher les vêtements des villageois se trouvant aux sources d’eau chaude. Nous étions très complices, ce qui nous a valu maint et maint fois de faire des corvées en punition.
Avec le temps je m’étais adoucie, j’avais arrêté les bêtises et trouvé un autre centre d’intérêt. Les animaux m’étaient devenus une passion. C’est de cette passion que j’ai créé un lien avec Azul, un faucon aux plumes grises presque argentées et aux reflets bleus. Si jusqu’à aujourd’hui Azul me suit partout, c’est parce que je lui ai sauvé la vie.
Ça s’est passé dans la forêt, je l’observais, il était au sol et avait trouvé un coin grouillant de vers pour se nourrir. Seulement, il s’est fait surprendre par des chiens du village. Je suis intervenue de suite mais il n’a pas échappé à deux morsures, à l’aile et la patte gauche. Je me suis occupée de lui jusqu’à son rétablissement. L’après-midi qui suivi, je décidai de lui rendre sa liberté. Il s’est envolé jusqu’à devenir un point dans le ciel. Je n’avais jamais été aussi émue. Le lendemain à mon réveil, je revis Azul au bord de ma fenêtre ; depuis ce jour il ne m’a plus quitté, il était devenu mon compagnon de toujours.
Par la suite, mes parents se sont demandés pourquoi je ne parlais toujours pas de l’académie ninja, alors que la quasi-totalité des enfants on hâte d’y entrer. Les motivations à devenir ninja peuvent être très nombreuse… pourquoi je suis ninja me diriez vous donc?
Je n’ai pas subi de perte chère, je n’ai perdu personne, alors je ne suis pas à plaindre, contrairement à beaucoup de villageois de Kiri et même des autres villages…toutefois…vous devez donc vous demander pourquoi je suis ninja ?
Pour ma part, je n’ai pas subi de perte chère, je n’ai perdu personne, alors je ne suis pas à plaindre, contrairement à beaucoup de villageois de Kiri et même des autres villages. Je ne rêve pas d’être Mizukage, je ne rêve pas d’acquérir le plus de force possible…J’aurais bien voulu passer ma vie en tant que soigneuse d’animaux. La cause ne vient pas non plus de ce qui se passe ou de ce qui pourrait se passer autour de moi, la cause vient du plus profond de mon esprit, un spectre noir, réveillé par mon chakra, me faisant perdre le contrôle de moi-même.
Mon anormalité a été découverte lors d’une compétition de course à obstacles organisée par le village, une course de quatre jours par équipe de trois maximum ; ninjas et villageois confondus. Pour l’égalité des chances de gagner, l’utilisation de techniques ninjas était strictement interdite.
C’était le troisième jour, au soir, la chaleur du soleil se faisait moins ressentir et le brouillard commençait à monter. Akiho, mon ami d’enfance et Hasuta, un sensei du village, étaient mes compagnons de compétition ; nous étions crevés, le sang nous montait à la tête il fallait monter le camp, ce qui nous paru être un effort phénoménal avec le manque de sommeil. Nous ne dormions que cinq heures par nuit pour ne pas prendre trop de retard. Durant la nuit, et malgré la sécurité appliquée à la compétition, des ninjas déserteurs nous attaquèrent, n’étant encore que trop peu initiés aux techniques ninjas nous ne pouvions rien faire, Hasuta se retrouva seul contre trois adversaires. Akiho était paralysé par un genjutsu, et moi j’étais complètement paniquée. Puis des boules fumigènes éclatèrent, je ne voyais plus rien. Inexpérimentée, je ne pouvais pas agir pour les aider. Seulement voilà, mon état émotionnel à cet instant à réveiller le spectre noir qui sommeillait en moi. Pendant un instant je voyais encore à travers mes yeux, mais ne contrôlais plus rien. J’entendais la voix machiavélique dans ma tête qui se jouissait de cette liberté…
Je rouvris les yeux à l’hôpital du village, éblouie par la lumière. Je vis Akiho et Hasuta saints et sauf, assis au bord de mon lit, avec un sourire aux lèvres suivi d’un regard inquiétant. Ils me racontèrent qu’une équipe de la course était venue nous prêter main forte, mais que les agresseurs s’étaient enfuient. Sauf un. Akiho par la suite, me fit part de mon changement d’humeur spontané ainsi de mes yeux (soit disant sans pupilles). Je remarquai ses tremblements en parlant de ça. Celui qui ne s’est pas enfui est mort de mes mains. J’aurai tenté de les tuer, tous. Cette idée me terrorisa. Hasuta me fis remarquer que mon état de transe s’était achevé quand un des agresseurs m’absorbait mon chakra avant de filer.
Après mon examen médical et les informations apportées par Hatsuta, il s’agirait d’une anomalie de mon chakra qui perturberait mon système nerveux et donc créerait une double personnalité spontanée, favorisée par un trop grand flux de chakra dans le corps. Malheureusement ce double esprit posait problème, addicte à la souffrance et au désespoir, il s’agissait d’un vrai danger pour mon entourage, j’étais un danger pout tous.
Les médecins m’indiquèrent donc de suivre des entrainements réguliers pour évacuer mon chakra, et ainsi empêcher ce phénomène, par conséquent la voie du ninja m’était imposée; et je serait toujours suivie pour une éventuelle intervention à mes émotions déclancheuses.
Alors je suis entrée à l'académie. L'appréhension était bien au rendez-vous. Malheureusement Akiho et moi étions séparés. Malgré les encouragements de mes parents, je ne me sentais pas très bien, les rires et hurlements de mes camarades m'opréssèrent, la migraine montait à la tête, les sons me paraissais amplifiés dans cette grande classe. Et si je ne me plaisais vraiment pas ici? L'attente était longue, je m'étais assise côté fenêtre, dernière rangée et observais à l'extérieur, pensive. Puis dans un souffle soudain, Hatsuka apparu juste derrière moi en criant Bonjour! Bonjour! J'ai cru que mon coeur allait me lacher, j'illustrais le parfait cadavre tellement j'avais eut peur. Puis en sachant qu'Hatsuka allait être mon sensei je ne pu m'empêcher d'avoir un énorme sourire aux lèvres. Alors je me fis à l'idée que devenir ninja ne pourrait pas être si terrible."