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Valet des Kiyomizu

L'être Noble Doit s'entretenir avec son supérieur. Alors, d’un pas pressé, je remonta. Je dois vous avouer que j’étais quelque peu agacé à l’idée de remonter toute cette pente, bien parce que j’ai emprunté un chemin que les citoyens ne sont pas censés utiliser afin de se déplacer. Mes guetas s’entrechoquaient sur les pierres et je devais d’autant plus me concentrer afin de ne pas provoquer une quelleconque avalanche, car j’étais dans une zone délicate ... C’est alors avec des gestes élancés et giclant de grâce que je posais chaque pied avec délicatesse sur les parois rocheuses, sans pour autant perdre ma vitesse. L’ìle Tortue, l’ìle Tortue ... J’aurais bien pu y aller ainsi, à la fin ... Mais les règles sont les règles, et un être noble et respectueux tel que moi les appliquera minutieusement jusqu’au bout. Je suis un fier guerrier d’une gamme de luxe et notre clan est réputé pour être ainsi. Nous sommes admirés à travers tout le pays, que ce soit pour notre noblesse, notre richesse, notre élevage, notre élégance, notre respect ... Enfin, je pourrais continuer à vous citer maintes qualités qui décore divinement le blason de ma famille. Nous sommes des êtres fiers, je l’approuve, nous sommes peut-être quelque peu vantards ... Mais nous le valons bien, vu le sang qui coule dans nos veines, vu notre classe sociale, vu notre destinée hors du commun, n’est-ce pas. Je n’aime point les vantard, sauf ceux qui en valent la peine, et il y en a peu, dans ce monde. Les Hidemi peuvent se permettre de l’être. Les Kiyomizu aussi. Certains Kages, également. Ceux qui ont réussi à se faire un renom, que ce soit en tant que guerrier ou dans la classe sociale, aussi. Comme mon clan. Sinon ... A quoi cela sert-il de vanter pour des mérites inexistantes ? C’est d’une absurdité ... Et pourtant, les humains le font, souhaitant être reconnus envers le reste du monde. Pour quelle raison ? Est-ce que cela leur fera véritablement dorer leur ego le fait de se vanter sur des futilités ou des choses inexistantes ? M’enfin. Cela est leur problème, mais je dois vous avouer que oui, ces êtres m’irritent. Ils veulent être au même niveau que mon clan, si connu et si prestigieux, mais leur talent est misérable. Ils sont misérables. Ils ne sont point des nobles, mais de simples paysans. Je chassa ce genre de pensées de ma tête. Un être noble tel que moi ne devrait point se réduire à de telles pensées mais à mettre en valeur sa classe sociale. Agrippant ma main à la dernière pierre, je me hissa, prenant un certain élan, afin de sauter et attérir de manière des plus grâcieuses à terre. Epoussiérant mon kimono, afin d’être sûr que je paraissais présentable ( Eh bien oui, un homme de ma classe se doit être impeccable à chacun de ses battements de vie ), j’observa la porte de notre village devant moi. Je glissa délicatement ma main sous mon tissu afin de vérifier que le papier que j’ai réussi à obtenir était bien là, et, de manière à exprimer mon aisance, mon élégance et mon appartenance, je posa ma main sur le haut de mes sabres, comme des accoudoirs, et m’avança dans le village, prenant soin de vérifier d’un coin de l’oeil que personne ne me suivait. Je me suis frotté, après tout, à des malfaiteurs qui ne voulaient point que j’exhibe mon nez dans leurs affaires. Pas de chance pour eux, c’était mon devoir ! D’autant plus que j’étais en mission de rang S. Comme à mon habitude, lorsque je traversais mon village, les habitants s’inclinaient devant ma grande présence, reconnaissant mon appartenance à mon clan si noble. J’eus même deux hommes qui vinrent me voir afin de féliciter mon paternel pour ses services, son élevage irréprochable. Certains marchands me saluaient, me reconnaissant comme une guerrier aidant son village, et se sentaient alors en sécurité grâce à moi, je leur rendais tous un doux sourire, bien que discrèt, afin de ne point paraître quelque peu dévergondé. Toutes les manières, tous les gestes, m’ont été instruits depuis toujours, et je les applique chaque jour qui passe avec dignité. C’est ça, les Hidemi. Nous sommes célèbres pour notre bonne réputation, je suis le descendant officiel, il est de mon devoir de ne point ternir notre si belle image. Quelques jeunes filles passaient, vraisemblablement émues par mon physique fort attrayant, mais se mirent à glousser de manière vulgaire, lorsque je passais à côté. Ce genre de comportements me fit tourner la tête d’un air indifférent, car malgré mon envie de leur mettre ma main dans leur figure afin de leur apprendre les bonnes manières devant ma noblesse, je suis un gentleman, et ne dois point agir ainsi, et d’autant plus, en faisant ce geste, je contredirais mes propres principes. Je détèste les guenons, et je dois vous avouer que, en dehors de ma chère mère dont je trouve que sa beauté et sa grâce éblouissait tout le village, les femmes en général m’horripilaient avec leurs niaiseries pittoresques. Ah, et dire que père me répète depuis maintenant quelques années que je suis en âge de me marier ... Eh bien je ne suis point prêt à trouver la femme de ma vie. Du moins si je croiserais dans ma vie que des guenons que j’ai eu la malchance de rencontrer jusqu’à présent, elles finiront par être uniquement les objets afin de redresser à chaque fois mon ego, ou satisfaire mes pulsions sexuelles. Je suis un peu sec, cela est possible, mais je pense que la chose est bien méritée. Je ne sais point pourquoi je me sens aussi agacé aujourd’hui, mais il est vrai qu’à la pensée de ce genre d’êtres qui m’énèrvent quelque peu, cela pourrait me provoquer certaines émotions négatives. Je suis peut-être un être trop sensible, qui sait. En attendant, ces mauvaises pensées, il me devait de les chasser de ma tête, car j’arrivais au centre du village, là où le grand bâtiment du Raikage se dressait devant moi. Je me devais être impeccable et donner la meilleure impression, c’est après tout mon supérieur. Je racla discrètement ma gorge avant de pénétrer finalement dans la tour. Depuis le départ de l’ancien dirigeant, c’est-à-dire ce cher Hazu, je dois avouer que je me sens quelque peu détendu, lorsque j’entre dans cet endroit. Cet homme qui faisait règner la terreur ne me plaisait guère mais je n’étais point bien situé afin de donner mon avis. Je suis l’arme du village, et non un politicien. Je nouveau Raikage, je le connaissais que très peu et je l’ai entrevu lorsqu’il me donnait des missions. Il me fallait du temps afin de le cerner au mieux. J’arriva enfin devant le bureau du Raikage et je fis face à la porte fermée. Je m’inspecta rapidement, afin de vérifier que j’étais plus que présentable, roula des épaules avant de frapper à la porte et attendis un signal quelconque qui me fera comprendre que j’ai la permission d’entrer dans la salle.

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Le sens caché Des dires paysannes. Alors que j’arrangeais ma tenue, vérifiant que mon kimono était parfaitement en place, j’entendis une voix forte me dire d’entrer. Là, j’ai eu un instant d’hésitation et me demanda si je ne le dérangeais pas. Je l’espérais. D’habitude, cela ne m’aurait fait ni chaud ni froid le fait que j’interromps une activité d’une personne, mais là ... Il s’agissait tout de même de mon supérieur, du Kage, l’être dont je dois éprouver du respect et montrer d’avantage mes politesses vis-à-vis de lui. Je passa ma main dans ma longue crinière bleutée comme la nuit avant de me décider enfin à pénétrer dans la pièce. Se trouvait alors devant moi, mon fameux supérieur. Haine Mizuraki. Un nom bien original par ailleurs ... Haine viendrait sûrement de l’étranger, alors que son nom reflétait la beauté de la Lune, exprimant un mois prometteur. Une belle appellation et je me demandais si cela définissait bien cet être. Avec le temps, je le saurais de toutes manières. Cet homme était assis devant son bureau, il semblait, comme je me doutais, occupé. Soit. De toutes manières il ne me semble point que je vais rester trop longtemps, j’avais à faire. J’avais une mission, et il me devait d’accomplir mon devoir en tant que guerrier de Kumo. Je m’avança alors, après avoir bien pris soin de fermer la porte derrière moi, jusqu’au milieu de la pièce, m’arrêtant à un bon mètre de la table, faisant face au dirigeant. Je le fixa un long moment avant de m’incliner bien bas, présentant ainsi mon respect et ma politesse à son égard. ‘’ Raikage-sama, pardonnez-moi de mon intrusion je vous prie. ‘’ Fis-je d’une voix grave, forte mais douce et polie. Je resta ainsi un certain moment, la coutume se doit de baisser sa taille au plus bas afin de lui montrer la supériorité qu’il exerce sur mon être. Personnellement, cela pourrait se voir comment quelque chose de outrant, venant de moi, mais cela ne me dérangeait pas le moindre du monde si je dois effectuer ce geste devant une personne le méritant. C’est un homme qui est à la tête de ce village et il a le prestige de le diriger. Ce sont des critères qui me suffisent afin de le définir comme un homme étant digne à respecter. Il l’était. Et les traits apaisant de cet homme m’inspirait de la sérénité. Finalement, je me redressa de toute ma taille, lui esquissant un sourire des plus discrèts, exprimant ma sympathie, mais ne bougea point encore. Je me devais de rester à ma place, et présenter la raison de ma venue. ‘’ Je suis conscient que je suis parti il y a très peu de temps de votre bureau, après que vous m’ayez donné votre mission. Cependant il était de mon devoir de revenir sur mes pas afin de vous présenter ceci. ‘’ D’un geste souple, je glissa ma main de la manche de mes katanas à l’ouverture de mon kimono au niveau de mon torse, afin d’effleurer délicatement de mes doigts le fameux bout de papier. Je le saisis alors et l’exhiba à l’extérieur. J’osa finalement m’avancer vers le bureau et déposa le mot devant cet homme. Spoiler: Je m’inclina à nouveau, m’excusant de le perturber dans son travail afin de le mêler au mien, mais il me fallait son autorisation, il me fallait son aval afin de poursuivre ma quête. Je le regarda d’un air calme et paisible comme je regarderais la Lune le soir, puis enchaîna le plus naturellement au monde. ‘’ Puis-je me permettre de me questionner concernant votre compréhension face à ce message ? ‘’ Je ne dis, en effet, point ma conclusion tout de suite, souhaitant savoir s’il le devinera par lui-même. Pour ma part, j’ai fait mon travail, je sais qu’il s’agissait de l’Îe Tortue. Je l’ai dédui par pure logique, parce que je maîtrise les métaphores, de plus, mon ennemi dont j’ai pris soin de supprimer après avoir obtenu ce que je voulais me l’a confirmé. Est-ce que le jeune Raikage l’aurait également compris par lui-même ? Je ne me prononça point de suite également parce que je trouve, si je me mets à sa place, que ce serait insultant le fait qu’on m’explique ainsi la chose, comme voulant me faire comprendre que je manquais d’intelligence. Ce qui est, bien évidemment, point mon cas.

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Dans les tréfonds de mon âme Résonne le nom de la raison. Mon supérieur aux traits si sages parcourait son regard, que ce soit sur moi ou dans les environs de son bureau. Mais finalement, il saisit le bout de papier afin de lire le contenu. Je ne me doutais point de son intelligence et me doutais qu’il allait vite déchiffrer cette métaphore des plus simples, je souris alors, prenant un air paisible, attendant son approbation. Il ne pouvait que l’accepter, je m’en doutais bien. Ah, ces démarches inutiles ... Ils savent qui je suis à la fin ! Un guerrier rendant volontiers service à sa patrie, et ainsi, la confiance ne règne toujours point ... Ce genre de comportement envers un être noble est loin d’être digne. Ma foi ... Que pourrait-je faire, je ne vais point soupirer d’agacement pour de telles futilités après tout. "Bien, j'imagine que votre venue est dû à la demande d'une autorisation de vous rendres sur l'île tortue ? " D’un hochement de tête souple sans être brusque, j’acquiesca ses dires. Raikage-sama avait tout de suite vu la chose et je ne me doutais point sur la chose. Cet homme eut un sourire bien étrange que je ne pouvais cerner, alors en guise de réponse, ne sachant comment l’interprêter, je le lui rendis bien aimablement, tout simplement. J’allais me prononcer afin de lui demander si je pourrais me permettre de m’y rendre –bien que je trouvais cela quelque peu inutile et stupide-, mais ce dernier fut plus rapide que moi et continua lui-même. "Vous l'avez ..." Je m’inclina devant sa personne afin de le remercier. Au moins cet être ne cherchait point à douter de moi et à me poser maintes questions concernant ceci, comme l’aurait fait d’autres personnes, dès lorsque cela concerne l’Île Tortue. En me redressant, je profitea afin d’observer d’avantage les traits de cet homme, qui était des plus agréables à admirer. Je n’ai point d’attirance envers la gente masculine, jamais, mais je suis un Hidemi, et nous sommes ceux qui préservent la beauté, ceux qui aiment l’analyser et l’observer, et cet homme avait un visage fort agréable. C’est pour ça que je m’arrêtais à chacun de ses traits afin de l’analyser dans les détails. Cela me fit sourire, au moins ce monde n’est pas rempli que de laideur humaine, en dehors des Kiyomizu, malgré que personne n’atteindra une telle perfection. Je me plaisais à dire que en dehors de moi-même, un autre être a la chance de posséder un physique avantageux, ce qui fait toujours plaisir pour les spécialistes tels que nous. Raikage-sama me tendit la feuille où il a inscrit certains mots, ainsi qu’un sceau apposé, avant de se prononcer de nouveau. "L'écrit n'est pas toujours necessaire mais prudence est mère de sureté." Je lui souris aimablement en guise de remerciement et prit délicatement la feuille entre mes doigts. ‘’ Bien. Je vous remercie pour cette approbation, je peux dès à présent repartir pour ma mission. ‘’ Dis-je, tout simplement, avant de m’incliner en guise de salutation et faire demi-tour. Ma main était déjà sur la poignée de la porte que je me figea, hésitant et pensif. Je me permis finalement de retourner mon buste afin d’observer mon supérieur une dernière fois. ‘’ Raikage-sama ... Il faudrait que je m’entretienne avec vous prochainement. J’ai certaines choses à vous demander. ‘’ Bien évidemment, je parlais de la Kiyomizu dont il est mon devoir de la protéger. Il me fallait la trouver. Puis, mon coeur se serra de manière inexpliquée, comme inquièt. Après cette guerre de Kiri contre Konoha, Dieu sait ce qui aurait pu arriver à elle ... Je me sentais honteux de ne pas avoir pu être présent, de ne pas avoir réussi à la trouver. J’espérais de tout mon être qu’elle était en sécurité dans son village natal, attendant ma venue salvatrice. ‘’ Je ... Cette guerre qui a eu lieu ... A Konoha ... Me perturbe beaucoup ... Je me dois de retrouver ma Reine ... S’il lui est arrivé quoi que ce soit, je serais déshonnoré ... Je ne me le pardonnerais pas. Comprenez alors, Raikage-sama, mon besoin de m’entretenir avec vous à ce sujet. C’est mon devoir et ma passion. C’est ma vie et ma raison. ‘’ Je me retourna afin de m’incliner. Si j’allais continuer, je m’emporterais trop loin, mon ton exprimait déjà toute ma passion à l'égard de mon sens de mon bonheur, et en attendant, il me manquait cruellement de temps. Je reverrais ce sujet plus tard. ‘’ Veuillez m’excuser. Puisse cette journée vous apporter le meilleur de ce dont il peut vous offrir. ‘’ Et, sans attendre la moindre réponse, j’ouvris finalement la porte afin de sortir. Cette fois-ci, il me fallait me rendre au port au plus vite, le temps est compté, mon client a sa vie entre les mains de vulgaires paysans.