Valet des Kiyomizu

Le maître doit savoir Donner de son temps à son élève. Mes yeux se plissèrent face à le contemplation que Mère Nature a décidé de m’offrir en ce jour béni. L’innocence du ciel me dicte les lois de sa beauté, et je me plais à sentir cette douce énergie qui m’enivre. D’un geste théâtral, je manie le bâton que j’ai l’habitude de manipuler avec mes paons, et les promène afin de les faire profiter de ce jour saint. Ces divines créatures étaient d’une beauté touchante, je souriais voyant leur plumage changer de couleur en fonction de la luminosité qui les exhibait, je trouvais ce spectacle tout bonnement magnifique. Je souris face à cette scène et les invita à rentrer dans leur enclos, afin de finir mon travail. Au passage, je trouva une plume à terre appartenant à la queue d’un mâle. Je la saisis, elle était magnifique, comme chacune d’elles. Majestueuse, longue, propre. Je la garda avec moi et ferma la portière avant de faire demi-tour et rentrer chez moi, me changer. J’étais d’humeur à m’occuper, je ne voulais point perdre mon temps de par ce jour éclairé, je mis alors mon kimono d’entraînement, attacha mes cheveux et sortis de ma demeure, me demandant si Sakuya-sempaï serait en train de s’entraîner ... Cela serait fabuleux de me joindre à lui, malgré que je suis encore sous le choc suite à la dernière fois où nos fers furent croisés. Quel provocateur, manipulateur ... Cet homme me connait que trop bien et sait me faire sortir de mes gonds. Comme à mon habitude, je marchais d’un air détendu bien que mon dos était bien droit, me plaisant à entendre mes getas claquer leur bois d’un son agréable contre le pavé. Je salua ceux qui s’inclinaient devant ma présence, leur offrant un doux sourire afin de les enchanter à poursuivre la journée dans un sentiment d’apaisement, et traversa la place principale où je pouvais contempler les marchés. J’en profitea afin d’acheter une pomme bien rouge et la croqua intensément tout en poursuivant mon chemin. Mes yeux se plissaient face au soleil et mon sourire ne pouvait que s’étendre d’avantage, quel temps magnifique ... Après plusieurs minutes de marche, je finis par arriver au camp d’entraînement, curieux de savoir si j’aurais la chance de croiser Sakuya-sempaï ... J’espère qu’il s’est bien rétabli tout de même, après cet ... Incident, si je puis me permettre ainsi. Mais à mon plus grand malheur, il n’était point présent. Eh bien, soit, je pouvais m’entraîner seul, bien que cela était toujours moins intéressant ... Bah, je ne voulais point me défouler en ce jour non plus, j’étais bien calme ... Avec mon sempaï, l’entraînement n’est jamais calme, lui qui souhaite toujours me pousser à bout. Cela me fatigue à force mais je ne peux m’empêcher d’apprécier de l’affronter. C’est un ami tant compté à mes yeux après tout, comme un homme que j’admire profondément. En premier lieu, j’observa tout simplement les guerriers de tout âge s’entraîner acidûment, ce qui m’encouragea de sortir un de mes katanas et m’échauffer quelque peu. Je n’étais point fainéant mais je ne voulais point me forcer jusqu’à épuisement et dans des gestes lent, focalisant mon énergie en moi, je me mis à effectuer des mouvements élégants de mon katana, afin de cerner mon état physique actuel et pouvoir faire mes exercices d’assouplissements. Un certain moment passa où je me plaisais à augmenter la cadence, avant de ranger mon katana et faire un échauffement du corps. Je plia alors ma jambe droite sur le côté, étirant mon autre jambe, et glissa jusqu’au sol, afin d’étirer mes cuisses. Un simple échauffement de base, avant de m’occuper de mes bras ainsi que de mes doigts, afin d’entretenir la perfection de mes empoignes. Me relevant, je pus apercevoir une tête décolorée entrer dans le camp d’entraînement, elle m’était bien familière. Je souris, le reconnaissant sans problèmes. Akiro Soshi, mon cher élève ... Cependant, l’enfant n’a point semblé me voir car il se dirigea envers une direction opposée, et je comprenais que j’étais entouré d’autres êtres, ce qui était sûrement un autre élément, également. Je me permis de m’asseoir sur l’un des bancs, tandis que les autres qui s’entraînaient à mes côtés me regardaient interloqués, ils savaient que je ne m’asseois qu’après un grand effort, je suis assez exigeant avec moi-même. Mes yeux se portèrent à mon élève, curieux de savoir ce qu’il voudrait bien entraîner aujourd’hui. Je connais ses particularités et me demandais jusqu’où il serait capable de progresser dans son domaine, vu qu’il est un succésseur, d’après mes souvenirs. Leur Kekkai Genkai me laisse tout de même sans voix, moi qui suis un grand sensible envers la nature, à mon humble avis Akiro possède des pouvoirs tout simplement splendides. Je ne parle point seulement du côté esthétique, mais avec ce genre de capacités on peut aller bien loin ... Le garçon s’arrêta à un coin isolé et je pencha la tête sur le côté, intéressé. Il lança une sorte de sacoche avant de croiser les bras. Il était de dos à moi mais je pouvais tout de même voir au loin ses gestes, bien que j’étais interloqué. Et c’est là que je crus trouver une piste. Il était sur une zone où l’herbe manquait. Intéressant ... Je pensa mettre mon entraînement de côté, car mon devoir de senseï, actuellement, est ce dont je dois privilégier, bien que je ne sais point si je pourrais faire quelque chose pour l’aider, ne connaissant en rien en cet art floral, cependant, ne sait-on jamais ... C’est suite à ces pensées que je me leva enfin du banc, curieux et souriant, avant de m’avancer lentement vers mon protégé, souhaitant observer comme l’aider. Je tapota mes fourreaux, vérifiant que mes deux katanas sont bel et bien en place, et continua dans un silence complet, ne voulant point le perturber pendant sa concentration, pensant intervenir lorsqu’il sera détendu. C’est alors que je m’arrêta à trois pas de lui, fort heureusement mon ombre se dressait derrière et non devant moi, le petit ne put me voir, je ne voulais point l’importuner, je pense que j’étais déjà assez sans gêne comme cela. Je m’arrêta alors, avant de m’accroupir, observant les faits et gestes de l’enfant, avec un petit sourire apaisant de dessinant sur le coin des lèvres. On pouvait lire de la malice dans mes yeux comme un intérêt bien voyant, j’étais bien curieux de voir ses jutsus à l’oeuvre.

Valet des Kiyomizu

Je serais Toujours vivant pour eux. Mes yeux se plissèrent, analysant chaque gestuelle de mon cher élève, curieux de voir la suite, curieux de savoir s’il aurait remarqué ma présence, s’il comptait se retourner ou tout simplement m’ignorer. Je respecte son espace vital et n’ose point le déranger, me demandant s’il est déjà plongé dans sa concentration ou non, et Dieu sait à quel point je compatis, je comprends à quel point cela pourrait être irritant d’interrompre lorsque quelqu’un est concentré et souhaite de ne point se faire déranger, moi le premier je m’irrite lorsque mon occupation est bafouée par une présence étrangère. Akiro se pencha vers son sac et prit une bouteille d’eau, après s’être massé les tempes, plus d’autres objets afin de planter, vraisemblablement, quelque chose. Je souris face à ceci, imaginant quelle genre de technique voudrait-il bien entraîner. Finalement, le jeune genin se retourna, visiblement alerté par ma présence, mais au vu de sa réaction il ne s’attendait point à voir ma personne qui l’observait, l’air curieux, accroupi. Il tenait un pot dans ses mains et ses lèvres s’entrouvrirent, me voyant. Je lui souris aimablement en guise de réponse et hocha la tête afin de le saluer, faisant ressortir mon aura apaisante. Finalement, Akiro me fit un sourire bienheureux ce qui me fit chaud au coeur, vraisemblablement cela lui faisait plaisir de me voir et c’était évidemment réciproque. << Bonjour Hidemi-senseï ! >> S’exclama-il, ne cachant point son sourire radieux, passant sa main sur son cou. Ce à quoi j’élargis mon sourire en lui soufflant un doux ‘’ Bonjour, Akiro ‘’ Le garçon observa un moment avant de s’incliner devant ma personne, ce à quoi je lui répondis en m’asseyant en seiza afin de pouvoir s’incliner devant lui avec aisance. Il me rejoint par la suite et je ne perla point un seul mot, préférant l’observation et le silence afin de le mettre à l’aise de mon regard attendri. Il me plaisait, cet enfant, bien que la première impression que j’avais envers lui fut celui d’un homme voyant un être ayant négligé les bonnes manières. Mais je voyais, de par ses gestes, qu’il avait compris la leçon et l’appliquait bel et bien, ce qui me faisait chaud au coeur, content que mon monologue ne fut point vain. Akiro se tenait droit et de manière correcte, je n’avais point à dire quoi que ce soit de ce côté. << Je .. heu.. J'allai m'entraîner à une nouvelle technique... >> Pourquoi semblait-il hésitant devant ma personne ? Malgré que je suis un être, certes, strict, il me semble que je suis quelqu’un d’ouvert étant un excellent ami, bien que il est vrai que ce jeune homme, avec mes deux autres adorables élèves, sont mes premiers contacts avec les enfants. Je reste leur confident et j’aimerais qu’ils soient à leur aise avec moi, tant qu’ils respectent mes demandes comme je respecte leur façon d’être. A ces mots, je ne dis toujours rien et continua à sourire, posant paisiblement mes pupilles sur sa frimousse avant qu’elles ne glissent vers le pot que tenait Akiro. Vu l’art qu’il manipulait, ce n’était pas bien compliqué de savoir ce qu’il semblait apprendre. Finalement il reprit avec largement plus d’entrain, me regardant. << Senseï ! Sans vouloir abuser de votre temps, vous mmmh vous pouriez m'aider ? >> Mes yeux se plissèrent à nouveau, attendri par tant d’innocence qui dégage de sa personne et bien évidemment, je ne pouvais refuser ce genre de demande. Non seulement parce que je suis son senseï, son tuteur, mais également par pur plaisir, et par curiosité également, je dois bien l’avouer. Comment refuser d’aider un être aussi agréable ? Akiro sortit une graine de son pot afin de l’observer dans toute sa splendeur. Quelque part, je vois une partie de moi-même en cet enfant. En fait, je vois une partie de moi dans chacun de mes élèves. Aya est celle qui représente mon respect, ma politesse, ma droiture. Kaburagi représente mon côté traditionnel et je dois avouer que son aspect fait penser à notre tenue du clan, il représente également mon côté ouvert. Akiro, quand à lui, représente parfaitement ma personne qui est facilement touchée par la nature et la simplicité des choses dont tant de personnes ignorent, par simple habitude de voir ces trésors tous les jours, les malheureux. Après tout, j’avais également tout mon temps et Dieu sait que Akiro a plus besoin d’entraînement qu’un ninja d’élite de Kumo tel que moi. Le mien peut très bien être repoussé et je veux toujours privilégier mes élèves, ainsi que les Kiyomizu, le bien du village et mon clan. C’est ce qui représentait toute l’importance de ma vie. Je ferma mes yeux avant de les entrouvrir, regardant à nouveau la frimousse d’Akiro, avant de hocher doucement ma tête toujours de manière aussi théâtrale, exprimant mon plaisir d’accepter cette demande. Oui, je suis bien heureux d’entendre que le jeune garçon veut de mon aide, et il en aura toujours venant de ma personne, que ce soit en entraînement ou même en dehors. ‘’ Ton épanouissement, ainsi que ta progression me concerne également, Akiro. C’est avec plaisir que j’accepte de t’aider, comme je t’aiderais toujours comme je pourrais. ‘’ Je fis un sourire quelque peu gêné, car je craignais pouvoir être quelque peu inutile cependant, vu que les Kekkai Genkai ne sont point dans ma spécialité. Et je voulais être sincère de ce côté. ‘’ Je ne suis point un spécialiste dans ce domaine, bien que le tien me passionne grandement, j’espère que je pourrais t’aider à avancer, ce serait-ce qu’en utilisant une certaine logique. ‘’ Je lui fis un petit clin d’oeil complice avant de désigner de mon regard les graines qu’il avait dans ses mains. ‘’ Expliques-moi tout d’abord quelle est cette technique, et on passe à la pratique directement après. ‘’