La traversée
Après une bonne heure de marche, le port, n'étant pas très éloigné du village caché de la brume, était déjà à porter de vue. Avec le bruit du vent soufflant le long du chemin, les branches des arbres qui craquelaient légèrement sous l'effet de cette douce brise et le chant des oiseaux qui gazouillaient par ce soleil radieux, les bruit des pas des deux hommes suffisaient à perturber cette douce symphonie qui sonnait aux oreilles d'Hijikata..
Le marchand dans l’embonpoint choquait légèrement le jeune Chuunin lui demanda si il était vraiment apte à le protéger, en gros si ce n'était pas une fillette.
Hijikata répondit en esquissant un léger sourire au coin des lèvres que si sa phrase devait correspondre à : es-tu apte à éviter que je me fasse dépouiller et trancher la gorge par des brigands ?
La réponse était oui avec un grand O et qu'il n'avait pas à s'en faire.
L'homme se sentit plus ou moins rassuré avant de sortir une première boulette de riz de sa sacoche et de l'engloutir tel un ogre affamé. Hijikata l'observa du coin de l’œil tout en arrivant au port...
Les deux hommes embarquèrent sur une petite embarcation, le voyage ne nécessitait pas vraiment un très grand bateau, 3 à 4 heures de trajet suffisaient à rallier la côte.
Le Chuunin et le marchand prirent place sur des vieux sacs de provisions calés dans un coin de la frêle embarcation. Ils discutèrent un moment en contemplant la mer d'écume qui se profilait à l'horizon. Le temps était dégagé et ensoleillé, plutôt rare dans cette région habituée à des tempêtes bien capricieuses. Durant cette traversée, le marchand expliqua une partie de la mission que devait remplir Hijikata, surtout en ce qui concernait les bandits.
Le chef du groupe de voleurs répondait au nom de Tsurugi Kokuzoku, ce n'était d'après lui pas un ninja doué en jutsu, mais par contre il possédait deux katanas et il savait bien s'en servir. De plus, il avait une force assez colossale, le corps à corps semblait donc être une option à éviter. Mais également, il semble être peu confiant et sous-estime trop souvent ses adversaires , et de plus il envoie toujours sa douzaine de chiens de garde à sa place. Ses informations précieuses serviront à coup sûr à Hijikata pour maîtriser cette bande de vauriens si ils devaient pointer le bout de leur nez.
Okane demanda par contre une faveur au Chuunin pour le moins fortuite, il expliqua que c'était un gourmet en quête des mets les plus exquis, et que de s’arrêter dans quelques tavernes ne le dérangerait pas, tout en affichant un grand sourire un peu stupide. Okane gloussa avant de sortir une autre boulette de riz agrémentée d'épices, et fit une large théorie à Hijikata sur la provenance de ses délicieuses épices, à se coincer la tête dans une porte......
Hijikata fit un sourire forcé, en faisant mine d'écouter les explications saugrenues du marchand de bijoux qu'il prenait plutôt pour un cuisiner échappé d'un asile.
Enfin !!! la côte est en vue, le pays de la lave s'ouvra aux deux hommes tel une large étendue brûlée par les cendres du volcan qui dominait cette région aride.
Pour le moment, aucun problème en vue. La deuxième étape du voyage consistait à rallier un point de passage qui était un petit village au centre du pays pour y passer la nuit.
La végétation n'était pas très luxuriante, le sol n'était que cendres et poussière qui poussés par le vent créaient des minis tempêtes qui obstruaient facilement la vue.
Fichtre ! On se croirait dans le désert de Suna !!!
Le Chuunin sortit de son sac une sorte de manteau aux longues manches et l'enfila, par dessus son armure cachant la moitié de son visage. Quant à lui, Okane le marchand s'entoura la tête d'un foulard et combla son sac de tissus pour protéger son précieux chargement de pierres précieuses.
La traversée de cette zone tempétueuse était pénible mais après plus d'une heure de marche, ils quittèrent la zone pour s' enfoncer dans une région plus boisée, balisée par un petit chemin avec une pancarte bancale qui grinçait au fil du vent. Elle indiquait un village à une dizaine de kilomètre avec une auberge. Tant mieux, cela faisait déjà huit heures qu'ils avaient quitté Kiri et la fatigue se faisait ressentir pour le marchand, qui commençait à courber l'échine sous le poids de son lourd chargement.
Hijikata, de bon cœur, proposa de porter son sac jusqu'à l'auberge, mais Okane refusa catégoriquement. Il expliqua simplement qu'il préférait le porter lui-même car ce sac contenait une grande partie de son revenu. Après cette explication, Okane avait de plus en plus de mal à suivre Hijikata qu'il perdu de vue dans un virage où la végétation était plus abondante qu’ailleurs et qui obstruait la vue en créant un angle mort.
Le Chuunin de Kiri s’arrêta, puis se retourna posant la main sur son katana en dessous de son manteau en rebroussant chemin , ses yeux violets étaient la seule chose que l'on pouvait distinguer. En arrivant au contour il aperçu Okane accroupi tentant d'ouvrir son sac.
Hijikata toujours méfiant s'approcha d'un pas plus soutenu pour feindre une insouciance toute naturelle mais, au fond de lui, il savait que quelque chose se tramait, il scruta les alentours. Il observa les fourrés et sentit une présence, de vive voix il demanda au marchand ce qu'il le retardait à ce point...
(lien de la première partie:
http://www.naruto-ninja-rpg.com/t8182-mission-de-rang-b-partie-1-5-hijikata-toshizo)(lien de la troisième partie:
http://www.naruto-ninja-rpg.com/t8184-mission-de-rang-b-partie-3-5-hijikata-toshizo#83529)